Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (07/08/2021)

Note d’Oncle Max – 07/08/2021

La nouvelle lune de ce dimanche 8 août accompagnerait un changement de temps pour la semaine prochaine. Nous avons été épargnés par les canicules de nos voisins du sud, mais, par contre, pas par le temps trop frais pour la saison ni par les pluies diluviennes qui ont affecté certains de nos apiculteurs. Les butineuses ont pu difficilement profiter des quelques périodes plus sèches et ensoleillées car les floraisons se sont estompées, en grande partie amoindries depuis un mois.

Ce sont 2 facteurs qui ont fait la différence avec ce mauvais temps (soit froid ou pluvieux ou venteux), me semble-t-il, même entre une colonie et une autre d’un même rucher :

  1. des colonies populeuses 
  2. un environnement richement florifère proche des ruchers 

Des colonies populeuses peuvent plus facilement libérer un plus grand nombre de butineuses durant quelques heures propices au butinage sans trop affecter la chaleur du couvain par un temps trop frais pour la saison. Des colonies moins populeuses doivent concentrer leurs efforts pour maintenir la chaleur du couvain et faire rentrer que le strict nécessaire à leur alimentation dans le court terme.

Un riche environnement mellifère endéans les 500 m à 600 m du rucher permet aux butineuses de rentrer un maximum de réserves de nectar et de pollen lors de courtes périodes sèches et ensoleillées (sans trop de vent et avec au moins 18°C). Elles ne perdent pas trop de temps à faire de longs vols ni risquent d’être surprises par une grosse averse.

Comme on nous annonce de meilleurs jours la semaine prochaine (à partir de mardi ou mercredi), il sera peut-être prudent de faire une visite de contrôle de l’état des colonies et surtout de leurs réserves afin qu’elle ne soient pas stressées ces 3 prochaines semaines avec le traitement contre le varroa et avant le début de l’hivernage (nourrissement de fin d’été). C’est important pour ceux qui ont laissé leurs colonies sur un seul corps après la dernière récolte.

Pour ceux qui hivernent sur 2 corps (Langstroth) ou avec un corps (Dadant-B) et une hausse, il sera bientôt temps de retirer la grille à reine (pour +/- le 15/8). En laissant des réserves au-dessus du couvain on empêchera la reine de monter pondre en hauteur avant l’hiver. Ce sera aussi l’occasion pour ceux-là de placer des partitions en rive pour réduire le volume (corps et hausse) sur 8 cadres.

PS : un ami apiculteur avec plus de 45 ans d’expérience ayant 2 ruchers (un en Famenne, l’autre en Ardennes) m’a transmis l’avis suivant : « A la TV et au CARI, on nous repasse cette image d’une année apicole désastreuse. Ce n’est pas tout à fait le cas pour tout le monde. Manque de soins ? Connaissance des abeilles insuffisante ? Bien sûr l’année apicole est décevante mais… avec mes 12 ruches en production, j’ai récolté 36,8 kg de moyenne par ruche. Une seule extraction. Le mauvais temps n’est pas la seule cause de l’infortune de beaucoup d’apiculteurs. »
NB : Son environnement mellifère (et peut-être son micro-climat ) est sûrement meilleur qu’en BW (relire note ci-avant), mais sa remarque nous pousse à nous remettre en question.

Mode d’emploi Apilife Var

Comme il trouvait le mode d’emploi de l’APILIFE VAR assez illisible, notre collègue apiculteur Robert Courtois s’est ‘’amusé’’ à le scanner et à le mettre dans un format lisible. Vous le trouverez en format PDF sur notre page Comment lutter contre la varroase des abeilles ?

Diffuseur d’acide formique NASSENHEIDER

Sur cette même page Comment lutter contre la varroase des abeilles ? , vous trouverez aussi une documentation sur le diffuseur d’acide formique NASSENHEIDER, testé pour nous (positivement !) par notre collègue apiculteur Charles Schramme, en suivant les conseils de Guy Seressia.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (24/07/2021)

Note d’Oncle Max – 24/07/2021

Comme nous sommes bien rentrés dans la phase de régression saisonnière depuis un mois, nous devons nous focaliser sur la préparation de l’hivernage de nos colonies.
La première chose à faire est de décider quelles sont les colonies qui seront hivernables et combien souhaitons-nous en conserver.
Qu’est ce qu’une colonie hivernable ? C’est une colonie capable d’hiverner avec un appoint de nourrissement avant l’hiver (et non pas un nourrissement constant durant tout l’hiver). Il faut que la colonie soit suffisamment populeuse, qu’elle puisse élever des jeunes abeilles d’hiver et qu’elle ait des réserves suffisantes de miel et de pollen.
L’appréciation visuelle est assez subjective et tout dépend si nous parlons d’une colonie sur 10 cadres DB ou sur 6 ou 7 cadres DB (avec ou sans hausse pour les 2) , sur 1 ou 2 corps Langstroth, sur 2 corps Warré ou sur 2 ou 3 corps MiniPlus.
J’avoue que pour ces 2 derniers types de ruche je n’oserais m’avancer pour faire une évaluation correcte.

D’ici le 15/8, il serait raisonnable de fusionner des colonies trop faibles avec de plus fortes.
Mais rien n’empêche en cette période de pénurie de colonies, d’essayer de « booster » des colonies faibles pour essayer de les faire passer l’hiver afin de répondre à la demande de ceux qui ont eu des ruchers sinistrés par les inondations. Pour cela, il faut leur mettre à disposition des cadres bâtis pas trop vieux et les nourrir régulièrement au sirop.
N’oublions pas de surveiller les réserves de nourriture jusqu’au nourrissement d’hiver car nous avons observé une grande disparité de réserves dans les colonies d’un même rucher.

N’oublions pas non plus les traitements contre le varroa à faire entre le 15 juillet et le 15 septembre….. plus tôt pour certains types de traitement et un peu plus tard pour d’autres suivant les cas. Ici, je ne ferai aucune recommandation particulière car le sujet a été traité maintes fois dans les revues, Actu Api et autres médias apicoles.
Il existe des fiches de traitement publié par le FRGDS- Paca de France et sur d’autres sites: https://gds-paca.org/ ou http://gdsa13.free.fr › mais également des informations comparatives entre traitements, mais le but ici n’est pas de revoir toute la dialectique de ces traitements.

N’oubliez pas non plus de prévoir votre stock de sirop de nourrissement. A ce propos, sur le site de Beeboxworld il y a un petit tableau comparatif des sirops qui est intéressant pour comparer la qualité des divers types de sirops commerciaux (comparer ensuite les prix).

https://www.beeboxworld.com/accueil/1300-sirop-de-nourrissement-happyflor-z-cubi-10l.html

Certains d’entre vous rétorqueront que c’est plus économique de faire son propre sirop à base de sucre… mais il faut faire le bon choix de sucre et appliquer la bonne méthode pour ne pas élaborer un sirop contenant trop de HMF (Hydroxy-Méthyl-Furfural) qui serait toxique pour les abeilles. NB : Ni les nectars ou miellats, ni les miels frais ne contiennent d’HMF.

Autre point à l’agenda de cet été : l’entreposage des cadres après extraction. Veillez à ce qu’ils aient été bien nettoyés par les abeilles et qu’ils ne contiennent pas de résidus de pollen qui attirent les fausses-teignes.

Bref, nous avons de quoi nous occuper jusque fin août.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/07/2021)

Cadre public pour la lutte contre le frelon asiatique en Wallonie

En juin dernier, Gaëtan, un de nos membres qui venait de suivre la formation du CRA-W pour la neutralisation des nids de frelons asiatiques, attirait notre attention sur la faiblesse de la politique actuelle de la Région Wallonne en matière de lutte contre le frelon asiatique, alors que celui-ci continue son expansion et que des moyens plus importants deviennent nécessaires.

Nous avons donc envoyé un courriel à Mr Willy Borsus, vice-président de la Région Wallonne et ministre (notamment) de l’agriculture et de l’aménagement du territoire. Nos remarques portaient sur l’absence de cadre en RW concernant l’agréation des désinsectiseurs, les montants à facturer et les subsides de la région, alors que les désinsectiseurs devraient investir dans un matériel coûteux et difficile à amortir, sur la nécessité de protéger tant les abeilles mellifères que l’entomofaune sauvage, sur le fait que personne ne voudrait payer pour la destruction sur son terrain de nids qui ne soient pas directement préjudiciables.

Nous avons reçu une réponse du ministre: en résumé, il répond que la neutralisation des nids ne sera effectuée que lorsqu’ils présentent un danger pour l’homme, et que la lutte s’orientera vers les techniques de protection des ruchers.

Willy Borsus mail Frelon 210630

Nous lui avons répondu en insistant pour que la neutralisation des nids, qui ne pourra effectivement pas être poursuivie ad vitam aeternam, ne soit pas abandonnée prématurément sans que des solutions de rechange effectives aient été mises en place au préalable.

Le piégeage sélectif à très large échelle, en particulier celui des femelles fondatrices au printemps, serait une action utile, nécessaire, qui ne peut être réalisée par les seuls apiculteurs, et qui justifierait pleinement l’intervention des pouvoirs publics. En effet, il faudrait établir un réseau dense de pièges à travers toute la Wallonie, avec la main d’œuvre locale nécessaire pour les poser, les relever et les entretenir.

En attendant qu’une telle politique de prévention ait pu être établie et devienne pleinement efficace, il semble indispensable de continuer la neutralisation des nids et de prendre les mesures nécessaires pour qu’elle puisse être étendue pour répondre à la progression de l’invasion sur tout le territoire de la Région Wallonne.

Il semble aussi parfaitement justifié et nécessaire que les pouvoirs publics interviennent le plus efficacement possible pour tenter de limiter cette invasion

Willy Borsus mail Frelon réponse 210715

N’hésitez pas à envoyer vous-même un courrier au Ministre Borsus (Accueil | Willy Borsus) en lui demandant, avec vos mots à vous, de bien vouloir tout faire pour que la Région Wallonne continue une politique active pour la lutte contre le frelon asiatique.

PS d’Oncle Max :

Depuis quelques jours les abeilles commencent à consommer plus qu’elles ne rentrent de provisions. Elles doivent nourrir le couvain qui est encore présent en quantité, mais les ressources mellifères se sont appauvries après la fin de la floraison des châtaigniers.

Variation de poids de 4 balances à Doiceau

(Kg) ΔP1 ΔP2 ΔP3 ΔP4
1 Jour -0.6➘ -0.5➘ -0.8➘ -0.4➞
3 Jours -2.5 -1.6 -2.8 -2.0
1 Semaine -1.3 -0.4 -1.4 -1.2
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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (10/07/2021)

Note d’Oncle Max – 10/07/2021

En BW, c’est un peu la Berezina pour les rentrées de miel d’été, mais tout dépend des sites mellifères (> tilleuls /châtaigniers). Les tilleuls argentés à grandes feuilles – tilia tomentosa – ne sont pas encore en fleurs, mais cela ne saurait tarder. Nous en avons un grand exemplaire chez nous et qui servira aux colonies (dont je viens de récolter quelques cadres operculés) pour passer l’été. Nb: je n’ai encore jamais vu de mortalités suspectes au pied de cet arbre chez nous. Toxicité pour les abeilles : Tilleul argenté — Wikipédia (wikipedia.org) + 181_floreetmiellee.pdf (cari.be)

Depuis le 3 juillet les 4 colonies sur balances à Doiceau (bon environnement mellifère) perdent du poids. Pour cette raison la décision a été prise de récolter les cadres de miel operculé le 7 /7.
De mes 4 ruches à Doiceau, 2 étaient avec une seule hausse qui avaient ± 6 cadres de miel non operculé auxquels je n’ai pas touché, et 2 étaient avec 2 hausses desquelles j’ai retiré à chacune 14 cadres de miel operculé en leur laissant 6 cadres de miel operculé ou non operculé (bien remplis). Sous-total 28 cadres de miel operculé retirés et remplacés par 2 cadres bâtis et 2 partitions en rive (+ les 6 cadres de miel, bien sûr) sur une hausse pour chacune de ces 2 colonies. Sur les 2 premières colonies, j’ai également mis 2 partitions en rive dans la hausse pour remplacer les cadres bâtis vides.

De mes 4 ruches de Gottechain (1 avec 2 hausses et 3 avec 1 hausse), j’ai seulement retiré 16 cadres de miel operculé, donc en moyenne 4 cadres operculés par colonie. J’ai également posé les 2 partitions en rive sur la hausse de chacune des colonies comme à Doiceau.
Total pour mes 8 ruches : 44 cadres de miel operculé, soit ± 8 à 9 kg/ruche en moyenne > entre 10 à 12 kg pour Doiceau et entre 6 et 7 kg pour Gottechain (à confirmer après extraction). C’est moins de la moitié de l’an dernier, mais si on se réfère à la moyenne des 10 dernières années en BW, soit +/- 25 kg/ruche/an (dont 10 au printemps et 15 en été), je suis à 70% de cette moyenne (16 à 18 kg/ruche au total cette année), mais à 30% de la production de 2019 et à 50% de 2020.

Après quelques bonnes années, on oublie vite les mauvaises années du passé. Mais l’essentiel est d’avoir des colonies en bonne santé, ce qui est très important pour la préparation à l’hivernage.
NB: cette année-ci, les colonies (très) fortes pouvaient mobiliser facilement des butineuses dès qu’une ouverture météo le permettait, les autres colonies moins fortes devant surtout maintenir la chaleur du couvain en cette période trop fraîche pour la saison.

Les hausses récoltées sont avec un déshumidificateur pendant quelques jours afin de pouvoir garantir un taux d’humidité inférieur ou égal à 18%.

Comme j’ai laissé assez de réserve à chaque colonie pour ces mois de juillet et août, j’espère ne pas devoir faire le nourrissement d’hiver avant la 1er septembre, mais il faudra surveiller en fonction de la météo de ces 6 prochaines semaines.
Pour les essaims récoltés, il sera nécessaire de faire en sorte d’avoir des colonies hivernables quitte à en réunir certains et à devoir les biberonner un peu plus longtemps que d’habitude avec du candi.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (03/07/2021)

Note d’oncle Max – 3 /07/2021

Les belles éclaircies entre les périodes d’orages ou d’averses ont permis à nos abeilles de se précipiter sur les fleurs (pas trop mouillées) des tilleuls et de châtaigniers. Mais pour combien de jours encore ?
Le solde final journalier entre récolte de nectar et consommation de miel par la colonie est souvent assez maigre (en moyenne entre 500gr et 1kg net par jour) cette dernière semaine (vendredi à jeudi derniers). Donc pour remplir une hausse, il faut être très patient.
Mais par beau temps, chaud et ensoleillé et avec des floraisons riches, une colonie peut rentrer 2.5kg à 3 kg de nectar en une seule journée.
Il ne faut pas trop rêver sur une récolte d’été mirobolante car d’ici une bonne semaine tilleuls et châtaigniers ne seront plus au menu. Attendre encore des journées chaudes et ensoleillées pour la dizaine de jours à venir pour espérer optimiser sa récolte me paraît vain selon les dernières prévisions (voir ci-après).
Personnellement je compte profiter d’une belle demi-journée dans les 10 prochains jours pour récolter le miel operculé des colonies en production tout en leur laissant au moins 5 cadres de miel (non operculé). Il est très probable que j’en profiterai pour rééquilibrer les réserves entre les colonies pour le trou de miellée estival. NB: Ce rééquibrage sera aussi fait entre les colonies du RT à partir du 12 juillet.

Selon la situation du couvain de mes colonies, je déciderai de mettre déjà les partitions en rive dans les corps de ruche ou non, mais je placerai déjà les partitions dans la hausse après la récolte. Pour rappel, j’hiverne mes DB10 avec hausse. Au RT, la pose des partitions se fera plus tard, entre la mi-juillet et la mi-août.

Quant aux essaims récoltés, il faut continuer de les surveiller de près. Récemment, j’ai réuni 2 x 2 essaims en prévision de l’organisation de l’hivernage ou pour céder une colonie hivernable. J’aide deux autres essaims avec du candi (surtout pour les jours pluvieux et frais annoncés pour la semaine à venir).
Après la récolte, il sera conseillé de faire les traitements contre le varroa en espérant que nous puissions trouver aisément les produits que nous cherchons. A ce propos, je préfère m’abstenir de faire toute recommandation et vous renvoyer à la revue (juin 2020) Apiculture en Wallonie sur le sujet .Les recommandations de l’Union Professionnelle Vétérinaire – La varroase traitée par les vétérinaires. (http://www.varroa.be/). On n’y parle pas de l’ApiliFeVar (Thymol+ camphre) vendu chez nos voisins mais pas en Belgique pour des raisons commerciales (pas assez de demandes pour justifier les coûts d’enregistrement du produit).

Last but not least, n’oubliez pas de prévoir l’achat de votre sirop d’hivernage. Le Moulin de Bierges sera fermé du 15/7 au 31/ 7 et ensuite du 15/8 au 22/8, mais Beeboxworld (Fernelmont) sera ouvert, je pense. Ces derniers viennent de mettre en place la vente d’Happyflor en vrac, mais je ne sais pas à quelles conditions. Le Trim-o-Bee reste avec ce dernier les deux meilleurs choix en termes de qualité pour les abeilles. Sur la page Happyflor du site de Beeboxworld se trouve un tableau comparatif entre les divers sirops disponibles sur le marché. Il faut comparer les teneurs en fructose, glucose et maltose.

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (26/06/2021)

Note d’Oncle Max – 26/06/21

La concordance de la Sainte Trinité Apicole (Floraisons – Soleil – Chaleur) pour nos abeilles ne semble pas leur sourire pour la semaine à venir : les tilleuls sont déjà en fleurs et, dans certains endroits bien exposés, les premiers châtaigniers aussi, mais on nous annonce des averses de samedi à mardi suivies d’une baisse de températures mercredi et jeudi. C’est donc un peu la Bérézina qui nous attend ces prochains jours pour espérer une miellée  d’été avec les tilleuls et châtaigniers. Trèfles et ronces ne sont pas très nombreux ces temps-ci dans notre entourage.

Châtaigniers en fleurs à Biez

Photos Gilles Martin

Mais on peut toujours espérer que la météo change soudainement et que tout s’arrangera en fin de compte. Faut-il prévoir un gros stock de bocaux pour sa récolte de miel d’été ? That’s the question !

Néanmoins, il faut déjà penser à ses plans d’hivernage, c’est-à-dire décider quelles colonies seront hivernées, c’est-à-dire celles qui ont une population assez forte dans le volume qu’elles occupent. En effet, on peut hiverner sur des ruches ou sur des ruchettes bien isolées.

Pour le RT, nous allons hiverner principalement sur des ruches 10c (réduites à 8 cadres + 2 partitions, mais avec hausse de 8 cadres + 2 partitions) et sur des ruchettes (double paroi) 7 cadres avec hausse. En réduisant les colonies sur 10 cadres à 8 cadres, cela nous permettra de récupérer quelques cadres pour hiverner des colonies qui sont actuellement sur 5 cadres et qui devraient passer en 7 cadres. Ce sera non seulement utile en termes de réserves de nourriture pour le trou de miellée estival mais aussi quelquefois en termes de renforcement de la colonie par apport d’un cadre de couvain. Pour le timing, je pense exécuter ces préparatifs fin de la première semaine de juillet si la météo le permet.

Toujours pas de frelon asiatique repéré près de nos ruches, mais il faut rester vigilant. Le mauvais temps ne leur a pas facilité la tâche pour se développer, semble-t-il.

Mortalité des abeilles après l’hiver 2020-2021 : premiers résultats de l’enquête Coloss

L’enquête COLOSS sur la mortalité des abeilles après l’hiver a également été bien complétée cette année par les apiculteurs en Belgique. Nous avons reçu des données de 8308 colonies hivernées, réparties sur 2609 ruchers en Belgique. Parmi ces colonies, 6901 ont survécu à l’hiver, ce qui représente un taux de mortalité des abeilles de 16,9 %. Anvers remporte le premier prix cette année, du taux de mortalité le plus bas de 15,5%. Selon cette enquête; la région de Bruxelles-Capitale affichait le taux de mortalité le plus élevé de Belgique. Il y a cependant beaucoup de variation dans les taux de mortalité entre les différents apiculteurs.

En plus du nombre de colonies d’abeilles avant et après l’hiver, le relevé interroge également sur le nombre de colonies d’abeilles que l’apiculteur avait au printemps 2020. De cette façon, l’augmentation du nombre de colonies existantes peut être déterminée. Au cours de la saison des abeilles 2020, les colonies sont passées de 6638 à 8308 colonies, ce qui représente une augmentation de 25,2 %. Après l’hiver, compte tenu de la perte de 16,9% des colonies, on peut encore parler d’une légère augmentation nette des colonies d’abeilles.

Le questionnaire COLOSS a été rempli cette année entre le 6 avril et le 21 mai. Cela signifie que les colonies d’abeilles qui sont mortes après la fin mars ou plus tard peuvent également avoir été incluses dans le taux de mortalité hivernale. Cependant, ces pertes ne peuvent pas être attribuées à la mortalité hivernale, mais sont plutôt le résultat de pénuries alimentaires (en raison d’une faible production ou d’intempéries persistantes). Il faudra analyser si le taux de mortalité hivernale a été surestimé par une analyse plus approfondie des résultats.

Info transmise par Eliane Keppens, présidente de la FAB-BBF
L’article original en néerlandais: https://honeybeevalley.eu/newsflash/bijensterfte-na-winter-2020-2021-eerste-resultaten-coloss-bevraging
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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (19/06/2021)

Note d’Oncle Max – 19/06/2021

Entre le 5 juin et le 15 juin mes 4 colonies de Doiceau (sous contrôle de balances connectées) ont perdu en moyenne 3 kg de poids (entre 2.6 et 3,5), preuve que la miellée de printemps s’était bien arrêtée fin mai avec la fin de la floraison des aubépines (ici dans notre coin du BW). Bien sûr les colonies continuent de rentrer pollen et nectar avec les sureaux, ronces, trèfles et autres plantes mellifères, mais en moindre quantité.

NB: depuis ce 17 juin, le poids des colonies remonte indiquant le début de la floraison des tilleuls (nombreux dans l’environnement du rucher de Doiceau).

Nous espérons, ici, que les tilleuls ne vont pas tarder à fleurir afin que les cadres de cire gaufrée puissent être complètement bâtis dans la huitaine car nous nous approchons déjà du solstice d’été (21 juin); à partir de cette date, les cirières seront moins enclines à construire et nous entrerons alors dans la phase de régression et de préparation à l’hivernage. Beaucoup d’entre nous espèrent que les tilleuls et châtaigniers compenseront la miellée de printemps qui a été fortement compromise.

Nous avons visité toutes les colonies du RT et il nous semblait que le développement des colonies divisées était un peu laborieux, certaines avec peu de couvain et peu de réserves. Une colonie en DB7 a même été transférée en DB5.
Avec quelques centaines de grammes de candi, j’aide les derniers 3 ou 4 essaims (moyens) collectés dans les environs car ils ont du mal à bâtir. Les 3 ou 4 premiers ont été aidés avec du sirop pendant quelques jours. Il n’est pas exclu qu’après le solstice d’été je décide de réunir quelques essaims moyens car il est important d’hiverner des colonies fortes.

Jusqu’à présent, les frelons asiatiques se sont montrés très discret (trop ?) et nous n’en avons pas vu rôder autour de nos ruches ni pris dans les pièges placés au RT. Dans les contacts avec les apiculteurs de la région, aucune observation inquiétante jusqu’à présent. NB: sur la carte officielle de la RW (http://observatoire.biodiversite.wallonie.be/enquetes/frelon/), il me semble voir très peu d’individus localisés et très peu de nids détruits depuis le début du printemps.

Avant la fin du mois, il appartiendra à chacun d’établir son programme de traitement contre le varroa. Le programme de gestion varroa tel qu’initié par Noa Simon n’est pas finalisé et la seule recommandation que je puisse vous faire est le lien suivant:
https://butine.info/controle-de-la-varroase-ete-2018/ qui est toujours d’actualité.
Quant à l’obtention des produits, c’est une autre paire de manches et chaque section doit se concerter pour s’organiser. La SRAWE va bientôt le faire pour 2 produits : la Varromed et l’ApilifeVar.

Avec ces périodes de chaleur, n’oubliez pas de vérifier que vos abeilles ont accès à de l’eau.
Dans l’espérance d’une belle floraison de tilleuls, je vous dis à bientôt.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (12/06/2021)

Consultation publique sur le projet de Stratégie nationale belge en faveur des pollinisateurs pour 2021-2030

Jusqu’au 10 juillet 2021 inclus, le SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement organise une consultation publique sur le projet de Stratégie nationale belge en faveur des pollinisateurs pour 2021-2030.

Les insectes pollinisateurs sont confrontés à un déclin significatif de leur population depuis plusieurs années. Afin de pouvoir agir en conséquence, les autorités publiques compétentes, tant régionales que fédérales, ont élaboré ensemble une stratégie nationale belge pour les années à venir.

Cette proposition de stratégie nationale soumise à la consultation du public souligne l’importance de l’agriculture, l’aménagement du territoire et la science.

Les grands objectifs de cette stratégie visent principalement à réduire la mortalité des abeilles domestiques, inverser le déclin des pollinisateurs en général et à suivre et analyser les changements constatés au niveau de la répartition et du nombre de pollinisateurs à travers le pays.

Votre avis compte !

https://www.health.belgium.be/fr/consultation-publique-sur-le-projet-de-strategie-nationale-belge-en-faveur-des-pollinisateurs-pour

La Belgique soutient qu’une mortalité de 23% des abeilles suite à une exposition aux pesticides est acceptable

Le 7 juin dernier, la députée fédérale Séverine de Laveleye a interpellé le ministre David Clarinval sur le taux de mortalité des abeilles acceptable suite à une exposition à des pesticides.

Depuis 2013, la Commission européenne essaie de se mettre d’accord avec les Etats membres afin de moderniser le système d’autorisation des pesticides. En 2013, une mortalité des abeilles jugée “acceptable” de 7% avait été déterminée par les experts mais attend depuis lors d’être validée au niveau politique, suite à un lobbying intense du lobby agro-chimique. Un certain nombre d’Etats membres, dont la Belgique, demandent que soit considérée comme acceptable une perte de 25% des abeilles d’une colonie suite à l’exposition à un pesticide.

Dans sa réponse, le ministre Clarinval s’est basé sur un rapport de l’EFSA qui a défini
des operating ranges, c.à.d. des variabilités de la taille des colonies considérées comme normales. « Si l’on considère les operating ranges dans leur ensemble, la valeur moyenne de la variabilité normale de la taille de la colonie pour les 19 scénarios modélisés correspond à 23 %. Accepter une telle valeur revient à admettre qu’en l’absence d’exposition aux pesticides, la taille d’une colonie peut être inférieure de 23 % à la taille de la colonie moyenne. L’accord de gouvernement prévoit un plan de réduction des pesticides. En conformité avec ledit accord, je m’appuie sur un raisonnement scientifique afin de déterminer les mesures à prendre« 

https://www.lachambre.be/doc/CCRI/pdf/55/ic504.pdf – Question n°6, page 16

Une communication de Nature & Progrès: https://www.natpro.be/le-ministre-clarinval-soutient-une-augmentation-des-mortalites-dabeilles-pesticides/

NDLR: cette affirmation du ministre revient à confondre les variations naturelles de la taille de la colonie avec celles induites par l’exposition à des pesticides. S’il est vrai que la taille des colonies peut varier fortement au cours du temps ou d’une colonie à l’autre en fonction de divers paramètres (notamment force et réserves en début de saison, âge de la reine, cycle de développement par rapport aux aléas saisonniers, …), il est complètement absurde et non scientifique d’extrapoler ces conclusions à la perte brutale et massive de 25% de la population suite à une exposition à des pesticides !

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (29/05/2021)

Note d’Oncle max – 29/05/2021

Si 2020 a été pauvre en essaimage, 2021 semble avoir bien compensé jusqu’à présent. Bien sûr, certains apiculteurs luttent avec acharnement contre l’essaimage qui reste malgré tout la manière la plus naturelle des colonies de se multiplier.
Dans la dernière note, je vous conseillais de bien les soigner avec le mauvais temps. Du soleil et de la chaleur nous sont annoncés pour les prochains jours et ce sera utile en particulier pour favoriser les vols nuptiaux des jeunes reines, aussi bien à partir des colonies souches qu’à partir des essaims secondaires récupérés et enruchés.
Le mauvais temps des semaines précédentes n’a pas été très favorable pour la division des colonies opérée le 12 mai dernier. Nous aurons dans une dizaine de jours des résultats plus clairs car nous n’avons délibérément pas voulu inspecter tous les cadres de tous les corps car il y avait encore des cellules royales fermées dans plusieurs colonies.
Quant aux floraisons, si les aubépines terminent de fleurir, j’ai aperçu des abeilles sur des fleurs d’érables. Ces derniers sont de très bons pourvoyeurs de nectar mais peu de pollen.
Après nous aurons un petit trou de miellée d’une bonne quinzaine de jours avant de voir fleurir les acacias et les tilleuls (peut-être les deux en même temps car les acacias ont été freiné par le temps trop frais).
Alors ne soyez pas trop pingres avec les colonies en récoltant tout ce qu’elles ont pu difficilement emmagasiner au mois de mai au risque de les affaiblir avant le solstice d’été.

Une étude récente de l’ULB-UMONS explique l’influence de la sucrosité du nectar sur la capacité des abeilles à butiner

Les chercheurs se sont penchés sur le mécanisme de capture de fluide chez les abeilles pour montrer qu’il est efficace seulement si le nectar n’est pas trop sucré.

Plus la teneur en sucre du nectar est élevée, plus son apport énergétique est important. Pour augmenter leur pouvoir d’attraction des insectes et ainsi leur chance d’être pollinisées, les plantes devraient donc produire le nectar le plus sucré.  Or, en réalité, sa concentration en sucre dépasse rarement 60%.

La raison de cette limitation est à chercher du côté du mécanisme de capture lui-même.

Les abeilles collectent le nectar grâce à leur langue (‘proboscis’) décorée de très longues papilles, qu’elles plongent dans la fleur 5 fois par seconde.  Des mesures in vivo effectuées en laboratoire montrent qu’au-delà de la limite des 60%, les abeilles capturent moins de nectar à chaque lapement. Cependant, les raisons de cette baisse d’efficacité de la langue des abeilles n’étaient pas connues.

Cette étude a montré que c’est la forme des papilles décorant la langue des abeilles qui détermine la concentration en sucre pour laquelle l’absorption est optimale.

Des expériences effectuées sous un microscope équipé d’une caméra rapide montrent que lorsque la langue est immergée dans le nectar, les papilles s’ouvrent comme le feraient les poils d’un pinceau. La présence de ces excroissances permet donc d’emprisonner une quantité plus importante de nectar par rapport à une langue lisse, qui en serait dépourvue. Mais cet atout morphologique ne joue plus aucun rôle lorsque la teneur en sucre du nectar dépasse une valeur critique. En effet, lorsque la concentration en sucre augmente, la viscosité du nectar croît rapidement et empêche les papilles de s’ouvrir complètement avant que la langue se retire du nectar.

La valeur précise de la concentration limite en sucre est déterminée par le rapport entre la longueur et le diamètre des papilles. L’étude montre donc l’existence d’une corrélation entre la morphologie des langues d’abeille et la viscosité du nectar qui met en évidence un processus de coadaptation des plantes et de leurs pollinisateurs.

https://web.umons.ac.be/fs/fr/une-etude-ulb-umons-explique-linfluence-du-sucre-dans-le-nectar-sur-la-capacite-des-abeilles-a-butiner/

Fabian Brau (ULB – Faculté des Sciences), Pascal Damman (UMONS – Faculté des Sciences) et  Denis Michez (UMONS – Faculté des Sciences) – 03/05/2021

Vue latérale du proboscis d’une abeille mellifère

 

 

 

 

 

 

 

Image extraite de la Fiche pédagogique « Morphologie externe de l’abeille mellifère – l’appareil buccal », Agnès Fayet (CARI), 2016

Les abeilles sauvages, des insectes essentiels au futur toujours incertain

Un encouragement à préserver la nature partout où c’est possible, afin de maintenir des réservoirs de biodiversité qui pourront à nouveau s’étendre quand la situation globale s’améliorera

Les abeilles sauvages, des insectes essentiels au futur toujours incertain – YouTube (4’33 »)

Un reportage LN24, avec une interview du professeur Denis Michez (UMONS); une information transmise par notre collègue apiculteur Daniel.

Parcours d’artistes & Jardins Ouverts:
Grez-Doiceau ces 5 & 6 juin

Cette année, tout se déroulera en plein air ! Pas moins de 28 lieux seront ouverts à cette occasion.

Deux de nos membres participent à ces journées: Benoit (n°8 – sculptures au jardin) et Michel (n°24 – jardin naturel).

livret-parcours-dartiste 2021 2 (PDF)

 

 

Toutes les infos sur: https://www.grez-doiceau.be/evenements/parcours-dartistes-et-jardins-ouverts

 

 

 

Publié dans Sauvegarde & santé de l'abeille | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (29/05/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (22/05/2021)

Note d’Oncle Max – 22/05/2021

Quel temps !….. et malgré tout des essaimages apparaissent par ci par là, mais ils dépensent beaucoup d’énergie pour se maintenir dans la nature. La grande majorité d’entre eux ne survivront pas si nous ne les récupérons pas et si nous ne les choyons pas.
En effet, avec ce temps froid (pour la saison) et pluvieux, les essaims ont besoin de beaucoup d’énergie pour conserver une température minimale de survie et aussi pour construire leurs rayons sur les cires gaufrées que nous leur avons données au moment de leur enruchement.
Les gros essaims ont été enruchés dans des ruches DB10 avec 2 partitions placées en rive avec, si possible, 2 cadres bâtis placés à côtés des partitions et 6 cadres de cire gaufrée.
Pour les essaims plus petits, ils ont été placés dans des ruchettes DB7 ou DB6 avec des cadres de cire gaufrée. Les plus petits dans des ruchettes DB7 avec 2 partitions en rive et ensuite 2 cadres bâtis et 3 cadres de cire gaufrée.
Il faut vraiment essayer d’ajuster le nombre de cadres de cire gaufrée que pourrait bâtir une colonie en 5 à 6 jours à la taille de l’essaim dans les conditions climatiques actuelles. Quelques cadres de cire gaufrée sont indispensables pour répondre aux besoins des abeilles de construire un nouveau « nid » après l’essaimage. NB: il y a plusieurs années, pensant bien faire, je n’avais mis que des cadres bâtis; l’essaim est reparti le lendemain ne pouvant assouvir son besoin de construction.
ET BIEN SÛR, ne pas oublier de leur mettre un nourrisseur de 2 litres avec du sirop pendant plusieurs jours (une semaine ou jusqu’à l’amélioration de la météo).
A partir du 28/5 ou 29/5 on nous annonce des températures de plus de 15°C et sec ce qui leur permettra de rentrer pollen et nectar pour redévelopper les colonies. Les abeilles consomment 1 kg de miel pour produire 100gr de cire.
Quant au rucher tampon de la section, nous avons pris le risque le mercredi 12/5, entre 2 périodes de pluies, de réaliser les divisions programmées, espérant que dans 18 à 20 jours (soit à partir du 30/5) les conditions seront plus favorables afin que les vols de fécondation puissent se réaliser correctement après l’éclosion des cellules royales. C’est un pari risqué , mais nous n’avions pas d’autres choix si ce n’est d’attendre des essaimages. En effet, à l’autopsie (visite des colonies lors des divisions) beaucoup de ces colonies avaient 6, 7 voire 8 cadres de couvain. Croisons les doigts pour que la météo nous soit clémente au bon moment.
Autre question : la récolte ?
Tout dépend de la force des colonies; certaines colonies populeuses ont pu à la fois protéger le couvain du temps trop frais et envoyer des butineuses rentrer du nectar et du pollen. Celles-là ont peut-être 2 hausses (voire 3 hausses dans les environnements très mellifères proches du rucher). A la fin de la floraison des aubépines, on peut ponctionner les cadres operculés (au 2/3 minimum) et laisser les cadres non operculés dans une hausse.
Pour celles qui n’ont qu’une hausse pas très garnie, mieux vaut la laisser engranger le nectar d’été (acacia, tilleul et châtaignier).
ATTENTION : avec une telle météo, il est plus que probable pour ne pas dire certain que le miel aura une humidité supérieure à 18% et qu’il est vivement conseillé d’utiliser un déshumidificateur quelques jours pour abaisser le taux d’humidité dans les cadres avant extraction.
Voilà pour les avis discutés que nous vous proposons cette semaine. Bonne observation, bonne évaluation et bonnes décisions.

Pierre-Pol Vincke, apiculteur contemplatif

Une info transmise par notre collègue apiculteur Gaëtan

Pierre-Pol Vincke, apiculteur à Ramillies et que beaucoup d’entre nous connaissent bien car il est aussi conférencier apicole (il devait nous donner une conférence sur le thème «Observons les abeilles pour être encore plus en phase avec leur biologie» il y  a juste 1 an) a été le sujet d’un beau reportage sur TVCOM.

Pierre-Pol, qui est docteur en zoologie et en entomologie,  se définit lui-même comme un apiculteur amateur contemplatif: il passe des heures à contempler ses abeilles au trou de vol et il arrive ainsi à interpréter ce qui se passe à l’intérieur des ruches sans avoir besoin de les ouvrir, ce qui est toujours traumatisant pour les colonies.

J’en profite pour vous recommander une fois encore l’excellent livre de Heinrich Storch « Au trou de vol », cité dans le reportage et que l’on peut encore facilement trouver sur le net.

Pierre-Pol Vincke en contemplation devant ses ruches

 

Illustration de « Au trou de vol »

https://www.tvcom.be/video/info/sociye-tye-/pierre-pol-vincke-contemple-le-monde-fascinant-des-abeilles_28513_89.html?fbclid=IwAR0bUdZRoBNIvFIA2sESGCPAMEGUKaEzdnTnXmeYQhS9jWapzx8LoaN6gpU

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