Documentaire: « Mon jardin aux mille abeilles »
Confiné chez lui à Bristol au printemps 2020, le cinéaste animalier Martin Dohrn filme les abeilles sauvages de son jardin. À hauteur d’aile, une extraordinaire épopée miniature.
Le replay Mon jardin aux mille abeilles est proposé en streaming gratuit pendant quelques jours après sa diffusion sur Arte.
Martin Dohrn utilise une caméra ultra-rapide qui permet des ralentis saisissants, et des optiques de précision, dont des objectifs qu’il a fabriqués lui-même. Doté d’une patience étonnante, il réussit ainsi à nous proposer des images exceptionnelles de la vie des abeilles sauvages. On peut par exemple observer les mouvements des antennes durant une parade amoureuse !
Chronique FA – 24/05/2025
En début de semaine, une habitante de Piétrebais a signalé la présence d’un nid primaire de FA à notre collègue Charles. Le nid se trouvait sur un rebord du toit, au-dessus de la terrasse, à environ 2 mètres de hauteur, un emplacement assez classique pour un nid primaire. A la tombée de la nuit, j’ai pu enlever ce nid facilement a l’aide d’un pot à confiture et d’une petite tôle affûtée pour décoller le nid de son support. Dès le nid tombé dans le pot, j’ai promptement refermé avec le couvercle à visser. Quand je suis arrivé sur place, seule la reine était active à l’extérieur du nid, comme si elle travaillait encore à la consolidation du nid, j’ai donc dû attendre qu’elle rentre pour pouvoir intervenir. Dès que le nid a été capturé dans le pot, plusieurs petites ouvrières, de la taille d’une abeille, sont sorties du nid. Elles étaient déjà une dizaine. Le pot et son contenu ont pris la direction du congélateur!
Nous sommes donc arrivés à un moment charnière de cette saison: les nids primaires se développent, les premières ouvrières sont actives (même si la reine, dans mon exemple, était encore occupée à l’extérieur du nid). Malgré une campagne de piégeage de printemps bien organisée à Piétrebais, c’est le troisième nid primaire que nous avons enlevé dans un périmètre de quelques centaines de mètres. Ceci me rend quelque peu pessimiste pour la période estivale. Je crains que nous soyons confrontés à de gros problèmes cet été avec le frelon asiatique, probablement davantage qu’en 2024, car la météo printanière et celle qu’on nous annonce pour l’été sont favorables pour le développement des nids de frelons. La surveillance régulière des ruchers s’impose dès maintenant.
La campagne de piégeage de printemps s’achève (les reines de FA vont très prochainement s’appuyer sur le travail des ouvrières et ne quitteront plus le nid). Le CRA-W recommande d’ailleurs d’enlever les pièges, qu’ils ont fournis aux apiculteurs, le 24 mai.
Courage et bonne chance pour la suite de cette saison. En plus du travail au rucher, nous devons nous tenir prêts à poursuivre la lutte contre le frelon asiatique qui va sans aucun doute s’intéresser de plus en plus à nos abeilles dans les prochaines semaines.
