Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (19/11/2022)

Note d’Oncle Max – 19/11/2022

L’automne et l’hiver sont des moments privilégiés pour les conférences, débats et notre réflexion sur nos conduites des colonies.  Pour alimenter cette dernière, je vous recommande de relire d’abord l’excellent article de Janine Kievits dans la dernière revue AenW (« La diversité biologique des colonies, un enjeu sanitaire »).

Etant plus praticien que généticien, je vous livre ma réflexion en parallèle de mon expérience professionnelle passée. Celle-ci a en quelque sorte façonné mon intuition et guidé la gestion de mes colonies d’abeilles (depuis 1992). Pour rappel, à la base je suis un économiste et non un agronome ou biologiste… devenu en 30 ans de pratique un agro-économiste de terrain.

Après mon expatriation en Afrique, j’ai travaillé de 1991 à 2008 pour un bureau d’études en agronomie tropicale spécialisé en élevages, agro-pastoralisme, développement rural et santé animale (pour les PVD). Ce bureau d’études faisait partie d’un groupe familial qui possédait depuis 1920 au Congo entre 40.000 et 50.00 têtes de bovins Ndama (de Guinée) – bovin viandeux – sur plus de 300.000 hectares dans le Bas-Congo et le Bandundu. Ils avaient tenté, après 1945, les techniques d’insémination artificielle avec des races plus performantes et échouèrent. Avec un bon sens pratique et économique, ils se tournèrent vers la sélection massale de cette race résistante à la trypanosomiase (mouche tsé-tsé). Qu’est-ce la sélection massale ? Tout simplement le procédé inverse des traditions africaines***, c’est à dire sacrifier les moins bonnes têtes pour ne garder que les meilleures avec, en plus,  un petit troupeau ultra sélectionné avec les meilleures génisses et les meilleurs taureaux pour produire des super géniteurs de la race (pour développer de nouveaux projets).

Avec mes premières colonies, en ayant des « zinneke » c’est dire pas de pures Buckfast, noires ou Carnica mais un doux mélange local d’hybrides gréziennes et ne souhaitant pas me lancer dans l’insémination artificielle ni dans l’élevage de reines, j’ai suivi la même pratique de sélection qui demande observations et persévérance. Au fil du temps en comprenant mieux la génétique des abeilles, j’ai été conforté dans mon choix initial qui n’était pas en contradiction avec ce que décrit, par exemple, Janine Kievits. En fait, sans m’en rendre directement compte, je me suis orienté plutôt dans le développement de « ruches à (bons) mâles ».

Comme les abeillauds (mâles ou faux-bourdons), tous fils identiques de la reine de la colonie, ont hérité seulement des caractères de celle-ci car issus d’œufs non fécondés, il est très intéressant d’avoir ces bons abeillauds dans son rucher pour participer à la fécondation des futures jeunes reines des colonies voisines.  Avec les années, en soustrayant progressivement les moins bonnes colonies (donc avec les moins bons mâles), petit à petit, même avec la diversité génétique, on améliore la qualité de son rucher d’année en année. C’est un travail patient. Pour cette raison, je garde très rarement (exceptionnellement) des essaims sauvages récoltés hors du périmètre de mon rucher. Mais mes critères principaux sont d’abord la résistance aux maladies et parasites (varroas), la moindre agressivité, la sobriété et l’adaptation à l’environnement du rucher.

Certains me taxeront d’eugénisme, mais vu la complexité génétique des abeilles, on en fait beaucoup moins qu’avec les élevages de nos animaux domestiques où certains éleveurs (de gros bétail ou de chevaux) me disent qu’il est de plus en plus difficile de trouver des géniteurs qui ne sont pas des parents proches de leurs génitrices, avec toutes les conséquences de la consanguinité et du manque de diversité génétique. Par contre, les apiculteurs qui se lancent dans l’insémination artificielle de jeunes reines sélectionnées par un seul mâle (cfr abeilles VSH) doivent être conscients du problème sous-jacent. Certains le sont et sont déjà passés à l’insémination avec plusieurs mâles.

C’est avec impatience que nous attendons l’expérience de Pierre qui a rejoint notre comité de la SRAWE pour nous dévoiler l’aspect pratique d’élevages de reines, même si je maintiens ma pratique d’élevage d’abeillauds.

Bonne relecture de l’article de Jeanine Kievits et bonnes réflexions.

 *** PS : Pour la petite histoire, après avoir été mandaté par la BAD (Banque Africaine de Développement) et par l’UE pour la création de grands élevages de plusieurs dizaines de milliers de bovins Ndama principalement en Côte d’Ivoire et au Gabon, entre 1972 et 1987 (+/- 12 ans de développement par site), seulement 5 ans après s’être retiré (contractuellement) de la gestion, les nationaux avaient repris leurs traditions de sacrifier les meilleures têtes en priorité et ces élevages se sont effondrés.  Ceci pour démontrer qu’un effondrement est beaucoup plus rapide qu’un bon développement….. même en apiculture.

 

 

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (12/11/2022)

Rappel, ce dimanche 13 novembre à 14H: conférence » Conduite des ruches & ruchettes divisibles » par Véronique Gillyns & Assemblée Générale

Toutes les infos sur notre page: Calendrier SRAWE 2022

Attention au lieu inhabituel: dans le réfectoire de l’école communale, rue Pont-au-Lin, 20-22 à 1390 GREZ centre.

Des rameaux à bouturer de Salix Triandra Semperflorens seront distribués gratuitement au cours de notre AG de ce dimanche !
voir notre page: https://www.srawe.be/?p=9416#TRIANDRA

Rappel: dénombrement des ruches – dernière limite

Il y a quelques semaines, le 2 octobre, Thierry, notre secrétaire-trésorier, nous a envoyé à tous un e-mail pour nous demander de répondre à l’enquête européenne concernant le dénombrement des ruches. A ce jour, seul 1/4 de nos membres seulement y a répondu !

Il est important que nous y répondions tous: en effet, les subsides européens à l’apiculture sont répartis entre les pays et régions en fonction de ce recensement: pas de ruches recensées, pas de subsides.

En effet, la Commission européenne impose aux Etats membres de lui transmettre chaque année le nombre de ruches (ou colonies) présentes sur leur territoire et prêtes pour l’hivernage. Cette information permet non seulement le suivi du cheptel apicole européen, mais également la répartition des fonds européens destinés à la mise en œuvre du programme apicole au prorata du nombre de ruches (ou colonies). La Wallonie met en œuvre un programme apicole triennal bénéficiant de fonds européens. Pour plus d’informations sur le programme apicole 2020-2022 et ses actions, consulter le page web dédiée : https://agriculture.wallonie.be/miel.

Alors si vous le l’avez pas encore fait, pensez-y ce weekend, SVP; dernier délai: ce dimanche 13 novembre.

Voici le formulaire que vous pouvez compléter et renvoyer à Thierry par e-mail, ou le lui remettre en mains propres, dimanche à notre AG: Enquête ruchers 2022

(Et un grand merci à Thierry qui prend pour nous la plus grosse part de la tâche administrative: l’encodage de toutes nos données !)

Un nouveau piège à Frelons Asiatiques qui utilise la ruche comme appât

Une communication de notre collègue apiculteur Charles Schramme, avec les commentaires de notre spécialiste du piègeage, Carole Cocriamont

Le piège consiste en une grille d’entrée avec une fente de 5mm infranchissable par les frelons (donc à mettre en automne quand il n’y a plus de faux-bourdons qui doivent voler), et latéralement deux trous plus grands par où les FA peuvent passer: un premier trou où on met un embout des tubes de silicone à sens unique pour entrer et l’autre pour sortir dans une bouteille piège. Aucun FA ne survit à la seule sortie possible.

Voir la vidéo promotionnelle sur Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=qD4F1NKNkcM

J’avais vu ce système mais je ne suis pas très emballée par le fait que les frelons rentrent quand même (1X)  dans la ruche avant d’être piégés. Ensuite à n’utiliser que lorsqu’il n’y a plus de faux bourdons donc assez tardivement et j’ai bien l’impression que les abeilles ne savent plus évacuer les déchets vu que cette portière a un petit rebord.

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (05/11/2022)

Note d’Oncle Max – 05/11/2022

On est passé d’une moyenne de +/- 100 gr de perte de poids journalière à une moyenne de +/- 60 gr/jour sur les 3 dernières semaines (à l’exception toujours d’une des quatre ruches qui affiche près de 3 fois plus de perte de poids).

21/10/22 à 12.30hr

(Kg) ΔP1 ΔP2 ΔP3 ΔP4
3 Sem. -2.3 -4.5 -2.2 -2.2

 28/10/2022

(Kg) ΔP1 ΔP2 ΔP3 ΔP4
3 Sem. -1.6 -3.8 -1.4 -1.5

 4/11/2022 à 12.00hr

(Kg) ΔP1 ΔP2 ΔP3 ΔP4
3 Sem. -1.3 -3.7 -1.2 -1.4

Cela démontre que l’activité de nos colonies ralentit progressivement avec la chute des températures (nocturnes surtout qui ne dépassent guère les 10°C).

Frelons :  Cette dernière quinzaine nous avons attrapé un relativement grand nombre de gros frelons asiatiques (fondatrices) – FA – dans nos pièges. Peut-être qu’ailleurs, on en attrape encore plus. Le dernier comptage était de 25 FA et 3 frelons européens – FE – en moins d’une semaine. Ce samedi nous retournerons au RT pour contrôler les pièges.

Nous sommes toutes et tous conscients de la présence en forte augmentation des frelons asiatiques et européens et qui sont toujours bien présents. Les sujets que nous observons sont en majorité de grands spécimens, asiatiques comme européens, et seraient donc les futures fondatrices.

Ces derniers 10 jours, ils n’attaquent plus nos abeilles mais surtout les fruits mûrs et en particulier les raisins. Ils semblent emmagasiner un maximum de matières sucrées (pour faire leurs réserves de graisse pour hiverner). Pour cette raison nous continuons le piégeage tant que les températures nous le permettent. Néanmoins avec la raréfaction récente des fruits mûrs, certains frelons asiatiques se remettent à chasser devant nos ruches.

Quant aux floraisons résiduelles, ce sont les champs de moutardes qui commencent à fleurir, ce qui ne nous enchante pas fort avec le mélézitose dans le nectar de ces fleurs. Comme indiqué dans ma note de septembre 2017 : Cela ne fait pas l’affaire de nos abeilles qui ne ramènent donc que du nectar avec de la mélézitose. Il a été observé qu’une concentration élevée de mélézitose dans le miel (10 % – 12 %) conduit à une forte cristallisation du miel (appelé miel béton). Non seulement, ce miel nécessite beaucoup d’eau et d’énergies aux abeilles pour le consommer, mais, consommé en hiver par les abeilles, il provoque des diarrhées.
🔎 Mélézitose – Définition et Explications (techno-science.net)
& Mélézitose: agir et comprendre – Butine.info

Formation pédagogique en apiculture

L’UFAWB organise une formation pédagogique visant à permettre aux personnes disposant des connaissances apicoles minimales (certifiées par un diplôme de formation apicole de base délivré par un rucher école reconnu par le SPW et une expérience apicole supérieure à 3 ans) de figurer dans la liste des nouveaux formateurs reconnus par le SPW pour donner des cours théoriques dans les ruchers écoles et des conférences dans les sections apicoles.   Les inscriptions à la nouvelle session de formation pédagogique à destination des professeurs d’apiculture sont lancées depuis le 1er novembre 2022.

Cette formation se déroulera via 3 modules de 8 heures qui se tiendront de 9H00 à 18H30 à Champion.

  • Module 1 : recherche, sélection et structuration de l’information + utilisation de Classroom le dimanche 18 décembre 2022.
  • Module 2 : réalisation d’une présentation Powerpoint + création de capsules vidéo et création d’une chaîne You Tube le dimanche 29 janvier 2023.
  • Module 3 : techniques d’expression orale + utilisation des applications Zoom et Google Meet pour des visioconférences + gestion d’un groupe Facebook le dimanche 05 mars 2023

L’évaluation de cette formation se fera via la présentation d’une conférence de 2 heures dans la section dans laquelle la personne qui parraine votre candidature est administrateur et un cours de 2 heures dans un rucher école reconnu par le SPW entre le 1er avril et le 31 décembre 2023.  Cette formation est gratuite mais les candidats s’engagent à suivre le cursus complet et versent une garantie financière de 100 euros qui leur est remboursée en fin de parcours formatif réussi.  Le nombre de places est limité à 14 participants et les inscriptions s’enregistrent dès le paiement de la garantie financière.

Renseignements et inscription : jean-luc.strebelle’acrolle’outlook.be

Le frelon asiatique profite de la douceur de l’automne et inquiète les apiculteurs

Un reportage RTBF à Estaimpuis

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (29/10/2022)

Pesticide Paradise

Sous ce titre provocateur « Le paradis des pesticides: comment l’industrie et des officiels ont protégé les pesticides les plus toxiques contre une politique favorable à l’agriculture durable », PAN Europe vient de publier en septembre 2022 un rapport particulièrement interpellant concernant l’évolution de l’utilisation des pesticides dangereux pour la santé humaine et l’environnement dans l’agriculture européenne. Ils sont à l’origine de cancers, de maladies cardiaques et de malformations congénitales.

Ce rapport montre comment la législation européenne qui visait à réduire puis à supprimer progressivement l’usage des pesticides les plus dangereux et à le remplacer par des alternatives plus saines a été détournée par l’influence de l’industrie sur sa mise en œuvre concrète et n’a jamais été appliquée; elle montre aussi que les résidus de ces pesticides trouvés dans les productions agricoles ont même très significativement augmenté en une dizaine d’années, en contradiction avec les statistiques officielles de ventes de ces produits.

PAN, c’est le ‘Pesticide Action Network‘, un réseau d’ONG, d’institutions et d’individus qui œuvrent pour la promotion et l’adoption d’alternatives et de pratiques agricoles écologiquement saines et durables pour remplacer l’utilisation de pesticides dangereux. PAN Europe en est le centre régional Européen.

La règlementation Européenne

En 2009, le principe de substitution était ajouté à la règlementation Européenne sur les pesticides; c’est un principe directeur qui exige que les substances les plus dangereuses, identifiées comme Candidates à Substitution (CàS), soient remplacées dès que possible par les alternatives plus sûres, chimiques ou non-chimiques. Les Etats Membres sont tenus d’assurer que les autorisations nationales des CàS soient strictement limitées aux cas où il n’existe pas d’alternatives valables. Dans ce but, les Etats Membres doivent systématiquement mener des évaluations comparatives des CàS et de leurs alternatives avant d’accorder ou de rejeter leur agrément national; en cas d’autorisation, une réévaluation périodique est nécessaire.

Ce principe de substitution se voulait à la base d’un cercle vertueux d’amélioration permanente, remplaçant progressivement les substances les plus dangereuses par d’autres qui le sont moins, au fur et à mesure que l’efficacité de ces dernières serait prouvée.

Cette règlementation de 2009 fixait également un autre principe, celui de la prévention de la résistance: « Une substitution ne sera appliquée que là où d’autres méthodes ou la diversité chimique des substances actives est suffisante pour minimiser l’occurrence de résistances dans l’organisme visé. »

Annoncée en 2020 et adoptée en octobre 2021 dans le cadre du Pacte Vert, la nouvelle stratégie « De la fourche à la fourchette » a pour but de développer un système alimentaire durable, permettant de garantir la sécurité alimentaire et l’accès à des régimes nutritionnels sains  et de lutter contre le réchauffement climatique. Entre autres résolutions, elle fixe notamment un nouvel objectif de réduire de 50% l’usage et le risque des pesticides d’ici 2030.

La mise en œuvre: l’OEPP & le document de guidance; les législations nationales

Il a fallu plus de 5 ans pour qu’une première liste de 77 substances Candidates à Substitution soit approuvée en 2015; il y en a actuellement encore 53.

Pour que les états membres puissent mener leurs évaluations comparatives, il fallait d’abord que les principes établis par la règlementation soient traduits en critères concrets et opérationnels: c’est le rôle du Document de Guidance, dont la première version fut publiée dès 2011.

Mais au lieu d’être confiée à une institution européenne soumise à des règles déontologiques strictes d’indépendance, d’objectivité et de transparence, comme l’EFSA ou l’ECHA, sa rédaction fut confiée à l’OEPP, Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la Protection des Plantes, qui se définit comme « une organisation internationale responsable pour la coopération et l’harmonisation dans la protection des plantes, dans la région Europe-Méditerranée ». Une de ses principales activités est de fixer des standards pour les mesures phytosanitaires et les produits de protection des plantes.

Ses membres sont les gouvernements de la région. Son management est organisé autour d’un Conseil et d’un Comité Exécutif, composés de délégués de haut niveau des pays membres. Des délégués d’autres pays, ou de fédérations sectorielles peuvent participer aux travaux du Conseil comme observateurs permanents, sans droit de vote. Les travaux de définition des standards sont réalisés par des groupes de travail composés d’experts; ceux-ci peuvent être désignés par les membres aussi bien que par les observateurs permanents. Il faut rajouter à cela que les recettes budgétaires de l’OEPP sont constituées des contributions annuelles des Etats membres et de toutes autres recettes approuvées par le Conseil ou par le Comité exécutif  (l’OEPP ne publie pas le détail de ses dépenses ni l’origine de ses recettes dans ses rapports annuels), et que les frais de déplacement des membres des groupes de travail ne sont pas payés par l’OEPP: l’OEPP a ainsi tissé des liens importants avec l’industrie, bien représentée dans les groupes de travail.

Le Document de Guidance de l’OEPP donne clairement la priorité à la prévention de la résistance et aux alternatives chimiques, auxquelles il donne une quasi exclusivité au détriment des alternatives non-chimiques, biologiques ou mécaniques.

Ce faisant, le Document de Guidance en est venu à favoriser les substances chimiques, au lieu d’éliminer progressivement les plus dangereuses: au plus élevé le risque de résistance, au plus grande doit rester la liste des substances chimiques autorisées : au MINIMUM 2 pour un risque de résistance faible, 3 pour un risque moyen, 4 pour un risque élevé !

Ces recommandations ont souvent été implémentées telles quelles par les Etats Membres dans leur législation nationale, parfois en exigeant encore plus de diversification des substances actives.

Le principe de substitution en a été complètement bloqué !

Une expérience précédente avec l’OEPP: le cas des néonicotinoïdes

La Commission Européenne avait pourtant déjà eu une expérience malheureuse avec l’OEPP, qui concerne particulièrement les apiculteurs. En 1991, elle avait endossé le standard OEPP concernant le néonicotinoïdes, avec toutes les conséquences que l’on connait sur les mortalités d’abeilles. Il a fallu attendre 2013 et la publication d’un nouveau standard par l’EFSA, l’Autorité Européenne pour la Sécurité Alimentaire, pour que ce scandale prenne fin.

Les résidus de pesticides CàS dans les fruits: encore en augmentation

Les résidus de Candidats à Substitution augmentent donc encore malgré qu’ils auraient dû être progressivement éliminés; l’exemple des poires, pour lequel la Belgique fait office de champion européen: 49% des échantillons en 2020 (71% en Belgique) contre 26 en 2011.

Ces statistiques proviennent des rapports annuels officiels de l’EFSA.

Elles sont en contradiction avec les statistiques publiées par la Commission, basées sur les rapports de ventes des producteurs, et qui, elles, montrent une réduction significative des ventes des pesticides.

Il semble que le cadre légal pour la collection de ces données soit faible: Eurostat reçoit des données incomplètes et insuffisamment précises. Des réformes sont en cours de négociation, mais les oppositions et blocages sont nombreux.

L’analyse objective des résidus montre donc la faiblesse des statistiques officielles d’usage des pesticides.


Pesticide Paradise résumé exécutif (en français – PDF)

PAN-EUROPE: Pesticide Paradise – télécharger le rapport complet (en anglais)

PAN-EUROPE: Forbidden Fruits – télécharger le rapport (en anglais)

European Commission: Trends in the use and risk of chemical pesticides and the use of more hazardous pesticides (en anglais)

Le site web de l’OEPP (en anglais)

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (22/10/2022)

Nouvelles de notre atelier ‘Muselières’ du 15/10/2022

Samedi passé a eu lieu notre atelier ‘Muselières’ sous la conduite experte de notre collègue apiculteur Victor Michaux.

Le modèle proposé par Victor est très simple à réaliser: 4 pièces de bois et du grillage métallique à large maille (12mm), quelques vis et quelques agrafes. Sa réalisation est facile pour tout apiculteur un tant soit peu bricoleur. Il peut être adapté à chaque type de ruche et de plateau; dans ce cas-ci, nous avons construit des muselières pour des ruches Nicot DB 10 cadres avec plateau Nicot.

Les 2 côtés, aux bords arrondis; leur longueur soit être suffisante pour assurer la stabilité de la muselière; le dessous: 35cm

Les 2 côtés, aux bords arrondis; le dessus: 24cm

Le plancher avant; largeur 23cm; il vient juste devant le plateau de la ruche; sa longueur doit être égale à la largeur de la ruche

La planche du dessus; largeur 6cm; remarquer les vis (il y en a 2) qui assurent le bon écartement entre la paroi de la ruche et la muselière, par où les abeilles peuvent passer mais pas les frelons

Gros plan sur les vis qui assurent le bon écartement entre la paroi de la ruche et la muselière, par où les abeilles peuvent passer mais pas les frelons: 7mm

Et voici la structure montée

Il reste à agrafer soigneusement le treillis (maille 12mm) …

… en veillant bien à ce qu’aucun bord ne reste blessant !

Et voilà le travail ! La muselière s’adapte parfaitement à sa ruche !

 

Gros plan sur l’ajustement entre la ruche et la muselière

L’équilibre de cette muselière sur le support de ruche est atteint si son plancher repose sur le support de ruche d’au moins 3cm.

Il ne reste plus qu’à peindre la muselière, par exemple à l’aide d’une peinture acrylique à l’eau, brillante et inodore.

Coût: 4€ pour le treillis si, comme Victor, on peut récupérer des chutes de bois.

Encore un tout grand merci pour ce bel atelier, Victor !

Note d’Oncle Max  – 22/10/2022

Non, je ne vous ai pas oubliés, mais maintenant que toutes les colonies sont bien hivernées, ne restent que les observations au trou de vol et aux alentours des ruchers.

D’abord, je vous transmets un tableau tout frais des résultats des poids des 4 ruches sur balances. Visiblement, une colonie consomme beaucoup plus que les autres. Je n’ai pas d’explication factuelle car elle n’est pas plus populeuse que les autres.  Peut-être que parmi ces abeilles hybrides, cette colonie est un peu plus « Buckfast » que les autres et donc moins sobre en terme de consommation des réserves. Les températures relativement élevées (pour la saison) de ces derniers jours pourraient expliquer la consommation journalière des colonies.

On tourne autour des 100gr de perte de poids par jour sur les 3 dernières semaines, ce qui est « normal », à l’exception d’une des quatre qui affiche deux fois plus de perte de poids.

TENDANCE

(Kg) ΔP1 ΔP2 ΔP3 ΔP4
1 Jour -0.1➞ -0.2➞ -0.2➞ -0.2➞
3 Jours -0.3 -0.5 -0.3 -0.3
1 Semaine -0.4 -1.5 -0.5 -0.4
3 Semaines -2.3 -4.5 -2.2 -2.2

Copie faite ce 21/10/22 à 12.30hr

Frelons :  nous sommes toutes et tous conscients des frelons asiatiques et européens qui sont toujours bien présents. Pour le moment, ils n’attaquent plus nos abeilles mais surtout les fruits mûrs et en particulier les raisins. Ils semblent emmagasiner un maximum de matières sucrées (pour faire leurs réserves de graisse pour hiverner). Les sujets que nous observons sont en majorité de grands spécimens, asiatiques comme européens, et seraient donc les futures fondatrices.

Pour cette raison, nous continuons le piégeage tant que les températures nous le permettent.  Dans les pièges Easy Trap, Carole et moi attrapons une grande quantité de gros frelons asiatiques (et quelques gros européens). Ce sont presque sûrement des fondatrices.  Nous avons 2 pièges au RT, Carole 2 chez elle et 1 chez moi. par contre, ces frelons (et autres insectes) ne sont pas attirés par les pièges-bouteilles avec double fond.

PAC on Tour : ce jeudi soir, à Perwez, j’ai assisté à une des réunions organisées par le Ministre Borsus sur la nouvelle PAC 2023-2027 dans laquelle l’apiculture wallonne est intégrée pour la première fois. Pas un mot sur l’apiculture. Le ministre insiste toujours très lourdement sur « l’agriculture nourricière » (pour ne pas dire intensive) plus que sur les défis de la biodiversité et de la préservation des sols.

« Agriculture nourricière » : surtout pour nourrir les élevages d’exportation et les voitures (bio-carburants). Rien ne change fondamentalement dans le système des aides européennes à l’agriculture et aux élevages….un peu de cosmétique et de greenwashing avec de nouvelles mesures (Eco-régimes) facultatives et pas du tout attrayantes /motivantes pour les agriculteurs. D’autant plus que la paperasserie administrative (et le temps y consacré) est à peine couvert par ces aides spécifiques. L’UE souhaitent que 25% du budget alloué à ces Eco-régimes soient effectivement utilisés, mais d’après quelques remarques de l’assemblée (+/- 600 personnes du monde agricole présentes) on peut se permettre d’en douter. Tout ceci pour vous dire que je ne suis pas très optimiste pour nos abeilles domestiques, les abeilles sauvages et tous les insectes pollinisateurs ainsi que pour la biodiversité en général.  Bref, on est reparti pour 5 ans de pollutions agricoles.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/10/2022)

Rappel: ce dimanche 16/10, conférence «Agro-écologie : aménagements publics et privés en faveur de la biodiversité, interactions entre abeilles domestiques et abeilles sauvages»

par Renaud Delfosse

Attention au lieu et à l’heure inhabituels: 14h45 dans l’ancienne école communale de Biez

Toutes les infos sur notre page: Calendrier SRAWE 2022

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/10/2022)

Le frelon européen: un prédateur à combattre ?

Notre collègue apiculteur Pierre Barthélemy a réagi à la note d’Oncle Max du 10/09/2022 qui s’inquiétait des attaques nombreuses de frelons européens; il s’en est suivi un échange très fructueux entre Pierre, Maximilien et Michel dont nous vous livrons ici la substance.

Pierre:

Bonjour Michel,

Comme d’habitude j’ai lu avec beaucoup d’intérêt la dernière chronique de la SRAWE.  C’est toujours une source d’inspiration pour moi!

Je souhaite toutefois réagir sur la partie relative aux frelons (européens et asiatiques) et je suis triste de lire que « Avec les prévisions pour les années à venir, avec d’autres étés secs et très chauds, le frelon européen risque de devenir un prédateur aussi néfaste que l’asiatique  pour nos abeilles. »

Il n’y a aucun doute dans mon esprit qu’il faut combattre le frelon asiatique avec toute notre énergie.  Je pense au contraire que l’on doit protéger le frelon européen (à l’exception des nids qui seraient très proches de nos ruchers et qui deviendraient une menace directe pour nos ruches).  D’une manière générale, qui d’autres que les apiculteurs doivent être en première ligne pour protéger l’entomofaune locale?  On ne peut crier au loup en matière de biodiversité et de protection de l’environnement et en même temps pousser à la destruction d’espèces locales qui se sont adaptées à notre environnement et en synergie avec l’ensemble de notre biodiversité.  L’apiculture (et bien d’autres activités …) ne pourra pas s’épanouir dans un environnement dégradé et déséquilibré.  Or, le frelon européen (un insecte magnifique, cela dit) fait partie de notre patrimoine entomologique.

Petite parenthèse: je pense de plus en plus que tous les cycles de formation apicole devraient inclure une leçon sur l’entomofaune (ou, au minimum, sur les autres insectes pollinisateurs et les autres apidae).

Des naturalistes français ont d’ailleurs remarqué (je n’ai malheureusement pas pris note de la source) que le frelon asiatique est concurrencé par le frelon européen et qu’il s’installe plus difficilement là où le frelon européen est encore bien présent.  J’ai eu le bonheur de suivre (en février 2021) une vidéo conférence de Gilles Lanio (Morbihan) sur son expérience avec le frelon asiatique.  Il est clairement partisan du piégeage printanier des fondatrices et faisait remarquer que, quand le piégeage printanier n’a pas été fait correctement, le frelon européen peut attaquer les ruches parce que le frelon asiatique a ramassé beaucoup d’insectes dans l’environnement.  Les colonies de frelon européen sont relativement petites (généralement quelques centaines d’individus) et il est beaucoup moins agressif que les guêpes (sauf à proximité immédiate de son nid).  C’est le seul vespidé à chasser la nuit, et il se nourrit également de la fausse-teigne … et de guêpes.

Je pense (sauf à avoir un nid à proximité immédiate des ruches) que les guêpes (dont il existe de nombreuses espèces) et le frelon européen ne représentent pas une menace pour les abeilles domestiques.  Une colonie en forme et forte résiste sans problème à des tentatives d’attaque des guêpes; j’ai souvent vu plusieurs guêpes rôder autour des ruches et tenter d’entrer dans mes ruches (surtout, il y a bien longtemps, quand mes ruches se trouvaient chez mes parents dans le Condroz) mais je n’ai jamais perdu de colonie suite à des attaques de guêpes.  Quant au frelon européen, si je constate occasionnellement sa présence dans mon jardin, je n’en ai jamais vu tenter d’entrer dans une ruche.

Personnellement, je ne détruis jamais les nids de guêpes (encore moins les nids de frelons européens) sauf s’ils constituent manifestement une menace directe pour des personnes.  Je connais certains naturalistes qui font de même et qui circonscrivent un nid de guêpe dans le sol pour qu’il soit clairement indiqué et éviter ainsi tout accident.  J’ai acheté récemment un excellent livre (Guide Delachaux) sur les abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe; l’auteur déplore que les nids de certaines guêpes pourtant peu incommodantes (contrairement à Vespula Germanica et Vespula Vulgaris), dont les nids sont malheureusement les plus visibles (dans des haies par exemple), sont détruits inutilement parce que l’on confond ces guêpes peu agressives avec leurs cousines citées ci-avant.

En résumé, je pense que nous apiculteurs devons éviter de nuire davantage à l’environnement sous prétexte de notre lutte légitime contre le seul frelon asiatique.  Ne nous trompons pas d’ennemi.  Les naturalistes sont nombreux à craindre les dégâts sur les insectes indigènes (notamment les bourdons qui déclinent fortement ces dernières années) comme conséquence de la lutte contre le frelon asiatique.   Je suis très triste d’entendre ci et là le discours de certains apiculteurs par rapport au piégeage du frelon asiatique sans se soucier des dégâts collatéraux qu’ils occasionnent à l’entomofaune locale.  Nous avons la responsabilité de protéger aussi les autres acteurs de notre biodiversité.

Amicalement
Pierre

Michel: 

Bonjour, Pierre.

Fondamentalement, je suis tout à fait d’accord avec toi : le frelon européen fait partie de notre entomofaune locale ; il a toute son utilité dans l’équilibre de notre environnement comme grand prédateur d’insectes divers, même s’il lui arrive de capturer nos chères abeilles mellifères. C’est du reste clairement ce qui est affirmé sur notre page « Bourdons, guêpes & frelons » https://www.srawe.be/?page_id=716

De même, nous insistons très fort sur le fait que le pièges doivent être sélectifs : https://www.srawe.be/?page_id=8068#piegeageselectif ; cette page contient des évaluations de la sélectivité et le l’efficacité des pièges.

Le frelon européen occupe la même niche écologique que le frelon asiatique, et il en est donc effectivement un concurrent. Si on supprime les frelons européens, on risque de laisser le champ libre aux asiatiques.

Personnellement, je ne détruis jamais leurs nids non plus (ni ceux de guêpes), sauf s’ils constituent une menace directe pour les humains (p.ex. dans une habitation ou sur un lieu de passage).

Cependant, j’ai pu remarquer que le frelon européen devient parfois cette année un prédateur important de nos ruches. Ce sont des attaques individuelles, pas en groupe, mais plusieurs frelons peuvent être en chasse simultanément ;  le frelon patrouille devant la ruche et capture une butineuse qui rentre à la ruche. Il n’essaie pas d’entrer dans la ruche, au moins à cette saison, quand les abeilles sont actives et volent (il est possible qu’il tente d’entrer dans la ruche en basse saison, quand les abeilles font déjà la grappe). J’en ai vu plusieurs agir de la sorte hier, à notre rucher tampon RT2 d’Archennes. A mon rucher de Basse-Biez, j’en ai vu aussi mais plus sporadiquement (ainsi que quelques asiatiques).

Il est clair que, si ces attaques sur nos ruches deviennent régulières, elles peuvent compromettre leur bonne santé et même leur survie.

Pourquoi en est-il ainsi, alors qu’habituellement les attaques de frelons européens sur les ruches sont plutôt limitées ?

On peut émettre plusieurs hypothèses :

  • L’hiver et le printemps ont peut-être été favorables à la survie des fondatrices et à leur succès reproducteur ; mais dans ce cas, il l’a aussi été pour d’autres insectes qui sont leurs proies (j’ai p.ex. eu aussi énormément de guêpes dans les fruits cette année)
  • La concurrence avec le frelon asiatique réduit leurs proies et les fait s’attaquer aux abeilles …
  • Les alternances inondations / sécheresse perturbent les équilibres ; je ne suis pas sûr que l’on en évalue déjà correctement tous les impacts

Dans de telles circonstances, les frelons européens deviennent donc malheureusement aussi une menace pour nos abeilles. Cela ne veut pas dire qu’il faut les détruire ou les éliminer systématiquement.  Par contre, il me semble légitime de tenter de protéger ses ruches de l’une ou l’autre manière. La note d’Oncle Max ne disait pas autre chose, me semble-t-il.

Maximilien: 

Entièrement d’accord avec ton analyse et aussi avec les remarques de Michel.

Nous ne préconisons pas la destruction de nids de frelons (sauf risque sanitaire près d’une habitation) et moi-même je laisse aussi les nids de guêpes (dont se nourrissent les frelons européens – chez nous dans les vignes attaquées par les guêpes mais protégées partiellement par les frelons qui, par conséquent, viennent moins au rucher).

Lors de nos recherches de nids de frelons à Gottechain, nous avons repéré et neutralisé 2 nids de frelons asiatiques, et aussi repéré un nid de frelon européen que nous avons laissé.

Quand nous piégeons les frelons près de nos ruches, nous ne savons pas faire de distinction entre asiatiques et européens, donc nous en détruisons malgré tout quelques-uns.

Nous aurions dû peut-être être plus nuancés et plus précis dans la note.

Muselières de protection: contre-proposition participative & meilleur marché !

Vous avez été plusieurs à réagir négativement à l’annonce du CARI de fournir des muselières de protection en kit, publiée dans nos Nouvelles de la semaine passée.

Notre collègue apiculteur Victor Michaux fait à tous nos membres une contre-proposition: « Je suis prêt en faire avec vous. Les miennes me sont revenues à 15 euros pièce. On se rassemble, on achète le bois et on en fait ensemble; outils: foreuse et scie électrique »

Ceux qui sont intéressés à participer à un atelier Muselières peuvent contacter Victor: traficvn’acrolle’hotmail.com ou 0471/567829

Un tout grand merci à toi, Victor !

Conférence « Vespa Velutina à Bruxelles, expérience 2020, perspectives 2021′ de Louis Monéger

Cette conférence, organisée par la SRABE le 21/02/21 est en ligne; plusieurs de nos membres l’ont récemment visionnée et la recommandent fortement:

https://www.api-bxl.be/index.php/conferecnes-a-revoir/459-la-conference-de-louis-moneger-est-en-ligne

Publié dans Pratiques apicoles | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/10/2022)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (24/09/2022)

Muselières de protection en kit – Achat CARI

Pour répondre en urgence aux demandes des apiculteurs qui ont besoin de protéger leurs ruches contre le frelon asiatique, le CARI propose l’achat de muselières de protection en kit de type « grillage ».

L’offre est ouverte aux apiculteurs wallons et bruxellois. Le kit menuiserie est vendu au prix de 46€ TTC (+ frais d’envoi éventuels). Si vous êtes intéressé.e.s, envoyez un message à info@cari.be avec vos coordonnées et le nombre de pièces que vous souhaitez réserver. Livraison prévue le 1° octobre au plus tard.

Toutes les infos sur: https://butine.info/muselieres-de-protection-en-kit-achat-cari/

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/09/2022)

Note d’Oncle Max – 10/09/2022 & 17/09/2022

10/09/2022

Les quelques averses de ces derniers jours auront été bénéfiques pour la nature en souffrance ainsi que pour nos abeilles. Espérons que ces pluies permettront aux floraisons du lierre d’apporter quelques ressources en pollen et nectar aux abeilles pour l’élevage des larves des jeunes abeilles d’hiver.  Car ces derniers temps , nous n’avons pas vu beaucoup d’insectes pollinisateurs sur les lierres.

Cette première quinzaine de septembre doit nous servir (avoir servi)  pour effectuer le nourrissement d’hiver. Avec les changements climatiques on pourrait même prolonger la période de nourrissement jusqu’au 20 septembre pour autant que les températures soient suffisamment bonnes.

Si certaines de nos colonies sont restées assez frugales avec de bonnes réserves (une hausse complète de miel) laissées tout début juillet, d’autres l’ont été moins. Pour les premières, nous comptons donner seulement un complément de sirop (peut-être un bon demi-bidon) tandis qu’aux autres un bidon complet de sirop. Les colonies du rucher tampon recevront un bidon entier.  Dans la note précédente (27/08), nous avions opté pour 2 types de nourrissement en fonction du couvain. Pour le timing, nous avons opté de commencer la stimulation et/ou le nourrissement le 5/09. L’objectif est désormais de terminer le nourrissement vers le 15/9.  Pour les colonies qui n’auraient pas reçu un bidon complet vu les réserves relativement importantes qui restaient, nous verrons comment se présente l’automne. Si les abeilles sont encore fort actives en raison de températures au-dessus des normales saisonnières, nous envisageront peut-être de donner le solde de bidon à celles-ci pour compenser les pertes énergétiques à cette saison. Mais ce n’est pas idéal, car les jeunes abeilles d’hiver seront en partie nées et le transfert du sirop dans les cellules risque de les fatiguer avant l’hiver.

Les frelons, aussi bien asiatiques qu’européens, en manque de ressources sauvages à cause de la sécheresse (insectes en forte diminution) s’en sont prises à nos abeilles domestiques. C’est la première année durant laquelle les frelons européens ont été si nombreux à chasser près de nos ruches. Bien sûr j’en ai vu dans notre vigne sur treille s’en prendre aux guêpes, mais au rucher de la section, ils étaient en nombre pour attraper des abeilles. En 2020, avec un été sec également mais moins fort,  nous en avions déjà vu chasser devant nos ruches. Avec les prévisions pour les années à venir, avec d’autres étés secs et très chauds, le frelon européen risque de devenir un prédateur aussi néfaste que l’asiatique  pour nos abeilles.

Nous avons observé, lors des pose d’appâts pour marquer les frelons asiatiques, une dominance des frelons européens sur les asiatiques. De même lorsqu’un frelon asiatique chasse devant quelques ruches, il s’écartera si un européen vient se positionner au même endroit. Quoiqu’il en soit, il faudra mettre en œuvre des systèmes de protection des ruches entre les mois de juin et novembre.

suite – 17/09/2022

Le nid de frelons asiatiques près du rucher tampon a été localisé à 100 m des ruches. Reste à organiser sa neutralisation dès que possible.

Le nourrissement d’hiver des colonies s’est terminé ce mercredi passé (14/9), juste avant ces journées de pluies qui nous avaient été annoncées. Il n’est pas certain que les abeilles aient profité des maigres floraisons de lierre.  Ceci pourrait avoir un impact lors de la reprise de ponte au printemps avec une insuffisance de réserve de pollen (pain d’abeilles). Il est donc plus que probable que nous devrons aider nos colonies avec du candi protéiné à partir de fin février ou début mars suivant l’évolution de la saison.

N’oublions pas de placer les isolations et les rétrécisseurs d’entrée pour empêcher les musaraignes et souris de venir se calfeutrer dans les ruches et se nourrir d’abeilles ou de cire.

« La ruche Dadant », un nouveau livre de Jean-Marie Hoyoux et Floriane Chevalier

Ce livre est le résultat d’une intense collaboration entre plus d’une cinquantaine de personnes qui ont, avec énergie et passion, écrit l’un ou l’autre des 27 chapitres.

Il est destiné en priorité aux apiculteurs, aux enseignants et aux acteurs pédagogiques dans la mesure où il fait référence à des notions utiles de biologie, de biodiversité, d’écologie, … En effet, ces acteurs peuvent y puiser moult informations et pistes susceptibles de les intéresser et de les aider dans leurs démarches intellectuelles ou pédagogiques.

En se plongeant dans la pratique du monde de l’apiculture moderne, ce livre permettra d’apprendre, par soi-même ou en groupe, car il a pour finalité d’éveiller un esprit d’initiative et de créativité, un sens des responsabilités vis-à-vis des abeilles

Apiculteur depuis 1978, Jean-Marie Hoyoux gère avec son épouse Jacqueline LAMER la société HOYOUX Famil SCA, implantée au CLOS des ABEILLES dans le Condroz, à Terwagne (Clavier)

Infos et commande sur: https://clos-des-abeilles.be/nouveau-livre-dapiculture/

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (03/09/2022)

Revue n°98 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • La vie du cercle
  • Le petit mot (ou plutôt: le petit coup de gueule …) du rédacteur
  • L’agenda chez nos collègues
  • Repérage des nids de frelons asiatiques

A lire sur: Revue N 98 AOÛT 2022

Samedi 1er octobre 2022, de 9H30 à 18H, à Louvain-la Neuve: WE du CARI, Apiculture & pollinisateurs

Peut-on concilier production apicole et biodiversité? Comment rendre compatible l’apiculture et le respect de tous les pollinisateurs?

avec Mickaël Henry de l’INRAE d’Avignon

+ d’infos sur: Autres évènements apicoles 2022

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