Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/09/2024)

Chronique FA – 14/09/2024

2 choses m’étonnent cette année.

La 1ère, c’est la présence tout à fait irrégulière des frelons asiatiques à mon rucher à Gottechain ainsi qu’au rucher tampon à Doiceau.
Certains jours et je dirais même certaines heures, ils arrivent les uns après les autres et d’autres jours pas un frelon en vue. Les années précédentes, leur présence allait en augmentant, la pression sur les colonies devenait de plus en plus forte ce qui finissait par les paralyser. Mais cette année, c’est différent aussi bien mes colonies que celles du RT continuent à circuler librement. Néanmoins, nous nous tenons prêts pour fixer les muselières si cela s’avère nécessaire.

La 2éme chose qui m’interpelle, lorsqu’ils arrivent aux ruchers, ils vont directement à l’entrée des ruches sans aucun intérêt pour l’un ou l’autre de mes pièges. Ils emportent une abeille et déguerpissent aussi vite. Je précise que je renouvelle très régulièrement l’attractif de tous mes pièges ( 5 modèles chez moi pour le moment) et, tous les jours, je mets un petit coup de spray de Trappit …
Et, malgré tout ça, je ne piégeais aucun FA.
Comme ils me semblaient plus intéressés par des protéines que par des appâts sucrés, j’envisageais dans un premier temps de changer d’attractif. Mais, avant cela, j’ai essayé de déplacer mes pièges, je les ai mis au plus près des entrées des ruches,  toujours avec le même attractif (mélange 1/3 vin blanc 1/3 bière brune 1/3 sirop grenadine)
Et là, miracle: des FA dans presque tous mes pièges!

Pièges bocaux entre les ruches chez moi

La gestion intégrée du frelon asiatique en Wallonie.

L’AAJIE vous invite à Incourt le vendredi 18 octobre 2024  à 19.30hr. La participation à cette conférence est gratuite.

Le frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) est désormais bien implanté en Wallonie, rendant son éradication illusoire. Outre ses impacts sur la santé humaine et la biodiversité, cette espèce invasive affecte directement le secteur apicole.
Il est donc crucial de développer une stratégie de gestion durable combinant différentes approches. Le Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W) développe et étudie diverses méthodes de lutte en Wallonie.
La conférence présentera un inventaire des différentes méthodes de lutte répertoriées dans la littérature ainsi que les résultats des expériences menées par le CRA-W.
Cette conférence sera conduite par Mr Bastin Florian.
Nous espérons vous voir nombreux·ses, afin de faire évoluer l’apiculture de demain.
Merci de vous inscrire en suivant ce lien https://forms.gle/4XNA7BhB2kfekyVA6 pour faciliter l’intendance.

Infos pratiques :
Date et heure : le vendredi 18 octobre à 19h30
Lieu : Ecole communale de Piétrebais
Adresse : Rue Ecoles des Filles 5a, 1315 Incourt.
Google Map : Ecole communale de Piétrebais – Google Maps
GPS : 50.73078987407677, 4.759716415539152

Note d’Oncle Max – 14/09/2024

Désolé pour ceux qui optent pour une stimulation avant le nourrissement d’hiver, car cette note commencée le 4 septembre vous parvient seulement ce 14 septembre avec quelques adaptations, même si je vous en avais déjà parlé auparavant.

Pour rappel, la stimulation est un simulacre de miellée qui induit une (re)mise en ponte de la reine pour avoir suffisamment de jeunes abeilles d’hiver (qui naîtront fin septembre-début octobre) et surtout pour éviter un blocage de ponte par le nourrissement d’hiver. Ce dernier advient lorsque les abeilles se précipitent pour remplir rapidement tous les espaces libres pour stocker le sirop, même dans l’espace « couvain ».

Toutes les colonies ne sont pas dans un même état de développement. Pour les colonies qui ont plus de 7 cadres de couvain fin août, je ne prévois pas de stimulation estimant qu’un blocage de ponte est peu probable avec le nourrissement d’hiver (pour autant qu’il y ait de la place pour le stockage du sirop, dans la hausse par exemple). Cette année-ci, je stimule seulement les colonies avec moins de 7 cadres de couvain (50% de mes colonies).

La stimulation se fait en donnant 200cc à 250cc de sirop par jour pendant 8 à 10 jours. Il précède juste le nourrissement qui se fera dans la foulée après la stimulation.

Pour que la stimulation soit efficace (comme c’est un simulacre), il faut de préférence le faire lorsque les températures sont supérieures à 20°C le jour. Quant au nourrissement, il faut que la température diurne et nocturne) soit supérieure à 12°C. Sinon, en-dessous de 12°C, la colonie (surtout si elle n’est pas très forte) aura tendance à faire la grappe autour du couvain pour maintenir les 35°C nécessaires ; les abeilles pourraient montrer une résistance à monter prendre le sirop dans le nourrisseur et le stocker en-dehors de l’ «espace couvain».

Personnellement et pour le RT, nous avons commencé la stimulation le vendredi 30/8, poursuivi jusqu’au vendredi 6/9 inclus pour démarrer le nourrissement le samedi 7/9 afin de terminer ce 14/9. Normalement, avec une colonie moyennement forte, le nourrissement devrait être terminé en 4 à 5 jours suivant la météo (NB : comme ce sont des jours pluvieux, les butineuses seront occupées à l’intérieur de la ruche)

Avec la météo assez chaotique que nous avons eue jusqu’à présent, il faut être prudent.

Complément d’information pour ce 13/9 : pour ceux qui n’ont pas encore fait le nourrissement d’hiver, il y aura en principe une plage météo entre le 18/9 et le 23/9 pour le faire. Comme il est trop tard pour faire préalablement une stimulation, mieux vaut nourrir progressivement avec des petits nourrisseurs (2 litres, type CS) qu’avec un grand nourrisseur/couvre-cadres  afin d’éviter un blocage de ponte.

Vous pouvez aller voir les prévisions locales sur www.météoblue.com en insérant votre localité.

Revue n° 117 du Cercle Royal Apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur: le CRA Nivelles fête ses 100 ans cette année !
  • La vie du cercle & agendas
  • Frelons – Quelques réflexions d’un vieux briscard

A lire sur: Revue N 117 AOÛT 2024

Notre nouvelle page: Nourrir les Abeilles

Nous avons entamé l’édition d’une nouvelle page de conseils pratiques: Nourrir les abeilles

Elle est encore ‘en construction’, à l’état de brouillon; vous y trouverez cependant déjà la fiche technique du Chant’Abeille pour lequel nous avons une commande groupée en cours.

Ce produit n’est pas le seul sur le marché et les apiculteurs ont le choix; mais notre collègue apiculteur Alain a fait une expérience au printemps 2022 sur une de ses ruches en donnant moitié Chant’Abeille et moitié Apifonda, et ses abeilles ont nettement préféré le Chant-Abeille

Si certains d’entre vous ont des idées (et du contenu …) pour compléter cette nouvelle page et en faire un vrai guide de nourrissement, elles sont les bienvenues !

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (24/08/2024)

Note d’Oncle Max – 24/08/2024

Depuis le 1er août, nous sommes dans la première phase de l’hivernage de nos colonies, avec le traitement contre les varroas. En principe ces traitements estivaux devraient se terminer pour la fin du mois avant de commencer une petite stimulation, prélude au nourrissement d’hiver. Cette stimulation est la deuxième phase avant la dernière qui est le nourrissement d’hiver.

NB : ne pas oublier de retirer les grilles à reine avant la stimulation des colonies. C’est ce que j’ai fait jeudi dernier (22/8) en visitant toutes mes colonies et en plaçant déjà les partitions de hausse et celles de corps là où il y avait moins de 7 cadres de couvain (c’est à dire 5 colonies sur 8) . La plupart des colonies ont encore assez de réserves pour les 10 prochains jours, surtout que le lierre est en fleurs, à l’exception de 2 essaims récents que je continue de nourrir avec de l’Apifonda.

Pour rappel, cette stimulation d’une dizaine de jours, avec 200cc à 250cc de sirop par jour, imite une miellée qui encouragera la reine à pondre des œufs pour que les abeilles élèvent de jeunes ouvrières pour la mi-automne. Ces jeunes abeilles « d’hiver » assureront la relève au printemps prochain.

Parmi les dernières observations, Carole et moi avons remarqué sur nos ruchers respectifs ainsi qu’au RT, quelques colonies qui montraient une activité anormale au trou de vol pendant une demi-heure. Après avoir vu que cela concernait principalement des essaims de ce printemps, je pense que c’est le signe d’un possible remérage. Je n’ai pas voulu déranger les abeilles en visitant les colonies pour en avoir la confirmation.  Il est logique que ces essaims (primaires) ayant une reine de 2023 ou 2022 décident de changer de reine. Je pense qu’il y a encore des mâles pour féconder ces nouvelles jeunes reines. L’agitation observée viendrait soit du départ de la vieille reine (sorte d’essaimage avorté) soit de l’attente des abeilles, momentanément orphelines, du retour de leur nouvelle jeune reine de son (ses) vols de fécondation.

Jeudi, j’ai visité mes colonies (pas de manière tout à fait complète et rigoureuse car il y avait un peu trop de vent qui les agaçait) et la grande majorité avaient plus de 6 cadres de couvain (5 sur 8 avaient 8 cadres de couvain et 2 cadres remplis de pain d’abeilles (pollen)). Pour ces dernières, je n’ai pu mettre de partitions en rive. Toutes ont eu des partitions en rive dans la hausse qui commence à se dégarnir, sauf une colonie avec une hausse complète de miel d’où j’ai retiré 4 cadres pour les donner à deux colonies qui n’avaient plus beaucoup de réserves. J’en ai profité pour remplacer le traitement varroa (Apilifevar) et retirer les grilles à reine.

Depuis le 15 août, nous avons observé la floraison des premiers lierres…. C’est plus tôt que d’habitude, car le lierre commence normalement de fleurir au plus tôt début septembre. Dans la littérature, il est même mentionné que la floraison du lierre grimpant est de fin septembre à octobre (et selon les régions à novembre). Le lierre est une ressource importante pour les abeilles, aussi bien en nectar qu’en pollen. Depuis quelques jours, je me sens déjà au mois de septembre avec des nuits plus fraîches et des températures diurnes inférieures aux normales saisonnières.

Les lythrum salicaria (salicaires) sont en fin de floraison, tout comme les eupatoires. Étonnamment les lauriers tin (viburnum tinus) sont en début de floraison: normalement ils devraient fleurir de novembre à avril  (mais ce n’est pas pour me déplaire car les abeilles ne sortent quasiment pas de novembre à mars): dans ce cas, je vais peut-être m’en procurer un ou deux autres supplémentaires.

J’ai un framboisier qui refleurit actuellement. La prairie de fauche voisine a beaucoup de trèfles en fleur, ce qui est toujours un bon apport pour les abeilles.

Dans notre jardin, il y a deux heptacodium miconioides en fleurs (voir photo ci-après) : je les avais trouvés l’an dernier car ils fleurissent en août/septembre et sont mellifères; ils sont originaires de Chine.

PS: les miens n’ont pas encore cette taille !!!  NB: curieusement, les feuilles sont toujours un peu pendantes comme si ce buisson manquait de vigueur.

Chronique FA – 24/08/2024

Dans mon entourage, je n’entends aucun signalement de pression du frelon asiatique sur des ruches.

A Gottechain, un agriculteur nous a signalé un nid de FA sous le toit d’un petit hangar. Il n’était pas très gros (petit ballon de handball): nid primaire qui à mon avis commençait à se développer en nid secondaire. Nous avions déjà attrapé chacun à Gottechain 15 à 20 FA (en moyenne 1 par jour) depuis le début du mois ; ce qui nous faisait penser qu’un nid devait se trouver dans les environs. Mais ces visites sporadiques de frelons n’avaient pas encore affecté nos colonies. Nous n’en avions pas encore vu en vol stationnaire devant nos ruches, jusqu’à présent. Peut-être que leur cycle a été bouleversé avec la météo pluvieuse que nous avons eue. Nous aurons peut-être des attaques plus tard au mois de septembre et/ou octobre. Ce nid a été neutralisé vendredi passé (16/08). Depuis 3 jours, je n’en vois plus aucun devant mes ruches et plus aucune prise dans mes pièges.

Je suis très contente du piège VespaCatch Sélect (j’insiste sur le Sélect, PAS la 1ère version) et très optimiste. J’ai 4 sortes de pièges dans mon rucher et c’est dans le VespaCatch Sélect qu’il y le plus de FA et vraiment très très peu d’autres insectes, uniquement quelques rares mouches qui ne trouvent pas la sortie. Ce piège a aussi l’avantage de pouvoir être utilisé au printemps et de pouvoir changer très facilement le diamètre des entrées.

Pour ce qui est des bocaux avec cône fournis par la CRA-W, Maximilien et moi avons constaté que plusieurs frelons arrivaient à s’en échapper. Ces bocaux étaient prévus pour un piégeage de printemps donc piégeage de fondatrices bien plus grosses que les ouvrières actuelles. Le diamètre d’entrée du cône est trop grand pour le piégeage d’été…ceci n’est que mon avis bien sûr.

Je rappelle quand même que l’année passée au RT où il y avait une forte pression, j’ai piégé énormément de frelons avec des bocaux du même genre mais avec une entrée d’un diamètre inférieur.

De plus, mouches et abeilles surtout viennent s’empiffrer d’attractif qui est vidé en 24 à 48 heures. Maximilien a arrêté de remplir d’attractif ces pots à cône en attendant de recevoir ses Vespacatch Select.

Maximilien se demande s’il va devoir utiliser les muselières espagnoles cette année-ci. Le plus tard au mieux. Tant que les abeilles peuvent rentrer sans contraintes et sans stress du pollen et du nectar avant l’hivernage, c’est tout bénéfice pour elles.

Je ne sais pas ce qui nous attend pour les semaines à venir mais la vigilance reste de mise.

Bon week-end               Carole

Récolter le miel sans déranger les abeilles : l’ingénieuse invention d’un apiculteur wavrien

Notre collègue apiculteur Antoun Fahmeh et sa hausse à cadres extractibles ont fait l’objet d’un reportage sur les ondes de la RTBF: à découvrir ici

Rappelons qu’Antoun nous avait présenté son invention au cours d’une conférence le 28/01/2023 dont vous pouvez retrouver le compte-rendu; et que, pour cette invention, Antoun a gagné 2 prix au concours Lépine Paris 2024

https://ebenbee.com/

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/08/2024)

Chronique FA – 17/08/2024

Avec l’été qui avance rapidement, les frelons asiatiques commencent à apparaître autour de certains ruchers.  Certes, les observations sont encore peu nombreuses, certainement moins nombreuses que ce qui était observé l’an passé à la même époque.  Mais on signale depuis quelques semaines déjà des frelons rôdeurs dans les ruchers de nombreux villages de la région de Wavre et Grez-Doiceau.  C’est le cas en particulier pour notre rucher-tampon de Doiceau.

Quelques nids primaires ont encore été détectés récemment (un nid primaire enlevé vers la fin juillet à Piétrebais, un nid primaire détecté à Gottechain cette semaine).  Enfin, un nid secondaire a été localisé cette semaine à Sart Risbart (sud de la commune d’Incourt à la limite avec Chaumont-Gistoux): un nid secondaire de « taille conséquente, en pleine activité, à 25 m de hauteur ».

En conclusion, même si la pression semble moins forte jusqu’à présent que l’an passé, il serait naïf de croire que le frelon asiatique ne nous posera pas de problème cette année. Pour ceux et celles qui ne l’ont pas encore fait, c’est le moment de placer des pièges dans nos ruchers (choisissez les pièges les plus sélectifs possibles en relisant les informations publiées sur notre site) et de placer des pots à mèche dans l’environnement du rucher pour faire un exercice de triangulation et ainsi localiser les nids problématiques.  Courage!

Loque européenne

Un nouveau foyer de loque européenne a été découvert à Erneuville, non loin de Laroche-en-Ardenne. C’est le 11ème déjà cette année, contre 7 en 2023 à pareille époque.

C’est heureusement encore assez loin de chez nous, mais la vigilance et le respect des conseils de prévention restent de mise !

AFSCA: explications et conseils de prévention

AFSCA: situation sanitaire

Zone de protection

AFSCA: aperçu des zones de protection

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (03/08/2024)

Bilan de la campagne de piégeage des fondatrices de frelons asiatiques. CRA-W 2024.

Le CRA-W a publié son bilan de la campagne 2024 de piégeage des fondatrices de frelons asiatiques.

Il est mitigé mais a néanmoins pu conduire à certaines conclusions utiles. Notons quelques points forts en particulier:

  • les pièges avec uniquement de la grenadine comme appât sont rapidement pillés par des abeilles et d’autres insectes, ce qui en réduit l’attractivité.  Mais même les pièges utilisant de l’alcool ou de la levure comme répulsif ont été pillés, probablement à cause du manque de ressources dans l’environnement en raison des conditions climatiques défavorables.
    Une nouvelle étude de répulsion des abeilles pour différents mélanges sucrés est en cours afin de limiter le pillage des pièges par les abeilles lors des prochaines campagnes de piégeage.
  • Au niveau de l’emplacement des pièges, on observe des variations de captures entre différents habitats. Il vaut mieux positionner les pièges dans des zones humides ou à proximité de plantes et d’arbres en floraison ou d’un rucher qu’au milieu des jardins ou dans des zones agricoles.
  • Le choix d’un couvercle rouge semble le mieux adapté pour le piégeage de printemps du frelon asiatique. La couleur rouge n’augmente pas le nombre de captures de frelons asiatiques, mais diminue les captures non souhaitées de guêpes et de bourdons par rapport à la couleur jaune.
  • L’organisation de la campagne doit être améliorée les prochaines années …

Le rapport complet (PDF): Campagne de piégeage de frelon asiatique wallonie 2024 vf

Note d’Oncle Max – 3/08/2024

Ce jeudi soir j’ai regardé les prévisions à 14 jours et les estimations de température du mardi 6/8 semblent revues à la baisse et permettraient de placer les languettes de Thymovar.

Pour ce dernier il est précisé dans la notice : « Temps d’application > Le Thymovar doit être utilisé seulement lorsque qu’il n’y a pas de hausses de miel dans la ruche. Le traitement peut être effectué au printemps, avant la miellée, ou de la fin de l’été au début de l’automne, après l’enlèvement des hausses de miel. Utiliser lorsque la température maximale journalière est au-dessus de 12 degrés C ou en-dessous de 30 °C. Une température en-dessous de 12 °C diminuera l’efficacité du traitement, tandis qu’une température au-dessus de 30 degrés C causera un stress accru et la mortalité d’abeilles adultes et de couvain. ». NB : Le Thymovar doit être choisi pour des traitement en juillet et août car nous pourrions avoir des températures en-dessous de 12°C au mois de septembre. L’Apilifevar permet une plus grande flexibilité vers le bas.

Depuis que j’ai écouté une conférence à LLN (organisée par le CARI) sur les traitements à l’acide oxalique, j’évite tout traitement aux acides et je ne traite jamais à l’acide oxalique en hiver. Le conférencier admettait que les traitements aux acides oxaliques pouvaient entraîner une perte de 1 ou des colonies, mais comme ce pourcentage est équivalent à la moyenne des pertes hivernales « naturelles », il n’en est pas tenu compte. Les acides attaquent la chitine qui est un glucide, proche de la cellulose, qui forme la carapace des abeilles.  Jean Riondet le confirme: « C’est un traitement très efficace en absence de couvain, mais qui a comme inconvénient d’attaquer la chitine des abeilles, leur carrosserie en quelque sorte. La porosité de leur enveloppe permet aux bactéries et virus d’y pénétrer plus aisément, ce qui a peu d’importance pour les abeilles destinées à disparaitre en fin d’hiver, par contre c’est plus dommageable pour la reine qui peut en mourir prématurément.  »  Varroa – traitement varroa – acide oxalique – GDSA – traitement varroa acide oxalique | Apiculture Jean Riondet (beehoo.com).

En fait, je ne fais aucun traitement hivernal contre le varroa, mais seulement un traitement estival entre mi-juillet et mi-septembre selon les conditions météo et en alternant entre Thymovar et Apilifevar.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (27/07/2024)

Chronique FA – 27/07/2024

Le développement des nids de frelons asiatiques a pris du retard suite aux mauvaises conditions météorologiques que nous avons connues jusqu’à présent.  On estime que les nids ont 1 à 2 mois de retard par rapport à une saison normale.

Ceci nous laisse un peu de temps pour mettre au point notre stratégie de lutte pour la fin de l’été et l’automne.  En effet, en cette fin du mois de juillet, on ne note pas encore la présence importante de frelons asiatiques dans l’environnement et aux abords des ruchers.

Mais la prédation finira bien par se révéler plus tard dans l’année.  Ceux d’entre nous qui ont placé des pièges près des ruches commencent à observer les premières ouvrières de frelons asiatiques, signe qu’il y a bien des nids en cours de développement.  Il pourrait encore s’agir de nids primaires.  En tout cas, nous n’avons pas encore connaissance de nids secondaires haut perchés cette année.

Soyez vigilants et prêts à engager la lutte!

Photos d’abeilles

Notre Galerie ‘Photos d’abeilles’ s’enrichit régulièrement de nouvelles contributions envoyées par nos membres.

Les 2 dernières superbes photos, prises par Carole, sont celles d’abeilles butinant un fleur de la Passion (Passiflora caerulea)

N’hésitez pas à nous envoyer vos meilleures photos d’abeilles !

Note d’Oncle Max- 27/07/2024

Rien de particulier à signaler si ce n’est que depuis la note du 29/06, durant la première semaine de juillet, j’ai récolté un essaim (de mon rucher) et la semaine suivante, un autre qui a atterri chez mon voisin (mais ne venant pas de mon rucher). C’est exceptionnellement tardif et il est difficile de les développer après le solstice d’été lorsque les floraisons estivales se sont estompées.

Le 19/7, j’ai visité toutes mes colonies :

J’en ai transféré une d’une ruche DB10 avec hausse en DB7 avec hausse car elle ne me semblait pas assez populeuse pour rester en DB10 en hiver, même avec 2 partitions en rive.   Par contre j’ai fait l’inverse avec une colonie en DB7 avec hausse que j’ai transféré en DB10 avec des partitions en rive.

Toutes les colonies avaient encore assez de réserves dans la hausse que je leur ai laissée après la (très maigre) récolte d’été (voir note du 29/06).  J’avais pensé réunir les 2 essaims récoltés récemment, mais finalement un des deux s’est bien redéveloppé après avoir reçu une bonne dose de sirop pour l’encourager à bâtir et ensuite avec un sachet de 450gr de candi protéiné pour le développement du couvain. J’ai finalement mis une hausse avec des cadres bâtis avec un second sachet de candi protéiné Nutripro sur le couvre-cadres. Je pense devoir compléter ensuite avec du candi simple (Apifonda) jusqu’au nourrissement d’hiver en septembre pour m’assurer que cette colonie soit assez forte pour passer l’hiver. L’autre essaim va suivre le même procédé avec une semaine de retard. Ces deux essaims devraient être disponibles au printemps car je ne compte pas garder plus de 8 colonies après l’hiver.

Concernant le traitement « varroa », j’avais pensé le faire cette seconde quinzaine de juillet, mais je vais différer le timing en optant pour début août afin de ne pas avoir une contamination de varroas en automne si ce dernier est trop doux. Cela me permettra d’avoir les deux essaims tardifs mieux développés pour accueillir les plaquettes de Thymovar et/ou d’Apilifevar.

Avec ces jours de chaleur, n’oubliez pas les abreuvoirs pour vos abeilles. J’en observe assez bien cherchant de l’eau un peu partout (soucoupes sous les pots de plantes, etc…).

Question floraisons, les butineuses se rabattent sur toutes les fleurs sauvages, en particulier sur les trèfles, les reines des prés, les salicaires (lythrum salicaria), les origans mais également sur d’autres plantes telles que le cornouiller sanguin, le thym, la lavande, la clématite des haies, eupatoire chanvrine, etc…. pour maintenir le couvain et la production de jeunes abeilles. Au plus riche est votre environnement floral aux alentours de votre rucher au mieux se porteront vos colonies durant ce trou de miellée jusqu’en septembre afin de leur assurer un bon hivernage.

Revue n° 116 du Cercle Royal Apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • le petit mot du rédacteur
  • la vie du cercle
  • agenda chez nos collègues apiculteurs
  • lutte contre le frelon asiatique en Wallonie : des résultats mitigés pour le piégeage des reines fondatrices
  • loque européenne: forcé à détruire ses ruches, l’apiculteur de Longchamps juge la mesure « excessive »
  • miel: parlons CRISTALLISATION

A lire sur: Revue N° 116 JUILLET 2024

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (13/07/2024)

Attention, thymol !

Une information transmise par notre collègue apiculteur Philippe Van Cleemput

L’ECHA vient de modifier, en les aggravant,  ses préventions de risque concernant le thymol, produit utilisé notamment en apiculture, pas pur évidemment, pour la lutte contre le varroa (APIGUARD®, THYMOVAR®, APILIFE VAR®)

L’ECHA (European CHemicals Agency: agence européenne des produits chimiques),  maintient un «registre d’intentions de classification et étiquetage» (registry of classification and labelling [CLH] intentions), qui vise à établir ou réviser la classification  des substances chimiques, c.à.d. l’identification de leurs dangers. Le but est d’établir une classification harmonisée et minimale des substances chimiques, valable dans tous les états membres.

Au cours du processus, les différentes parties intéressées peuvent émettre des avis ou des opinions, et suivre l’avancement de la proposition jusqu’à ce que le Comité pour l’Evaluation du Risque (Committee for Risk Assessment [RAC]) adopte une opinion définitive.

Un registre a ainsi été ouvert jusqu’à ce 14 juin 2023 concernant le thymol:
https://echa.europa.eu/fr/registry-of-clh-intentions-until-outcome/-/dislist/details/0b0236e187723403

Le thymol devient ainsi classifié comme pouvant provoquer des lésions oculaires graves (H318),  ainsi que  comme pouvant provoquer une allergie cutanée (H317), et somnolence ou vertiges (H336), en plus de dommages irréversibles sur la peau et les yeux (H314) et nocif en cas d’ingestion (H302), déjà connus actuellement.

En bref, pour qui manipule du thymol, outre les gants, il est recommandé de porter aussi une combinaison et des lunettes de protection ! Un apiculteur averti en vaut deux…

Pour en savoir +: Règlement CLP relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges:
https://clp-info.ineris.fr/sites/clp-info.gesreg.fr/files/documents/tableau_cl_fr.pdf

Lire ou relire aussi notre dossier: « Contamination et adultération de la cire d’abeille : risque pour la santé des abeilles »; l’avis du comité scientifique de l’AFSCA

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (06/07/2024)

Top chrono: un nid de frelons asiatiques en moins à Chapelle St Laurent !

Une information transmise par notre collègue apiculteur Charles Schramme

Grâce aux flyers distribués dans la commune d’Incourt sur l’initiative de Pierre Barthélemy (pots-appâts) , nous sommes contactés ce samedi 29 juin pour un «nid avec des bêtes énormes», rue de la montagne à Chapelle (Piétrebais).

Après quelques minutes d’observation dans un abri à hauteur d’homme, j’aperçois du mouvement autour d’un nid un peu plus gros qu’une balle de tennis: sapristi, c’étaient bien les pattes jaunes d’un asiatique que je vois sortir du trou !

J’obtiens du collège échevinal un accord pour une indemnisation de 60€ de l’intervention par un professionnel.

Sachant que Tom Vrancken (pionnier en la matière) a l’habitude de faire parvenir des nids vivants accessibles au CRA-W de Gembloux pour étude, je le contacte en premier lieu.

13 heures : Avec un calme et une rapidité déconcertante Tom place le nid dans une boite transparente permettant d’observer immédiatement la présence de la reine (ouf !) , de trois mâles et de deux femelles. Mais il m’en manque quatre, puisqu’il y a eu neuf naissances (9 alvéoles vides au centre). A l’aide d’un genre de filet à papillon il les prendra au vol quelques instants plus tard. Bravo Tom pour ce cinquième nid de l’année ! (malgré «mes» 160 reines attrapées deux rues plus loin)

Beau réflexe de Mr FdK de nous avoir contacté !

PS: C’est difficile de chiffrer, mais Tom pense qu’approximativement 3 % des reines capturées au printemps auraient fini par réussir à démarrer vraiment un nid.

‘InsectAI COST action’: un projet international de recherche utilisant l’image & l’intelligence artificielle pour le monitorage et la conservation des insectes

Une information transmise par notre collègue apiculteur Philippe Van Cleemput

COST (European Cooperation in Science and Technology) est une organisation européenne et internationale de financement de réseaux de recherche et d’innovation.
Les ‘COST actions’ sont des réseaux interdisciplinaires qui rassemblent des chercheurs et des innovateurs pour investiguer un sujet pour une période de 4 ans.

Il y a une évidence croissante que les populations d’insectes sont en fort déclin partout dans le monde. La COST action ‘Insect AI’ (CA22129 – InsectAI – Using Image-based AI for Insect Monitoring & Conservation) a pour objectif le monitorage et la conservation des insectes en Europe, au niveau national et continental, pour comprendre et tenter d’endiguer ce déclin.

Ce projet veut rassembler une masse critique de chercheurs et de spécialistes  des technologies d’intelligence artificielle basées sur le traitement des images d’insectes.

Son but: analyser les tendances et les causes de cette évolution qui sont les facteurs clés pour comprendre la taille des défis et comment y répondre. Pour identifier des solutions qui conduisent à une biodiversité soutenable ainsi qu’à une prospérité économique, établir un monitorage efficace des insectes et proposer des indicateurs standardisés et régulièrement mis à jour pour guider les actions de conservation.

Affaire à suivre pour connaitre les conclusions de ce projet …

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (29/06/2024)

Récit d’un petit séjour en Crète, formidable destination !

Notre collègue apiculteur Charles Oldenhove a eu l’occasion de faire récemment un petit séjour en Crète.

Il en a profité pour visiter le musée Archéologique d’Héraklion, capitale de cette île grecque, où trône en bonne place le bijou Minoen qui a inspiré notre sigle.

Il est également allé à la rencontre de Monsieur Kostas, apiculteur professionnel Crétois qui gère un millier de ruches.

A lire sur: Récit d’un séjour en Crète (PDF)

Pour en savoir plus sur l’histoire de notre sigle SRAWE, voyez aussi notre page Rétrospective SRAWE

Chronique FA – 29/06/2024

J’ai piégé des fondatrices (une soixantaine) jusqu’aux environs du 20 mai.  Les 3 derniers frelons étaient des ouvrières, j’ai testé cela en écrasant leur abdomen et pas de corps gras ni d’œufs donc ce n’était plus des fondatrices. Ça ne servait plus à rien de piéger et cela pouvait même être contre productif en attrapant des insectes non ciblés, donc j’ai rangé provisoirement tous mes pièges.

Après une courte période de répit, les voilà de retour ce mardi au RT de Doiceau et ils commencent à emporter des abeilles. Le lendemain matin j’ai été installer une dizaine de pièges au plus près des ruches ( en dessous, au dessus et entre les ruches).

Je ne fixe pas les muselières sur les ruches tant que les abeilles ne se mettent pas en défense sur les planches d’envols.

Donc…ouvrez l’œil et tenez vous prêt: pièges, attractif, muselières ou filet… Attention à tous ceux qui partent en vacances prochainement, beaucoup de colonies ont peu de réserves et si ces colonies restent prostrées sur les planches d’envols à cause des frelons, c’est vite fait de les perdre.

Je voudrais profiter de cette chronique pour vous présenter (encore) un nouveau petit piège qui me semble très intéressant. Le VespaCatch SÉLECTIF. Tout le monde connaît la 1ère version de ce petit piège qui fonctionne très bien mais qui par contre n’était pas du tout sélective. La 2éme version est un peu plus grande, plus solide et très sélective mais uniquement en vente sur des sites français actuellement.

Les + :

  • sélectivité
  • facilité d’accès à l’appât
  • facilité pour vider le réservoir où les frelons sont piégés

Les –   :

  • pas trouvé en Belgique pour le moment
  • le prix entre 16 et 21€  plus la livraison.

Et encore juste une petite précision, si comme moi vous avez été déçu par l’efficacité des bocaux avec cône lors du piégeage de printemps ne désespérez pas: l’année passée j’ai piégé énormément de frelons en été et en automne avec ces bocaux.

Bon courage à tous, Carole

Lisez ou relisez tous nos conseils sur les types de pièges à utiliser / ne pas utiliser sur notre page Protéger nos ruches contre le frelon asiatique

Note d’Oncle Max – 29/06/2024

Après la fin de la floraison des tilleuls, c’est le début de la floraison des châtaigniers. Il fait beau et chaud….en avant, les butineuses !

Pour moi, c’est le moment de ma récolte d’été car je leur laisse les floraisons de châtaigniers pour pallier au trou de miellée qui s’ensuit.

Mes 8 colonies étaient réparties de cette manière : 3 colonies avec 2 hausses, 3 colonies avec 1 hausse, 1 colonie (essaim) en ruchette 7 cadres avec hausse et 1 colonie (essaim) dans une ruchette en polystyrène 6 cadres (avec une partition).

Résultat de la visite/récolte :

  • 1 colonie avec 2 hausses a essaimé en passant au-dessus de la maison il y a 2 jours au moment où Armand venait chercher ses bidons de sirop; donc seconde hausse complètement vide et je lui ai laissé une hausse aux ¾ pleine de miel.
  • J’ai transféré la ruchette 7 cadres dans une ruche 10 cadres avec 2 partitions (corps et hausse; je lui ai donc mis une cg dans le corps et j’ai complété la hausse avec un cadre de miel d’une des autres ruches.
  • J’ai transféré la colonie sur 5 cadres (sans hausse) dans une ruchette 7 cadres avec hausse en lui ajoutant 2 cadres de cg dans le corps et 5 cadres de miel récolté dans les ruches voisines. Je lui ai ajouté un nourrisseur CS de sirop pour l’encourager à bâtir les cg.
  • 1 colonie avec une hausse n’avait plus que 25% de miel dans sa hausse; j’ai mis 2 partitions en rive et j’ai été ponctionner dans d’autres ruches 6 cadres de miel pour compléter ses réserves.
  • 2 colonies avec une hausse avaient 90% de réserve de miel et je n’y ai quasi pas touché, si ce n’est un ou deux cadres de miel pour les colonies ci-avant.
  • 2 colonies avec 2 hausses avec des secondes hausses remplies de miel ; vu que j’avais ponctionné des cadres de miel pour les colonies ci-avant, il ne me reste plus que 14 cadres de miel à extraire en tout et pour tout.

Conclusion : tout en laissant une hausse de miel à chacune de mes colonies, dont 2 essaims, j’ai en fin de compte un peu plus que 2 cadres de miel en surplus par colonie (6) en production. C’est à la fois très maigre comme récolte, mais tenant compte du climat très peu favorable de cette saison et du fait que je leur laisse assez de réserves pour passer les mois de juillet et août, j’estime la situation tout à fait honorable pour mon environnement mellifère (peu propice aux récoltes d’été).  Dans l’ensemble, mes colonies vont bien malgré une certaine hétérogénéité de population. Seulement 2 colonies ont essaimé cette année-ci et l’essaim artificiel que j’ai réalisé semble bien se développer. Voyons quel climat nous aurons cet été et espérons que nous aurons assez de fleurs sauvages (ou domestiques de nos jardins) pour permettre aux colonies de tenir le coup durant ce long trou de miellée.

Pour le traitement « varroa », j’attends le 15 juillet pour commencer afin de terminer pour fin août juste avant le nourrissement complémentaire d’hiver.

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Note d’Oncle Max – 22/06/2024

Morosité et optimisme relatif pour ces 7 prochains jours…. Morosité pour le temps jusque samedi soir mais optimisme relatif à partir de dimanche avec du soleil et un temps plus chaud pour les premiers jours de la semaine, mais de la pluie annoncée à partir de mercredi soir.

Les floraisons des tilleuls auront été bien rincées d’ici dimanche. Ce n’est qu’aux prochaines visites que nous pourrons évaluer, d’une part, les réserves des colonies et contrôler, d’autre part,  les divisions que certains d’entre vous auront peut-être faites.

En référence à la remarque de Pierre de la semaine dernière sur les disponibilités en pollen, il serait intéressant d’évaluer l’importance du couvain dans chaque colonie ainsi que la surface en « pain d’abeilles » (pollen récolté et stocké dans les alvéoles près du couvain) lorsque vous visiterez vos ruches.

Voici le Solstice d’été derrière nous, avec le début du raccourcissement des jours qui débute.

Ceci dit, je ne pense pas qu’il faille attendre le 10 juillet pour faire une récolte d’été (si les réserves le permettent).  Tout dépend d’un environnement à l’autre.  Il n’est pas impossible que plusieurs d’entre nous renonceront à faire une récolte d’été vu l’état des réserves de leurs colonies.  Il est aussi préférable de ne pas trop ponctionner dans les réserves des colonies car elles devront encore faire face au trou de miellée de juillet-août. Nous en avions déjà fait mention dans la note de la semaine dernière dans le cadre de la préparation à l’hivernage.

Personnellement, je pense leur laisser quelques jours de (très) beau temps pour se refaire une santé avant de les perturber avec une visite approfondie. Si les pluies reviennent, j’attendrai que le beau temps se stabilise.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/06/2024)

Note d’Oncle Max – 15/06/2024

Que faut-il espérer avant le solstice d’été ? Les températures sont trop basses pour favoriser une bonne miellée. De plus les périodes pluvieuses s’enchaînent jusqu’au 21 juin, date à partir de laquelle la période de régression de la nature et des colonies débute.

Ressources mellifères : le tilleul cordata (à petites feuilles) fleurit à certains endroits, mais pas encore à d’autres. Tout dépend du sol, de l’exposition de l’arbre au soleil et aux vents du Nord/Est. En Campine (sols sablonneux et climat plus chaud), leurs floraisons sont quasi terminées. Pour ma part, j’espère que les floraisons des tilleuls de mon entourage ne s’épanouiront qu’après cette semaine de jours pluvieux qui nous sont annoncés, car si les floraisons apparaissent durant une semaine pluvieuse comme cela s’est produit avec les acacias, nous n’aurons vraisemblablement pas de vraie miellée sur tilleuls.

Les ligustrum commencent à fleurir là où ils n’ont pas encore été taillés. Certains buissons utilisés comme haies sont souvent taillés avant leur floraison (aubépine, lauriers-cerises, ligustrum, érables champêtres, etc..), ce qui perd de leur intérêt pour les insectes pollinisateurs. D’autre part, comment programmer la taille des haies mixtes (telles que suggérée par les pouvoirs publics) lorsque certaines plantes fleurissent en mars-avril, d’autres en avril-mai et encore d’autres en juin-juillet) ? Une seule taille en août-septembre ?

Au solstice d’été (21 juin) quelle stratégie faut-il suivre pour la préparation à l’hivernage ?  Ce qu’il faut garder à l’esprit ce n’est pas tant la quantité de miel qu’on pourra récolter que le bien-être des abeilles à préserver pour un hivernage optimal.

Concrètement que cela implique-t-il ? Avec ces changements climatiques, j’ai décidé depuis 2 ans de laisser 9 ou 10 cadres de miel (une hausse) en permanence jusqu’après la dernière récolte afin que les abeilles aient assez de réserves jusque début septembre (au moment du nourrissage complémentaire pour l’hivernage). Auparavant, je laissais une hausse avec 3 ou 4 cadres de nourriture complétés par des cadres bâtis (ou une ou deux cg après la récolte de printemps si la météo le permettait); ensuite, à partir de 2019, j’ai laissé 5 ou 6 cadres de nourriture et en 2021, 7 ou 8 cadres pour arriver à 9 ou 10 cadres aujourd’hui.

Il ne faudra garder que des colonies fortes à hiverner. Peut-être faudra-t-il rassembler une colonie faible avec une plus forte (au mois de juillet pour le traitement varroa).

Pour cette raison, il est indispensable, dans la conjoncture climatique actuelle, de bien nourrir au sirop les essaims récoltés pour que ces essaims soient assez forts (populeux) pour la fin juillet. Déjà début juillet, une première évaluation devra être faite et une décision prise pour le 15 juillet. Traiter et nourrir une colonie trop faible à hiverner n’a pas beaucoup de sens. Nous espérons que les divisions tardives au RT ne vont pas nous décevoir et nous forcer à rassembler des colonies qui ne se sont pas assez développées après les divisions. C’est une année difficile, aussi bien pour les miellées que pour les essaims naturels ou pour les essaims artificiels. A ma connaissance, il n’y a pas eu de grandes récoltes de miel ni beaucoup d’essaimages naturels.

Pierre me fait la réflexion suivante : « Je me pose la question suivante: si le mauvais temps continue, les colonies ne seront-elles pas sous-alimentées en pollen?  Auquel cas un ajout de Nutripro+10 (candi protéiné) en été pourrait s’avérer utile…. ».  Si l’environnement pollinifère du rucher est faible actuellement et en été, de plus avec une météo médiocre, sa remarque est judicieuse et pertinente. Si des invasions de FA viennent également stresser les colonies, les butineuses seront moins enclines à sortir chercher pollen et nectar. C’est ce qui avait fragilisé nombre de colonies l’an dernier.  Nous avons peu d’expérience et nous devons examiner tous les moyens pour aider nos colonies soumises à des contraintes climatiques ou à des pressions des FA.

BeSafeBeeHoney: un nouveau projet international & interdisciplinaire de recherche sur l’abeille et le miel

Une information transmise par notre collègue apiculteur Philippe Van Cleemput

De septembre 2023 à septembre 2027, le projet de recherche Beekeeping products valorization and biomonitoring for the Safety of Bees and Honey (BeSafeBeeHoney) va collecter des informations et des données cruciales pour mieux connaitre les abeilles et leurs produits, les facteurs de stress qui les impactent, les conséquences pour la pollinisation.

Il s’agit d’un projet international et interdisciplinaire lancé par COST, ‘European Cooperation in Sciences and Technology’, une fondation qui a pour objet la création de réseaux de recherche offrant un espace ouvert pour une collaboration entre des scientifiques à travers l’Europe et au-delà, et, de cette façon, de donner une impulsion à la recherche et à l’innovation.

Il se focalise sur les sujets suivants:

  1. Propriétés nutritionnelles et médicinales du miel et des autres produits de la ruche
  2. Facteurs de stress abiotiques et contaminants environnementaux d’origine humaine, en utilisant les produits de la ruche comme indicateurs
  3. Maladies principales et facteurs de stress biotiques menaçant les colonies d’abeilles
  4. Abeilles mellifères comme pollinisateurs en agriculture et conséquences des pertes de colonies sur les écosystèmes agraires
  5. Analyse des politiques et de marché en relation avec les activités apicoles

BeSafeBeeHoney a tenu sa première conférence internationale les 28 et 29 mai derniers à Larissa, en Grèce.

Les résultats ne sont pas encore disponibles. Affaire à suivre, donc …

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