Note d’Oncle Max – 24/08/2024
Depuis le 1er août, nous sommes dans la première phase de l’hivernage de nos colonies, avec le traitement contre les varroas. En principe ces traitements estivaux devraient se terminer pour la fin du mois avant de commencer une petite stimulation, prélude au nourrissement d’hiver. Cette stimulation est la deuxième phase avant la dernière qui est le nourrissement d’hiver.
NB : ne pas oublier de retirer les grilles à reine avant la stimulation des colonies. C’est ce que j’ai fait jeudi dernier (22/8) en visitant toutes mes colonies et en plaçant déjà les partitions de hausse et celles de corps là où il y avait moins de 7 cadres de couvain (c’est à dire 5 colonies sur 8) . La plupart des colonies ont encore assez de réserves pour les 10 prochains jours, surtout que le lierre est en fleurs, à l’exception de 2 essaims récents que je continue de nourrir avec de l’Apifonda.
Pour rappel, cette stimulation d’une dizaine de jours, avec 200cc à 250cc de sirop par jour, imite une miellée qui encouragera la reine à pondre des œufs pour que les abeilles élèvent de jeunes ouvrières pour la mi-automne. Ces jeunes abeilles « d’hiver » assureront la relève au printemps prochain.
Parmi les dernières observations, Carole et moi avons remarqué sur nos ruchers respectifs ainsi qu’au RT, quelques colonies qui montraient une activité anormale au trou de vol pendant une demi-heure. Après avoir vu que cela concernait principalement des essaims de ce printemps, je pense que c’est le signe d’un possible remérage. Je n’ai pas voulu déranger les abeilles en visitant les colonies pour en avoir la confirmation. Il est logique que ces essaims (primaires) ayant une reine de 2023 ou 2022 décident de changer de reine. Je pense qu’il y a encore des mâles pour féconder ces nouvelles jeunes reines. L’agitation observée viendrait soit du départ de la vieille reine (sorte d’essaimage avorté) soit de l’attente des abeilles, momentanément orphelines, du retour de leur nouvelle jeune reine de son (ses) vols de fécondation.
Jeudi, j’ai visité mes colonies (pas de manière tout à fait complète et rigoureuse car il y avait un peu trop de vent qui les agaçait) et la grande majorité avaient plus de 6 cadres de couvain (5 sur 8 avaient 8 cadres de couvain et 2 cadres remplis de pain d’abeilles (pollen)). Pour ces dernières, je n’ai pu mettre de partitions en rive. Toutes ont eu des partitions en rive dans la hausse qui commence à se dégarnir, sauf une colonie avec une hausse complète de miel d’où j’ai retiré 4 cadres pour les donner à deux colonies qui n’avaient plus beaucoup de réserves. J’en ai profité pour remplacer le traitement varroa (Apilifevar) et retirer les grilles à reine.
Depuis le 15 août, nous avons observé la floraison des premiers lierres…. C’est plus tôt que d’habitude, car le lierre commence normalement de fleurir au plus tôt début septembre. Dans la littérature, il est même mentionné que la floraison du lierre grimpant est de fin septembre à octobre (et selon les régions à novembre). Le lierre est une ressource importante pour les abeilles, aussi bien en nectar qu’en pollen. Depuis quelques jours, je me sens déjà au mois de septembre avec des nuits plus fraîches et des températures diurnes inférieures aux normales saisonnières.
Les lythrum salicaria (salicaires) sont en fin de floraison, tout comme les eupatoires. Étonnamment les lauriers tin (viburnum tinus) sont en début de floraison: normalement ils devraient fleurir de novembre à avril (mais ce n’est pas pour me déplaire car les abeilles ne sortent quasiment pas de novembre à mars): dans ce cas, je vais peut-être m’en procurer un ou deux autres supplémentaires.
J’ai un framboisier qui refleurit actuellement. La prairie de fauche voisine a beaucoup de trèfles en fleur, ce qui est toujours un bon apport pour les abeilles.
Dans notre jardin, il y a deux heptacodium miconioides en fleurs (voir photo ci-après) : je les avais trouvés l’an dernier car ils fleurissent en août/septembre et sont mellifères; ils sont originaires de Chine.
PS: les miens n’ont pas encore cette taille !!! NB: curieusement, les feuilles sont toujours un peu pendantes comme si ce buisson manquait de vigueur.
Chronique FA – 24/08/2024
Dans mon entourage, je n’entends aucun signalement de pression du frelon asiatique sur des ruches.
A Gottechain, un agriculteur nous a signalé un nid de FA sous le toit d’un petit hangar. Il n’était pas très gros (petit ballon de handball): nid primaire qui à mon avis commençait à se développer en nid secondaire. Nous avions déjà attrapé chacun à Gottechain 15 à 20 FA (en moyenne 1 par jour) depuis le début du mois ; ce qui nous faisait penser qu’un nid devait se trouver dans les environs. Mais ces visites sporadiques de frelons n’avaient pas encore affecté nos colonies. Nous n’en avions pas encore vu en vol stationnaire devant nos ruches, jusqu’à présent. Peut-être que leur cycle a été bouleversé avec la météo pluvieuse que nous avons eue. Nous aurons peut-être des attaques plus tard au mois de septembre et/ou octobre. Ce nid a été neutralisé vendredi passé (16/08). Depuis 3 jours, je n’en vois plus aucun devant mes ruches et plus aucune prise dans mes pièges.
Je suis très contente du piège VespaCatch Sélect (j’insiste sur le Sélect, PAS la 1ère version) et très optimiste. J’ai 4 sortes de pièges dans mon rucher et c’est dans le VespaCatch Sélect qu’il y le plus de FA et vraiment très très peu d’autres insectes, uniquement quelques rares mouches qui ne trouvent pas la sortie. Ce piège a aussi l’avantage de pouvoir être utilisé au printemps et de pouvoir changer très facilement le diamètre des entrées.
Pour ce qui est des bocaux avec cône fournis par la CRA-W, Maximilien et moi avons constaté que plusieurs frelons arrivaient à s’en échapper. Ces bocaux étaient prévus pour un piégeage de printemps donc piégeage de fondatrices bien plus grosses que les ouvrières actuelles. Le diamètre d’entrée du cône est trop grand pour le piégeage d’été…ceci n’est que mon avis bien sûr.
Je rappelle quand même que l’année passée au RT où il y avait une forte pression, j’ai piégé énormément de frelons avec des bocaux du même genre mais avec une entrée d’un diamètre inférieur.
De plus, mouches et abeilles surtout viennent s’empiffrer d’attractif qui est vidé en 24 à 48 heures. Maximilien a arrêté de remplir d’attractif ces pots à cône en attendant de recevoir ses Vespacatch Select.
Maximilien se demande s’il va devoir utiliser les muselières espagnoles cette année-ci. Le plus tard au mieux. Tant que les abeilles peuvent rentrer sans contraintes et sans stress du pollen et du nectar avant l’hivernage, c’est tout bénéfice pour elles.
Je ne sais pas ce qui nous attend pour les semaines à venir mais la vigilance reste de mise.
Bon week-end Carole
Récolter le miel sans déranger les abeilles : l’ingénieuse invention d’un apiculteur wavrien
Notre collègue apiculteur Antoun Fahmeh et sa hausse à cadres extractibles ont fait l’objet d’un reportage sur les ondes de la RTBF: à découvrir ici
Rappelons qu’Antoun nous avait présenté son invention au cours d’une conférence le 28/01/2023 dont vous pouvez retrouver le compte-rendu; et que, pour cette invention, Antoun a gagné 2 prix au concours Lépine Paris 2024