Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (06/08/2016)

Note d’Oncle Max (06/08/2016)

Nous voilà dans une période de transition qui doit nous permettre d’évaluer la force de nos colonies et, au besoin, apporter un petit complément alimentaire à ceux qui en auraient besoin.
J’ai vu que certains apiculteurs avaient récolté durant la dernière semaine de juillet (www.cari.be – balances > Rebecq -) et avaient retiré tout le miel (2 hausses) de la colonie suivie et apparemment forte. Je me demande ce qu’elle va conserver pour l’hiver si ce n’est que du sirop qu’on va sûrement lui apporter.
C’est un peu comme si on me laissait rien que des pommes ou des noix pour passer l’hiver…..je survivrai, mais je ne sais pas dans quel état je serai au printemps. Comme nous, les abeilles ont besoin de nourriture équilibrée et diversifiée pour rester en bonne santé et ne pas devenir sensibles aux virus et maladies. On me répondra qu’elles ont emmagasiné du pollen de sources variées…. oui, mais si ces fortes colonies ont beaucoup de couvain dans le corps de ruche, c’est au détriment du stockage du pollen (et du miel entreposé dans les hausses).
Souvent, dans ces colonies très fortes, les abeilles stockent aussi du pollen dans les hausses lorsqu’elles n’ont pas assez de place dans le corps rempli de couvain. Après le retrait des hausses, elles stockeront le sirop dans les alvéoles libres de couvain sans laisser beaucoup de place pour les maigres apports de pollen. Ce qui entraîne souvent un fort ralentissement, si ce n’est un arrêt, de ponte. Une colonie trouve toujours dans le rapport couvain-pollen-miel un équilibre qui permette son développement harmonieux en fonction de la saison et en particulier avant son hivernage.
Il faut bien réfléchir à ce que nous faisons avec nos abeilles – surtout avec ces changements climatiques et ces « mauvaises » saisons-, se mettre à leur place et ne pas vouloir les placer dans un état de stress alimentaire.
Cette année-ci, j’ai fait une récolte très raisonnable de miel de printemps, mais j’ai renoncé à récolter du miel d’été et bien m’en a pris, je pense, avec ces mois de juin et juillet peu favorables aux miellées, du moins dans mon environnement (Est du BW).
PS: j’attends le 15 août pour voir quel type de traitement contre le varroa je me résoudrai à faire. D’ici là le volume de couvain devrait avoir sensiblement diminué.

NB: ci-joint un article intitulé « Comprendre les abeilles et pratiquer une apiculture respectueuse de leur nature » de Johannes Wirz.

Liste des espèces invasives de préoccupation européenne

Une première liste de 37 espèces exotiques envahissantes de préoccupation européenne a été officiellement adoptée par la Commission ce 13 juillet 2016.

Dans les espèces qui intéressent les apiculteurs, on retrouve la Berce de Perse (Berce du Caucase) parmi les plantes terrestres et le Frelon asiatique parmi les invertébrés.

On n’y retrouve cependant pas la Balsamine de l’Himalaya !

Tous les détails sur:  Biodiversité Wallonie / Invasives

Le Frelon asiatique se rapproche !

Un essaim découvert ce mois de juillet à Paris: TF1FR/sciences/environnement

La Balsamine de l’Himalaya: plante médicament pour les abeilles ?

Nathalie Roger, une doctorante de l’UMons, a fait une découverte surprenante: les bourdons qui butinent dans des zones où la balsamine abonde sont moins parasités que ceux qui butinent dans des zones où elle n’est pas présente !

Ce qui pourrait signifier que cette plante aurait sur eux un effet de médicament naturel.

Nous, les apiculteurs, nous savons déjà que nos abeilles ne butinent pas seulement les fleurs en fonction de leur capacité à produire des glucides ou de protéines en quantité, mais qu’elles ont besoin d’une grande diversité florale pour y butiner tous les ‘alicaments’ qui leur sont nécessaires. Et nous savons aussi que nous ne pourrons jamais remplacer ces apports naturels par des sirops ou des composés produits industriellement !

La Balsamine de l’Himalaya pourrait en être un exemple de plus.

A suivre (les informations de première main manquent actuellement …)

Info sur la RTBF

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/07/2016)

Semaine de l’abeille à Wavre: remerciements

La ville de Wavre nous a adressé une lettre de remerciements, particulièrement adressée à tous ceux qui ont participé à l’évènement. Dans sa lettre, la ville souligne que nous ‘travaillons de concert dans le but de préserver la vie des abeilles en sensibilisant le citoyen à cette cause’

Semaine de l’abeille remerciements

Notes d’Oncle Max – 29/07/2016

Cette semaine, je passe la plume à Oncle Charles qui illustre si bien ses propos ci-après.

Trou de miellée ?

Chez les abeilles, il y a, en ce mois de juillet, un bruit qui court: il y aurait un trou à éviter.….

Un reportage photographique de Charles Schramme

Trou de miellée ?

Aquascope Virelles, dimanche 21 août
Invitation – Abeille noire : Sentinelle Slow Food

Chères amies, chers amis,

Vous le savez, nos abeilles sont menacées. Mellifica et Virelles-Nature organisent dans ce contexte leur traditionnelle Fête du Miel et de la Nature le 21 août prochain à l’Aquascope Virelles, avec la volonté de faire de cette fête une manifestation conviviale dédiée à la protection de l’Abeille noire, notre seule abeille mellifère indigène.

L’édition 2016 de cette fête revêtira un caractère exceptionnel avec la mise à l’honneur de « notre » abeille comme Sentinelle Slow Food. Ce mouvement, qui promeut une alimentation bonne, propre et juste, reconnaît ainsi les caractéristiques uniques de l’Abeille noire, forgées après des millénaires d’adaptation à notre flore et notre climat. Rustique, économe et résistante, c’est une pollinisatrice très efficace sous nos latitudes, idéale partenaire d’une apiculture durable. Et son miel est à son image, unique et représentatif de notre terroir, de par la palette incomparable de fleurs que l’Abeille noire butine.

Via cette reconnaissance, Slow Food veut encourager la production d’un miel plus respectueux de la nature et des hommes. Slow Food offre ainsi au consommateur la possibilité de protéger durablement l’Abeille noire, en s’engageant auprès d’apiculteurs dans un projet porteur de sens.

La Noire à l’honneur       Dimanche 21082016 Invitation & détails

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (23/07/2016)

Note d’Oncle Max (23/07/2016)

Une très belle semaine s’achève.  Pour les colonies bien entourées de châtaigniers, tilleuls argentés, catalpa et autres floraisons tardives c’était une bonne opportunité de rentrer nectar et pollen.
C’était aussi le moment d’observer les colonies les plus actives (et les plus faibles).
J’ai commencé à réunir/renforcer deux ou trois colonies. J’hésite à faire passer dès à présent deux autres colonies moins populeuses sur des ruches DB7c.
Je verrai cela dans quelques jours, mon but étant d’avoir les colonies à hivernées déjà prêtes pour l’hivernage.
Les situations des ruchers entre les diverses régions du pays sont exceptionnellement variées cette année-ci.  Certains n’ont pas récolté de miel de printemps mais récolteront un miel d’été et vice versa.  On m’a demandé si j’allais encore récolter : dans mon cas (environnement), comme j’ai relativement bien récolté le miel de printemps, je ne compte pas récolter de miel d’été après cette période de mauvais temps que nous avons subie.
Pour ceux, comme moi,  qui hivernent avec une hausse (ou avec deux corps dans le cas des divisibles – Langstroth/Warré -), cela ne pose pas de problème, excepté qu’il faille mettre corps et hausse sur 8 cadres. Il faut donc bien répartir les réserves entre les colonies d’un même rucher avant le nourrissement de fin d’été.
Pour ceux qui hivernent sans hausse, sur un seul corps de 10 cadres, je leur dirais de récolter malgré tout avant la fin du mois le miel operculé et de faire lécher le miel non operculé par les colonies du rucher. Avant de faire cela, il est conseillé de réduire l’entrée des ruches pour éviter le pillage et placer les cadres à lécher à 15 ou 20 mètres des ruches (et sous abris en cas d’averses). Le risque de pillage est inhérent à cette pratique, mais d’autre part cela sert de révélateur entre colonies fortes et faibles. Personnellement, je n’ai jamais observé de pillage dans mes ruchers.

Nous allons avoir 6 semaines de répit avec le trou de miellée estival, sauf pour ceux qui seraient situés à côté d’un champ de phacélies ou autres cultures mellifères.

Ceux qui commencent à ranger leur hausses extraites, il est utile de rappeler le conseil d’un ancien apiculteur : il plaçait entre chacune de ses hausses empilées une couche de feuilles de noyer vertes comme répulsif contre la fausse teigne. Je le fais depuis des années et c’est à chaque fois concluant.  Je commence par mettre une grille à reine (avec encadrement) comme plancher ; j’y mets la première couche de feuilles de noyer, ensuite une hausse; après, une couche de feuilles de noyer + hausse, etc…. en terminant par une couche de feuilles de noyer et un couvre-cadres.

Un nouveau foyer de loque américaine à Andenne

La loque américaine se rapproche de nous !

Plus que jamais, soyons prudents et évitons les déplacements de colonies, ainsi que d’acheter des abeilles dont nous ne connaissons pas l’origine. Les déplacements sont interdits dans les zones de protection.

Ne nourrissez jamais vos abeilles avec du miel qui ne provient pas de votre propre rucher; c’est un risque important de contamination.

Carte de la zone de protection d’Andenne

Aperçu des zones de protection en Belgique

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/07/2016)

Note d’Oncle Max (15/07/2016)

Eclaircies et averses avec des températures de saison, voilà ce qui permet à nos abeilles d’explorer les châtaigniers et bientôt les tilleuls argentés pour renforcer les maigres réserves de pollen et de miel.
En allant jeter un coup d’œil aux balances du CARI (http://www.cari.be/balances/) réparties dans toute la Wallonie, on observe une grande disparité entre les ruchers pour le dernier mois d’observation.
Dans un même rucher, nous observons chez nous aussi de fortes différences de développement. Il sera nécessaire de répartir également les réserves de nourriture entre les colonies pour passer le trou de miellée estival.
Surveiller ses colonies durant les semaines à venir et, au besoin, leur donner un petit appoint en candi ou sirop jusque fin août est un gage de sécurité pour assurer un bon hivernage.

Abeilles et Éléphants

Oui, on a souvent besoin d’un plus petit que soi.

Au Kenya, Lucy King, une scientifique travaillant sur un projet de protection des cultures aux abords des parcs nationaux (http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0089403), a retenu une observation faite dans le parc national Tsavo Est par un chef de village nommé Hesron Nzumu : au milieu d’un petit massif d’arbres défoliés par un troupeau d’éléphants, un seul arbre était resté intact, celui où résidait une colonie d’abeilles.
Le projet fut d’élaborer une clôture faite de ruches suspendues et reliées entre elles par un câble. Lorsqu’un pachyderme tente de traverser la clôture, il fait bouger une série de ruches dont les colonies s’affolent. Leurs vibrations font dès lors fuir l’éléphant.
De plus, l’ONG a créé un miel « elephant-friendly » pour financer d’autres clôtures « naturelles » évitant ainsi des conflits entre villageois et éléphants et surtout l’abattage de ces derniers.
Pour plus d’informations (en anglais) :http://elephantsandbees.com/beehive-fence/

NB : Dans notre jardin, il nous est arrivé plus d’une fois qu’une de nos poules ardennaises couve sous une de nos ruches en toute sécurité, vraisemblablement protégée des renards et fouines par le vrombissement nocturne des abeilles qui ventilent le miel dans la ruche.

Oncle Max

A voir également à propos des abeilles et des éléphants, un superbe documentaire dans lequel on peut voir nos protégées à l’œuvre (49′:18): http://www.veoh.com/watch/v31324159DCJ7fqZf

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (09/07/2016)

Deux mesures fortes contre les pesticides approuvées cette semaine par le Gouvernement Wallon

Un communiqué de presse du Ministre di Antonio; contact presse : Marie MINET – 0479/888.475 – marie.minet@gov.wallonie.be

L’interdiction du glyphosate pour les particuliers en Wallonie approuvée en 1ère lecture par le Gouvernement wallon

Ce jeudi (7/7/2016), le Gouvernement wallon a tout d’abord approuvé en 1ère lecture, sur proposition du Ministre de l’Environnement Carlo DIANTONIO, un arrêté visant à interdire l’usage du glyphosate en Wallonie par des non professionnels ou pour le compte de ceux-ci.

L’arrêté prévoit également de charger les distributeurs d’informer les particuliers de cette interdiction, ainsi que des risques présentés par cette substance active, nocive pour l’environnement et la santé.

De manière à s’assurer de la réalisation effective de cette information, les produits à base de glyphosate ou contenant du glyphosate devront être retirés des étalages des rayons ou mis sous clé derrière une vitrine. La vente ne pourra intervenir sans qu’information prévue n’ait été réalisée par le distributeur ou son délégué.

Pour Carlo DI ANTONIO, cette décision est un geste fort en faveur de notre environnement et de la santé des citoyens wallons. De nombreuses alternatives aux pesticides existent. Par ailleurs, les mauvaises herbes ne sont pas mauvaises à la santé !

L’utilisation des pesticides en Wallonie sous contrôle

Ce jeudi, toujours sur proposition du Ministre de l’Environnement Carlo DI ANTONIO, le Gouvernement wallon a également adopté la révision du décret « Pesticides » du 10 juillet 2013.

Ce texte vise à permettre au Gouvernement wallon de restreindre ou d’interdire l’utilisation de pesticides contenant des substances actives présentant un risque pour la protection de l’environnement, pour la santé humaine ou pour la conservation de la nature sur son territoire. Le glyphosate et les néonicotinoïdes sont les premières substances visées.

L’adoption en première lecture ce jeudi de l’arrêté visant à interdire l’usage du glyphosate en Wallonie par des non professionnels ou pour le compte de ceux-ci, et décrit ci-dessus, en est l’illustration.

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En marge de ces décisions, le Ministre DI ANTONIO dresse l’état des lieux de l’utilisation des pesticides sur le territoire wallon.

À de nombreuses reprises, le Ministre DI ANTONIO a souligné la nécessité, pour les particuliers comme pour les professionnels, de réduire significativement l’utilisation des pesticides et de favoriser l’usage d’alternatives plus respectueuses d’un développement durable.

La Wallonie se dote ainsi progressivement des moyens nécessaires pour restreindre ou interdire l’usage des pesticides particulièrement préoccupants pour l’environnement et la santé.

Ainsi, depuis le 1er juin 2014, des mesures d’interdiction existent pour toutes les surfaces imperméables reliées à un réseau de collecte des eaux pluviales.

A partir du 1er juin 2018, des mesures spécifiques aux groupes vulnérables (enfants, femmes enceintes, malades, personnes âgées, …) seront d’application. Des zones tampons seront obligatoires aux alentours des écoles, des hôpitaux, des crèches,…

A partir de juin 2019, plus aucun produit phytopharmaceutique ne pourra être utilisé dans les espaces publics en Wallonie. Les parcs, bords de route,… devront être traités par des techniques alternatives comme le désherbage thermique ou un aménagement spécifique.

Par ailleurs, le Ministre DI ANTONIO a présenté aux utilisateurs professionnels, les distributeurs et les conseillers de produits phytopharmaceutiques le programme de certification appelé « phytolicence » qu’ils devront suivre afin de former à la bonne utilisation des produits phytopharmaceutiques, des dangers qu’ils représentent et des dispositions légales y afférentes. La première formation continue aura lieu à la Foire agricole de Libramont, le vendredi 22 juillet à 10H00.

Cette pluie ne finira donc jamais ?…nouvelles du rucher

Alors que la nuit devrait être consacrée à des tâches paisibles, les abeilles turbinent à plein régime pour chasser toute cette eau de la ruche qui pourrait abîmer le miel…

Un reportage photographique de Charles Schramme

Quand nous partirons …

Quand nous partirons, nous vous emporterons tous avec nous

Quand nous partirons, nous vous emporterons tous avec nous !

Une image trouvée sur le net par Philippe Van Cleemput

Note d’Oncle Max (08/07/2016)

Les tilleuls à petites feuilles ont quasi terminé leurs floraisons laissant la place aux châtaigniers (légèrement en avance). Resteront les tilleuls à grande feuille et d’autres floraisons secondaires comme les renouées du japon ou les balsamines de l’Himalaya (2 plantes invasives chez nous mais mellifères) pour la quinzaine à venir. Après ce sera le trou de miellée estival.
En principe, après un arrêt de ponte inhabituel en juin, les colonies ont repris leur cycle de développement, à l’exception de l’une ou l’autre qui auraient trop souffert de ce mauvais temps.
Au Rucher Tampon, comme les colonies se sont rétrécies en juin, la plupart ont déjà été mises, cette semaine, soit sur 8 cadres de corps et de hausse (avec les partitions en rive), soit dans des ruchettes 7 cadres avec hausse. Les réserves de nourriture ont été réparties de manière égale afin qu’elles aient toutes suffisamment de réserves pour tenir jusque fin août, début de la petite stimulation de fin d’été avant le nourrissement d’hiver. Les grilles à reine seront retirées fin aout, juste avant le nourrissement afin de s’assurer que la ponte se fasse bien dans le corps.
Espérons que nous n’ayons pas un été caniculaire et trop sec, ce qui est presque aussi néfaste qu’un temps trop frais et pluvieux.
Ceux qui n’ont pas encore de points d’eau ou d’abreuvoirs pour leurs colonies ne devraient pas partir en vacances sans assurer l’abreuvement de leurs abeilles.

Revue n°45 du CRA Nivelles

Au sommaire, entre autres:

  • Le petit mot du rédacteur
  • L’abeille noire
  • La vie du cercle
  • Agenda

A lire sur: Revue N45 JUILLET 2016

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (02/07/2016)

Campagne essaims et Rucher Tampon: premier bilan

Ce début des vacances peut être l’occasion de faire un premier bilan de notre campagne essaims et des résultats du rucher tampon. Il est excellent: cette année, nous avons déjà fourni à nos membres 14 essaims et 6 colonies sur cadres. C’est près de 2 fois plus que les années précédentes !

Les essaims ont toujours été donnés gratuitement; les colonies du rucher tampon ont été cédées au prix coûtant, pour un total de 435€. Si on estime la valeur marchande de ces 20 colonies à 2.000€ au minimum, c’est donc d’un avantage de 1.565€ dont ont bénéficié nos membres, soit près de 91% du montant des cotisations payées.

Et cela sans compter sur l’avantage évident pour les abeilles elles-mêmes: provenance locale, pas de dispersion internationale des maladies et des parasites.

Un tout grand merci à tous nos membres qui ont rendu possible un tel succès: d’abord Maximilien et Benoit qui gèrent le rucher tampon avec beaucoup de fidélité; ensuite Guy, Ivan et Michel qui ont cédé des colonies au rucher tampon au seul prix des cadres et des cires gaufrées; et puis merci aussi à tous nos membres anonymes qui auront sans doute cédé une colonie ou un essaim directement à un autre apiculteur, sans que cela soit connu du comité.

Il nous reste actuellement 5 ruches et 3 ruchettes au rucher tampon.

Note d’Oncle Max (01/07/2016)

Bis repetita de la dernière note… En effet, aucune vraie amélioration de la météo (températures diurnes inférieures à 20°C) pour la quinzaine à venir. Il est illusoire de d’espérer faire une dernière récolte dans la quinzaine. Ayant visité plusieurs colonies, j’ai remarqué que leurs réserves étaient au plus bas. Ce qui est récolté pendant 2 beaux jours est consommé les 3 jours de mauvais temps qui suivent.

Un seul mot d’ordre : préservez vos colonies car elles doivent encore traverser le trou de miellée estival avant le nourrissement d’hiver.
Faut-il nourrir les colonies en manque de réserves ? Peut-être.
Et s’il faut le faire, je ne le ferais pas avec du sirop avant fin août. Je leur donnerais du candi comme en hiver pour les aider à subsister. Le sirop risquerait de les stimuler, ce qui, je crois, n’est pas recommandé dans les conditions climatiques actuelles.
Semaine prochaine, je visiterai encore quelques colonies. Avec celles qui ne me semblent pas assez populeuses pour rester cet hiver dans une DB10c (avec hausse), soit je placerai dès à présent les partitions en rive dans le corps et la hausse, soit je la transfèrerai déjà dans une DB7c avec hausse.

PS: J’ai profité d’un rayon de soleil entre deux averses pour contrôler quelques colonies. Les réserves sont presque vides et je leur ai donné à chacune  500gr d’Apifonda.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (24/06/2016)

Compte-rendu de la semaine européenne de l’abeille

Nous vous annoncions récemment une intéressante journée de travail qui s’est tenue le 14 juin au Parlement Européen sur le thème ‘Bees caring for Europeans, Europeans caring for bees’ (les abeilles prennent soin de européens, les européens prennent soin de abeilles).

Vous en trouverez le compte rendu, les présentations des orateurs et la liste des participants à cette adresse.

Note d’Oncle Max (24/06/2016)

Durant les prochains jours, je doute que nos abeilles puissent vraiment faire une miellée sur tilleuls avec des températures tournant autour des 20°C. Mais qui sait ? Il faudra peut-être se résoudre à une mini récolte d’été (et encore), du moins pour ceux qui ont déjà récolté du miel de printemps et surtout pour ceux qui désirent préserver leurs colonies.

C’est à partir du solstice d’été où les jours commencent à raccourcir que toute la nature, les abeilles comprises, changent de rythme. Ils vont tous progressivement intégrer ce changement qui annonce l’hivernage. Ceux qui feront des erreurs de manipulation avec leurs colonies entre le solstice d’été et le solstice d’hiver risquent sérieusement de les mettre en péril pour le printemps suivant.

Vers le 5 ou 6 juillet (début de la lune descendante), je ferai plusieurs opérations :

1. pour les colonies fortes, je ferai un écrémage des cadres de miel en ne prenant que les cadres de miel operculé et leur laisserai les cadres de miel non operculé au centre de la hausse

2. je placerai déjà les partitions en rive dans les hausses et veillerai à un équilibrage des réserves avec 4 cadres* par colonie

3. je visiterai les corps des colonies moins fortes et placerai déjà les partitions en rive ou, si nécessaire, je transférerai la colonie dans une DB7 avec hausse.

NB: * pourquoi 4 cadres ? c’est la moitié des cadres de hausse pour passer le trou de miellée estival et ce qui leur permet de conserver une partie de leur propre miel pour l’hiver et d’avoir de l’espace pour stocker le sirop comme complément. Le placement des réserves au centre empêchera la reine de pondre dans la hausse lorsque je retirerai les grilles à reine mi-août.

Je ne donne pas de sirop après cette récolte partielle car je laisse la colonie suivre son ralentissement naturel avec une éventuelle rupture de ponte durant le trou de miellée estival. Elles profitent donc des floraisons des tilleuls à feuille large et des châtaigniers.   Ce n’est qu’en fin du mois d’août (fin de la lune montante) que je stimulerai la colonie pour que la reine reprenne sa ponte pour avoir en fin d’été (21/9) des jeunes abeilles d’hiver.

Je me suis un peu étendu dans cette note car je suis convaincu que c’est entre le solstice d’été et le solstice d’hiver que se joue la survie des colonies d’abeilles (en-dehors, bien sûr, des contraintes environnementales – insecticides, fongicides et manque de diversité florale – et climatiques).

La semaine prochaine, en principe plus sèche et plus ensoleillée, devrait être mise à profit pour visiter ses colonies et faire l’état de la situation. Dans plusieurs ruchers, des colonies qui avaient essaimé ne se sont pas remérées correctement; vraisemblablement à cause du mauvais temps, mais peut-être à cause d’autres facteurs environnementaux pas encore bien déterminés.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/06/2016)

Note d’Oncle Max (17/06/2016)

Nous voilà à une semaine du solstice d’été et toujours pas de météo très favorable aux miellées en perspective…. . Certains d’entre nous ont déjà observé des ruptures de ponte dans leurs colonies. Normalement ce phénomène apparaît fin juillet-début août.
NB : fin de semaine dernière, j’ai nourri 3 essaims mis en ruchettes; en une semaine elles avaient vidé chacune 1.7kg de candi.
Il faut être très prudent avec ses colonies et s’attendre à avoir une récolte d’été compromise, du moins pour ceux qui ont déjà récolté le miel de printemps. Mieux vaut limiter cette dernière récolte afin de laisser suffisamment de réserve de miel pour le trou de miellée de mi-juillet et août. Même si les abeilles peuvent profiter d’une miellée sur tilleuls, il serait sage de ne plus extraire après le 4 juillet (début de la lune descendante après le solstice d’été) et leur laisser le miel non operculé comme réserve estivale. Ceux qui ont beaucoup de châtaigniers dans leur environnement peuvent espérer voir leur colonies se renforcer durant la floraison de ces derniers.

PS: Selon les dernières prévisions, à partir de mercredi nous pourrions avoir un début de miellée si les tilleuls fleurissent.  J’ai observé que la floraison des tilleuls à larges feuilles risque, exceptionnellement, de chevaucher celle des tilleuls à petites feuilles, plus précoce.

HealthyBee: nouveau programme de surveillance de la santé des abeilles.

En automne 2016, l’AFSCA lancera un nouveau programme de surveillance de la santé des abeilles. Dans ce programme, la santé de 200 ruchers sera surveillée

En plus de la mortalité des abeilles, le projet étudiera différentes maladies des abeilles, les résidus de pesticides et effectuera une surveillance particulière du petit coléoptère des ruches. La participation des apiculteurs se fait par sélection arbitraire, mais sur base volontaire exclusivement.

Tous les détails: Communication AFSCA projet abeilles 2016-2017

La Belgique Apicole cherche des rédacteurs

Que vous ayez des articles scientifiques au sujet des abeilles, des fleurs entomophiles ou des autres butineurs, ou des reportages photographiques, ou des conseils pratiques à prodiguer, ou des sujets d’actualité qui concernent le monde apicole, ils intéresseront la rédaction de la Belgique Apicole. Prendre contact avec ‘redaction »acrolle »belgiqueapicole »point »be

Situation sanitaire (communiqué AFSCA)

  • Loque américaine :
    11/09/2015 : 2 foyers à 6723 Habay.
    29/09/2015 : 1 foyer à 6730 Tintigny.
    10/05/2016 : 1 foyer à 6723 Habay.
    12/05/2016 : 1 foyer à 6723 Habay.
    27/05/2016 : 1 foyer à 6730 Tintigny.

Aperçu des zones de protection en Belgique : Carte update 7 juin 2016

  • Aethina tumida : le territoire de la Belgique est indemne.
  • Acarien Tropilaelaps : le territoire de la Belgique est indemne.

 

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Note d’Oncle Max – 10/06/2016

Les quelques heures ensoleillées entre les orages ont permis à nos abeilles de refaire leur stock de pollen et de nectar, mais elles attendent avec impatience la floraison des tilleuls. Ceux-ci devraient avoir leurs boutons floraux s’épanouir d’ici une semaine pour les plus hâtifs. Les mûriers, sureaux et autres arbustes mellifères sont avec les trèfles assez utiles durant cette période intermédiaire.
Ceux qui avaient retiré toutes les hausses doivent être vigilants quant à la repose d’une hausse. Par contre, ceux qui avaient laissé une hausse avec des alvéoles non operculées peuvent attendre en toute sérénité avant de devoir poser une seconde hausse.
Attention à la fausse-teigne qui, par ce temps chaud et humide, risque de s’incruster dans les cadres extraits et reléchés par les abeilles. Habituellement, je les stocke avant l’hiver avec des couches de feuilles de noyer (comme une lasagne : une couche de feuilles, une hausse, une couche de feuilles, une hausse, etc…).  Avant de les réutiliser prochainement pour la récolte d’été (avant le 4 juillet, début de la lune descendante suivant le solstice d’été), je compte les protéger de la même manière.
Je profite déjà des bons ensoleillements couplés à une bonne température pour faire fondre mes vieux cadres (ou cadres mal bâtis) dans un cérificateur solaire.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/06/2016)

Note d’Oncle Max (03/06/2016)

Il pleut, bergère,…rentrez vos blancs moutons….Nous les bergers des abeilles n’avons pu voir sortir qu’épisodiquement nos avettes, cette semaine.
La plupart d’entre nous se sont occupés d’extraire leur miel de printemps. Il était utile de vérifier l’humidité du miel au réfractomètre et d’utiliser un déshumidificateur 48 heures si nécessaire.
L’ensemencement avec un miel extra fin est toujours une bonne chose pour mieux contrôler la cristallisation. Usuellement, il est conseillé de mélanger d’abord 500 gr de ce miel très fin dans 5 Kg de nouveau miel pendant 48 heures et ensuite ce mélange de 5 kg dans 50 kg de nouveau miel. NB: par facilité, pour ne pas dire par paresse, j’ai mélangé directement un pot de 500gr de mon miel du printemps dernier dans un seau de 40kg de nouveau miel : au printemps, ce court-circuit fonctionne aussi bien. Pour le miel d’été, je suivrais la procédure usuelle.
Attention à 3 points : une bonne filtration à l’extraction, une homogénéisation de la cristallisation du miel (mélanger au moins 2 fois par jour) et le bon timing de la mise en pot après la maturation (surtout quand il y a du nectar de colza récolté qui fige très vite, si ce n’est déjà fait dans les alvéoles).
Pour la semaine avenir, espérons que température et temps sec seront de la partie pour que nos abeilles profitent de la floraison des tilleuls

Semaine européenne de l’abeille et de la pollinisation: du 13 au 16 juin 2016

Lundi 13: Colloque scientifique à Gembloux – AgroBioTech:
Colloque Gembloux – Beeweek2016
Deux thèmes y seront abordés
– Vers un modèle collaboratif de préservation des abeilles ?
– Soutenir la formation en apiculture

Mardi 14: Conférence internationale au Parlement Européen à Bruxelles

Le programme de la semaine: Invitation BeeWeek 2016

Renseignements et inscriptions gratuite: www.eventbrite.co.uk/e/scientific-symposium-tickets-25313465256

Publié dans Activités apicoles, Pratiques apicoles | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/06/2016)