Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (24/06/2016)

Compte-rendu de la semaine européenne de l’abeille

Nous vous annoncions récemment une intéressante journée de travail qui s’est tenue le 14 juin au Parlement Européen sur le thème ‘Bees caring for Europeans, Europeans caring for bees’ (les abeilles prennent soin de européens, les européens prennent soin de abeilles).

Vous en trouverez le compte rendu, les présentations des orateurs et la liste des participants à cette adresse.

Note d’Oncle Max (24/06/2016)

Durant les prochains jours, je doute que nos abeilles puissent vraiment faire une miellée sur tilleuls avec des températures tournant autour des 20°C. Mais qui sait ? Il faudra peut-être se résoudre à une mini récolte d’été (et encore), du moins pour ceux qui ont déjà récolté du miel de printemps et surtout pour ceux qui désirent préserver leurs colonies.

C’est à partir du solstice d’été où les jours commencent à raccourcir que toute la nature, les abeilles comprises, changent de rythme. Ils vont tous progressivement intégrer ce changement qui annonce l’hivernage. Ceux qui feront des erreurs de manipulation avec leurs colonies entre le solstice d’été et le solstice d’hiver risquent sérieusement de les mettre en péril pour le printemps suivant.

Vers le 5 ou 6 juillet (début de la lune descendante), je ferai plusieurs opérations :

1. pour les colonies fortes, je ferai un écrémage des cadres de miel en ne prenant que les cadres de miel operculé et leur laisserai les cadres de miel non operculé au centre de la hausse

2. je placerai déjà les partitions en rive dans les hausses et veillerai à un équilibrage des réserves avec 4 cadres* par colonie

3. je visiterai les corps des colonies moins fortes et placerai déjà les partitions en rive ou, si nécessaire, je transférerai la colonie dans une DB7 avec hausse.

NB: * pourquoi 4 cadres ? c’est la moitié des cadres de hausse pour passer le trou de miellée estival et ce qui leur permet de conserver une partie de leur propre miel pour l’hiver et d’avoir de l’espace pour stocker le sirop comme complément. Le placement des réserves au centre empêchera la reine de pondre dans la hausse lorsque je retirerai les grilles à reine mi-août.

Je ne donne pas de sirop après cette récolte partielle car je laisse la colonie suivre son ralentissement naturel avec une éventuelle rupture de ponte durant le trou de miellée estival. Elles profitent donc des floraisons des tilleuls à feuille large et des châtaigniers.   Ce n’est qu’en fin du mois d’août (fin de la lune montante) que je stimulerai la colonie pour que la reine reprenne sa ponte pour avoir en fin d’été (21/9) des jeunes abeilles d’hiver.

Je me suis un peu étendu dans cette note car je suis convaincu que c’est entre le solstice d’été et le solstice d’hiver que se joue la survie des colonies d’abeilles (en-dehors, bien sûr, des contraintes environnementales – insecticides, fongicides et manque de diversité florale – et climatiques).

La semaine prochaine, en principe plus sèche et plus ensoleillée, devrait être mise à profit pour visiter ses colonies et faire l’état de la situation. Dans plusieurs ruchers, des colonies qui avaient essaimé ne se sont pas remérées correctement; vraisemblablement à cause du mauvais temps, mais peut-être à cause d’autres facteurs environnementaux pas encore bien déterminés.

A propos Michel Fraiteur

Apiculteur amateur depuis 1977. Président de la SRAWE
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