Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/05/2021)

Note d’Oncle Max – 15/05/2021

Le week-end dernier nous avons vu les premiers essaimages. Ensuite, cette dernière semaine, les premières aubépines sont en fleurs : celles-ci indiquent usuellement la fin de la miellée de printemps. Enfin, j’observe que les acacias n’ont toujours pas débourré, freinés par les nuits froides et les vents d’Est de ces dernières semaines. Mais certains pommiers tardifs et d’ornement sont encore en fleurs, fort heureusement. L’étalement des floraisons est nettement meilleur que l’an dernier, ce qui permet aux colonies de rapidement faire leur stock de pollen et de nectar entre deux pluies. Mais la météo maussade (nombreux jours avec des averses) qui est prévue n’augure rien de bon non seulement pour les rentrées de miel mais aussi pour les essaims artificiels (division de colonies).

Ce mercredi 12/5 après-midi, nous avons finalement opéré les divisions qui s’imposaient. Malgré une légère pluie en début d’opérations, nous avons eu un temps sec mais les abeilles étaient plus nerveuses que d’habitude. Nous avons remarqué qu’aucune colonie n’avait de miel operculé dans la hausse, juste assez de miel non operculé pour entretenir un couvain souvent important pendant une période pluvieuse. Certaines colonies avaient 8 cadres de couvain (pour les DB10) ou même 6 cadres pour les DB7.

On nous annonce encore une quinzaine pluvieuse avec maximum 15°C en journée : c’est la période où les ouvrières vont créer les cellules royales et l’impact ne sera pas négatif; par contre, dans 3 semaines il faudra que le temps permette aux jeunes reines d’effectuer leurs vols de fécondation.

Vital Gillekens à l’honneur du ‘Renardeau’

Notre ancien collègue apiculteur, Vital Gillekens (97 ans!) a eu l’honneur de l’édito du ‘Renardeau’ du  mois de mai, la revue du Home Renard. L’apiculture fut la grande passion de toute sa vie ! Vital – extrait du Renardeau  

Séminaire en ligne: Repérer les symptômes des virus de l’abeille et éviter les pratiques à risque 

Bonjour,
Vous étiez 519 inscrits au 1er Jeudi de PrADE « Repérer les symptômes des virus de l’abeille et éviter les pratiques à risque » réalisé le 4 mars dernier.
Si vous n’avez pas pu y assister, ou que vous souhaitez revisionner ce séminaire, les vidéos sont en ligne.

Ces vidéos se présentent en 2 parties :

N’hésitez pas à partager ces liens. Merci aux intervenants pour leur disponibilité. Rendez-vous à l’automne pour le prochain Jeudi de PrADE !

Bien cordialement.

Axel Decourtye, Maryline Pioz et Anne Dalmon
Coordinateurs de l’UMT PrADE
Protection des Abeilles dans l’Environnement  http://www.prade-abeilles.org/moodle/
84914 Avignon Cedex 9 – France

Une info transmise par Eliane Keppens, présidente de la FAB-BBF

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/05/2021)

Premier essaim recueilli à Orbais samedi 24 avril.

Pascal a été le cueillir avec Matthieu, un de ses filleuls.  Matthieu l’a ensuite repris chez lui le soir. La personne chez qui l’essaim s’est posé a également une page Facebook et il nous a fait de la publicité. 

Si vous voulez voir les images, allez sur  la page ‘Vivre à Orbais’

Note d’Oncle Max – 1/05/2021

Les prévisions météorologiques pour ces 10 prochains jours ne sont pas propices pour une bonne miellée de printemps. Nonobstant cette remarque, avec des colonies fortes et populeuses vous pouvez avoir des rentrées de miel conséquentes, ce qui, après une période de pluie, peut engendrer des essaimages. On nous a déjà annoncé l’un ou l’autre essaimage ces derniers jours (notre site web nous est très utile pour cela !); notre secrétaire vous a déjà contacté pour savoir si vous êtes intéressé à aller chercher un essaim

LA RÉCOLTE d’ESSAIMS : un sujet qui nécessite quelques précisions. On ne parlera ici que d’essaims visibles à l’extérieur, pas ceux qui se sont mis dans des cavités ou dans un mur d’une habitation.

Avant d’aborder la méthodologie pratique, un petit conseil de sécurité s’impose: un essaim est normalement très calme et peu agressif. Mais cette situation peut changer du tout au tout s’il est sorti depuis plusieurs jours, que le temps est mauvais et qu’il est au bord de la famine: il peut alors devenir extrêmement agressif ! Soyez donc toujours prudent au moment de collecter un essaim, surtout si vous n’êtes pas certain qu’il est sorti le jour même: portez vos vêtements protecteurs et demandez aux badauds de s’éloigner suffisamment.

Méthodologie pratique : 1. Bien localiser l’essaim et les difficultés pour le récupérer 2. s’assurer que vous puissiez éventuellement couper quelques petites branches pour y avoir accès ou pour le décrocher 3. préparer le matériel pour le récolter 4. choisir entre le faire tomber ou le décrocher. 5. modalités pratiques.

1. Localisation de l’essaim : certains essaims se trouvent à 1 m de hauteur, d’autres se trouvent à plusieurs mètres de haut. Certains sur un arbuste ou sur un arbre, d’autres sur un piquet de clôture ou sur un mur…. tous les cas de figure ont été rencontrés.

2. Accès : sur un arbuste ou sur un arbre, il est parfois enchevêtré dans le feuillage et il est dès lors nécessaire de couper quelques petites branches pour l’enlever. Il faut en parler au propriétaire et lui demander quelles seraient les branches que vous pourriez éventuellement élaguer. Pour les autres cas de figure, bien voir comment vous pourriez y avoir accès et prévoir le matériel en conséquence.

3. Matériel : Pour le matériel de base : a. Un panier de récolte d’essaim. En choisir un avec un diamètre de 40cm à sa base ou b. un collecteur d’essaim en toile sur une armature métallique pour être mis sur une perche. c. Une planche de 60cm de côté d. Un drap (clair si possible) de+/- 2 m² e. Une caissette de 20cm de haut sur laquelle sera posée le drap et ensuite la planche f. Un sécateur et/ou coupe branche g. une ruchette 6 cadres avec des cadres de cire gaufrée et si possible un cadre central bâti (pas trop vieux) h. Une petite échelle pliable sera souvent utile. i. Un morceau de carton pour râcler une façade ou une boîte en carton pour râcler un essaim le long d’un piquet ou situé contre un mur. Avoir sa brosse à disposition ainsi que son enfumoir pour les cas plus compliqués.

4. Choisir entre le faire tomber ou le décrocher. S’il est possible de placer un panier ou une ruchette juste en-dessous de l’essaim pour autant qu’il ne soit pas très haut (maximum 2 mètres), on peut le faire tomber sur ce dernier avec le drap. Si c’est le panier qui est utilisé, il est préconisé de placer un petit morceau de bois de 3 ou 4 cm d’épaisseur pour soulever le panier afin que les abeilles y entrent plus facilement car l’entrée de ces paniers n’est pas très grande. Si l’essaim est plus haut et ne peut être secoué et laissé tomber, il faut utiliser soit le collecteur d’essaim avec une perche (genre perche extensible Gardena) soit accrocher à cette perche un panier renversé.

5. Modalités pratiques de capture d’essaims : Pour un décrochage dans un arbre à plus de 2m : Lorsque le matériel est préparé au sol, que les quelques branches ont pu être coupées pour dégager l’accès à l’essaim, le moment est venu de placer le collecteur d’essaim ou le panier sous la grappe et donner un bon coup bref sur la branche sur laquelle est accroché l’essaim pour l’y faire tomber. Si l’essaim est à hauteur d’homme, on donne un coup sur la branche par-dessus l’essaim car c’est plus précis. Rapidement on descend l’essaim tombé dans le collecteur et on le retourne soit sur la ruchette ouverte, soit devant l’entrée de la ruchette sur le drap. Si on utilise le panier, on le renverse sur la planche posée sur le drap en veillant à laisser une ouverture au bas du panier en plaçant de quoi le lever de quelques centimètres pour faciliter la rentrée des abeilles. Le drap a une double fonction : il permet à la grappe de s’étaler devant la ruchette ou le panier tout en permettant aux abeilles de se mouvoir rapidement vers la ruchette. La reine cherchera vite un lieu sombre pour se protéger et, avec ses phéromones, elle entraînera les ouvrières qui battront des ailes en exposant leur glande de Nasanov.

Ensuite, il faut patienter et attendre (jusqu’en fin de journée) pour que toutes les abeilles soient rentrées dans le panier ou la ruchette pour fermer ces derniers et les emmener. Avec le panier, le drap sous la planche sera fort utile pour fermer l’ensemble tout en permettant une légère aération à travers le linge. Pour la ruchette, on peut la fermer telle quelle, mais veiller à ce que les aérations soient suffisantes afin d’éviter une surchauffe de la colonie (stressée) durant le transport. certains conseillent de mettre l’essaim dans le noir et au frais (cave) durant 24hr pour faire tomber la fièvre d’essaimage.

Par mesure de précaution, il est souvent conseiller de traiter un essaim sauvage contre le varroa car cet essaim ne transporte que des varroas phorétiques et cela permet de réduire sensiblement la charge de varroas dans la colonie.

Faut-il nourrir un essaim récemment enruché : excepté si la météo est extrêmement favorable à son re-développment et que la colonie peut rentrer beaucoup de nectar pour permettre aux cirières de bâtir les cadres de cire gaufrées, il est conseillé nourrir quelque peu cet essaim pour aider les bâtisseuses et laisser les butineuses rentrer du pollen pour le démarrage d’un jeune couvain. Mais il est préférable d’attendre au moins une journée complète après l’enruchement pour commencer à nourrir: si on nourrit immédiatement, un essaim volage peut en profiter pour reprendre des forces et repartir le lendemain ! On peut nourrir soit avec une pâte de type Apifonda, soit avec un sirop mais mas ce cas il faut y aller très progressivement car au début, les abeilles n’ont pas de rayon pour le stocker !

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/04/2021)

Note d’Oncle Max- 25/04/2021

Avec une température en moyenne 3°C sous les normales saisonnières et avec un vent du Nord-Est qui donne un ressenti de 4°C ou 5°C en moins, il est normal que les butineuses soient frileuses pour sortir en masse et profiter des floraisons. La protection du couvain est toujours la priorité. Heureusement que plusieurs colonies ont déjà des faux-bourdons réquisitionnés pour jouer les chaufferettes.
Oui, nous avons malgré tout de belles floraisons (dont beaucoup de pissenlits dans des prairies où la pousse des graminées a été ralentie par le froid), mais j’y vois peu d’abeilles.
Faut-il craindre des essaimages ? Je ne le pense pas car il n’y a pas assez de réserves de miel. D’après mes 4 récentes balances CBK connectées, les colonies ont consommé, cette dernière semaine, plus que ce qu’elles ont rentré dans la ruche. En 10 jours, le poids de chaque colonie a baissé entre 500gr et 1kg.
Faut-il aider les colonies avec un complément alimentaire ? Il faut évaluer la situation de chaque colonie. Seulement du candi est conseillé car avec du sirop liquide, il y a trop de risques d’en retrouver dans le miel de printemps (si nous avons l’opportunité d’en récolter). Avec le candi le risque est plus limité. Par contre on peut envisager de donner sans soucis du miel (de ses propres ruches) dilué dans un peu d’eau.
Ceux qui ont hiverné sur un simple corps Dadant devraient être particulièrement vigilants. Ceux qui ont hiverné avec une hausse (sur 8 cadres) – ou sur 2 corps Langstroth – et qui ont laissé assez de provisions de miel après la dernière récolte ont un peu plus de flexibilité.
Quant aux ruches du rucher tampon qui ont gardé toutes leurs provisions et hiverné avec hausse, la situation est sous contrôle jusqu’à présent.
Cette période trop fraîche qui a suivi une période trop chaude perturbe les colonies qui accuseront vraisemblablement un retard de développement printanier. Nous aurons encore pendant une semaine des nuitées avec des températures frôlant le 0°C. La miellée de printemps s’en ressentira forcément.
La quinzaine ne verra vraisemblablement pas les températures diurnes passer au-dessus des 15°C avec un vent du NE durant toute la semaine prochaine.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (10/04/2021)

Piéger les frelons asiatiques: encore + d’idées

Notre page Protéger nos ruches contre le frelon asiatique a encore été enrichie de 3 nouvelles documentations:

  • des plans de construction de pièges avec modules d’accès sélectif de type ‘Jabeprode’
  • pour ceux qui disposent d’une imprimante 3D, un lien pour télécharger les fichiers d’impression des cônes pour piège
  • des photos d’un prototype d’une muselière-piège
Des informations transmises par nos collègues apicultrice & apiculteurs Carole, Pascal, & Eddy de l’AAJIE

NB: si certains d’entre vous tentent l’expérience, un petit reportage serait le bienvenu … Cette page se complète régulièrement grâce aux apports de nombre d’entre vous; n’hésitez pas à la consulter régulièrement

Note d’Oncle Max – 10/04/2021

Ces derniers jours, dans la presse, on parlait de l’impact des coups de gel récents sur la production de fruits, non seulement à cause des éventuelles fleurs gelées mais également à cause de la difficulté de la pollinisation des fleurs restantes durant ces deux prochaines semaines. En effet, les températures qui nous sont annoncées (avec quelques périodes pluvieuses) n’inciteront pas nos abeilles et les autres insectes pollinisateurs à butiner intensément les floraisons à disposition. La question de la disponibilité des réserves de nourriture est toujours d’actualité en fonction de ce que les colonies ont pu engranger durant les quelques jours de très beau temps et en fonction de l’importance du couvain. Il faut éviter que des colonies crient famine. Je ne veux pas être « l’oiseau de malheurs » mais il me semble hautement improbable que nous ayons une belle miellée printanière. Peut-être que les régions qui ont des floraisons plus tardives seront privilégiées dans quelques semaines. Dans l’immédiat, aucune visite ni aucun agenda pour la division des colonies ne peuvent être programmés pour le Rucher Tampon. D’autre part, voyons d’autres points positifs à ces perturbations météorologiques : notamment, la sortie des fondatrices frelons asiatiques. Espérons qu’elles soient sorties d’hibernation avec les quelques jours de très beau temps et qu’elles se soient fragilisées (pour ne pas dire exterminées) avec les quelques jours de gel nocturne. Rendez-vous dans une semaine pour faire le point de la situation.

Laissons les colonies se remettre de la situation sans interférence. Bien sûr, il y aura de possibles arrêts de ponte dans certaines colonies. Et peut-être même des effets d’un cannibalisme temporaire des jeunes larves pour que les abeilles puissent d’une part récupérer des protéines pour lutter contre le froid et d’autre part pour réduire la quantité de couvain à maintenir suffisamment chaud. Il faudra faire un petit bilan lors d’une visite dans une quinzaine de jours au plus tôt.

Addendum : il semble que les deux dernières nuits ont été moins froides que prévu (O°C au lieu de -2°C). De fait, les boutons de pissenlits étaient bien épanouis ce vendredi et d’autres boutons floraux semblent avoir bien résisté malgré tout. Les colonies vont pouvoir rentrer du pollen entre les averses de ces prochains jours.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (03/04/2021)

Note d’Oncle Max – 3/04/2021

Pourquoi déjà parler d’essaimage et de la mise en place de la première hausse ? Trois observations de ces deux derniers jours, en plus de savoir que nous avons eu les jours les plus chauds de mars depuis l’existence de la station météorologique d’Uccle :
1. Lors de la première visite de printemps au RT, nous avons observé plusieurs colonies (fortes) avec déjà du couvain de mâles. Des faux-bourdons sont déjà nés. Ce qui est précoce.
2. Plusieurs colonies ont 5 cadres de couvain.
3. En quelques jours, nous avons eu une explosion des floraisons de saules cendrés, prunelliers, pruniers, cerisiers, merisiers, certains érables, pissenlits et autres plantes mellifères.
Un autre élément d’expérience qu’il est bon de se rappeler : souvent les essaimages ont lieu après un confinement de plusieurs jours (souvent pluvieux et frais) qui suit une période de miellée intense (temps chaud et ensoleillé). C’est ce qui nous attend pour la prochaine quinzaine.
Ceci étant, pour les colonies fortes et populeuses avec suffisamment de réserves, il existe un risque d’essaimage après le 14 avril si les températures remontent au-dessus des 16°C à 18°C et combiné à un temps ensoleillé.
Si des cadres de cire gaufrée ont remplacé des partitions ou des vieux cadres, les abeilles cirières seront occupées et freineront une tendance à la fièvre d’essaimage. C’est ce que nous avons fait au RT.
Dans le cas contraire, avec des colonies fortes et populeuses, on pourrait envisager de mettre une hausse avec des cadres bâtis car la quinzaine sera trop fraîche pour inciter les cirières à construire des cadres de cire gaufrée. C’est un risque calculé car on pourrait refroidir la colonie. Mais, d’autre part, sans cette augmentation de volume, on risque également un essaimage précoce.
Pour une de mes colonies (la plus forte/populeuse), j’ai opté pour cette hausse avec cadres bâtis. Je pense remettre le plateau sous le plancher grillagé pour les quelques jours où les températures nocturnes friseront le 0°C (dimanche soir à mercredi soir) afin de limiter le risque de refroidissement de la colonie.
Lorsque vous recevrez cette information, il sera presque trop tard pour intervenir car les températures vont déjà chuter très sensiblement dans la nuit de dimanche à lundi. Désolé mais nous n’avons pas encore mis en place un système d’alerte pour ce cas particulier.
Avec les changements climatiques, il faudra être d’autant plus réactif avec les prévisions météorologiques changeantes avec plus d’amplitude.
Il est conseillé de vérifier régulièrement les prévisions à 14 jours telles que celles de meteoblue.com : https://www.meteoblue.com/fr/meteo/14-jours/beauvechain_belgique_2802483

Très bonne fête de Pâques à toutes et tous.

Les comportements des abeilles à l’intérieur de la ruche: aperçus d’une analyse vidéo à long terme

Une information transmise par notre collègue apiculteur Charles

Ce 17 mars, Paul Siefert, Nastasya Buling et Bernd Grünewald ont publié cette étude en accès libre sur le site de Plos One.

Les comportements de l’abeille à l’intérieur de la colonie sont cachés à la vue et, jusqu’à récemment, principalement décrits par des textes et des dessins, auxquels manque la dynamique d’images animées. Dans cette étude, les auteurs fournissent une source étendue de matériel vidéo, qui offre une vue en tout gros plan du comportement de l’abeille à l’intérieur des cellules; notamment du stockage du pollen et du nectar dans les cellules, les soins du couvain et la thermorégulation, les pratiques hygiéniques comme le cannibalisme, le toilettage et le nettoyage. L’étude révèle des processus qui n’ont jamais été publiés auparavant comme le rare nourrissement bouche-à-bouche des nurses vers les larves .

Stockage, nurserie et cannibalisme : au cœur des taches ménagères de l’abeille dans de fascinantes vidéos, un aperçu de l’étude sur gurumed.org

Honey bee behaviours within the hive: Insights from long-term video analysis, l’étude complète sur PLOS ONE

PS: cette étude est très riche et complète; si certains apiculteurs veulent en faire des compte-rendus plus détaillés, ils seront les bienvenus

PS 15/05/2023: voir aussi le reportage sur le site du CARI:
 https://www.cari.be/Videos-au-coeur-de-la-cellule.html

Joyeuses Pâques à tous !

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (27/03/2021)

Lutte contre le frelon asiatique: une coordination à grande échelle est nécessaire !

Nous en sommes bien conscients, nous les apiculteurs: le frelon asiatique est une menace grave pour les abeilles mellifères. On commence petit à petit à s’en rendre compte: le frelon asiatique est également une menace grave pour l’environnement; c’est en effet également un véritable prédateur pour les insectes sauvages, qui représentent les 2/3 de son bol alimentaire en zones agricoles et naturelles.

Nous pouvons bien sûr tenter de protéger nos ruches en les « masquant » et en piégeant aux alentours (et c’est même vivement recommandé – voir notre page Protéger nos ruches contre le frelon asiatique). Mais ces techniques sont malheureusement très insuffisantes !

Et aucune technique ne permet de protéger les insectes sauvages, non plus que les colonies d’abeilles mellifères dites férales ou sauvages, alors qu’elles sont essentielles pour la préservation de la biodiversité et pour l’avenir  !

Pour lutter contre cet envahisseur, une lutte coordonnée à l’échelle d’un territoire est donc absolument nécessaire: elle ne peut être organisée que par les pouvoirs publics.

En Wallonie, la destruction des nids de frelons asiatiques était jusqu’ici confiée au seul CRA-W, le Centre Wallon de Recherches Agronomiques qui le faisait gratuitement. Mais leur progression inéluctable ne permettra sans doute plus au CRA-W de le faire (longtemps ?). Il faudra donc faire appel à des professionnels spécialisés – il est vraiment déconseillé à un apiculteur non formé ni équipé spécialement de s’attaquer à de gros nids de frelons asiatiques!

Se pose dès lors avec plus d’acuité le problème de la détection des nids de frelons, ainsi que celui de leur destruction et de son coût. Si c’est le propriétaire du terrain qui doit supporter ce coût, au moins en grande partie, il est bien certain que tous les nids jugés non-dérangeants par le propriétaire ne seront ni renseignés ni détruits.

Dans l’article Lutte contre le frelon asiatique: une coordination à grande échelle est nécessaire ! , nous vous présentons quelques éléments de solution déjà mis en oeuvre par des collectivités publiques en France qui a, par la force des choses, une longueur d’avance sur nous.

Le plan de lutte coordonnée est basé sur 3 piliers:

    • Sensibiliser les citoyens et acteurs locaux
    • Coordonner le piégeage de printemps sur le territoire
    • Encourager et réduire le coût de la destruction des nids

Une des méthodes retenues est la création d’une plateforme Internet dont les objectifs sont de localiser et traiter les nids; elle est accessible d’une part aux particuliers, professionnels, associations, collectivités, et leur permet de signaler la présence d’un nid de frelons asiatiques; et d’autre part, elle est accessible aux désinsectiseurs professionnels agréés et met en relation les uns et les autres.

Pour que cela bouge en Wallonie, et qu’une lutte organisée se mette en place, nous vous demandons de contacter vos mandataires publics aux niveaux communal et régional, ainsi que les fonctionnaires en charge de la protection de l’environnement, afin de les sensibiliser à l’urgence.

N’hésitez pas à leur écrire, à leur envoyer des e-mails en vous référant à cet article (https://www.srawe.be/?p=8575) et à leur demander ce qu’ils comptent faire pour tenter de limiter les dégâts.

Nous comptons sur vous !

Note d’Oncle Max – 27/03/2021

Entre lundi et mercredi nous aurons une fenêtre de 3 jours de beau temps pour intervenir brièvement sur nos ruches avant un nouveau refroidissement des températures. Ces premiers travaux printaniers peuvent se faire sur des colonies populeuses, mais je m’abstiendrais actuellement de faire trop de manipulations sur les colonies peu populeuses sur lesquelles une intervention peut se faire plus tard. Ceci dit, il ne faudra pas perdre de temps à chaque ouverture de ruche afin de ne pas trop perturber la colonie.

Juste remplacer un ou deux vieux cadres de rive non occupés par des cadres de cire gaufrée à placer en bord de couvain. Veiller aussi à ce que le couvain soit au centre de la ruche, car il arrive que la colonie développe du couvain d’un côté de la ruche. Il arrive aussi que des cadres de nourriture en bordure du couvain empêchent le couvain de s’étendre de part et d’autre : dans ce cas il faut mettre ces cadres de nourriture en rive et les remplacer soit par un cadre de cire gaufrée soit par un cadre bâti avec du pollen (en bordure de couvain). Si nous avions une période prolongée de beau temps, je dirais de remplacer 3 ou 4 vieux cadres, mais avec un temps frais et peu de rentrées de nectar, les abeilles ne vont pas être encouragées à bâtir très vite. Rappel : les abeilles consomment 1 kg de miel/nectar pour produire 100gr de cire. NB: on peut toujours attendre une ou deux semaines pour les colonies moins développées. Un coup d’oeil rapide n’est pas inutile pour programmer la prochaine visite ou pour intervenir rapidement en cas de nécessité.

Ce qui est déjà utile à réaliser pour ceux qui hivernent avec une hausse, c’est de faire descendre les abeilles dans le corps, placer la grille à reine et remettre la hausse après avoir griffé les alvéoles operculées contenant encore du miel de l’année passée. Le plus simple c’est d’avoir à côté une hausse vide, de retirer un à un les cadres après les avoir brossé, griffer les alvéoles là où c’est nécessaire et placer le cadre dans cette hausse vide. Une fois tous les cadres retirés, enlever la hausse, placer la grille à reine et remettre la nouvelle hausse avec les cadres. NB: toujours garder le même emplacement des cadres d’une hausse à l’autre ou , éventuellement, placer les cadres avec les alvéoles operculées et griffées au centre (sauf s’il y a quelques cadres avec un peu de couvain).

Quant aux floraisons, j’ai observé que plus de 60% des fleurs de saule marsault avaient été endommagées par le coup de gel et les giboulées de grêles. Les fleurs de pruneliers ont aussi encaissé le coup. Le vent frais ralenti la sortie des autres floraisons et nous ne devons pas nous attendre à une explosion de floraisons dans la quinzaine à venir.

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Lutte contre le frelon asiatique: une coordination à grande échelle est nécessaire !

Le frelon asiatique: une menace grave pour les abeilles mellifères et pour l’environnement

Les apiculteurs en sont bien conscients: le frelon asiatique est une menace grave pour les abeilles mellifères.

Essentiellement carnivore, il s’établit rapidement et avec grande facilité. Sa présence en Wallonie a nettement progressé (Carte des observations )

Son énorme besoin en nourriture carnée en fin de saison décuple sa prédation dans un environnement qui se tarit. Les colonies d’abeilles deviennent alors ainsi ses victimes.

Le frelon asiatique est également une menace grave pour l’environnement: c’est en effet également un véritable prédateur pour les insectes sauvages, qui représentent les 2/3 de son bol alimentaire en zones agricoles et naturelles. En milieu urbanisé où la diversité des proies disponibles est plus faible, la prédation du frelon sur les abeilles domestiques apparait plus forte : elles représentent plus de 70% de leurs proies.
https://passion-entomologie.fr/frelon-asiatique-biologie-ecologie-lutte/

Les techniques de lutte individuelle ont leurs limites

Les apiculteurs vigilants et réactifs peuvent tenter de protéger leurs ruches en les « masquant » et en piégeant aux alentours. Ils disposent en effet de plusieurs techniques pour limiter la prédation, protéger leurs ruches ou piéger les frelons (voir notre page Protéger nos ruches contre le frelon asiatique). Mais elles sont malheureusement très insuffisantes !

De plus, les colonies dites férales ou sauvages, de plus petite puissance mais ayant développé une certaine résistance aux maladies, n’ayant pas de protecteur humain  n’auront que peu de chance de survie alors qu’elles sont essentielles pour l’avenir  !

Et aucune technique ne permet de protéger les insectes sauvages

Pour lutter contre cet envahisseur, une lutte coordonnée à l’échelle d’un territoire est donc absolument nécessaire.

Une lutte collective organisée par les pouvoirs publics est indispensable !

En Wallonie, la destruction des nids de frelons asiatiques était jusqu’ici confiée au CRA-W, le Centre Wallon de Recherches Agronomiques qui le faisait gratuitement sur tout le territoire (en prenant à sa charge certains coûts comme l’utilisation d’une grande échelle de pompiers !).

Mais la progression inéluctable du frelon ne leur permettra probablement malheureusement plus de le faire (longtemps ?). Tôt ou tard, il faudra donc faire appel à des professionnels spécialisés, formés spécialement à cette lutte et équipés du matériel adapté – il est vraiment déconseillé à un apiculteur non formé ni équipé spécialement de s’attaquer à de gros nids de frelons asiatiques à grande hauteur!

Le coût d’acquisition du matériel professionnel nécessaire est considérable: il faut compter entre 4000€ et 8000€ Htva selon les marques et les accessoires pour une perche carbone de 15m avec rallonges pour arriver à 30m, un kit d’air autonome pour éviter les bourrages de poudre, un aiguillon, un accessoire pour la destruction des nids par la suite, un rouleau pour les nids situés en façade.

Tant que les désinsectiseurs n’ont pas des perspectives claires sur le nombre d’interventions qu’ils devront faire et leur prix, il est bien certain qu’ils n’investiront pas dans un équipement coûteux! Si c’est le propriétaire du terrain qui doit supporter le coût de la destruction, au moins en grande partie, il est bien certain que tous les nids jugés non-dérangeants par le propriétaire ne seront ni renseignés ni détruits.

Si on veut parvenir à limiter les dégâts causés par le frelon asiatique, il est donc absolument indispensable et urgent d’organiser une lutte coordonnée et subsidiée par les pouvoir publics régionaux et locaux, qui rassemble largement citoyens et apiculteurs pour la détection des nids, ainsi que désinsectiseurs professionnels spécialisés pour leur destruction.

Les Français ayant par la force des choses une bonne longueur d’avance sur nous dans leur lutte contre le frelon asiatique, nous pouvons apprendre des réalisations des collectivités publiques les plus actives.

Frelon asiatique: comment agir à l’échelle de ma collectivité ? 

L’UNAF vient de publier 2 dossiers intéressants pour promouvoir la lutte organisée contre le frelon asiatique:

 

 

Le plan de lutte proposé par l’UNAF, et déjà mis en oeuvre par quelques collectivités, est basé sur 3 piliers:

 

 

  • Sensibiliser les citoyens et acteurs locaux pour enclencher une dynamique locale: informer largement la population de la présence du frelon pour mieux identifier les nids et participer le cas échéant au piégeage des fondatrices.
  • Coordonner le piégeage de printemps sur le territoire: le piégeage des fondatrices au printemps prévient la formation des nids et permet d’éviter les fortes prédations observées en été-début d’automne. Il doit être réalisé de manière encadrée. L’UNAF recommande de mettre en place un comité de pilotage du plan de lutte et de piégeage réunissant les administrations et élus engagés, les apiculteurs, les défenseurs de la nature et les autres acteurs impactés, avec l’appui d’un organisme technique spécialisé. Les candidats-piégeurs doivent être informés des risques pour les insectes non-ciblés et s’engager à mettre tout en oeuvre pour réduire leur capture autant que possible.
  • Encourager et réduire le coût de la destruction des nids; celle-ci se heurte à 2 obstacles majeurs: la nécessaire mais difficile détection préalable, facilitée par la sensibilisation, et la réduction du coût de la destruction: négociation de tarifs groupés avec des désinsectiseurs, subsidiation partielle par les pouvoirs publics.

BeesForLife: une plateforme pour la lutte contre le frelon asiatique

BeesForLife est une plateforme française dont les objectifs sont de localiser et traiter les nids de frelons asiatiques et d’ainsi participer à la sauvegarde des abeilles. Une idée pour les petits belges ??

Aux particuliers, professionnels, associations, collectivités,… elle permet de signaler la présence d’un nid de frelons asiatiques sur le territoire d’une commune. Ils photographient le nid suspect et le localisent très simplement sur la carte. Ce message est alors envoyé au référent de la mairie participant au projet et permet à celui-ci soit de se déplacer pour confirmer qu’il s’agit bien de frelons asiatiques ou de conclure par son expérience que le nid photographié va faire l’objet d’un traitement.

Les désinsectiseurs qui le souhaitent peuvent s’enregistrer sur la plateforme, obtenir un agrément et se faire labelliser avec deux niveaux de Référencement possibles: « Bees For Life Classic » et « Bees For Life BIO ».

La collectivité locale aura programmé, dans l’application, les choix de gestion des prestataires qui peuvent intervenir dans la chaîne d’élimination du nid. Différents protocoles paramétrables dans l’application correspondent aux services que la collectivité souhaite apporter à ses citoyens.

Le projet couvre aussi un volet scientifique et technique: c’est une contribution aux travaux visant à diagnostiquer au plus tôt la présence de nids de frelons asiatiques dans la canopée des arbres. La technique innovante, en cours d’évaluation, consiste en une exploration d’espaces végétalisés et pour lesquels il y a une suspicion de présence de nids de frelons. L’exploration se fait à l’aide d’un drone qui embarque à la fois une caméra visuelle et une caméra thermique. Les images réalisées sont ensuite analysées en post production au travers de logiciels de reconnaissance et de calcul pour identifier les formes et « points » chauds des images et ainsi localiser géographiquement les emplacements avec suspicion de présence de nids.

La présentation du projet (PDF): BeesForLife 2021 01 25 Communication

Publié dans Sauvegarde & santé de l'abeille | Marqué avec | Commentaires fermés sur Lutte contre le frelon asiatique: une coordination à grande échelle est nécessaire !

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (20/03/2021)

Vigivelutina: piège à reconnaissance d’image contre le frelon asiatique

Ulule, une plateforme de financement participatif française, vient de clôturer une campagne de crowdfunding qui a rapporté un peu plus de 15.000€ au profit du piège Vigivelutina inventé par Frédéric Larguier de Limoux, un ingénieur en conception mécanique qui possède une solide expérience dans la gestion de projet industriel, apiculteur amateur passionné.

Le piège est constitué d’un mécanisme breveté, piloté par la reconnaissance d’image. Lorsqu’un frelon asiatique est identifié, un soufflet se déploie en quelques dixièmes de seconde pour isoler l’insecte. Le frelon piégé dans une chambre noire, cherche à s’échapper. Il se dirige vers la sortie, un trou lumineux, qui communique avec un bac de capture transparent. Ce bac de capture présente des trous calibrés qui permettent aux abeilles et autres insectes inoffensifs, plus petits que le frelon Vespa Velutina, de s’échapper.

Pour en savoir +: https://fr.ulule.com  ;   https://www.neozone.org/innovation/

Coloss cherche apiculteurs pour participer à étude Varroa

Le programme COLOSS (Prevention of honey bee COlony LOSSes) est une association internationale non lucrative basée à Berne, en Suisse, dont l’objectif est d’améliorer le bien-être des abeilles à un niveau global.

Le groupe en charge du suivi de la varroase fait appel à des apiculteurs agissant comme des scientifiques citoyens pour une étude pour approfondir les connaissances sur ce parasite:

  • Les seuils de dommages causés par Varroa sont-ils différents selon les régions ou selon les conditions environnementales et de gestion ?
  • Par exemple, ces seuils changent-ils en fonction de la stratégie de lutte contre le varroa déjà appliquée ?
  • La densité des colonies dans le rucher (et éventuellement l’environnement ?) a-t-elle une influence ?

Tout apiculteur expérimenté avec un minimum de 3 colonies peut participer à l’étude; il sera demandé de surveiller la population d’abeilles et les niveaux d’infestation de varroas.

En Belgique francophone, le coordinateur sera le CARI (Etienne Bruneau)

Tous les détails sur (PDF): CSI Varroa 2021

Revue N°87 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • le petit mot du rédacteur
  • la vie du cercle – projets et activités
  • du nouveau au sujet de la lutte contre le frelon asiatique en Région wallonne

A lire sur: Revue N° 87 mars 2021

Weekend Portes Ouvertes à la pépinière Apiflora à Solières (Huy): ces 20 & 21 mars


Il est également possible de commander pour livraison à domicile à partir du tout nouveau catalogue en ligne.

Toutes les infos sur:  www.apiflora.net

 

 

 

 

Ouverture de la Miellerie du Chenois, à Wauthier-Braine

Véronique Gillyns, apicultrice et conférencière très active au sein de la FABW, que beaucoup d’entre nous connaissent bien, vient d’ouvrir un magasin d’apiculture à Wauthier-Braine.

Pour l’instant, elle distribue les produits Bijenhof; on peut donc y obtenir sur commande tous les produits du Catalogue Bijenhof

Nous lui souhaitons plein succès dans son nouveau projet !

Note d’Oncle Max 20/03/2021

Demain, c’est soi-disant le printemps…. oui, il fera beau ce week-end, mais les températures restent trop fraîches pour la saison. Malgré tout, les prunelliers et prunus Pissard sont en fleurs, tout comme les saules marsault.  Les colonies fortes et populeuses vont profiter de ces floraisons.

Il faudra encore patienter une bonne quinzaine de jours (suivant les prévisions actuelles) pour programmer la première visite de printemps.  Nous aurons ce mardi 23/3 une réunion (zoom) du GT sanitaire qui permettra de recueillir la situation des colonies dans divers coins de Wallonie. Pour rappel, tout apiculteur intéressé et actif peut toujours s’inscrire pour être invité à participer à ces échanges d’informations sur la santé de nos abeilles.  Il suffit d’en faire la demande auprès du CARI. Voici l’adresse mail où envoyer un message vide pour vous inscrire à la liste Sanitaire du CARI. Vous serez ainsi tenu au courant des travaux du Groupe sanitaire. sanit-subscribe@cari.be   Ces réunions du GT sanitaire sont organisées dans le cadre des programmes UE et RW

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (13/03/2021)

Demande d’aide de Paul Jungels

Nous vous transmettons cette demande d’aide de Paul Jungels qui recherche des colonies pour le groupe d’élevage VSH

Note d’Oncle Max – 13/03/2021

Dans une bonne semaine ce sera le printemps sur notre calendrier lunaire, mais, dehors, il semble que cela ne sera pas encore le cas. Un temps pluvieux et couvert durant cette prochaine quinzaine ne va pas encourager nos butineuses à s’aventurer très loin.
Comme je le disais la semaine passée, la priorité pour les colonies est de protéger le couvain. Je me demande même si les reines n’ont pas ralenti leur ponte, voire arrêté pour certaines d’entre elles à cause de ces températures nocturnes trop basses.
Patience et surveillance (des réserves) sont les maîtres-mots en ces circonstances.
Ce qui me désole un peu ce sont les floraisons de saules marsault (et autres) qui malgré tout progressent et qui ne pourront pas être très profitables pour les abeilles.
C’est réellement l’adéquation chaleur-soleil-humidité sans trop de vent qui favorise le développement et l’épanouissement des colonies.
Pour le moment nous n’avons que l’humidité avec du vent.
Mais on peut déjà préparer les cadres de cire gaufrée pour la fin du mois ou la première semaine d’avril. De même préparer le matériel pour la première grande visite de printemps.

Pour les frelons asiatiques, je dirais « si tu veux la paix, prépare la guerre » : dans le Brabant Wallon, nous n’avons pas encore l’expérience de nos voisins français et nous devons agir avec discernement pour ne pas faire pire que bien avec l’ensemble des insectes. Pour les recommandations, je vous invite à revoir la conférence de Gilles Lanio ou à en relire le résumé (les coordonnées sont sur notre page Autres événements apicoles 2021) … ou encore voir les dernières vidéo de Fred Soulat sur Youtube (Fred Soulat Youtube Playlist ).

Profitons de cette quinzaine fraîche et humide pour préparer nos pièges à frelons et/ou nos muselières-pièges ou autres protections des ruches.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (06/03/2021)

Note d’Oncle Max – 6/03/2021

Nos abeilles n’apprécient pas trop le yoyo des températures actuelles. Pour nous, apiculteurs, cette fin de période hivernale instable creuse les différences entre les colonies. D’après les météorologues, ces écarts de températures plus marqués sont la conséquence des changements (perturbations) climatiques.
La période très (trop) douce que nous avons eue récemment a déclenché la reprise de développement intense du couvain et ce d’autant plus qu’il y avait de nombreuses plantes pollinifères en floraison. Beaucoup d’entre nous ont pu observer les butineuses chargées de pollen rentrer à la ruche.
Mais avec ces courtes périodes plus fraîches voire de gel nocturne, les colonies vont devoir maintenir une température plus élevée de la grappe qui va se positionner contre le couvain pour le protéger. Les abeilles vont accélérer leurs vibrations pour dégager de la chaleur, ce qui augmentera la demande en énergie et donc les ressources alimentaires stockées.
Une colonie très populeuse pourra plus facilement maintenir la température nécessaire à la protection du couvain, mais pourra également mobiliser des butineuses au moindre rayon de soleil et quand les températures repasseront au-dessus des 8°C.
Si une colonie n’est pas très populeuse, la dépense énergétique sera d’autant plus forte et elle devra concentrer les disponibilités en ouvrières sur la protection du couvain (qui est le garant de la survie de la colonie); elle pourra plus difficilement mobiliser des butineuses. Si une autre colonie n’est pas assez populeuse, soit elle cannibalisera le couvain pour récupérer des ressources énergétiques soit elle risquerait de s’affaiblir et ne plus pouvoir maintenir la température de survie; son redémarrage sera plus lent lors de la remontée des températures.
Donc, avec ces petites périodes de gel, les différences entre colonies vont s’accroître sensiblement.
Ce weekend, nous devons nous attendre à deux ou trois nuitées de gel. Ce dernier va « brûler » les floraisons de ces derniers jours, notamment celles des cornus mas, des hellébores, des noisetiers, des bruyères et autres.
Heureusement, les chatons des saules marsault mâles (principalement pollinifères) ne sont pas encore ouverts (pour la plupart > tout dépend des micro-climats individuels) et seront « tout bénéfices » pour les butineuses dans une dizaine de jours.

Il est donc recommandé de ne pas encore retirer les plateaux sous les planchers grillagés et de veiller à ce que les colonies aient suffisamment de réserves de nourriture pour cette prochaine quinzaine.

 

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