Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/10/2021)

Enquête ‘Apiculteurs en Europe 2021’: on demande votre avis

Samuel Perichon, chercheur associé à l’Université de Rennes nous a envoyé cette demande pour une enquête qu’il mène actuellement: réservez-lui bon accueil !


Bonjour, Je suis chercheur associé à l’Université de Rennes (Bretagne, France). Dans le cadre de mes activités de recherche sur les abeilles (voir ci-dessous les liens vers les articles récemment publiés), je coordonne actuellement une enquête indépendante auprès d’apiculteurs professionnels et amateurs dans plusieurs pays européens.

Le questionnaire en ligne est disponible à l’URL suivant:

https://app.evalandgo.com/s/index.php?id=JTk4ciU5OXAlOUElQTk%3D&a=JTk2bCU5Mm4lOTYlQTk%3D

Il faut environ 15 minutes pour le remplir. Meilleures salutations, Samuel Perichon.

Publications:
Feedback from beekeepers that use the Warré (People’s) Hive Questionnaire online survey both in Europe and other parts of the world
Perceptions of keepers of stingless bees (Tetragonula, Austroplebeia) regarding Aboriginal beliefs and practices in Australia
Honey Gathering (Apis laboriosa) and Beekeeping (A. cerana) in the Annapurna Conservation Area – Nepal

Note d’Oncle Max – 30/10/2021

Toutes vos ruches sont bien prêtes depuis un bon mois pour un bon hivernage, à savoir : le retrait de tout nourrisseur, fermeture du couvre-cadres, pose d’une bonne isolation entre le couvre-cadres et le toit et la pose du rétrécisseur d’entrée. Pour ce dernier, veillez à ce que les abeilles puissent aisément retirer les cadavres de vieilles butineuses car certains rétrécisseurs les empêchent de bien nettoyer l’entrée du trou de vol. Exemple : les rétrécisseurs Nicot blancs : personnellement j’ai supprimé quelques jambages du centre afin que les abeilles puissent pousser en-dehors les abeilles mortes. Dans le cas contraire, on risque de laisser le trou de vol s’obstruer empêchant ainsi les abeilles de faire leurs vols de propreté en hiver.

 

 

 

 

 

 

Il sera dorénavant difficile d’estimer la consommation des réserves en hiver. Pour cette raison, je vais vous transmettre comme aujourd’hui, l’évolution des pertes de poids de mes 4 ruches sous balances connectées. La perte de poids n’est pas uniquement une réduction des réserves, ce sera aussi, mais dans une moindre mesure, une diminution du nombre d’abeilles.

Les variations de poids en date du 29/10 sont aussi présentées comme suit:

(Kg) ΔP1 ΔP2 ΔP3 ΔP4
1 Jour -0.3➞ -0.1➞ -0.2➞ -0.4➞
3 Jours -0.6 -0.3 -0.5 -0.8
1 Semaine -0.9 -0.7 -0.7 -1.0
3 Semaines -2.1 -1.9 -2.0 -2.8

Mike, un ami apiculteur, m’a transmis le lien d’un webinaire organisé par Jean Riondet sur le nourrissement des colonies. Je le trouve intéressant tout en sachant qu’il est français et que les conditions météo sont un peu différentes vers le sud. Jean Riondet est l’auteur de plusieurs ouvrages apicoles français.

https://m.youtube.com/watch?v=POiX5i3MBIA&noapp=1

 

Publié dans Non classé | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/10/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (23/10/2021)

Rappel: dénombrement des ruches – dernière limite

Il y a quelques semaines, Thierry, notre secrétaire-trésorier, nous a envoyé à tous un e-mail pour nous demander de répondre à l’enquête européenne concernant le dénombrement des ruches.

Il est important que nous y répondions tous: en effet, les subsides européens à l’apiculture sont répartis entre les pays et régions en fonction de ce recensement: pas de ruches recensées, pas de subsides. Alors si vous le l’avez pas encore fait, pensez-y ce weekend, SVP; dernier délai: ce dimanche 24/10

(Et un grand merci à Thierry qui prend pour nous la plus grosse part de la tâche administrative: l’encodage de toutes nos données !)

La Silphie perfoliée: une nouvelle culture BNI mellifère

Les cultures BNI

Les cultures dites ‘BNI’ sont des productions agricoles à « Bas Niveau d’Intrants », ou « Bas Niveau d’Impact », en particulier sur l’eau; elles ne nécessitent que peu ou pas d’intrants (eau, fertilisants ou traitements phytosanitaires).

Les cultures BNI exercent une faible pression environnementale. Du fait de leur recours aux intrants réduits, de leurs besoins en eau limités et de leur capacité à améliorer la structure, la vitalité et la capacité d’infiltration des sols, elles sont compatibles avec la politique de protection de l’eau et des milieux aquatiques.

Les produits des cultures BNI peuvent être valorisés de différentes manières: fourrage ou litière pour les animaux, biométhanisation. C’est pourquoi, elles forment aujourd’hui une diversification appréciable pour les agriculteurs.

Silphie, une nouvelle venue en Europe

Silphium perfoliatum (silphie perfoliée ou silphe perfolié) est une plante originaire d’Amérique du Nord de la famille des Asteraceae, proche du topinambour et du tournesol. C’est une plante vivace, pérenne, d’une durée de vie d’une quinzaine d’années (pouvant parfois aller jusqu’à 50 ans!). Sa culture se répand actuellement en Europe, particulièrement en Allemagne.

Son habitat est les prairies humides, les bois clairs, les berges, les fossés ; elle se plaît dans presque tous les sols glaiseux, sablonneux ou limoneux. Elle peut supporter une immersion jusqu’à 2 mois et demi, mais elle tolère cependant bien quelques semaines de sécheresse.  Elle apprécie une exposition ensoleillée. Elle résiste au gel jusqu’à -40°C.

La première année, la croissance de la silphie est limitée: elle n’atteint qu’une trentaine de cm de hauteur. Mais à partir de la 2ème année, elle peut atteindre une hauteur de 3m, 3m50. Au bout de quelques années, elle peut avoir jusqu’à 80 tiges par pied si elle dispose de l’espace suffisant.

Sa floraison dure environ 8 semaines; elle est étalée de mi-juillet à fin septembre et est intéressante pour les pollinisateurs. La germination de ses graines étant assez délicate, la silphie n’a pas un caractère invasif. Les graines de silphie, assez semblables à celles du tournesol, sont consommées par les oiseaux.

Le grand nombre de tiges par hectare, sa biomasse racinaire abondante en font une plante antiérosive idéale. Enfin, la silphie est une plante qui valorise les nitrates tout au long de l’année. Après la récolte (mi-août à mi-septembre), la plante repart et traverse l’hiver en feuilles.

Un autre de ses avantages est d’être peu sensible aux dégâts de gibier, contrairement au maïs également utilisé en biométhanisation, et grâce à sa texture urticante et piquante.

Culture & valorisation de la Silphie

La silphie est surtout utilisée en biométhanisation. C’est aussi une plante riche en protéines, elle a donc aussi un intérêt pour les éleveurs qui recherchent l’autonomie protéique et leur indépendance par rapport aux tourteaux de soja importés. Des tests d’alimentation animale sont en cours de réalisation.

La Silphie est cultivée depuis plus de 20 ans en Allemagne où elle connait un développement exponentiel ; elle y a été introduite suite à l’avènement de la Loi sur les Energies Renouvelables qui prévoyait de limiter l’approvisionnement en maïs énergétique des méthaniseurs. Son exploitation a commencé en France en 2020 et elle fait actuellement l’objet d’études agronomiques en Belgique.

En champs, le semis se fait en lignes espacées de 75cm.  Pour compenser la perte de rendement et couvrir correctement le sol durant la première année, la méthode qui semble la plus appliquée est un semis simultané de maïs: inter-rang à 37,5cm. Dès l’année suivante, le système racinaire de la silphie est assez vigoureux pour occuper tout le terrain et produire une quantité de biomasse valorisable.

Les rendements oscillent entre 15 et 20 Tonnes de Matières Sèches à l’Hectare (tMS/ha) pour des récoltes entre mi-août et mi-septembre (mais le plus tard possible si on veut profiter de sa production de nectar pour les butineuses !). La récolte se fait à l’aide d’une ensileuse avec un bec à maïs.

Dans les meilleurs essais menés en Allemagne, 1,2 hectares de Silphie ensilés permettent de produire autant de biométhane qu’un hectare de maïs ensilés. Mais semée ou plantée pour une quinzaine d’années et n’exigeant qu’un apport de digestat par an, aucun désherbage à partir de la 2ème année et aucun traitement phytosanitaire, son coût d’exploitation moyen à la tMS/ha sur tout son cycle de vie est inférieur à celui du maïs, donc sa rentabilité est meilleure.

La silphie, les abeilles et les apiculteurs

La silphie fleurit abondamment, de juillet à fin septembre (à condition qu’on ne la récolte pas auparavant, bien sûr); elle produit pollen et nectar: on estime qu’elle a un potentiel de 150 KG de miel par HA (soit un potentiel comparable à celui de la  bourrache, du pissenlit, du colza, de la moutarde des champs, etc).

Evidemment, comme nous faisons normalement notre récolte d’été à la fin du mois de juillet, cette provende servira principalement à stimuler la ponte de fin d’été et de début d’automne, si importante pour un bon hivernage des colonies, et, si elle est vraiment abondante, à compléter les provisions d’hiver.

L’apiculteur pourra également semer ou planter la silphie dans son jardin: c’est une vivace très décorative.

Les semences exigent une période d’hivernage pour germer: on sèmera donc en automne, en laissant les graines à l’extérieur jusqu’au printemps. Alternativement, on pourra semer les graines au printemps après les avoir laissées au frigo durant au moins 60 jours.

On trouve également des plantes de silphies en pots sur le net. Les silphies ont une racine pivotante et ne peuvent pas être conservées en pots bien longtemps: il est impératif de les replanter assez rapidement en pleine terre, à leur place définitive.

Photo Asapistra (Association Apicole de Strasbourg)

PS – 07/24 : premières fleurs de Silphie chez Carole, à Gottechain, 1,5 an après le semis

 

Références – Pour en savoir +:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Silphium_perfoliatum

Protect’eau, une ASBL Wallonne qui offre un service complet de conseils techniques et de sensibilisation pour préserver la qualité de l’eau – Extrait du Mag N°8, 07/21: Cultures BNI – Protect’eau (PDF)

ValbioMag: le magasine de la Biomasse en Wallonie: https://valbiomag.labiomasseenwallonie.be/news/analyse-cultures-dediees-quelles-alternatives-au-mais-pour-la-biomethanisation-partie-2

Silphie France, fournisseur exclusif en France des semences de Silphie ABICA Perfo: https://www.silphie-france.fr/
Leur « boite à semer » pour particuliers & collectivités

Chambre d’Agriculture d’Alsace: plaquette Silphie Perfoliée (PDF)

Kokopelli: un marchand de graines en petits conditionnements

Matelma: un marchands de plantes en pots

https://lesillon.fr/la-silphie-produit-autant-de-biomasse-que-le-mais/

Impact des cultures intermédiaires automnales sur le développement des colonies d’abeilles mellifères: https://www.srawe.be/?p=3107;
une étude de la Recherche Agronomique Suisse (2016): http://www.agrarforschungschweiz.ch/archiv_11fr.php?id_artikel=2157

Note d’Oncle Max – 23-10-2021

Nos abeilles profitent encore des quelques périodes de temps ensoleillé et doux pour essayer de rentrer un peu de pollen et de nectar qui reste à prendre dans un rayon pas trop éloigné de leur ruche.
Certains d’entre vous ont remarqué la « longue » floraison des lierres : je dis longue car il y a eu un long échelonnement des floraisons, ce qui est tout bénéfice pour les abeilles.
Certains apiculteurs ne voient pas ce nectar d’un très bon œil car, dans le passé, ils ont expérimenté des problèmes de digestibilité de ce miel par les abeilles, en hiver. Pour ma part, je n’ai pas encore expérimenté cela. Un apiculteur averti en vaut deux.
Les températures pour la prochaine quinzaine seront, en principe, conformes aux normales saisonnières, ce qui ralentira fort l’activité des colonies et, espérons-le, la consommation de leurs réserves. Néanmoins mercredi et jeudi prochain, avec 15°C à 16°C en journée, les butineuses seront tentées de repartir à la recherche de provisions.
Bref, tout ce que nous pouvons faire, c’est de les observer et veiller encore à ce que les frelons asiatiques ne viennent pas les perturber avant leur hivernage effectif.

Publié dans Plantes mellifères | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (23/10/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/10/2021)

Le frelon asiatique butine aussi les fleurs de lierre

2 belles photos d’un bien sinistre individu prises cette semaine à Wavre par notre collègue apiculteur Charles Oldenhove

Samedi 27 novembre: une date à noter dans votre agenda !

Ce sera la traditionnelle Journée de l’Arbre à Wavre; nous y participerons afin de donner des informations sur les abeilles, les insectes butineurs et les plantes mellifères à toutes les personnes intéressées, et sensibiliser le public à la lutte contre le frelon asiatique.

Nous comptons sur votre présence pour nous aider à tenir notre stand ! Notre secrétaire vous contactera prochainement pour organiser un tour de rôle.

Tous les détails sur notre page: Calendrier 2021

Les Camassias: des bulbeuses mellifères à découvrir

Les Camassias sont des plantes herbacées bulbeuses originaires d’Amérique du Nord; ils sont également appelés lys des prairies et sont actuellement classés dans la famille des Agavaceae ou Asparagaceae (il semble que leur classification soit encore assez mouvante).  Les Camassias tirent leur nom de quamash, qui signifie ‘doux’ en nez-percé, une langue amérindienne; plusieurs tribus indiennes en effet récoltaient et consommaient couramment ses bulbes, dont le goût ressemble à celui des patates douces. Il en existe 6 espèces dont 3 peuvent être trouvées assez facilement dans le commerce et ont une valeur mellifère:  cusickii, quamash & leichtlinii. Leurs fleurs sont blanches ou bleues, avec différentes nuances. Les Camassias fleurissent fin de printemps, début d’été et ils deviennent assez grands: avril-mai et 50-70 cm pour cusickii, mai-juin et 40-50 cm pour quamash, juin-juillet et 70-100 cm pour leichtlinii.

Prairie à Quamash dans l’Idaho — Par Robbiegiles — https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2155461

Au jardin, on peut donc les planter dans un parterre de vivaces ou dans une prairie fleurie, ou pour agrémenter une partie du gazon que l’on ne tond qu’en fin de saison pour y favoriser la biodiversité. Il est en effet indispensable de conserver les feuilles jusqu’à fanaison complète si on veut que le bulbe puisse se régénérer. Ils exigent un sol riche, frais ou humide durant la période végétative, sans eau stagnante, et une exposition ensoleillée ou à mi-ombre. Les Camassias se multiplient par division des touffes, en fin de période végétative après quelques années, ou par semis. Il faut récolter les graines et les conserver stratifiées dans du sable en serre froide avant de les semer au printemps suivant; les graines ont besoin d’une longue période de froid pour germer. Les Camassias peuvent aussi se naturaliser spontanément (à condition de ne pas couper les hampes défleuries et d’avoir un peu de chance …). Il faudra patienter 4 à 5 ans entre le semis et l’apparition des premières fleurs.

Notez l’écolabel ‘Bee Friendly’: il est présent sur de nombreuses espèces de bulbes commercialisées actuellement, particulièrement des espèces à fleurs simples, botaniques

Références; pour en savoir +: https://fr.wikipedia.org/wiki/Camassiahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Camassia_quamash

Note d’Oncle Max -16/10/2021

Juste quelques mots pour vous donner un aperçu de ce que les colonies consomment depuis 3 semaines. Ce n’est qu’un échantillon (4 ruches en suivi par balances connectées). Cela vous donne une idée car sur un seul jour (comme ces dernières 24 heures) la consommation journalière peut être supérieure à la moyenne et il arrive que la ruche reprenne un peu de poids comme elle l’a fait avec le lierre.

Variation de poids

(Kg) ΔP1 ΔP2 ΔP3 ΔP4
1 Jour -0.5➘ -0.3➞ -0.4➞ -0.5➘
3 Jours -0.6 -0.4 -0.6 -0.7
1 Semaine -0.6 -0.6 -0.6 -0.6
3 Semaines -2.1 -2.4 -1.9 -2.4
Publié dans Plantes mellifères | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/10/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (02/10/2021)

Note d’Oncle Max – 2/10/2021

Entre le 21/9 et le 28/9, nos abeilles ont bien profité de la floraison des lierres en rentrant entre 2 kg et 2.7 kg de poids en une semaine.
La météo de cette année (pluvieuse en juillet-août et ensoleillée et chaude en septembre) semble avoir été fort favorable à la floraison des lierres et nos abeilles en ont bien profité.
Néanmoins, depuis ces 2 derniers jours les colonies perdent en poids entre 200gr et 100gr selon qu’elles soient plus ou moins populeuses.
C’est normal, le temps n’est pas assez froid pour que la grappe se forme dans la ruche et les butineuses de fin d’été cherchent encore de quoi ramener un peu de nectar ou de pollen à la colonie avant de tirer leur révérence cet automne. Par ci par là des asters ou des balsamines encore en fleurs les motivent dans leurs recherches. Elles commencent à dépenser plus qu’elles ne rentrent en termes de réserves.
Lorsque les températures descendront en-dessous des 8°C en journée, elles ralentiront ou arrêteront leurs activités extérieures…. mais on nous annonce encore du +/- 15 °C pour la quinzaine à venir.

Lorsqu’il fera plus froid, les dépenses énergétiques des abeilles vont diminuer car la colonie commencera à hiverner après avoir ralenti puis arrêté ses activités extérieures. Ce n’est qu’aux températures inférieures à -5°C qu’elles dépenseront un peu plus d’énergie pour conserver une température minimale suffisante.
Si nous leur avons assuré 16 kg de sirop (soit 13kg de sucre à 18% d’humidité) en veillant à ce qu’elles avaient elles-mêmes 5 kg de miel avant le nourrissement de septembre, cela leur donne en moyenne +/- 100 gr de réserve par jour pendant 180 jours (d’octobre à mars inclus).
Bien sûr, le nombre d’abeilles va diminuer fortement entre octobre et décembre, mais à partir de janvier, si la météo est un peu douce, il y a des chances que la reine se remette à pondre et que les besoins en réserves de miel (et de pollen) augmentent pour nourrir le début du couvain.

Les souris et musaraignes commencent à chercher de quoi se réchauffer le soir et elles sont attirées l’une par le pain d’abeilles et l’autre par les jeunes abeilles bien grasses…. donc, n’oubliez pas de réduire les entrées des ruches, car cela devient urgent pour éviter de mauvaises surprises.

* PS : depuis le 21/9, mon set de 4 balances CBK est fonctionnel à Gottechain. ce qui me permet de vous donner quelques informations plus précises sur l’évolution de mes colonies. Comme les câbles sont limités en longueur, j’ai dû choisir 4 colonies sur les 7, mais j’ai été contraint de placer une des balances sous une colonie qui est moins active et moins populeuse que les trois autres qui évoluent de manière semblable.

Dimanche 14 novembre: conférence « Observons les abeilles pour être encore plus en phase avec leur biologie » par Pierre Pol (Pierrot) Vincke & Assemblée Générale

Notre conférence est maintenant confirmée; merci à Pierrot d’avoir accepté de nous la donner.

Notre AG nous permettra de faire le point sur 2 années d’activité et de noter vous souhaits pour l’année 2022: venez nombreux, nous aurons la place !

Tous les détails sur notre page Calendrier 2021: https://www.srawe.be/?page_id=8155

 

Publié dans Activités apicoles | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (02/10/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/09/2021)

Mardi 28 septembre, de 10h30 à 13H, webinaire:
« La recherche-action sur différents modèles de ruches en Afrique »

Soutenir l’apiculture a souvent été considéré comme « un moyen rapide de sortir les populations rurales de la pauvreté et de veiller à l’environnement ». Cela s’est souvent résumé à former, durant quelques jours, des apiculteurs à l’utilisation d’un modèle de ruche dit « moderne » inexistant sur le territoire auparavant. Cette méthode n’a pourtant pas fourni les résultats escomptés. La recherche-action sur différents modèles de ruches est une approche participative assez récente qui a déjà porté ses fruits là où elle est pratiquée.

Ce webinaire est organisé par  Beekeeping Network North-South (BNNS) dont Miel Maya Honig (MMH) et ApiFlorDev font partie.

A lire sur notre page: Autres événements apicoles 2021

Dimanche 14/11/2021: une date à noter à votre agenda !

Ce sera la date de notre assemblée générale et de notre première conférence depuis bien longtemps.

Cela se fera à Limal, en présentiel, et dans le respect de toutes les règles sanitaires.

Plus de précisions dans les semaines à venir, mais bloquez déjà cette date de nos retrouvailles !

 

Publié dans Non classé | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/09/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/09/2021)

Note d’Oncle Max – 18/09/2021

Nous avons observé une très belle floraison des lierres, cette dernière semaine, vraisemblablement due à l’humidité et aux quelques beaux jours ensoleillés et chauds que nous avons eu.
Certaines colonies ont d’ailleurs privilégié le lierre au sirop que nous leur donnions. Le lierre est particulièrement attractif pour les abeilles domestiques et sauvages, les papillons et même les guêpes et frelons.
Etant donné que j’ai introduit la dernière note après la publication de la newsletter, peut-être que certains ont zappé les quelques infos qu’ils peuvent retrouver sur le site de la SRAWE. En bref, 3 conseils : donner assez de sirop, voire un peu plus que d’habitude vu la consommation importante des réserves en été, mettre les rétrécisseurs d’entrée et ne pas oublier une bonne isolation au-dessus du couvre-cadres après le nourrissement.
En regardant les prévisions, les températures vont chuter de 5°C à 6°C dans le courant de la quinzaine avec des nuits de moins de 10°C, ce qui sera le signe de regroupement de la colonie pour former la grappe hivernale.
A partir de mardi prochain, il est important que toutes les colonies soient prêtes pour l’hivernage. Toute visite non essentielle serait à proscrire après ce dimanche (lundi pluvieux et début de la chute de la température) pour ne pas perturber les colonies.

Un frelon asiatique à Biez

Cette semaine, notre collègue apiculteur Michel a observé ce frelon asiatique à Biez

 

Publié dans Non classé | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/09/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (11/09/2021)

Un nid de frelons asiatiques neutralisé à Bierges

Gaëtan, notre collègue apiculteur et désinsectiseur agréé FA, a neutralisé cette semaine un nid de frelons asiatiques à Bierges, au chemin d’Angoussart

Même si le mauvais temps persistant de cet été a limité temporairement sa propagation, le frelon asiatique est donc bien présent dans notre environnement: restons vigilants !

Note d’Oncle Max – 11/09/2021

Nous sommes tous (je présume) en train de terminer le nourrissement de nos colonies et les traitements contre le varroa.

Comme, d’une manière générale, les colonies ont dépensé pas mal d’énergie en ce mauvais temps estival, il ne faudrait pas être trop mesquins pour leur assurer assez de réserves hivernales. Si dans les années précédentes un bidon de 10 litres de sirop aurait suffit, plusieurs d’entre nous estiment aujourd’hui qu’il faut donner à chacune des colonies au moins 18 kg de sirop, soit 1.3 bidon de sirop. Avec la stimulation pré-nourrissement, on peut évaluer à 1.4 bidon par colonie. En tout cas, il a fallu faire fort attention de ne pas provoquer un blocage de ponte si le nourrissement n’a pas été précédé d’une stimulation de 8 à 10 jours, surtout pour les colonies qui n’avaient plus de couvain (ou quasi plus).

Deux points sont à garder en mémoire pour les prochaines semaines :

  1. prévoir de bonnes isolations au-dessus du couvre-cadres
  2. penser à mettre bientôt les rétrécisseurs* d’entrée
      1. * rétrécisseurs : je ne suis pas trop fan des rétrécisseurs blancs Nicot  en plastique car les abeilles ont du mal à évacuer les cadavres des vieilles butineuses. J’ai supprimé 3 ou 4 petits ponts au centre pour ce travail hivernal des colonies. Pour les mêmes rétrécisseurs métalliques, il faudrait faire la même chose. Quant au rétrécisseurs en bois avec glissières métalliques (Bijenhof), pas de soucis pour que les abeilles évacuent les cadavres.
Publié dans Non classé | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (11/09/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (28/08/2021)

Un apiculteur occitan teste l’hivernage des ruches en cave fraiche

Info transmise par notre collègue apiculteur Guy de Halleux

Xavier Dumont, un apiculteur occitan de Latrape en France (entre Carcassonne et Pau: CP31310) a eu l’idée d’hiverner ses ruches en cave fraiche, comme au Canada: il a hiverné ses ruches à une température inférieure à 12° en moyenne sur 24 h durant 70 jours, pour voir si cela aurait une incidence sur le taux de survie des colonies d’abeilles pendant l’hiver, une incidence sur le taux d’infestation par le varroa, une incidence sur la vitalité des colonies et en finale sur la récolte de miel. Les premiers résultats sont très positifs ! Xavier Dumont avait constaté 2 conséquences négatives des hivers trop doux auxquelles il attribue les mortalités hivernales excessives:

  • d’une part, l’élevage du couvain en hiver favorise la prolifération du varroa (et accroit la nécessité de butiner)
  • d’autre part, les abeilles sortent de la ruche à la recherche de miellées, ce qui les épuise prématurément et les soumet à un grand risque d’être prises par des intempéries ou engourdies par le froid, alors qu’elles devraient survivre 6 mois pour faire le lien avec les naissances du printemps

Cet automne, Xavier Dumont fait appel à d’autres apiculteurs pour tester ses hypothèses à plus large échelle selon un protocole bien défini. Si vous êtes intéressé à participer à cette expérimentation:  https://lerucherdecantegril.wordpress.com/

Pour en savoir plus: https://www.apiculteurs-occitanie.fr/ruches-en-caves https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/mortalite-des-abeilles-les-excellents-premiers-resultats-de-l-hivernage-des-ruches_4744461.html#xtor=CS2-765-[share]-

 

Apis cerana se défend contre les frelons géants avec des excréments

Info transmise par notre collègue apiculteur Charles Schramme

Apis cerana, l’abeille asiatique, se défend contre le frelon géant, Vespa soror, en enduisant l’entrée de sa ruche de petites taches d’excréments d’animaux, qu’elle collecte dans les environs.  C’est un cas exceptionnel où des insectes utilisent un outil, dans un but tout à fait ciblé.

Vespa soror a la particularité d’envoyer d’abord des éclaireurs pour identifier les colonies qui peuvent être pillées; les éclaireurs marquent ces colonies de leurs phéromones en se frottant sur les parois. Ensuite, ces frelons reviennent en masse pour mener une attaque organisée contre la colonie d’abeilles; ils rongent le trou de vol, généralement trop étroit pour eux, et pénètrent dans la ruche pour en piller le couvain.

Vespa soror est présent en Chine méridionale et dans les régions subtropicales d’Asie du Sud-Est, notamment au Vietnam où l’étude a été menée. Ce mode de défense était bien connu des apiculteurs locaux; il a fait l’objet d’une étude systématique par des chercheurs de l’université de Guelph, dans l’Ontario, au Canada.

Le mécanisme par lequel ces excréments empêchent les attaques massives n’est pas encore bien identifié. Il est possible que les excréments collectés contiennent des substances répulsives pour eux; il est possible aussi que leur odeur masque les phéromones de marquage déposées par les éclaireurs et empêche ainsi une attaque massive organisée.

Mauvaise nouvelle pour les apiculteurs belges qui pensaient déjà enduire les parois de leurs ruches de bouse: cette technique n’est pas active comme défense contre Vespa Velutina et Apis cerana ne l’applique pas contre cet autre prédateur. La raison en est que Vespa Velutina attaque principalement les abeilles en vol, et non à l’intérieur de la ruche.

La publication originale en anglais sur PlosOne : https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0242668

Un résumé en anglais sur Phys.org :https://phys.org/news/2020-12-honey-bees-animal-feces-deter.html

Note d’Oncle Max – 28/08/2021

Une petite note pour la prochaine quinzaine (NB: pas de newsletter le 4/9) : C’est le moment de parler du nourrissement hivernal, surtout pour ceux qui ne l’ont pas encore fait (comme moi-même).

Pour le Rucher Tampon comme pour mes propres colonies nous avons d’abord procédé au premier traitement avec ApilifeVar mardi 24/8. Un second traitement est prévu le 3/9 ou le 4/9 (ou même le 5/9 si la météo nous y oblige). Nous pensons commencer la stimulation le 31/8 (avec 250cc de sirop par colonie et par jour) jusqu’au 9/9, date à partir de laquelle nous remplirons les réservoirs CS (1,5-1,75 litres) jusqu’à absorption complète du bidon de 10 litres par chaque colonie. Le sirop de stimulation n’est normalement pas compris dans les 10 litres de sirop de nourrissement.

Pourquoi une stimulation préalable au nourrissement ? Si la colonie est à court de réserves et que la reine s’est arrêtée de pondre, il y a une forte probabilité que, si vous nourrissez directement avec 2 litres ou plus à la fois, les abeilles vont s’empresser de rentrer le sirop à toute vitesse. Elles pourraient dès lors le déposer dans la zone du couvain. Ce risque est encore plus important pour ceux qui ont retiré la hausse (en DB) ou qui hiverneront sur un seul corps (Langstroth) ou ceux qui hiverneront des ruchettes sans hausse. La vigilance est de rigueur.

L’important pour bien passer l’hiver est d’avoir une colonie suffisamment peuplée de jeunes abeilles (d’hiver) récemment nées (entre mi-octobre et mi-novembre) avec proportionnellement suffisamment de réserves jusqu’aux premières floraisons printanières. C’est cet équilibre abeilles/réserves qui est primordial avec un nombre d’abeilles minimal nécessaire pour maintenir la chaleur de la grappe. Quel est ce dernier chiffre ? Je donne ma langue au chat car tout dépend du modèle de ruche, de la position des réserves par rapport à la grappe, de l’isolation, de la météo hivernale (froid et humidité), des dépenses énergétiques automnales (si l’automne est trop doux), et  …., bref un nombre de facteurs dont, actuellement, on ne connaît pas encore bien toutes les synergies et interactions. C’est ici qu’intervient l’expérience, les spéculations sur le climat, l’intuition et le bon sens de chaque apiculteur avec ses abeilles. Mais avec les changements climatiques, il faut admettre que nous devons nous remettre en question et bien évaluer la situation d’aujourd’hui, très différente de celle d’hier.

Un apiculteur ne doit pas être estimé sur le nombre colonies qu’il hiverne ni de kg de miel qu’il produit par colonie, mais sur sa capacité à bien hiverner ses colonies en en perdant le moins possible, pour ne pas dire pas du tout. C’est entre la mi-juillet et le 1er avril que les abeilles ont besoin de notre bienveillance. Entre avril et juin, elles peuvent se développer en autonomie.

Il est bon de rappeler que, dans la nature, il existe une sélection naturelle, sinon avec les essaimages nous serions vite envahis d’abeilles de tous côtés (réf Thomas Seeley et ses observations/études/recherches :L’apiculture darwinienne selon Thomas Seeley : une approche évolutive & Thomas Seeley : une vie à observer les colonies sauvages d’abeilles). Vouloir envers et contre tout maintenir artificiellement une colonie avant l’hiver et qui montre déjà des signes de faiblesses n’aide pas à protéger l’ensemble des colonies du rucher (et ceux des environs) : en effet, les descendants mâles de cette colonie transmettront les caractéristiques négatives de cette colonie aux prochaines jeunes reines lors des vols de fécondation au printemps prochain. Dès lors, mieux vaut se défaire de ces « maillons faibles ». Ce n’est pas de l’eugénisme, mais un respect des règles de la nature pour le monde sauvage et pour la biodiversité. Même si l’abeille est domestiquée, elle reste un animal sauvage.  

Publié dans Sauvegarde & santé de l'abeille | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (28/08/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (21/08/2021)

Revue n° 90 du Cercle Royal Apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • la vie du cercle
  • le petit mot du rédacteur
  • l’agenda
  • indiscrétions au cœur des alvéoles
  • la problématique du frelon asiatique en région Wallonne et en France

A lire sur: Revue N 90 août 2021

Note d’Oncle Max – 21/08/2021

Les signaux sont au rouge pour les réserves des colonies. Il faut s’assurer que les abeilles ont de quoi se nourrir car les conditions météorologiques ne sont pas très bonnes et risquent de le rester jusqu’à la fin du mois. Voyez les prévisions à la fin de ces quelques notes : nous serons en moyenne 4°C à 5°C en-dessous des normales pour la saison.

Parmi les apiculteurs, il y a plusieurs cas de figure :
– ceux en DB qui ont récolté toute la hausse, laissé les abeilles sur le corps et ont ensuite nourri avec du sirop.
– ceux en Langstroth qui ont récolté une ou plusieurs hausses, laissé les colonies sur 2 corps et donné déjà le sirop de nourrissement d’hiver.
– ceux en DB qui n’ont récolté que partiellement en laissant au moins 5 ou 6 cadres de hausse de miel non operculé, sans avoir déjà fait le nourrissement d’hiver.
– ceux qui n’ont rien récolté mais qui ont réparti les réserves de miel entre leurs colonies.
– et tous les autres cas intermédiaires.
Ce qui a été constaté partout, c’est une consommation de miel supérieure aux rentrées de nectar induisant une forte réduction des réserves ces 5 ou 6 dernières semaines.
Donc, il est très important de bien surveiller les réserves actuelles et en particulier les nouvelles colonies en ruchettes.
Certains ont pris la décision de faire déjà le nourrissent d’hiver. Il y a un risque que ces colonies stockent tout ce qu’on leur donne dans la zone de ponte et de créer un blocage de ponte qui entraînerait une réduction sensible du nombre de jeunes abeilles d’hiver.
En attendant de programmer le nourrissement d’hiver début septembre, nous devrions faire la dernière semaine d’août une stimulation (maximum 200-250 cc de sirop par jour) pendant 10 jours pour stimuler la ponte de la reine et assurer ainsi une zone de couvain ne pouvant pas être comblée de sirop. Avec les changements climatiques, nous avons reculé cette stimulation aux premiers jours de septembre pour faire le nourrissement vers le 10 septembre. Cette année-ci nous estimons qu’il faudra donner par colonie 1.3 bidon (13 litres ou 18 kg) de sirop pour le nourrissement auquel il faut rajouter 2 litres pour la stimulation, si les abeilles n’ont plus de réserves .
Pour pallier au manque de nourriture temporaire et ce malgré le fait d’avoir laissé une hausse avec plusieurs cadres de miel le 7/7, je donne du candi jusqu’à la stimulation à celles qui ont quasiment tout consommé dans la hausse (NB: j’ai déjà réduit le corps à 8 cadres et donc il y a peu de réserves dans le corps). Sirop ou candi : je privilégie le candi jusqu’au nourrissement car le sirop demande plus de travail de transformation que le candi. Elles le consomment directement.
A ceux qui ont déjà fait le nourrissement d’hiver, je leur dis de bien vérifier les réserves de leurs colonies jusque fin septembre car ils risquent d’être surpris de voir que les colonies ont déjà puisé largement durant les mois d’août et de septembre et parce que les réserves hivernales risquent d’être dès lors insuffisantes. Comme toujours tout dépend d’un environnement à l’autre et chacun doit adapter sa conduite de colonies à la situation effective de chaque colonie.

Pour le traitement contre le varroa, il est temps de le faire si vous ne l’avez pas encore réalisé ou commencé.

 

Publié dans Pratiques apicoles | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (21/08/2021)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/08/2021)

Les actions de promotion de l’APAQ-W en faveur de l’apiculture

L’APAQ-W vient de nous transmettre un Courrier dans lequel elle nous informe de la création de 2 nouveaux sites qui peuvent intéresser les apiculteurs:

  • jecuisinelocal.be recense les producteurs locaux et les points de vente « de terroir »: les apiculteurs qui le souhaitent peuvent s’y inscrire
    • veillez au préalable à bien être inscrit à l’AFSCA, sous la bonne rubrique ! Voir notre page Conseils Pratiques
  • grainesdagri.be est un ensemble d’outils pédagogiques et didactiques pour faire découvrir les diverses productions agricoles et horticoles wallonnes. La rubrique ‘élevage’ comprend un dossier sur l’abeille mellifère.

Note d’Oncle Max – 14/08/2021

Nous avons profité des premiers beaux jours de la semaine (mercredi, jeudi et vendredi) pour visiter nos colonies et celles du Rucher Tampon de la section.

Au RT, nous avons d’abord constaté une ruchette DB7c qui est devenue bourdonneuse (ce n’est pas la première de l’année  : voir mes notes précédentes) et nous avons observé un niveau très bas de réserves de nourriture dans les hausses. Sauf une seule bien pourvue en réserve de miel. Toutes avaient du couvain et des réserves de pollen dans le corps. Nous avons donc décidé de donner à chacune de celles-ci 625 gr de candi (1/4 de sachet d’Apifonda) pour qu’elles puissent tenir jusqu’à la première semaine de septembre lors du nourrissement d’hiver.  Ces colonies n’ont pas subi de prélèvement de miel, mais par contre ont été divisées et les essaims artificiels ont eu du mal à se développer avec les conditions climatiques peu favorables, notamment pour les vols de fécondation. Bref, avec 10 colonies au départ (dont 6 en DB10c), nous avons produit 6 nouvelles colonies. Nous en avons cédé 2 bonnes; ensuite nous avons eu 2 bourdonneuses  et, enfin, nous avons dû fusionner 3 colonies (qui ne seraient pas hivernables) avec d’autres plus fortes. Nous en avons donc 9 restantes pour l’hiver dont 6 en DB10c et 3 en DB7c.

Par contre parmi mes 7 colonies qui se trouvent à côté (et où j’ai prélevé sur 2 d’entre elles un total de 17 cadres de miel operculé)  et à qui j’avais laissé au moins 6 cadres de miel en réserve dans la hausse le 7 juillet,  j’ai constaté une qui est devenue bourdonneuse, mais les 6 autres avaient encore au moins 3 cadres de réserve de miel operculé dans la hausse.

Ceci confirme que les colonies populeuses, même si on leur a prélevé raisonnablement du miel en leur laissant assez de réserve, ont bien résisté malgré ce  climat peu propice aux butineuses. L’environnement mellifère étant favorable et assez proche ont permis aux colonies fortes de profiter des belles mais courtes fenêtres climatiques pour rentrer assez de provision. Celles du RT, ayant subi des divisions qui les ont affaiblies, ont, au contraire, été plus affectées par ce temps trop frais, trop venteux et trop pluvieux.

Avec ces constats, je me pose la question quant aux colonies dont on a récolté l’entièreté de la hausse début ou mi-juillet et qu’on a laissé sur un corps. Si, comme chez moi, elles avaient encore 5 ou 6 cadres de couvain, 2 cadres de pollen, où peuvent-elles entreposer les 10 litres de sirop que certains donnent après la récolte avec le retrait des hausses, sans pour autant provoquer un blocage de ponte ?  NB: j’ai entendu certains utiliser cette technique pour bloquer le ponte de la reine pendant quelques semaines pour permettre un traitement plus efficace contre le varroa 3 semaines après lorsqu’il n’y a plus de couvain. Dès lors comment s’assurer ensuite d’une reprise de ponte suffisante pour avoir de jeunes abeilles d’hiver ? Si les conditions climatiques sont mauvaises de mi-juillet à début octobre avec de faibles floraisons, comment être sûr que les colonies ont encore assez de réserve pour passer l’hiver si ce n’est en leur donnant un gros complément de sirop en septembre ?

J’ai été voir une colonie « expérimentale » que j’ai à Bonlez et dont je n’ai pas récolté de miel car, comme elle était très populeuse au printemps, j’avais mis une grille à reine au-dessus de la première hausse contenant beaucoup de couvain. Début juillet, elle était toujours très forte avec tous les cadres de la seconde hausse avec du miel operculé, sauf les 2 cadres en rive. A titre d’observation, je n’ai rien récolté mais j’ai remplacé les 2 cadres de rive par des partitions.  Ce vendredi, j’ai été visiter cette colonie : elle avait toujours assez bien de couvain et de réserves de pollen dans le corps, 8 cadres de la première hausse (sous la grille à reine) pleine de miel operculé et dans la seconde hausse (que j’ai retirée) il y avait encore 3 cadres de miel operculé et 3 cadres de miel non operculé. J’ai distribué ces quelques cadres de miel à mes colonies qui avaient moins de réserve que les autres.  Ceci corrobore une fois de plus le fait qu’une colonie forte dans un bon environnement mellifère proche résiste mieux aux aléas climatiques et produit suffisamment de miel pour passer l’hiver en toute autonomie.

Des colonies bourdonneuses, nous en avons constaté dans d’autres ruchers et il est difficile d’en connaître la raison au cas par cas. Je suspecte des remérages qui n’ont pas réussi à cause du climat (vols de fécondation perturbés).

Toutes nos colonies ont été mises sur 8 cadres (+ 2 partitions en rive), corps comme hausse, après avoir retiré les grilles à reine. Elles sont prêtes pour recevoir le traitement contre le varroa dès que les températures dépasseront les 20°C sur une dizaine de jours (normalement à partir du 21/8 d’après les dernières prévisions).

 

Publié dans Pratiques apicoles | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/08/2021)