Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (12/05/2018)

Note d’Oncle Max – 12/05/2018

Jeudi les températures sont tombées de 10°C – retour aux normales saisonnières -, ce qui a rafraîchit l’ardeur de nos abeilles. En même temps, la fin de la floraison des aubépines devrait annoncer un ralentissement des miellées mais la floraison d’acacias a commencé. Donc pas de répit pour nos abeilles qui enchaîneront ensuite avec les premiers tilleuls qui annonceront la miellée dite d’été.
Ceux qui n’auront pas récolté avant ce samedi, devront être particulièrement vigilants au risque d’essaimage ce lundi après les pluies de samedi (soir) et dimanche (prévisions). Ou encore ce mercredi avec des éclaircies et une bonne température.
Plusieurs colonies du premier rucher tampon ayant été divisées mardi, nous devrons faire un contrôle le week-end du 19-20/5. D’ici là, nous aurons des nouvelles du démarrage du second rucher tampon qui a reçu plusieurs essaims artificiels à partir du premier rucher tampon.
A propos d’essaimage naturel, je pensais que nous en aurions un certain nombre cette année-ci vu que l’an dernier ils étaient plutôt rares.
Nous n’avons pas encore été appelés par les services publics pour en récolter. Certains de ceux que nous avons eu sont assez volages ou se perchent en hauteur. J’en ai perdu un (facile à prendre mais volage) et le second qui se trouvait à +/- 4 mètres de haut, j’ai pu l’attraper avec une perche extensible à laquelle j’ai fixé mon panier tandis qu’une amie apicultrice en avait un à 10 mètres de haut et trop risqué pour le récupérer…..ce sont les aléas de cette activité !

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (05/05/2018)

Ce dimanche 6 mai à Braine l’Alleud: Journée de l’Environnement

activités attractives, participatives et ludiques pour toute la famille !

JE 6 mai

Jeudi 31 mai à 17h30 à Namur: Conférence « L’abeille noire, donner du sens à sa passion »

par Hubert Guerriat, apiculteur et président de l’ASBL Mellifica  (www.mellifica.be )

Invitation conférence abeilles noires

Note d’Oncle Max (05/05/2018)

Les aubépines en pleine floraison, c’est le signe de la fin de la miellée de printemps.
Comme on nous annonce du très beau temps pour nos abeilles pendant ces quelques prochains jours, ce devrait être une fin de miellée printanière en beauté, espérons-le. Ceci dit, je prévois donc de faire la première récolte avant une baisse des températures annoncée pour jeudi.
Un contrôle visuel à travers le couvre-cadre en verre ce dimanche devrait préciser le jour de récolte. Pour ceux qui ne sont pas libres lundi ou mardi, il leur est conseillé de vérifier samedi pour éventuellement récolter dimanche.  Un environnement n’est pas l’autre et il peut y avoir un décalage de 8 à 10 jours, voire quinze entre 2 ruchers. Par exemple, mon rucher de Doiceau est en retard d’une petite semaine par rapport à Gottechain.
Nous en profiterons aussi pour faire une division de quelques ruches du Rucher tampon de la section avant ce jeudi.
Comme d’habitude, pour la récolte, seront ponctionnés uniquement les cadres minimum aux 2/3 operculés (voire la 1/2 operculée si le miel est suffisamment sec). Les cadres de miel non operculés seront placés en rive de part et d’autre de la hausse avec des cadres de cire gaufrée au centre.
NB: la plupart des ruches ont 2 hausses, mais n’en conserveront qu’une après la récolte.
S’il y a une forte disparité d’operculation entre ruches du même rucher, j’équilibrerai les réserves entre les ruches. Pour des raisons sanitaires, il ne faut pas faire cela avec des ruches de ruchers différents.
Ne connaissant pas encore le taux d’humidité du miel, je prévois également de mettre ces hausses dans une pièce avec un déshumidificateur pendant quelques jours avant l’extraction.

L’Europe interdit 3 néonicotinoïdes dangereux pour les abeilles

Vous aurez certainement entendu parler du vote européen, le 27 avril dernier, pour l’interdiction de 3 insecticides néonicotinoïdes: clothianidine et imidaclopride de Bayer, thiaméthoxame de Syngenta. L’interdiction est complète à l’exception d’une utilisation sous serre permanente.

Il ne vous aura sans doute pas échappé non plus que la Belgique  s’est abstenue et que le ministre fédéral Daniel Ducarme a immédiatement affirmé qu’il appliquerait toutes les possibilités d’exception en faveur des producteurs belges de betteraves et de chicorées.

Malgré que le MR se dise favorable à une interdiction de ces insecticides dangereux pour les abeilles et souhaiter une activité agricole durable et respectueuse du cadre de vie, dans l’immédiat, il fera tout ce qu’il peut pour en exempter la Belgique et obtenir  une sortie progressive des néonicotinoïdes: «notre pays serait le seul en Europe à être atteint à l’échelle de l’ensemble de son territoire par la jaunisse de la betterave véhiculée par les pucerons. Ni les Pays-Bas, ni la Rhénanie, ni l’Angleterre, ni la France ne sont atteints dans une telle proportion ».

Le ministre n’a indiqué aucune condition d’accompagnement pour éviter le transfert des substances actives vers des plantes butinées par les abeilles, notamment une éventuelle interdiction de cultiver des plantes attractives après la culture traitée.

Que peut-on en penser ? La décision européenne est sans doute d’un progrès et d’une nouvelle étape dans la reconnaissance de ce que les pratiques agro-chimiques actuelles nuisent gravement à l’environnement. Cependant, cette interdiction (pour autant qu’elle soit respectée) n’est que très partielle puisqu’elle ne concerne que 3 néonics et qu’il en existe 4 autres: l’acétamipride, le thiaclopride, le sulfoxaflor et le flupyradifurone. D’autres insecticides peuvent également être utilisés en pulvérisation. Aucun progrès significatif ne devrait donc être espéré sans une refonte fondamentale de notre modèle agricole et de la politique économique qui l’encadre.

La législation européenne sur les pesticides permet à un Etat membre de déroger pendant 120 jours à une interdiction de produit phytosanitaire au cas où il n’existerait pas d’autre moyen de combattre un parasite. Cette limitation théorique a cependant peu de sens quand elle concerne un produit systémique à longue rémanence.

Rappelons que ce ne sont pas seulement les abeilles mellifères qui sont concernées mais que plus de 75% de la masse des insectes a disparu en 20 ans ! (relire notre article  https://www.srawe.be/?p=3970 )

Pour en savoir plus:

lemonde.fr; un article de Stéphane Horel

journal de l’environnement.net; article de Romain Loury

lesoir.be: la Belgique s’octroiera plusieurs années de dérogation

lemonde.fr: un article de réflexion de Stéphane Foucart – Néonicotinoïdes : L’interdiction intervient alors que les dégâts sont immenses et en partie irréversibles Dans cet article, Stéphane Foucart rappelle qu’il a fallu 20 ans pour interdire des produits jugés dangereux dès le départ et que, pour obtenir ce résultat, le secteur agro-chimique a appliqué les mêmes méthodes de retardement que les cigarettiers pour retarder les restrictions sur le tabac: besoin d’études complémentaires, arguments fallacieux pour nier le risque, appel à de soi-disant théories scientifiques contradictoires.

http://www.mr.be/leurope-interdit-les-pesticides-tueurs-dabeilles/

http://www.mr.be/ducarme-veut-une-sortie-des-neonicotinoides-avec-phasing-out/

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (28/04/2018)

Note d’Oncle Max – 21/4/2018

Encore quelques jours de chaleurs « exceptionnelles » bien supérieures aux normales saisonnières qui accélèrent le processus de floraison. Les saules et les mérisiers ont fleuri de manière plus intense que les années précédentes, mais il me semble que la période des floraisons de mérisiers est plus courte.
Les pissenlits tapissent déjà bien des prairies et toutes les autres floraisons printanières commencent de s’épanouir progressivement (fruitiers, viorne, aubépine,…).
Les abeilles rentrent donc une belle quantité de pollen et de provisions depuis une dizaine de jours. La météo reste favorable bien que les températures vont retrouver leurs normes saisonnières d’ici mercredi ou jeudi.
Inutile de vous rappeler de surveiller non seulement le remplissage de la hausse (des hausses) mais également le développement de la colonie qui pourrait avoir l’envie d’essaimer.
Certains ont déjà entrepris des créer des essaims artificiels : il leur faudra donc vérifier hebdomadairement ou tous les 10 jours la reprise de ces derniers.

Dans le dernier Belgique Apicole que vous êtes sensés avoir reçu, il y a deux résumés des projets PollBee et BeeSyn qui méritent votre attention, sans parler de l’article sur les essaims artificiels de Jean-Luc Strebelle. Notre ami Charles y parle aussi du pseudo-scorpion.

Bonne continuation à tous

Note d’Oncle Max – 28/4/2018

Quelques jours plus frais et quelques averses ont freiné l’ardeur de nos abeilles, mais attention car c’est généralement juste après ces petites périodes de rafraîchissement ou de claustration forcée que les essaimages démarrent.
Soyez donc vigilant si pas ce vendredi qui est annoncé plus chaud et ensoleillé mais en tout cas la semaine prochaine à partir de mardi ou mercredi.
Après les floraisons des cerisiers, poiriers et pruniers reste celle des pommiers tardifs. Heureusement dans mon coin, les pissenlits avec quelques autres arbustes (viornes, aubépines,…) permettent d’assurer la liaison avec la floraison attendue des acacias.
Les rentrées de miel sont tributaires de l’environnement floral et nous observons des différences assez marquées d’une implantation de rucher à une autre. Pour se faire une idée est de voir les relevés des diverses balances du CARI placés un peu partout en Wallonie http://www.cari.be/balances/
Normalement, les bénéficiaires de ces balances sont sensés introduire des notes afin de permettre aux visiteurs de mieux se rendre compte des opérations effectuées sur la ruche qui est suivie (ajout ou retrait de hausses ou tout autre manipulation affectant les données de la balance).
Je comptais vous faire un résumé des projets BeeSyn, Pollbee, IoBee et autres, mais il a été décidé en comité d’accompagnement du programme que ce serait le sujet du prochain ActuApi.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/04/2018)

Poules & poulets contre frelon asiatique

En France, plusieurs expériences donnent des résultats positifs dans la lutte contre le frelon asiatique lorsqu’on laisse des poules ou des poulets à proximité des ruches: ils dévorent les frelons asiatiques sans faire de dégâts aux abeilles; au bout d’un certain temps, la pression des frelons est nettement réduite

Pour en finir avec les frelons asiatiques : Le poulet à la rescousse des abeilles

Quand les poules protègent les abeilles des frelons asiatiques

La poule, l’abeille et le frelon

Attention cependant à ne pas laisser les poules à proximité des ruches en hiver: elles pourraient déranger le repos hivernal en se perchant sur les ruches ! Attention également à maintenir une hygiène suffisante: la densité de poules ne devrait pas être trop élevée.

Note d’Oncle Max -14/3/2018

Un essaim par-ci, deux essaims par-là, voilà la saison apicole qui démarre sur les chapeaux de roue depuis les quelques jours de fortes chaleurs du week-end dernier. La plupart des apiculteurs en ont profité pour visiter leurs colonies et, aujourd’hui, certains ont déjà mis une hausse (supplémentaire) à leurs colonies les plus fortes.

Dans plusieurs colonies, les observations nous indiquent qu’il y avait déjà une quantité de cellules à mâles plus importante que d’habitude. Pour cette raison, les premiers essaims mentionnés ci-avant ne sont, en fin de compte, plus étonnants.  Il est donc utile d’être déjà vigilant sur les essaimages possibles et surtout de penser à faire des essaims artificiels (divisions) dans les dix jours à venir.

Notre section va initier le démarrage du second rucher tampon la semaine prochaine durant laquelle on nous annonce encore quelques jours de fortes chaleurs.  Nous espérons tous qu’avec la floraison des saules, des érables, des premiers fruitiers combinée avec une belle période chaude et ensoleillée nous pourrons faire cette année-ci une récolte de miel de printemps. A ce jour, je n’ai pas vu un grand nombre de champs de colza, mais je n’ai pas parcouru tout notre environnement agricole.

Revue n° 61 du CRA Nivelles

Au sommaire:

  • En Australie, la lutte contre la carpe européenne, poisson invasif, donne à réfléchir
  • Le petit mot du rédacteur
  • Quelques infos sur le front des actions: la chimie versus l’environnement
  • Les députés appellent l’UE et ses États membres à investir davantage dans la protection de la santé des abeilles, la lutte contre le miel frelaté et le soutien aux apiculteurs
  • Le parc Burdinale-Mehaigne, labo de l’agriculture durable
  • SANTÉ DES ABEILLES : L’AFSCA COMMUNIQUE LES RÉSULTATS DU PROJET HEALTHYBEE 2016-2017

Revue N61 avril 2018

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (7/04/2018)

Note d’Oncle Max – 7/04/2018

Nous espérons que vous avez passé un très bon congé de Pâques et vous annonçons une période de beau temps propice aux premières « vraies » visites de printemps à partir de ce vendredi avec plus de 15°C en journée. Idéalement ce serait de visiter ses colonies le vendredi ou samedi pour les laisser se remettre dimanche et lundi avant une petite baisse de températures semaine prochaine.
Comme je ne voudrais pas plagier « Fred l’apiculteur » (voir « actualités » dans  www.beeboxworld.com) si vous recevez sa newsletter trimestrielle, je suis en général d’accord avec ses constats et ses conseils (à lire).  Oui, je pense aussi que nous allons avoir un ensemble de floraisons qui vont sortir concomitamment, donc avec moins d’étalement. Les colonies fortes en profiteront largement pour le début d’une miellée et les plus faibles pour se renforcer.

Dans notre région, les saules marsault mâles sont en pleine floraison depuis quelques jours, tout comme les prunelliers.  Les premiers pissenlits sont aussi apparus. Les rentrées de pollen vont s’intensifier avec l’augmentation du couvain, l’un entraînant l’autre. N’oubliez pas d’ouvrir assez largement les entrées des ruches pour faciliter le va-et-vient des butineuses. Les abreuvoirs sont aussi à contrôler pour ceux qui n’ont pas de pièces d’eau, étang ou ruisseau à proximité.

Il serait donc prudent et préférable de faire la première visite sérieuse de printemps ce week-end pour examiner/évaluer les colonies, les réorganiser si nécessaire : c’est à dire enlever les partitions d’hiver et placer des cadres de cire gaufrée en rive du couvain, faire descendre les abeilles dans le corps et placer la grille à reine si vous avez hiverné (comme je le fais) avec une hausse au-dessus du corps ou retirer la hausse du dessous du corps pour la mettre au-dessus (après en avoir remplacer les cadres détériorés) pour ceux qui hivernent avec une hausse sous le corps. N’oubliez pas de remplacer au moins 25% des cadres (les plus foncés et les plus anciens ou abîmés) ni de bien griffer les réserves restantes dans la hausse (pas celles du corps) afin de forcer les abeilles à les consommer en priorité.  Pour la hausse restant en place, il faut remplacer les partitions par des cadres bâtis (si possible) au centre de la hausse si la colonie n’est pas très forte. Si elle l’est, utiliser alors des cadres de cire gaufrée. Pour la prochaine hausse (plus tard), mieux vaut placer minimum la moitié de cadres de cire gaufrée (au centre de la hausse***) pour que les cirières puissent bâtir et ainsi ralentir une éventuelle fièvre d’essaimage.   *** Les abeilles bâtissent toujours mieux et plus rapidement des cadres de cire gaufrée placés au centre de la hausse (plus chaud).

Un colonie faible en DB10 peut également être transférée dans une DB7-6 afin que le volume de la ruche soit compatible à l’état de développement de la colonie et que celle-ci puisse se développer plus harmonieusement. Tout dépend de l’ensemble du rucher et des colonies que chacun pourrait avoir en réserve. Je vous renverrais aux conseils de Fred l’apiculteur, mais tenir compte qu’il favorise les colonies de production et donc la production de miel. Aujourd’hui, pour ma part, la production de miel devrait être un objectif secondaire par rapport à la qualité des colonies.

Il n’y a pas de règles intangibles et il faut que chacun tienne compte de ses priorités. Certains  préfèrent ne pas garder de colonies faibles dont les futurs mâles pourraient avoir une incidence négative sur les futurs nouvelles colonies du rucher.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (24/03/2018)

Résolution du parlement Européen du 1er mars 2018 sur les perspectives et les défis pour le secteur apicole de l’Union Européenne

Le Parlement européen (PE) a adopté une série de résolutions intéressantes concernant la filière apicole. Nous vous recommandons de le lire car il a une certaine importance stratégique pour l’apiculture.  Il y a près d’une vingtaine de pages que vous pouvez trouver dans le lien ci-après. Après 7 à 8 pages de considérations (état des lieux), vous trouverez 8 à 9 pages de recommandations du Parlement européen à la Commission européenne (CE).

En effet, le curseur est en train de bouger très sensiblement en matière d’objectifs.  Si, jusqu’à présent l’apiculture, considérée comme faisant partie de l’agriculture, avait pour objectif principal la production de miel et sa qualité, nous observons que la filière apicole devient d’abord un service écosystémique pour l’environnement, c’est à dire pour la pollinisation des cultures et de l’ensemble de la flore sauvage.

Le PE invite la CE à veiller « à ce que l’apiculture occupe une place de premier choix dans les futures propositions de la PAC (Politique Agricole Commune) ». En termes budgétaires le PE invite la CE à augmenter de 50% la ligne du budget de l’Union réservée aux programmes apicoles nationaux. Les formations (de base et professionnelle) des apiculteurs sont particulièrement soulignées.

Le PE insiste sur les mesures à prendre pour le repeuplement de cheptel et pour la santé des abeilles. L’importance de la biodiversité est soulignée tout comme les races d’abeilles locales/endémiques.

Dans le cadre des pratiques agricoles, le PE demande à la CE d’appliquer le principe de précaution pour protéger les pollinisateurs en général.  Il demande aux états membres d’utiliser tous les moyens possibles pour protéger les espèces locales et régionales d’abeilles mellifères contre la propagation indésirable de prédateurs exotiques envahissants ou naturalisés ayant une incidence directe et indirecte sur les pollinisateurs.

Le PE réaffirme son soutien aux projets pilotes initiés par la PE sur les programmes d’élevage et de sélection pour la recherche sur la résistance au Varroa, notamment ceux « qui produisent des espèces d’abeilles résistantes aux maladies envahissantes et présentant le caractère comportemental VSH ».

Un chapitre est dédié aux produits chimiques nocifs pour les abeilles et un autre sur le frelatage du miel.  Un dernier chapitre est consacré à la promotion des produits apicoles et de l’utilisation thérapeutique du miel.

Vous pourrez trouver les 15 pages du texte par le lien suivant : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P8-TA-2018-0057+0+DOC+XML+V0//FR

En PDF: http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML+TA+P8-TA-2018-0057+0+DOC+PDF+V0//FR

Note d’Oncle Max – 24/03/2018

Espérons ne pas avoir 2 ou 3 jours de beau temps avec 15°C au milieu de cette quinzaine qui s’annonce relativement fraîche et humide. Les floraisons auraient le temps d’épanouir mais ensuite les abeilles n’en profiteraient pas. L’idéal serait que les températures passent largement au-dessus des 12°C avec de beaux rayons de soleil pendant une dizaine (voire quinzaine) de jours pour favoriser simultanément l’éclosion des fleurs printanières et le démarrage effectif de nos colonies.  Sans être pessimiste, mes commentaires de la semaine passée sont identiques et il ne faudra pas s’étonner que nos colonies auront un peu de mal à atteindre un volume suffisant pour réaliser une miellée de printemps.

« Wait and see » est la seule chose à faire ainsi que préparer son matériel, ses cadres de cire gaufrée, etc…. Toujours veiller aux réserves de nourriture et privilégier les candis protéinés (Nektapoll Forte) pour le couvain.  Pour ceux qui ont des fruitiers à tailler, il ne faut plus attendre.

www.rtbf.be/info/societe/detail_le-retour-du-froid-a-t-il-perturbe-nos-abeilles-petit-tour-en-wallonie-et-a-bruxelles?id=9872736&utm_source=rtbfinfo&utm_campaign=social_share&utm_medium=email_share

Propolis contre Varroa

Des apiculteurs argentins utilisent depuis longtemps et avec succès un sirop dans lequel ils incorporent de la propolis dans la lutte contre varroa et contre la loque américaine.

La quantité de sirop, additionné avec un extrait de propolis, à administrer à chaque ruche varie entre 15 et 25 cl à administrer en 3 fois à une semaine d’écart (3 X 8 cl pour une Dadant 10 Cadres, 3 X 5 cl pour une Langstroth sur un seul corps, moins pour une ruchette.).

Donc, pour une dizaine de ruches, disons que nous préparons 2,5 L (250 cl) de sirop de traitement.

Extrait de propolis : Il faut préparer un extrait alcoolique de propolis de 10% soit 25 Cl   pour nos 2,5 L; dissoudre 50 gr de propolis dans 1/4 litre d’alcool à 70° (de préférence au 90° usuel). Il est conseillé de laisser dissoudre 3 à 4 mois idéalement (en agitant régulièrement le mélange); filtrer ensuite. Attention: l’excès de propolis peut bloquer la ponte de la reine !

Il nous faut donc aussi 2,25L de sirop de sucre à densité 1:1; on l’obtient en mélangeant (+-) 1,4 KG de sucre dans 1,4 L d’eau. Ou diluer 1,5 litre de Trim-o-Bee (75% de Matière Sèche) avec 3/4 litre d’eau pour avoir un sirop à 50% d’humidité.

Attention, un tel sirop ne conservera pas longtemps sans fermenter: ne préparer que la quantité nécessaire et conserver au frigo si besoin !

Le traducteur français, Jacques Kemp, souhaite que le commerce puisse fournir un sirop de propolis tout préparé. A mon avis, c’est une erreur avec toutes les fraudes que l’on constate actuellement dans le secteur alimentaire et des produits de la ruche en particulier. Les apiculteurs pourront aisément le préparer eux-mêmes.

Qui voudra faire un essai en cette année 2018 et nous informer des résultats ?

L’article complet: Syndicat Interdépartemental des Apiculteurs de la Région Parisienne; voir: Documents de Jacques Kemp / Propolis contre varroa

Contrôle de la varroase dans les ruchers belges:

Où en sommes-nous, début 2018 ?

Un reportage de Benoit Huc, Tango Vidéo, avec la collaboration du CARI (57’02)

https://www.youtube.com/watch?v=Xi0ADM3qg-o

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/03/2018)

Rappel: conférence «Apiculture naturelle, paradoxe ou pléonasme ?», par Agnès Fayet

Ce vendredi 23 mars à 20 heures.

L’apiculture naturelle est-elle possible ? Nourrissement, stimulation, récolte, traitements anti-varroa, essaimage artificiel, élevage en nucléi, encagement des reines, …
Beaucoup d’apiculteurs se sentent actuellement tiraillés entre leur amour de l’abeille et leur volonté de pratiquer une apiculture respectueuse, et des techniques qui semblent devenir indispensables mais plus agressives pour l’abeille…
Voir notre page Calendrier 2018

Note d’Oncle Max – 17/03/2018

Nos abeilles viennent juste de profiter quelques jours d’une seconde floraison de noisetiers, de celle des cornus mas, des premiers saules marsault, des crocus et des petites pervenches, mais les revoilà confinées dans les ruches en attendant que ces quelques jours de gel passent.
Hier, prévoyant cela, j’ai refermé partiellement les plateaux des ruchettes DB7c aussi bien chez moi qu’au rucher tampon. J’ai remis à deux colonies fortes 500gr de Nektapoll Forte pour les aider à passer cette semaine froide, peut-être même une quinzaine froide – maximum 7°C à 8°C le jour – qui ne les encouragera pas à sortir ni aux plantes pollinifères à fleurir.
Cette météo va vraisemblablement ralentir le démarrage printanier des colonies. Du moment que les floraisons soient en phase avec les prochaines sorties, les risques sont limités pour autant que les abeilles aient encore suffisamment de réserves de nourriture pour elle et surtout pour le couvain.
Néanmoins, avec un automne et un hiver trop doux, les abeilles d’hiver sont déjà sorties plus que nécessaire et ont usé leur « capital énergie » : ce retard printanier pourrait avoir un impact non négligeable sur leur durée de vie et donc sur la vitalité des colonies ces prochaines semaines.
Comme chaque ouverture de ruche perturbe la colonie, celle-ci doit consommer plus d’énergie pendant plusieurs jours pour retrouver son équilibre.
Pour cette raison, je me suis retenu de toucher au couvre-cadre d’une seule de mes ruches et je ne compte pas le faire avant d’avoir en perspective une semaine à dix jours de temps favorable (+ de 14°C). A ce sujet, ma note précédente reste d’actualité.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (10/03/2018)

Note d’Oncle Max – 10/03/2018

La fin de l’hiver est proche et bon nombre de colonies ont profité de quelques heures de soleil par 12°C, dimanche dernier, pour faire un bon vol de propreté. Inutile de vous rappeler donc de permettre à chaque colonie de bien évacuer les cadavres et de sortir dans un laps de temps très court en ouvrant suffisamment les portails/glissières. C’est relativement important pour une bonne hygiène de la colonie.  Ce samedi on annonce 14°C en début d’après-midi (après des averses matinales)… ce sera une très bonne occasion d’aller observer la vitalité de ses colonies au trou de vol.
Lune descendante jusque dimanche, lune décroissante jusque vendredi, averses de pluies à partir de mercredi, mais une température nettement plus douce que la quinzaine précédente : il ne devrait pas encore y avoir de vrai redémarrage de couvain avant le 12 mars (début lune montante), mais une préparation de celui-ci avec des récoltes de pollen dès que le temps le permettra et si les premières floraisons sont au rendez-vous.
Si la météo ne permet pas de sortir chercher du pollen la semaine prochaine, je pense qu’il ne sera pas inutile de donner un peu (400gr à 500gr) de Nektapoll Forte aux colonies pour les aider à nourrir le couvain.  Pour le Rucher Tampon de la section, je viens de mettre une barquette de 500gr de Nektapoll Forte à chacune des colonies (9 en vie sur 10).
Il faudra donc bien suivre les prévisions météo pour cette quinzaine (11/3-25/3) essentielle pour le redémarrage des colonies. En tenant compte de la lune descendante, il est fort probable que je ne visite pas mes colonies avant le 25/3.
Il est temps d’avoir des cadres de cire gaufrée prêts pour la visite de printemps prévue après le 21 mars.
N’oubliez toujours pas l’abreuvoir pour ceux qui n’ont pas de pièces d’eau dans les environs (très) proches.

Appel des députés européens à investir davantage dans la protection de la santé des abeilles, la lutte contre le miel frelaté et le soutien aux apiculteurs.

L’UE a besoin d’une stratégie à grande échelle et à long terme pour améliorer la santé des abeilles et garantir le repeuplement, a affirmé jeudi le Parlement dans une résolution adoptée par 560 voix pour, 27 voix contre, et 28 abstentions.

À cette fin, les députés demandent:

  • un plan d’action européen de lutte contre la mortalité des abeilles;
  • des programmes de reproduction pour produire des abeilles résistantes aux espèces envahissantes telles que Varroa destructor, le frelon asiatique ou la loque américaine;
  • davantage de recherche pour développer des médicaments innovants pour les abeilles et augmenter leur disponibilité;
  • l’interdiction des pesticides ayant des effets néfastes scientifiquement prouvés sur la santé des abeilles, y compris les néonicotinoïdes, et des mesures visant à mettre au point des alternatives sûres pour les agriculteurs; et
  • une signalisation précoce des périodes de pulvérisation pour éviter de blesser les abeilles.

Tous les détails sur: http://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20180226IPR98612/miel-et-apiculteurs-une-strategie-europeenne-de-survie-a-long-terme

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (03/03/2018)

EFSA – Néonicotinoïdes : confirmation du risque pour les abeilles

Ce 28 février, l’EFSA a publié son nouveau rapport d’évaluation du risque des néonicotinoïdes sur les abeilles mellifères et sauvages.

Le résumé est dans une superbe langue de bois qui ménage aussi bien la chèvre du lobby des pesticides que le chou des défenseurs de l’environnement: « La plupart des utilisations des pesticides néonicotinoïdes posent un risque pour les abeilles sauvages et pour les abeilles domestiques, …. »; mais un peu plus loin: « Les conclusions sont variables, en raison de facteurs tels que l’espèce d’abeille, l’utilisation prévue du pesticide et la voie d’exposition. Certains risques faibles ont été identifiés mais, dans l’ensemble, le risque pour les trois types d’abeilles évaluées est confirmé. »

On trouve des conclusions plus affirmées (mais moins visibles) dans les Questions et Réponses, qui confirment ce que l’on pressentait:

  • contamination directe par butinage des cultures traitées
  • contamination indirecte par butinage des zones avoisinantes suite à la dérive des pesticides
  • contamination différée à cause des résidus dans le sol, qui sont à nouveau présents à un niveau nocif dans les floraisons ultérieures

« Les abeilles peuvent être exposées aux néonicotinoïdes de multiples façons, en fonction de l’utilisation du pesticide. Les évaluations indiquent que, dans de nombreux cas, les abeilles qui butinent sur les cultures traitées dans le champ ou dans son voisinage sont susceptibles d’être exposées à des niveaux nocifs de pesticides néonicotinoïdes. En effet, le pollen et le nectar des cultures traitées contiennent des résidus de pesticides, et les plantes qui se situent à proximité peuvent également être contaminées par la poussière qui s’échappe du champ. En outre, la terre où la culture est plantée peut être contaminée par le pesticide. Dans certaines situations, le pesticide peut persister et s’accumuler dans le sol. Ces résidus se retrouvent ensuite dans le pollen et le nectar des plantes nouvellement cultivées. Les informations sur ce phénomène sont quelque peu limitées mais l’EFSA a conclu que, dans certains cas, les abeilles pourraient encore être exposées à un niveau nocif de pesticides néonicotinoïdes par cette voie. »

Le communiqué de l’EFSA      Les questions et réponses (PDF)
Un article bien documenté sur LeMonde.fr

Conférence: Obligations fiscales pour les apiculteurs; 7 mars à 20h30 à Genappe

Conférence au Centre culturel de Genappe, 38 rue de Bruxelles, donnée par Mr Balteau, comptable; organisée par Apival, Cercle apicole de Genappe et environs

Les apiculteurs sont des commerçants lorsqu’ils vendent leur miel. A quelles obligations sont-ils tenus ?  Y-a-t’ il un intérêt fiscal ? Il répondra aussi à toutes vos questions que certainement vous vous posez.

Après-midi d’étude du frelon asiatique: 24 mars 2018 à LLN

Cet après-midi étude abordera l’état des connaissances sur cette espèce invasive, la question du piégeage de printemps, la détection et la neutralisation des nids ainsi que le plan de gestion qui va être mis en place en Wallonie. Inscriptions jusqu’au 19 mars.

FrelonAsiatique24mars2018LLN

@ruchercontemplatif: la page Facebook, scientifique, non commerciale de Pierrot Vincke.

Émerveillements apicoles partagés. Libérons nos tensions. Écoutons les abeilles et redécouvrons les gestes apicoles premiers. Par elles, apprenons à répondre à une Nature qui souffre. Redécouvrons le monde au travers de ses apiculteurs.

L’apiculture des abeilles, de J.Pirenne

En mars 2015, lors de sa conférence sur la formation des essaims artificiels, Guy Seressia nous avait parlé de la monographie (introuvable) de Joseph Pirenne: « L’apiculture … des abeilles… ». Nous en avons reçu une copie qui est maintenant disponible dans le compte-rendu de la conférence: Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (11/04/2015

Revue n° 60 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • La vie du Cercle
  • Sites et liens importants ou susceptibles de vous intéresser
  • Le petit mot du rédacteur
  • Infos sur le projet Polbees

Revue N60 Mars 2018

Publié dans Activités apicoles, Sauvegarde & santé de l'abeille | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (03/03/2018)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/02/2018)

Samedi 24 février à 14 heures: conférence «Stratégie de lutte contre le varroa organisée sur une année complète», par Joseph Lardinois.

Ce n’est pas en nous attaquant 1 fois l’année pendant quelques minutes à cet envahisseur que nous pourrons nous en débarrasser !

Après une introduction et la projection d’un petit film  montrant le comportement de varroa à l’intérieur de la ruche, Joseph nous expliquera ses méthodes et son calendrier annuel d’intervention.

Les méthodes expliquées sont dites «allemandes»: elles sont basées sur l’utilisation des acides organiques naturels tels que l’acide formique, lactique et oxalique. Aucun produit médicamenteux tels que Apistan, Apivar, Thymovar, Oxuvar, etc n’est utilisé. Joseph nous donnera aussi des informations concrètes sur les manières de faire ainsi que sur les dilutions exactes des acides.

Toutes les infos sur notre page: Calendrier 2018

Note d’Oncle Max – 16/02/2018

Ce vendredi 13.30hr – 6°C à 7°C – les colonies s’activent au soleil malgré la température relativement fraîche. Elles sont bien courageuses. Toutes les colonies de Gottechain sont bien actives sauf une qui semble avoir passé l’arme à gauche. Les premières fleurs de cornus mas sont ouvertes et espérons que les abeilles les repèrent et en profitent. Les fleurs d’erica (bruyères) sont bien visitées.
Pour la quinzaine à venir, on nous annonce en journée des températures entre 6°C et 8°C, et seulement 1°C ou 2°C pour les nuits, ce qui ne va favoriser ni le bourgeonnement des plantes ni l’activité des colonies.  Ne soyons pas trop impatients car nous ne sommes qu’à la mi-février.
Par acquis de conscience, je viens de placer 500gr de Nektapoll à chaque colonie (dans une petite barquette alimentaire placée sur le trou du couvre-cadres.
Comme les colonies semblent avoir du couvain, il m’a semblé plus opportun de leur donner du Nektapoll (candi protéiné) que du simple candi de survie. C’est donc dans le but de les aider à nourrir le couvain plutôt que de les aider elles-mêmes que j’ai fait ce choix car elles semblent encore avoir quelques réserves de miel.
J’ai fait cet apport aux colonies de Gottechain qui, en général, font leur miellée principale sur saules, fruitiers et érables tandis qu’à Doiceau où la miellée principale est plus tardive (fruitiers, érables, acacia, tilleul,..), j’attends encore un peu pour évaluer la nécessité d’un apport printanier.
N’oubliez pas la préparation des cadres de cire gaufrée et de tout le matériel pour la première visite de printemps qui se fera dans un gros mois.

Du 3 au 25 mars: Festival Nature de Nivelles

Avec notamment le jeudi 8 mars à 20 heures, au Waux Hall,
projection du film « Enfants du soleil: les abeilles sauvages » de Jan Haft,
qui a obtenu le Grand Prix de la 23e édition du Festival International Nature Namur, en octobre 2017.

Festival-nature-Nivelles-2018

La bande annonce sur Youtube

Publié dans Activités apicoles, Pratiques apicoles | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/02/2018)