Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (08/06/2024)

Note d’Oncle Max – 8/06/2024

Depuis quelques jours, nous avons plus de soleil et moins de pluies mais toujours une température un peu trop fraîche ne dépassant pas les 20°C. Cela semble rester stable pour la quinzaine à venir, bien que des périodes de pluies sont à nouveau prévues.

https://www.rtbf.be/article/le-mauvais-temps-ruine-les-espoirs-de-nombreux-apiculteurs-la-production-de-miel-en-berne-11383456

Qu’adviendra-t-il de la miellée sur tilleuls et châtaigniers ? Si les arbres printaniers avaient pris 3 semaines d’avance sur le calendrier habituel, il semble que ces deux derniers retrouvent leur période usuelle de floraison, c’est-à-dire la seconde quinzaine de juin pour le tilleul et fin juin (ou début juillet) pour le châtaignier.

Que faut-il observer et vérifier ? Suite à une visite des colonies du RT de Doiceau mardi dernier avec Carole, nous avons observé que toutes les colonies en ruche DB10c avaient relativement beaucoup de couvain (7 à 8 cadres). Elles avaient encore assez de réserves en général, en particulier une dont nous aurions pu extraire toute la seconde hausse. En effet, nous avions dû placer une seconde hausse sur plusieurs ruches car le temps ne permettait pas de réaliser des divisions.

Mardi nous avons opéré la division de 3 ruches qui avaient 2 hausses et transféré 2 colonies en ruche DB7c en ruche DB10c. Ces hausses nous ont permis d’équilibrer les réserves sur toutes les colonies et remplir les hausses des ruchettes des divisions avec des cadres de nourritures.

Pour la quinzaine à venir les températures (moins de 20°C) et quelques périodes de pluies ne seront pas optimales pour la miellée sur tilleuls car les abeilles devront garder suffisamment d’abeilles pour maintenir la température du couvain (35°C). Donc, moins de butineuses seront mises au travail. NB: Carole m’informe que toutes ses colonies ont du couvain mais peu de réserves malgré ce qu’elle leur avait laissé lors de sa récolte mi-mai. J’en déduis qu’elles sont en (léger) déficit durant ce trou de miellée. Il devrait en être de même pour mon rucher que je devrai visiter très prochainement.

Par contre, avec ces températures et les déficits en réserves de nourriture, je ne crains pas fort les essaimages. Au cas où certaines colonies auraient suffisamment de réserves il faudra peut-être donner quelques cadres (de hausse) avec des cires gaufrées pour occuper les ouvrières si la météo se dégrade. Si vous avez plusieurs colonies, vous pouvez prendre 2 ou 3 cadres (de hausse) vides (ou presque vides – souvent en rive) d’une colonie moins forte et les remplacer avec ceux d’une colonie forte jusqu’à la floraison des tilleuls. Je dis bien « des tilleuls » car les variétés de tilleuls ne fleurissent pas en même temps : d’abord les cordata, puis les tomentosa, ensuite les platyphyllos et les euchlora. NB: comme les sols sont gorgés d’eau, il ne serait pas étonnant que tilleuls et châtaigniers produisent beaucoup de nectar si le soleil et la chaleur sont de la partie.

Comme Michel le fait remarquer, il est indispensable, dans les conditions climatiques actuelles, de nourrir les essaims récoltés ou les essaims artificiels, surtout s’ils reçoivent des cadres de cire gaufrée à bâtir (avant le solstice d’été). Rappel : pour produire 100gr de cire, les abeilles doivent consommer 1 kg de nectar/sirop.

Autre situation : j’ai une colonie sur DB10c avec hausse qui était au début du printemps en DB7c avec hausse, mais, vu la météo, je n’en ferai pas une colonie de production cette année-ci (récolte d’été). D’autre part j’avais fait un essaim artificiel à partir d’une colonie forte qui avait essaimé en récupérant 2 cadres avec des cellules royales encore operculées et 1 cadre de nourriture + 2 cadres bâtis + 1 partition. D’ici peu je compte mettre la DB10c sur 8 cadres (corps et hausse) + partitions en rive afin de récupérer 2 cadres de corps avec réserve de nourriture (pollen et miel) pour l’essaim que je mettrai dans une DB7c. Je lui mettrai une hausse avec des cadres bâtis pour profiter de la miellée de tilleuls et, pour compléter ultérieurement, avec des cadres de nourriture lors de la récolte d’été (après la floraison des tilleuls). Lorsqu’on a plusieurs colonies, il est plus commode de s’arranger pour qu’une colonie contribue au développement d’une autre afin de les avoir toutes dans une situation optimale avant l’hiver. Hiverner des colonies pas assez développées/fortes est très souvent voué à l’échec.

Cette semaine, suivons attentivement les floraisons des tilleuls et les conditions météorologiques après avoir préalablement jeté un bon coup d’œil à vos colonies ce week-end.

Viburnum Hillieri « Winton » en début de floraison ce vendredi et déjà rempli de butineuses. Viorne intéressante car floraison plus tardive et utile en trou de miellée.

Chronique FA – 8/06/2024

Comme déjà indiqué précédemment (voir notre info du 25 mai 2024), nous sommes arrivés au moment de l’année où le piégeage de printemps des fondatrices de FA est inefficace, voire contre-productif.

Les fondatrices qui ont réussi à démarrer un nid primaire restent au nid et les premières ouvrières ont pris le relais pour rechercher la nourriture et les matériaux nécessaires à l’agrandissement du nid. Ces ouvrières de petite taille (plus petites en cette saison car elles ont été élevées laborieusement par la seule fondatrice) peuvent bien sûr encore pénétrer dans les pièges, mais elles peuvent aussi ressortir facilement par les ouvertures latérales. Cela étant, l’appât encore présent dans les pièges est une nourriture facilement accessible pour les ouvrières et on peut donc se demander si, contrairement à l’objectif recherché, cela ne facilite pas le développement du nid.

Comme souvent quand on « travaille » avec la nature, on rencontre mille questions qui n’obtiennent pas toujours des réponses certaines. Pour ma part, j’ai décidé de retirer les pièges et de les nettoyer: ils serviront encore malheureusement plus tard dans l’année. En effet, lorsque les ouvrières deviendront plus grosses (bien nourries dans un nid bien alimenté), les pièges fonctionneront de nouveau comme avec les fondatrices au printemps.

Il est encore temps de se mettre à la recherche de nids primaires: ils ne sont pas faciles à trouver, mais bien plus faciles à détruire que les nids secondaires plus tard dans la saison. Le frelon asiatique ne nous laisse aucun répit, et sa gestion fait désormais partie de la gestion de nos ruchers. Il faudra réécrire de nouvelles versions de nos livres apicoles de référence pour intégrer cette lutte contre ce nouveau péril.

Il s’agit maintenant de fourbir nos armes pour la suite. Ceux qui piégeaient déjà l’an passé sont plutôt pessimistes pour la fin de l’été et l’automne, car ils ont souvent piégé plus du double de fondatrices par rapport à l’an passé!

Résultats de l’enquête ‘Perception des menaces pour les colonies d’abeilles & le futur de l’apiculture locale’

Dans nos Nouvelles du 30/10/2021,nous vous proposions de participer à une enquête menée à l’échelle européenne sur la perception par les apiculteurs des menaces qui pèsent sur les colonies d’abeilles, et sur la manière dont ils voient le futur de l’apiculture locale. Les résultats sont maintenant disponibles.

L’enquête montre des résultats très contrastés: les apiculteurs des différentes régions sont soumis à des conditions très différentes. Les apiculteurs du sud de l’Europe souffrent déjà fort de déficits économiques causés par le changement climatique et des nuisibles, dont le frelon asiatique. Les apiculteurs du nord de l’Europe sont eux assez optimistes.

Les parasites sont considérés comme le menace principale, les pesticides comme la 2ème menace. Le manque de ressources, qui est lié aux modifications du paysage, est également considéré comme une menace importante.
Tous les apiculteurs se rencontrent sur un point: ils préfèreraient des limitations ou l’interdiction de l’usage des pesticides dans l’agriculture industrielle.

La publication complète sur popups.uliege.be (en anglais)

L’analyse détaillée ne couvre malheureusement pas la Belgique, le nombre de réponses minimum n’ayant pas été atteint (100 au niveau national, 40 au niveau régional).

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/06/2024)

La hausse à cadres extractibles d’Antoun Fahmeh gagne 2 prix au concours Lépine 2024 à Paris

Notre collègue apiculteur Antoun Fahmeh a gagné une médaille d’argent au Concours Lépine International Paris 2024 : prix de la Préfecture de Paris, Préfecture de la Région Ile de France, ainsi qu’une médaille  dans le prix « Innovate – Recherches contacts industriels » de l’Association des petits fabricants et inventeurs français

Antoun nous avait présenté son invention lors d’une conférence de la SRAWE le 28 janvier 2023; vous en trouverez le compte-rendu dans nos Nouvelles du 04/02/2023

Pour rappel, son système breveté, qu’il a appelé EBENBEE , permet de récolter le miel sans ouvrir la ruche ni déranger les abeilles en utilisant une feuille de cire gaufrée naturelle. Une ouverture à l’arrière de la ruche permet d’insérer un fil de coupe chauffé à basse tension qui va trancher les fond d’alvéoles au ras de la feuille de cire sans l’abîmer, et le miel va s’écouler lentement vers le pot, dans un environnement isolé des insectes et du milieu extérieur.

https://www.facebook.com/100078939273959/posts/pfbid0zb7mWcDNsqsYnZb4V7tYyW7T42P8NGvDhhEksLsvgXpSgs1sjjSBfAbGECSrcUeZl/?app=fbl

Pour en savoir + sur le système Ebenbee: https://ebenbee.com/

Encore toutes nos félicitations, Antoun !

Note d’Oncle Max – 1/06/2024

Entre deux averses ou durant quelques heures d’ensoleillement, nos valeureuses butineuses ont été aperçues sur les cotonéasters et les rosiers mellifères, en particulier sur les massifs de rosiers lianes (Kiftsgate, Weding day et consorts). Peut-être certains parmi vous en ont aperçu sur d’autres floraisons intermédiaires en attendant de voir fleurir les tilleuls.

Si les prévisions se confirment, il y a de fortes chances que les premiers tilleuls bien exposés fleuriront déjà fin de la semaine prochaine. Tout dépendra des températures diurnes et nocturnes.

Nous avons été surpris de voir la consommation rapide de candi (Apifonda) par les colonies en ruchettes. Avoir laissé une hausse de nourriture aux colonies auxquelles nous avions retiré l’équivalent d’une seconde hausse de miel était stratégiquement justifié. Sinon nous aurions dû fort complémenter ces colonies avec du sirop, ce qu’il est préférable d’éviter afin de ne pas avoir de remontée de sirop dans les hausses récoltées mi-juin ou fin juin.

Pour le RT se pose maintenant la question de savoir si nous allons procéder à des divisions cette année-ci car il est grand temps d’agir dès que le (beau) temps le permettra. Une visite s’impose donc très prochainement pour bien évaluer la situation des colonies. Après le solstice d’été, les interventions sur les colonies deviennent plus aléatoires.

J’ai lu que durant toute cette période de météo chaotique beaucoup d’apiculteurs avaient remarqué une grande consommation des réserves de nourriture, voire des disettes pour certaines colonies et souvent des arrêts de ponte. Espérons que d’ici quelques semaines le cycle de développement des colonies retrouvera son rythme normal avant le solstice d’été.

Ce que j’ai observé en dégageant les entrées des ruches des orties et autres plantes adventices qui se sont fort développées, c’est une plus grande nervosité ou même «défensivité» (pour ne pas dire agressivité) des abeilles avec ce temps couvert et pluvieux qui s’éternise. Les abeilles sont sûrement un peu stressées par ce temps chaotique qui s’ajoute aux périodes de floraisons qui changent.  Dès à présent, il faut être vigilant lors de la récolte d’été (de juin et pas plus tard !) afin de leur laisser assez de nourriture pour tenir jusqu’en septembre au moment du nourrissement d’hiver. Tout leur prendre mi-juillet (comme auparavant) et leur donner du sirop de mi-juillet à mi-octobre pour hiverner ne me paraît plus être une bonne stratégie pour leur bien-être et pour leur bon hivernage.

Mon miel de printemps est plus foncé (couleur massepain) que d’habitude, mais effectivement moins clair (blanc cassé) que celui de Carole qui a son rucher à 170m du mien.  Nous avons échangé un pot pour voir s’il y a une différence gustative.  Nous envisageons de faire analyser nos miels respectifs juste par intérêt et curiosité car nous avons récolté quasi en même temps (à 3 jours près). En tout cas, ces miels sont extrêmement fins et onctueux (celui de Carole un peu moins onctueux comme si certaines de ses colonies s’étaient plus aventurées dans un champ de colza situé à 800m de son rucher). Ce miel de printemps 2024 est plus fin que le miel de printemps de 2023 avec lequel je l’ai ensemencé. C’est vraiment intéressant d’avoir ces variations de miel d’une année à l’autre et d’un rucher à l’autre. Chaque année on se demande quel type de miel nous aurons à la prochaine récolte.

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/05/2024)

Note d’Oncle Max – 25/05/2024

Aux dernières prévisions de ce vendredi 24/5, il faudra attendre le lundi 3/6 pour avoir une stabilisation d’un temps plus favorable pour permettre à nos abeilles de butiner à leur aise. D’ici là un temps très variable, souvent couvert ou pluvieux, nous attend. Seulement une demi-journée de temps à autre ou une journée (mardi 28/5) de temps sec et ensoleillé.

Lorsque j’ai récolté les hausses, le miel avait un taux d’humidité de +/-19%. Un déshumidificateur (+ ventilateurs) a été utilisé pendant 4 jours; ce qui a permis de descendre le taux d’humidité entre 17% et 17.5%. Mais à la suite de l’extraction, j’ai contrôlé à nouveau le taux d’humidité qui est remonté à 18.5%. Vraisemblablement le miel a réabsorbé de l’humidité ambiante car le jour de l’extraction était pluvieux.

A la désoperculation des cellules, je n’ai observé que peu de cellules avec du miel de colza. Vu l’attente pour la récolte et l’extraction, les cellules qui contiennent du miel de colza sont identifiables par la couleur légèrement opaque du miel en cristallisation. A la sortie de l’extracteur on peut observer que ces cellules n’ont pas été bien vidées à cause de la cristallisation précoce. Heureusement je n’ai eu que 3 ou 4 cadres avec quelques cm² de ces cellules « colza ». NB : on le voit assez vite lorsque la centrifugeuse est en route car au bout d’un moment ces groupes de cellules mal vidées engendrent un déséquilibre du tambour qui commence à vibrer. Ces vibrations du tambour adviennent aussi avec des cadres dans lesquels les abeilles ont placé du pollen ; cela n’est toujours pas visible avant extraction car elles complètent souvent la cellule avec du miel.

J’ai ensemencé les 60 kg de miel avec 3 x 500gr de miel de printemps 2023 (donc 500gr pour 20kg). Ce n’est pas impératif pour un miel de printemps qui généralement cristallise finement s’il est travaillé (mélangé/remué) régulièrement matin et soir. Par contre, l’ensemencement est souvent indiqué pour un miel d’été, surtout si la floraison d’acacia fait partie de la récolte avec celle des tilleuls et celle des châtaigniers. Si les châtaigniers sont importants dans l’environnement, ils donneront un miel qui cristallisera beaucoup plus lentement, presque comme celui de l’acacia.

Avec la remarque de Charles qui nous a dit qu’il avait dû mettre en pot au bout de 3 jours (mais il devait avoir sûrement plus de colza dans son environnement proche), j’ai été vigilant avec la maturation de mon miel. Ayant récolté les hausses le mardi 14/5 et ayant extrait le samedi 18/5, j’ai dû mettre en pot ce jeudi 23/5 matin, soit 5 jours après extraction.

Qu’observons-nous dans notre environnement ces jours-ci ? Les dernières floraisons des sureaux mais pas grand-chose d’autres. Néanmoins, les bourdaines sont fort visitées en ce moment. Les abeilles se replient sur les fleurs sauvages et les fleurs de jardin en attendant la floraison des tilleuls. Pour ces derniers, les boutons floraux des tilia cordata sont déjà visibles mais encore peu développés. Il faudra attendre la première semaine de juin avec un peu de chance (soit presque un mois après la fin de la floraison des aubépines). En ce moment, les colonies consomment plus ou moins ce qu’elles rentrent en fonction de la météo et il faudra attendre la floraison des tilleuls et du beau temps pour espérer une miellée d’été.

Il me semble que les abeilles n’ont guère profité des maigres floraisons des acacias avec les averses et le temps venteux qui les ont accompagnées.  Nos symphorines blanches récemment plantées (11/2023) semblent déjà en floraison; c’est plus d’un mois en avance par rapport à son calendrier qui indique une floraison de fin juin à septembre. C’est un buisson mellifère intéressant à placer comme haies car il apporte des ressources alimentaires aux abeilles durant ces périodes creuses, tout comme les bourdaines. Ces deux dernières plantes ont des floraisons discrètes, pas fort ornementales, mais très utiles pour nos abeilles – plus nectarifères que pollinifères -.  Comme la floraison de la bourdaine, celle de la la symphorine est également une floraison relativement bien étalée sur plusieurs semaines.

Samedi 1er et dimanche 2 juin: Parcours d’Artistes & Jardins Ouverts à Grez-Doiceau

39 lieux seront ouverts à la visite. 2 de nos membres participent à l’évènement et ouvrent également leur rucher.

Voir notre page Autres évènements apicoles 2024

Fin de la campagne de piégeage 2024 des fondatrices du frelon à pattes jaunes

Info pour les apiculteurs qui participent à l’étude du CRA-W sur le piégeage des fondatrices FA (voir nos Nouvelles du 10/02/2024):

Nous avons observé l’émergence des premières ouvrières dans les nids de frelons asiatiques. Ces premières ouvrières sont de petites tailles et ne peuvent être capturées par nos pièges. Avec leur apparition, l’activité de la reine se limitera à la ponte à l’intérieur du nid primaire. Dans ce contexte et pour ne pas nuire à la biodiversité, nous mettons fin à la campagne de piégeage des fondatrices. Nous vous demandons donc de retirer vos pièges du terrain dès ce dimanche 26 mai.

Le mail complet du CRA-W: Mail Fin de la campagne de piégeage 2024 des fondatrices du frelon à pattes jaunes

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/05/2024)

Note d’Oncle Max – 18/05/2024

La première quinzaine de ce mois de mai 2024 devrait nous permettre de récolter le miel engrangé par nos abeilles, du moins pour les colonies assez fortes qui avaient des floraisons mellifères suffisamment abondantes proches de leur ruche.

Certains parmi nous ont profité du long week-end de l’Ascension pour visiter leurs colonies et estimer si les provisions de miel étaient suffisantes pour programmer une récolte de printemps. Il semble que les colonies ont eu un développement assez hétérogène durant le mois d’avril dont la météo fut assez chaotique (elle l’est encore en ce moment). Certaines colonies se sont bien développées tandis que d’autres ont un peu végété ou ont démarré plus lentement.

N’ayant pu visiter mes colonies la semaine dernière (6 au 12 mai) ni récolter car un séjour en famille avait été organisé de longue date, je me suis résigné à faire patienter mes colonies comme je l’ai expliqué dans ma note du 5 mai. Ce mardi 14 mai, avec une fenêtre météo favorable, j’ai entrepris de visiter les 2 ou 3 hausses de chacune de mes colonies afin de ponctionner les cadres operculés (ou à moitié operculés). J’ai pu faire 2 observations :

  • La majorité des cadres operculés de la 2ème hausse contenaient moins de miel que d’habitude avec des cadres généralement plus légers.
  • Pour 4 colonies sur 6, dans la 1ère hausse il y avait au moins 5 cadres centraux avec 60% de cellules avec du pollen. Et ce malgré la grille à reine posée sur le corps de ruche.
  • Au total j’ai prélevé 50 cadres de miel de 5 colonies avec 2 hausses et 1 avec 3 hausses, soit 35% du printemps de 2023 ou 40% du printemps 2022.

Ces deux observations me laissent penser que, durant les courtes périodes d’avril favorables au butinage, les abeilles, avec leur instinct prononcé de résilience, se sont organisées pour rentrer aussi bien du miel que du pollen. Elles pressentaient le manque de floraisons (et le mauvais temps) à partir de début mai pour pouvoir nourrir correctement le couvain important en cette période de l’année. J’ai donc décidé de laisser dans la première hausse ces 5 ou 6 cadres de nourriture (pollen +miel) avec 2 cadres de miel à chacune des colonies en prélevant seulement 1 ou 2 cadres de miel operculé situés en rive (et que j’ai remplacé par des cadres bâtis).

Les sureaux sont en fleurs et leur floraison semble plus importante que les années précédentes. L’an dernier c’était surtout l’année des aubépines et des sorbiers. Les acacias sont en fleurs (du moins ceux qui n’ont pas eu un coup de gel, comme chez moi), mais leurs floraisons semblent assez maigres et la météo ne permet pas aux butineuses d’en profiter au maximum. Vu le temps pluvieux de cette semaine, les rentrées de nectar d’acacia seront assez aléatoires.

Ceux qui ont récolté la semaine dernière m’ont rapporté que le taux d’humidité de ce miel de printemps était assez élevé, entre 19% et 20%. Ce n’est pas surprenant avec le temps que nous avons depuis le début de l’année. Une déshumidification s’impose donc pour faire descendre ce taux sous les 18% afin de pouvoir conserver le miel durant 2 ans, au moins.

Déshumidification :

  • Comme il faut opérer dans un espace (très) réduit, il faut pouvoir rendre les hausses mobiles dans l’habitation. J’utilise des plateaux roulants (avec 4 roues) sur lesquels je dispose une feuille de plastique (pour les gouttes de miel qui pourraient tomber des hausses) et 2 languettes de bois de 4 à 5 cm d’épaisseur de la largeur d’une hausse. Suivant le nombre de hausses récoltées, j’empile 4 à 5 hausses (6 les très bonnes années). J’essaie d’avoir le même nombre de hausses sur chaque plateau (* lire plus loin).
  • D’un apiculteur décédé, j’ai récupéré une hausse Dadant 12 cadres. Sur une paroi de cette dernière ont été insérés 2 petits ventilateurs d’ordinateurs.
  • Je place cette hausse soit sur une pile de hausses soit sur une double pile de hausses. J’ai aménagé 2 planches, l’une pour réduire la hausse de 12 cadres à des hausses de 10 cadres et l’autre pour placer cette hausse de 12 cadres à cheval sur les 2 piles de hausses de 10 cadres. Durant la plupart des récoltes c’est la seconde option que j’utilise.
  • Ensuite je place le déshumidificateur à côté des 2 piles de hausses pour favoriser la circulation de l’air à sécher.
  • Combien de temps faut-il pour déshumidifier le miel ? Cela dépend des récoltes (type de miel) et de la météo. Je vise un taux d’humidité de 17 ou 17,5% sachant qu’après cette opération et durant l’extraction le miel peut reprendre un peu d’humidité ambiante (surtout avec la météo actuelle). Le plus court fut 48 heures et le plus long fut 5 jours jusqu’à présent.  PS : ne pas oublier de vider matin et soir le réservoir d’eau du déshumidificateur.
  • Il est toujours conseillé de déshumidifier le miel avant extraction, même si les cadres sont operculés car l’humidité sera absorbée au travers des opercules. Le faire après extraction sera beaucoup plus long et plus fastidieux car il faudra en même temps malaxer le miel et tous les apiculteurs n’ont pas un malaxeur à moteur à disposition qui puisse tourner jour et nuit avec le déshumidificateur dans un local ad hoc. Le transport du malaxeur dans l’habitation pour le mettre dans la pièce la plus réduite ne sera pas une mince affaire.

Pour l’extraction… ce sera l’objet de la prochaine note.

Chronique ‘Frelon Asiatique’ – 18/05/2024

Mon message de cette semaine est très simple: continuons à piéger les fondatrices de frelons asiatiques.  Dans un rayon de 100 m autour de mon rucher, j’ai capturé 8 fondatrices au cours de la semaine écoulée.  C’est plus que tout ce que j’ai capturé depuis le début du printemps!

Un message du CRA-W confirme d’ailleurs l’intérêt de prolonger le piégeage de printemps.  Initialement, le projet du CRA-W devait se terminer le 12 mai.  Cependant, le CRA-W souhaite prolonger la période de piégeage de 2 semaines supplémentaires, c’est-à-dire jusqu’au 25 mai, tenant compte des conditions climatiques, avec des journées froides, pluvieuses et peu ensoleillées qui ont ralenti l’activité des fondatrices et l’émergence des premières ouvrières.

On pourrait détailler ici beaucoup d’anecdotes à ce sujet.  Comme le cas d’un frelon asiatique qui est venu me provoquer en entrant dans une chambre par une fenêtre de Velux.  L’imprudent a payé de sa vie de venir ainsi narguer un apiculteur chez lui!

Mais j’aimerais surtout raconter ici un cas d’école.  Un voisin, sensibilisé par le toutes-boîtes distribué à Incourt en février, m’a signalé mercredi qu’il observait 2 types de frelons à proximité d’un vieux frêne abattu dans son jardin.  Vérification faite, j’ai confirmé qu’il y avait des frelons européens et (au moins) un frelon asiatique qui venaient régulièrement sur l’écorce de cet arbre, sans doute pour prélever des fibres nécessaires à la construction de leurs nids.  J’ai immédiatement placé 2 pièges-cônes avec Trappit à cet endroit, et 2 jours plus tard, j’ai capturé 4 fondatrices de FA (2 dans chaque piège, l’un des cônes étant celui distribué par la SRAWE lors de notre conférence-débat de février!).  Un frelon européen essayait aussi de pénétrer dans le cône mais sans y parvenir, un signe tangible de la bonne sélectivité de ces pièges.

Le plus intéressant dans ce cas précis, c’est que les pièges que j’ai placés chez mon voisin sont à maximum 100 m de plusieurs pièges placés chez moi et dans mon rucher depuis environ 2 mois et qui se sont révélés relativement inefficaces.  J’en conclus que la localisation précise des pièges est très importante et qu’un piégeage de printemps efficace doit consister en un maillage extensif du territoire.

Il est probable que le maillage du territoire que nous avons mis en place à Incourt cette année n’est pas encore suffisant et qu’il faudra des pièges sélectifs plus nombreux encore l’année prochaine.  Nous continuons à apprendre de nos actions et nos conclusions sont certainement encore provisoires car nous ne connaissons pas encore suffisamment bien le comportement de notre redoutable ennemi.  L’exemple détaillé ci-avant montre aussi qu’il est essentiel de sensibiliser nos voisins et toute la population à la lutte contre le frelon asiatique.  Piéger dans l’environnement immédiat de nos ruchers n’est pas suffisant.

Rappel: nouveau changement de programme ce samedi 25 mai

La Balade d’observation de la flore apicole à Gottechain est reportée à une date ultérieure non encore précisée.

Nous serons présents à la Journée de l’Abeille à Wavre et nous comptons encore sur la participation de quelques volontaires (contacter Thierry, notre secrétaire) !

Tous les détails sur notre page: Calendrier SRAWE 2024

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (11/05/2024)

Miel de printemps 2024: « crémissimeux » !

Par notre collègue apiculteur Charles Schramme

Récolté le premier mai (mis les chasse abeilles la veille). Jamais eu aussi peu d’abeilles qui me suivaient: je pouvais laisser la porte de la cuisine ouverte.

Jamais eu non plus un taux d’humidité si élevé: 20% ! J’ai utilisé pour la toute première fois un appareil déshumidificateur et retiré 5 ou 6 litres d’eau en trois jours… : et le 20% est passé à 19% ! Malgré cela le niveau (en cm) du miel dans la cuve n’a pas baissé (les molécules d’eau se logeraient-elles entre celles du sucre comme des grains de sable se glisseraient entre les graviers dans du béton ?)

J’ai fait tourner les pales du mélangeur quatre fois par jour afin d’augmenter le contact miel/air ambiant; habituellement je ne fais tourner ce moteur que matin & soir.

Dimanche matin, 3 jours et demi après l’extraction, le moteur semblait peiner au démarrage. Dimanche soir, état d’urgence: une minute et demi étaient nécessaires pour remplir un pot d’un kg; j’ai tenu le coup jusqu’à minuit pour empoter. Le lendemain matin, tout était figé, je n’ai jamais rencontré une telle vitesse de cristallisation: pas moyen de percevoir le moindre grain sur la langue.

Il n’est pas crémeux, il est « crémissimeux » ce miel de printemps !

Guy Riez m’a fait judicieusement remarquer que brancher le déshumidificateur au-dessus des cadres, donc avant l’extraction, serait encore plus efficace puisqu’il y aurait davantage de superficie de contact…ah le précieux bon sens des anciens précieusement transmis….merci Guy !

Rappel: Samedi 18 mai à 14h30: Balade d’observation de la flore apicole à Gottechain

sous la conduite de Maximilien de Neve et de Pierre Barthélemy.

Tous les détails sur notre page: Calendrier SRAWE 2024

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/05/2024)

Note d’Oncle Max – 4/05/2024

Depuis ma dernière note du 20/04, le temps n’a pas été au beau fixe et nos abeilles sont restées souvent cloîtrées dans leur ruche consommant les réserves déjà bien engrangées.

Cette dernière semaine, avec quelques nouveaux beaux jours, ce sont les essaimages qui ont bien débuté à droite et à gauche. Certains parmi vous ont déjà planifié une récolte prochaine : c’est assez sage, mais il faudra veiller à ne pas trop déposséder les colonies en cette veille de trou de miellée.

En effet, lorsque mon regard balaie la flore environnante, je ne vois plus beaucoup de floraisons aux alentours dans un rayon de 300m à 500m. Oui, quelques aubépines et sorbiers tardifs, ou encore quelques viornes et cornouillers en fin de floraison, mais rien d’important pour continuer une bonne miellée printanière. Ou, du moins, pour renflouer les réserves consommées durant les deux semaines précédentes.

Cette situation me turlupine l’esprit depuis quelques semaines car je dois m’absenter la semaine prochaine et ne peux donc récolter ce week-end. Ceux qui en ont l’occasion devraient en principe le faire dans la huitaine car incontestablement nous allons avoir très prochainement (du moins dans mon environnement) un petit trou de miellée.

Les jeunes pousses d’acacias ont un peu grillé avec la nuit de gel que nous avons eue (idem avec les noyers). Il est probable que nous aurons les acacias en fleurs (s’il y en a) en même temps que les tilleuls. Par contre le mauvais temps a freiné le débourrement des bourgeons de châtaigniers. Il est encore un peu tôt pour estimer leur période de floraison. Peut-être début juin ou mi-juin comme l’an dernier, soit un mois par rapport au calendrier usuel.

Comme indiqué plus haut, je ne pourrai récolter avant le 14 ou 15 mai. Pour pallier à des essaimages intempestifs (NB : une de mes colonies vient d’essaimer mercredi), j’ai décidé de retirer 2 cadres de miel de la seconde hausse à 5 de mes colonies pour les placer dans une hausse à la 6ème qui n’a encore qu’une seule hausse car moins dynamique. Je les ai remplacés par des cadres de cire gaufrée. J’espère que cela les occupera pendant ces quelques jours pluvieux avant un temps plus sec annoncé à partir de mercredi prochain. Mais l’envers de la médaille sera une réduction du stock de miel car les abeilles en consommeront une partie pour bâtir les nouveaux cadres. J’espère que cela limitera les fièvres d’essaimage en mon absence. C’est un pari un peu risqué mais l’alternative aurait été de faire des divisions de colonies, ce qui les aurait affaiblies. Un apiculteur ne devrait jamais s’absenter en mai et juin.

Pour ceux qui souhaitaient faire des divisions, il est temps de les réaliser à partir de mercredi prochain mais il faudra prévoir de nourrir les essaims artificiels (comme les naturels récoltés deci delà) durant ce petit trou de miellée. Le sirop est préférable pour nourrir les essaims. Pour les essaims naturels, il faut compter +/- 5 litres de sirop pour favoriser la construction de cadres de cire gaufrée. Pour les essaims artificiels, cela dépend des cadres de nourriture mis à disposition. Un cadre corps de miel bien rempli au 3/4 équivaut à +/- 4 litres de sirop.  Pour ces derniers j’ajouterais bien un nourrisseur pour leur apporter 2 ou 3 litres de sirop supplémentaire. Si on veut réussir un essaim artificiel, il ne faut pas lésiner sur les moyens pour garantir un bon développement.

Chronique ‘Frelon Asiatique’ – 04/05/2024

Même si les conditions météorologiques restent difficiles, la saison avance inexorablement.  Lors des journées douces et/ou ensoleillées, les captures de fondatrices se poursuivent.  Mais, signe que la nature progresse malgré tout, des nids primaires en début de construction ont été observés à plusieurs endroits dans la région.  Il semble cependant (il faut rester prudent et ne pas encore généraliser) que les nids primaires sont encore à un stade très précoce, généralement de la taille d’une balle de ping-pong.  Ceci est cohérent avec la saison anormalement maussade que nous connaissons cette année.

Si ces observations se vérifient, il faudrait encore plus d’un mois pour que les premières ouvrières de FA naissent dans les nids primaires.  En conséquence, la construction des nids secondaires pourrait ne commencer que vers la fin du mois de juin.

Ne soyons toutefois pas trop optimistes: ceux d’entre nous qui piègent les fondatrices au printemps depuis plusieurs années sont effrayés par le nombre de prises comparativement aux années précédentes (jusqu’à 3 fois plus de captures que l’an passé!).  Soit nous sommes plus efficaces dans nos techniques de piégeage, soit ce nombre élevé de captures reflète l’avancée inexorable du FA vers l’est du pays.  Ce sont des hypothèses qu’il conviendra de vérifier plus tard dans la saison…

2 départs de nids primaires de FA détruits cette semaine …

La capture de la fondatrice a permis de prouver qu’il s’agit bien de nids de FA

Revue n° 115 du Cercle Royal Apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

    • le petit mot du rédacteur
    • la vie du cercle – agenda chez nos collègues apiculteurs
    • Saviez-vous que les apiculteurs manipulent souvent des abeilles et se font piquer
      sans problèmes majeurs, mais que soudainement, certains peuvent subir un choc
      anaphylactique à la suite d’une piqûre qu’ils ont déjà tolérée ?
    • L’accord politique sur l’étiquetage du miel entériné

A lire sur: Revue N° 115 AVRIL 2024

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (27/04/2024)

Chronique ‘Frelon Asiatique’ – 27/04/2024

Comme dit si bien Charles en parlant du piégeage…compteur bloqué…très peu de frelons piégés ces derniers jours , c’est très probablement en relation avec le climat actuel froid et humide.

Je suis un peu déçue de l’efficacité des bocaux avec cône pour le piégeage de printemps. J’en ai mis à beaucoup d’endroits à Gottechain, au RT à Doiceau, chez des amis à Néthen, avec différents appâts et aucun frelon dedans, alors que l’année passée lors du piégeage d’été et d’automne ces bocaux étaient remplis de FA. Je me demande si cela n’est pas dû au fait que les fondatrices sont beaucoup plus méfiantes que les ouvrières.

Mais alors que faut-il mettre comme piège au printemps? J’utilise actuellement avec succès les pièges type nasse, Jabeprode ou similaire et j’utilise également le piège Japonais Hornet WaspTrap dont je n’ai jamais parlé aux conférences parce qu’il n’est pas sélectif.

Ce piège Japonais fonctionne très bien mais il nécessite une surveillance journalière afin de libérer les insectes non ciblés. Pour rendre ce piège sélectif il y a une solution, c’est de réduire le diamètre des entrées qui est beaucoup trop grand et de ne plus dépasser un diamètre de 8,4mm.

Les pièges nasses sont beaucoup plus sélectifs et utiles au printemps et fin de saison.

Enfin ne désespérons pas , le beau temps arrive tout doucement et nous pouvons encore avoir l’espoir de piéger de belles fondatrices pendant quelques semaines.

Compte-rendu de la conférence du 19/avril 2024: la loque européenne.

Encore un tout grand merci à Tanguy Marcotty pour cette excellente conférence sur la loque européenne! Il nous a présenté une approche critique de la lutte contre cette maladie; il nous revient à nous, apiculteurs, d’être attentifs à la bonne santé de nos colonies, d’éviter le plus possible les pratiques à risques et de prendre les mesures adéquates si malgré tout nos ruches sont contaminées.

Vous trouverez maintenant du notre page Calendrier SRAWE 2024:

    • la présentation de Tanguy Marcotty
    • un lien vers les conseils de l’AFSCA au sujet de la loque
    • un lien vers la carte de l’AFSCA des zones d’exclusion pour la loque (avec hélas une zone dans notre région, centrée sur Néthen)

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (20/04/2024)

Note d’Oncle Max – 20/04/2024

Après quelques jours à 25°C avec un beau soleil, nous voilà avec 5°C à 10°C et à nouveau du vent, de la pluie et même un peu de grêle…. Et cela pendant une bonne semaine. Quoique, actuellement, les prévisions changent vite d’un jour à l’autre. Bref, c’est un peu le chaos climatique.

Les quelques bourrasques de vent et averses de grêle ont endommagé une partie des floraisons. Les aubépines fleurissent et bientôt les sorbiers : ceux de l’oiseleur –sorbus aucuparia – sont déjà en fleurs, mais les sorbus torminalis et sorbus aria le seront bientôt.

La plupart d’entre nous, soit s’arrachent les cheveux, soit se résignent devant la situation que nos abeilles endurent.  Nous avons observé quelques cadavres d’abeilles et de nymphes sur les planches de vol, signes que la colonie est en stress.

De toute manière, il n’est pas conseillé d’ouvrir et visiter ses colonies dans les conditions actuelles sous peine de fragiliser inutilement ses colonies. Comment dès lors vérifier si l’une ou l’autre ne sont pas déjà en fièvre d’essaimage ? Idéalement, il faudrait visiter le corps de la ruche, mais ce n’est pas conseillé.

Personnellement, je ne vois pas des colonies essaimer avec une température sous les 10°C ou sous la pluie (avec une température de 15°C). Mais un essaimage-remérage serait possible en moins d’une heure comme je l’ai observé et décrit dans ma note précédente avec la colonie vivant dans le mur de la maison voisine.

Ce que je compte éventuellement faire si l’occasion (température de 14°C-15°C minimum, sec et avec peu de vent) se présente fin du mois, c’est de retirer 2 cadres de miel (operculé ou non) de la 2ème hausse de 5 colonies, les mettre à disposition dans une 2ème hausse pour la 6ème colonie et les remplacer par 2 cadres de cg placés dans chacune des 5 colonies au centre de la hausse pour occuper les ouvrières et essayer de ralentir une éventuelle fièvre d’essaimage. J’aviserai dans une dizaine de jours en fonction de la météo.

Je pense qu’il est toujours utile de se poser des questions à tout moment sur la situation de ses colonies, revoir périodiquement sa stratégie en fonctions des conditions effectives (de la colonie, des floraisons avoisinantes, de la météo) et penser à des plans « B » avec ces changements climatiques.

Comme indiqué précédemment, les faibles températures vont ralentir l’expansion de la colonie. Vraisemblablement, les réserves des colonies vont un peu s’amenuiser car les abeilles devront puiser plus d’énergie pour maintenir les 35°C du couvain, surtout si celui-ci est déjà réparti sur 6 ou 7 cadres, voire 8 cadres pour certaines colonies.

Les faibles rentrées de pollen vont aussi induire un ralentissement de la ponte des reines. Ce n’est pas plus mal si nous avons un trou de miellée après la floraison des aubépines, au mois de mai avant (ou sans) les acacias en attendant les tilleuls.

Tout cela n’est que spéculation…. Il faudra être proactif chaque semaine en fonction des paramètres observés.

Chronique ‘Frelon Asiatique’ – 20/04/2024

Les captures de fondatrices de frelons asiatiques se sont poursuivies aussi longtemps que les conditions météo étaient relativement favorables (températures douces et absence de pluie).

Par contre, depuis quelques jours, la dynamique printanière des fondatrices de FA s’est ralentie autant que la dynamique de nos colonies d’abeilles.  On ne peut évidemment pas se réjouir de ce printemps très médiocre, mais il sera intéressant de voir si le froid et la pluie auront eu un impact sur le développement des nids primaires et in fine sur le nombre de nids secondaires que l’on observera en été.  Cela fait partie de notre apprentissage sur ce nouveau fléau.

Lorsqu’on examine les données de captures sur Incourt, il est frappant de constater des différences considérables en fonction des endroits de piégeage.  La plupart des chasseurs de fondatrices à Incourt ne signalent que l’une ou l’autre capture, avec une répartition assez homogène sur le territoire communal.  Mais notre collègue Charles, situé à la limite de Piétrebais avec Grez-Doiceau, a déjà capturé cette année plus de 30 fondatrices!

Nous devons essayer de comprendre ces différences: certains endroits sont-ils plus propices à l’installation ou à l’hivernage des fondatrices, s’agit-il plutôt de différences dans les pièges utilisés, dans leur positionnement ou du choix de l’appât ?  Je penche en ce moment vers le choix de l’appât, car Charles expérimente plusieurs appâts (Trappit, jus de pomme fermenté, mélange de vin + bière + sirop de fruits, …).  Ceux qui participent au projet du CRA-W ont d’ailleurs reçu de nouvelles instructions en fin de semaine dernière: il semble que le sirop de grenadine proposé initialement ne soit pas assez efficace pour attirer de nombreuses fondatrices.

Les méthodes de lutte que nous mettons en place actuellement évolueront certainement au cours des prochaines années au fur et à mesure du progrès de nos connaissances sur le frelon asiatique.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (13/04/2024)

Note d’Oncle Max- 13/04/2024

Les essaimages ont commencé.  Soyez vigilants.

Du mur de la maison du voisin, la colonie qui s’y trouve depuis des années a essaimé lundi dernier. L’essaim a tournoyé au-dessus de notre maison pendant 10 minutes. Il s’est posé ensuite contre le mur autour de l’anfractuosité et ensuite est retourné dedans : sorte d’essaimage-remérage naturel.  Très pratique !

Une apicultrice m’a téléphoné ce vendredi pour me dire qu’elle avait eu un essaimage. Elle a récupéré l’essaim avec son beau-frère apiculteur. NB: ils ont un environnement avec assez bien de saules et fruitiers dans leur entourage. Ils avaient tardé à mettre une hausse.

Comme on annonce encore une dizaine de jours pluvieux et plus frais à partir de mardi, j’ai été mettre, ce vendredi après-midi une seconde hausse à une 5ème colonie. J’avais prévu des cadres bâtis, mais à la vue des autres colonies qui avaient déjà reçu une hausse dimanche dernier, j’ai changé de plan.

  1.  J’ai ponctionné 2 cadres presque remplis de miel du centre de la 2ème hausse de 2 colonies. J’ai mis ces cadres en rive dans une hausse que j’ai complétée avec 4 cadres bâtis et 2 cadres cg au centre: cette hausse a été placée sur la 5ème colonie.
  2.  J’ai remplacé les cadres ponctionnés par des cadres cg aux 2 colonies.
  3.  A la colonie la plus forte, j’ai placé en plus une 3ème hausse avec 4 cadres cg au centre et le reste avec des cadres bâtis. NB: les cadres de la 2ème hausse étaient presque remplis de miel; ils auraient été complètement remplis ce lundi. La météo serait trop froide lundi ou mardi pour intervenir; donc j’ai préféré prévenir un manque de place et donner des cadres à construire pour ralentir l’essaimage.
  4. Les 2 autres colonies avec 2 hausses peuvent attendre la fin de la période pluvieuse.

Des signalements de début de fièvre d’essaimage (début de cellules royales en construction) m’ont été communiqués. Après les prochaines pluies qui activeront le confinement des colonies nous risquons de voir quelques essaimages.

L’environnement de mes ruches (qui est le même que celui de Carole) nous montre que la proximité de belles floraisons printanières permet aux abeilles de profiter au mieux des courtes « fenêtres » météorologiques favorables aux butineuses. Ce qui est particulièrement limitatif, ce sont les températures trop faibles qui empêchent la colonie de libérer plus d’abeilles pour le butinage afin de les conserver à l’intérieur pour maintenir la température du couvain optimale. Soyons naturellement intuitifs et moins cartésiens avec ces floraisons qui se chevauchent au lieu de s’échelonner et des températures qui font du yoyo. Les experts du changement climatique nous prédisent des variations de temps plus marquées aussi bien lors de périodes de pluies que de sécheresse. Les « gens de la terre » croient au système de balancier… ce qui me fait craindre qu’après près de 6 mois de temps (très) pluvieux nous pourrions avoir 6 mois de temps (très) sec (du sud ou de l’est). N’était-ce pas en 2022 que nous avons eu une longue période de vents d’est asséchant ?

Bonne chance à tous et toutes

Chronique ‘Frelon Asiatique’ – 13/04/2024

Les fondatrices de frelon asiatique profitent, autant que nous et nos abeilles, des quelques belles journées qui sont enfin arrivées.  Sans surprise, les signalements de fondatrices se sont multipliés au cours de la semaine écoulée.

Dans mon réseau proche (essentiellement les apiculteurs des environs d’Incourt), plus de 20 captures ont été répertoriées dans nos pièges sélectifs.  Nous sommes assez satisfaits du fonctionnement de nos pièges (similaires à ceux distribués lors de notre conférence-débat du 16 mars dernier): seulement l’une ou l’autre reine de guêpe ou de frelon européen ont pu pénétrer dans les pièges et la plupart ont pu être libérées.

Ceci démontre la nécessité de visiter régulièrement les pièges afin de juguler le développement printanier du FA sans impacter significativement l’entomofaune indigène.

Rappel: conférence « La loque européenne: épidémiologie & mesures de prévention »: vendredi 19 avril à 20 heures à Pécrot

Cette conférence d’actualité sera donnée par Tanguy Marcotty.

Attention au lieu inhabituel: dans la salle de Pécrot (au terrain de football), rue Cyrille Bauwens 45 à 1390 Grez-Doiceau

Tous les détails sur notre page Calendrier SRAWE 2024

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (06/04/2024)

Chronique ‘Frelon Asiatique’ – 06/04/2024

Il n’y a pas d’évolution notable en ce qui concerne le piégeage des fondatrices de frelon asiatique.  Aucune capture ne nous a été signalée au cours de la semaine écoulée, car le printemps se fait toujours attendre.

En plus de la surveillance des pièges, nous vous conseillons de solliciter la vigilance de vos amis et voisins pour repérer d’éventuelles ébauches de nids primaires. C’est en principe au mois d’avril, voire durant la première quinzaine de mai, que les fondatrices vont développer le nid primaire, typiquement « à hauteur d’homme » et dans des abris de jardin (carports, poulaillers, boxes pour chevaux, abris pour bétail, …).  Demandez que des allées et venues suspectes vous soient signalées: la reine va devoir se ravitailler et chercher des matériaux pour la construction du nid.  Plus on avance dans le cycle de développement du frelon, et plus la destruction sera difficile et coûteuse!

Note d’Oncle Max – 06/04/2024

Dans 8 jours, cela fera 6 mois que nous avons un temps gris, venteux et (très) pluvieux entrecoupé de quelques (4 ou 5) périodes de quelques jours ensoleillés et plus chauds.

Depuis la semaine dernière, que vous dire avec cette météo peu propice au butinage ? Rien de bien neuf sinon réitérer ce que je vous avais dit :  aider nos abeilles à être résilientes avec ces floraisons très (trop) hâtives. Mes observations générales sont quasi identiques à celles de la semaine dernière.

D’autre part, ce « mauvais » temps ne facilite guère la tâche des fondatrices de frelons asiatiques et c’est tant mieux. Que ce soit au niveau de leurs ressources alimentaires (insectes) ou de la construction du nid primaire.

Les ruches qui ont la chance d’avoir un environnement proche très mellifère (en ce moment) devront peut-être recevoir ce week-end une hausse (avec cadres bâtis) si la colonie est suffisamment populeuse. N’oubliez pas le risque de refroidir vos colonies moins dynamiques avec des températures nocturnes qui oscilleront toujours aux alentours des 10°C pendant la quinzaine à venir. Mieux vaut examiner la situation des colonies au cas par cas pour ne pas faire d’erreurs, attendre un peu pour placer une hausse et surtout ouvrir le moins possible les ruches. Pour ce faire, les couvre-cadres en verre permettent d’observer le développement de la colonie: voir si les hauts des cadres « blanchissent » de cire fraîche et que l’espace entre les cadres et le couvre-cadres se remplit de constructions de cire avec un début d’apport de nectar (signe de leur donner un peu d’espace avec une hausse avec des cadres bâtis).

Je doute que la météo de la semaine prochaine soit meilleure pour le butinage avec, à nouveau, des vents de 25 à 30km/hr, des pluies et des températures nocturnes toujours inférieures à 10°C.  Si les pluies sont nocturnes et les journées un tant soit peu ensoleillées, tant mieux.

Néanmoins, il est nécessaire de suivre les rentrées de miel car nous pourrions être surpris d’observer que les abeilles sont très actives pendant les courtes périodes favorables.

Soyez patients pour visiter vos colonies. N’oubliez pas qu’il faut plus de 15°C, peu de vent et du soleil pour exécuter une visite de manière optimale sans trop de perturbations des colonies.

BE – COLOSS : suivi de la mortalité hivernale 2023-2024

Comme les années précédentes, le taux de mortalité des abeilles est suivi en Belgique dans le cadre du projet international COLOSS. La coordination en Wallonie est assurée cette année par le CARI et le CRA-W pour BeeWallonie

Pour une estimation fiable des pertes hivernales, une forte participation des apiculteurs est nécessaire et il est également important que vous complétiez ce questionnaire même si vous n’avez subi aucune perte.

https://projects.honeybeevalley.eu/limesurvey/index.php/242114?lang=fr

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