Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (27/07/2024)

Chronique FA – 27/07/2024

Le développement des nids de frelons asiatiques a pris du retard suite aux mauvaises conditions météorologiques que nous avons connues jusqu’à présent.  On estime que les nids ont 1 à 2 mois de retard par rapport à une saison normale.

Ceci nous laisse un peu de temps pour mettre au point notre stratégie de lutte pour la fin de l’été et l’automne.  En effet, en cette fin du mois de juillet, on ne note pas encore la présence importante de frelons asiatiques dans l’environnement et aux abords des ruchers.

Mais la prédation finira bien par se révéler plus tard dans l’année.  Ceux d’entre nous qui ont placé des pièges près des ruches commencent à observer les premières ouvrières de frelons asiatiques, signe qu’il y a bien des nids en cours de développement.  Il pourrait encore s’agir de nids primaires.  En tout cas, nous n’avons pas encore connaissance de nids secondaires haut perchés cette année.

Soyez vigilants et prêts à engager la lutte!

Photos d’abeilles

Notre Galerie ‘Photos d’abeilles’ s’enrichit régulièrement de nouvelles contributions envoyées par nos membres.

Les 2 dernières superbes photos, prises par Carole, sont celles d’abeilles butinant un fleur de la Passion (Passiflora caerulea)

N’hésitez pas à nous envoyer vos meilleures photos d’abeilles !

Note d’Oncle Max- 27/07/2024

Rien de particulier à signaler si ce n’est que depuis la note du 29/06, durant la première semaine de juillet, j’ai récolté un essaim (de mon rucher) et la semaine suivante, un autre qui a atterri chez mon voisin (mais ne venant pas de mon rucher). C’est exceptionnellement tardif et il est difficile de les développer après le solstice d’été lorsque les floraisons estivales se sont estompées.

Le 19/7, j’ai visité toutes mes colonies :

J’en ai transféré une d’une ruche DB10 avec hausse en DB7 avec hausse car elle ne me semblait pas assez populeuse pour rester en DB10 en hiver, même avec 2 partitions en rive.   Par contre j’ai fait l’inverse avec une colonie en DB7 avec hausse que j’ai transféré en DB10 avec des partitions en rive.

Toutes les colonies avaient encore assez de réserves dans la hausse que je leur ai laissée après la (très maigre) récolte d’été (voir note du 29/06).  J’avais pensé réunir les 2 essaims récoltés récemment, mais finalement un des deux s’est bien redéveloppé après avoir reçu une bonne dose de sirop pour l’encourager à bâtir et ensuite avec un sachet de 450gr de candi protéiné pour le développement du couvain. J’ai finalement mis une hausse avec des cadres bâtis avec un second sachet de candi protéiné Nutripro sur le couvre-cadres. Je pense devoir compléter ensuite avec du candi simple (Apifonda) jusqu’au nourrissement d’hiver en septembre pour m’assurer que cette colonie soit assez forte pour passer l’hiver. L’autre essaim va suivre le même procédé avec une semaine de retard. Ces deux essaims devraient être disponibles au printemps car je ne compte pas garder plus de 8 colonies après l’hiver.

Concernant le traitement « varroa », j’avais pensé le faire cette seconde quinzaine de juillet, mais je vais différer le timing en optant pour début août afin de ne pas avoir une contamination de varroas en automne si ce dernier est trop doux. Cela me permettra d’avoir les deux essaims tardifs mieux développés pour accueillir les plaquettes de Thymovar et/ou d’Apilifevar.

Avec ces jours de chaleur, n’oubliez pas les abreuvoirs pour vos abeilles. J’en observe assez bien cherchant de l’eau un peu partout (soucoupes sous les pots de plantes, etc…).

Question floraisons, les butineuses se rabattent sur toutes les fleurs sauvages, en particulier sur les trèfles, les reines des prés, les salicaires (lythrum salicaria), les origans mais également sur d’autres plantes telles que le cornouiller sanguin, le thym, la lavande, la clématite des haies, eupatoire chanvrine, etc…. pour maintenir le couvain et la production de jeunes abeilles. Au plus riche est votre environnement floral aux alentours de votre rucher au mieux se porteront vos colonies durant ce trou de miellée jusqu’en septembre afin de leur assurer un bon hivernage.

Revue n° 116 du Cercle Royal Apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • le petit mot du rédacteur
  • la vie du cercle
  • agenda chez nos collègues apiculteurs
  • lutte contre le frelon asiatique en Wallonie : des résultats mitigés pour le piégeage des reines fondatrices
  • loque européenne: forcé à détruire ses ruches, l’apiculteur de Longchamps juge la mesure « excessive »
  • miel: parlons CRISTALLISATION

A lire sur: Revue N° 116 JUILLET 2024

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (13/07/2024)

Attention, thymol !

Une information transmise par notre collègue apiculteur Philippe Van Cleemput

L’ECHA vient de modifier, en les aggravant,  ses préventions de risque concernant le thymol, produit utilisé notamment en apiculture, pas pur évidemment, pour la lutte contre le varroa (APIGUARD®, THYMOVAR®, APILIFE VAR®)

L’ECHA (European CHemicals Agency: agence européenne des produits chimiques),  maintient un «registre d’intentions de classification et étiquetage» (registry of classification and labelling [CLH] intentions), qui vise à établir ou réviser la classification  des substances chimiques, c.à.d. l’identification de leurs dangers. Le but est d’établir une classification harmonisée et minimale des substances chimiques, valable dans tous les états membres.

Au cours du processus, les différentes parties intéressées peuvent émettre des avis ou des opinions, et suivre l’avancement de la proposition jusqu’à ce que le Comité pour l’Evaluation du Risque (Committee for Risk Assessment [RAC]) adopte une opinion définitive.

Un registre a ainsi été ouvert jusqu’à ce 14 juin 2023 concernant le thymol:
https://echa.europa.eu/fr/registry-of-clh-intentions-until-outcome/-/dislist/details/0b0236e187723403

Le thymol devient ainsi classifié comme pouvant provoquer des lésions oculaires graves (H318),  ainsi que  comme pouvant provoquer une allergie cutanée (H317), et somnolence ou vertiges (H336), en plus de dommages irréversibles sur la peau et les yeux (H314) et nocif en cas d’ingestion (H302), déjà connus actuellement.

En bref, pour qui manipule du thymol, outre les gants, il est recommandé de porter aussi une combinaison et des lunettes de protection ! Un apiculteur averti en vaut deux…

Pour en savoir +: Règlement CLP relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges:
https://clp-info.ineris.fr/sites/clp-info.gesreg.fr/files/documents/tableau_cl_fr.pdf

Lire ou relire aussi notre dossier: « Contamination et adultération de la cire d’abeille : risque pour la santé des abeilles »; l’avis du comité scientifique de l’AFSCA

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (06/07/2024)

Top chrono: un nid de frelons asiatiques en moins à Chapelle St Laurent !

Une information transmise par notre collègue apiculteur Charles Schramme

Grâce aux flyers distribués dans la commune d’Incourt sur l’initiative de Pierre Barthélemy (pots-appâts) , nous sommes contactés ce samedi 29 juin pour un «nid avec des bêtes énormes», rue de la montagne à Chapelle (Piétrebais).

Après quelques minutes d’observation dans un abri à hauteur d’homme, j’aperçois du mouvement autour d’un nid un peu plus gros qu’une balle de tennis: sapristi, c’étaient bien les pattes jaunes d’un asiatique que je vois sortir du trou !

J’obtiens du collège échevinal un accord pour une indemnisation de 60€ de l’intervention par un professionnel.

Sachant que Tom Vrancken (pionnier en la matière) a l’habitude de faire parvenir des nids vivants accessibles au CRA-W de Gembloux pour étude, je le contacte en premier lieu.

13 heures : Avec un calme et une rapidité déconcertante Tom place le nid dans une boite transparente permettant d’observer immédiatement la présence de la reine (ouf !) , de trois mâles et de deux femelles. Mais il m’en manque quatre, puisqu’il y a eu neuf naissances (9 alvéoles vides au centre). A l’aide d’un genre de filet à papillon il les prendra au vol quelques instants plus tard. Bravo Tom pour ce cinquième nid de l’année ! (malgré «mes» 160 reines attrapées deux rues plus loin)

Beau réflexe de Mr FdK de nous avoir contacté !

PS: C’est difficile de chiffrer, mais Tom pense qu’approximativement 3 % des reines capturées au printemps auraient fini par réussir à démarrer vraiment un nid.

‘InsectAI COST action’: un projet international de recherche utilisant l’image & l’intelligence artificielle pour le monitorage et la conservation des insectes

Une information transmise par notre collègue apiculteur Philippe Van Cleemput

COST (European Cooperation in Science and Technology) est une organisation européenne et internationale de financement de réseaux de recherche et d’innovation.
Les ‘COST actions’ sont des réseaux interdisciplinaires qui rassemblent des chercheurs et des innovateurs pour investiguer un sujet pour une période de 4 ans.

Il y a une évidence croissante que les populations d’insectes sont en fort déclin partout dans le monde. La COST action ‘Insect AI’ (CA22129 – InsectAI – Using Image-based AI for Insect Monitoring & Conservation) a pour objectif le monitorage et la conservation des insectes en Europe, au niveau national et continental, pour comprendre et tenter d’endiguer ce déclin.

Ce projet veut rassembler une masse critique de chercheurs et de spécialistes  des technologies d’intelligence artificielle basées sur le traitement des images d’insectes.

Son but: analyser les tendances et les causes de cette évolution qui sont les facteurs clés pour comprendre la taille des défis et comment y répondre. Pour identifier des solutions qui conduisent à une biodiversité soutenable ainsi qu’à une prospérité économique, établir un monitorage efficace des insectes et proposer des indicateurs standardisés et régulièrement mis à jour pour guider les actions de conservation.

Affaire à suivre pour connaitre les conclusions de ce projet …

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (29/06/2024)

Récit d’un petit séjour en Crète, formidable destination !

Notre collègue apiculteur Charles Oldenhove a eu l’occasion de faire récemment un petit séjour en Crète.

Il en a profité pour visiter le musée Archéologique d’Héraklion, capitale de cette île grecque, où trône en bonne place le bijou Minoen qui a inspiré notre sigle.

Il est également allé à la rencontre de Monsieur Kostas, apiculteur professionnel Crétois qui gère un millier de ruches.

A lire sur: Récit d’un séjour en Crète (PDF)

Pour en savoir plus sur l’histoire de notre sigle SRAWE, voyez aussi notre page Rétrospective SRAWE

Chronique FA – 29/06/2024

J’ai piégé des fondatrices (une soixantaine) jusqu’aux environs du 20 mai.  Les 3 derniers frelons étaient des ouvrières, j’ai testé cela en écrasant leur abdomen et pas de corps gras ni d’œufs donc ce n’était plus des fondatrices. Ça ne servait plus à rien de piéger et cela pouvait même être contre productif en attrapant des insectes non ciblés, donc j’ai rangé provisoirement tous mes pièges.

Après une courte période de répit, les voilà de retour ce mardi au RT de Doiceau et ils commencent à emporter des abeilles. Le lendemain matin j’ai été installer une dizaine de pièges au plus près des ruches ( en dessous, au dessus et entre les ruches).

Je ne fixe pas les muselières sur les ruches tant que les abeilles ne se mettent pas en défense sur les planches d’envols.

Donc…ouvrez l’œil et tenez vous prêt: pièges, attractif, muselières ou filet… Attention à tous ceux qui partent en vacances prochainement, beaucoup de colonies ont peu de réserves et si ces colonies restent prostrées sur les planches d’envols à cause des frelons, c’est vite fait de les perdre.

Je voudrais profiter de cette chronique pour vous présenter (encore) un nouveau petit piège qui me semble très intéressant. Le VespaCatch SÉLECTIF. Tout le monde connaît la 1ère version de ce petit piège qui fonctionne très bien mais qui par contre n’était pas du tout sélective. La 2éme version est un peu plus grande, plus solide et très sélective mais uniquement en vente sur des sites français actuellement.

Les + :

  • sélectivité
  • facilité d’accès à l’appât
  • facilité pour vider le réservoir où les frelons sont piégés

Les –   :

  • pas trouvé en Belgique pour le moment
  • le prix entre 16 et 21€  plus la livraison.

Et encore juste une petite précision, si comme moi vous avez été déçu par l’efficacité des bocaux avec cône lors du piégeage de printemps ne désespérez pas: l’année passée j’ai piégé énormément de frelons en été et en automne avec ces bocaux.

Bon courage à tous, Carole

Lisez ou relisez tous nos conseils sur les types de pièges à utiliser / ne pas utiliser sur notre page Protéger nos ruches contre le frelon asiatique

Note d’Oncle Max – 29/06/2024

Après la fin de la floraison des tilleuls, c’est le début de la floraison des châtaigniers. Il fait beau et chaud….en avant, les butineuses !

Pour moi, c’est le moment de ma récolte d’été car je leur laisse les floraisons de châtaigniers pour pallier au trou de miellée qui s’ensuit.

Mes 8 colonies étaient réparties de cette manière : 3 colonies avec 2 hausses, 3 colonies avec 1 hausse, 1 colonie (essaim) en ruchette 7 cadres avec hausse et 1 colonie (essaim) dans une ruchette en polystyrène 6 cadres (avec une partition).

Résultat de la visite/récolte :

  • 1 colonie avec 2 hausses a essaimé en passant au-dessus de la maison il y a 2 jours au moment où Armand venait chercher ses bidons de sirop; donc seconde hausse complètement vide et je lui ai laissé une hausse aux ¾ pleine de miel.
  • J’ai transféré la ruchette 7 cadres dans une ruche 10 cadres avec 2 partitions (corps et hausse; je lui ai donc mis une cg dans le corps et j’ai complété la hausse avec un cadre de miel d’une des autres ruches.
  • J’ai transféré la colonie sur 5 cadres (sans hausse) dans une ruchette 7 cadres avec hausse en lui ajoutant 2 cadres de cg dans le corps et 5 cadres de miel récolté dans les ruches voisines. Je lui ai ajouté un nourrisseur CS de sirop pour l’encourager à bâtir les cg.
  • 1 colonie avec une hausse n’avait plus que 25% de miel dans sa hausse; j’ai mis 2 partitions en rive et j’ai été ponctionner dans d’autres ruches 6 cadres de miel pour compléter ses réserves.
  • 2 colonies avec une hausse avaient 90% de réserve de miel et je n’y ai quasi pas touché, si ce n’est un ou deux cadres de miel pour les colonies ci-avant.
  • 2 colonies avec 2 hausses avec des secondes hausses remplies de miel ; vu que j’avais ponctionné des cadres de miel pour les colonies ci-avant, il ne me reste plus que 14 cadres de miel à extraire en tout et pour tout.

Conclusion : tout en laissant une hausse de miel à chacune de mes colonies, dont 2 essaims, j’ai en fin de compte un peu plus que 2 cadres de miel en surplus par colonie (6) en production. C’est à la fois très maigre comme récolte, mais tenant compte du climat très peu favorable de cette saison et du fait que je leur laisse assez de réserves pour passer les mois de juillet et août, j’estime la situation tout à fait honorable pour mon environnement mellifère (peu propice aux récoltes d’été).  Dans l’ensemble, mes colonies vont bien malgré une certaine hétérogénéité de population. Seulement 2 colonies ont essaimé cette année-ci et l’essaim artificiel que j’ai réalisé semble bien se développer. Voyons quel climat nous aurons cet été et espérons que nous aurons assez de fleurs sauvages (ou domestiques de nos jardins) pour permettre aux colonies de tenir le coup durant ce long trou de miellée.

Pour le traitement « varroa », j’attends le 15 juillet pour commencer afin de terminer pour fin août juste avant le nourrissement complémentaire d’hiver.

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Note d’Oncle Max – 22/06/2024

Morosité et optimisme relatif pour ces 7 prochains jours…. Morosité pour le temps jusque samedi soir mais optimisme relatif à partir de dimanche avec du soleil et un temps plus chaud pour les premiers jours de la semaine, mais de la pluie annoncée à partir de mercredi soir.

Les floraisons des tilleuls auront été bien rincées d’ici dimanche. Ce n’est qu’aux prochaines visites que nous pourrons évaluer, d’une part, les réserves des colonies et contrôler, d’autre part,  les divisions que certains d’entre vous auront peut-être faites.

En référence à la remarque de Pierre de la semaine dernière sur les disponibilités en pollen, il serait intéressant d’évaluer l’importance du couvain dans chaque colonie ainsi que la surface en « pain d’abeilles » (pollen récolté et stocké dans les alvéoles près du couvain) lorsque vous visiterez vos ruches.

Voici le Solstice d’été derrière nous, avec le début du raccourcissement des jours qui débute.

Ceci dit, je ne pense pas qu’il faille attendre le 10 juillet pour faire une récolte d’été (si les réserves le permettent).  Tout dépend d’un environnement à l’autre.  Il n’est pas impossible que plusieurs d’entre nous renonceront à faire une récolte d’été vu l’état des réserves de leurs colonies.  Il est aussi préférable de ne pas trop ponctionner dans les réserves des colonies car elles devront encore faire face au trou de miellée de juillet-août. Nous en avions déjà fait mention dans la note de la semaine dernière dans le cadre de la préparation à l’hivernage.

Personnellement, je pense leur laisser quelques jours de (très) beau temps pour se refaire une santé avant de les perturber avec une visite approfondie. Si les pluies reviennent, j’attendrai que le beau temps se stabilise.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/06/2024)

Note d’Oncle Max – 15/06/2024

Que faut-il espérer avant le solstice d’été ? Les températures sont trop basses pour favoriser une bonne miellée. De plus les périodes pluvieuses s’enchaînent jusqu’au 21 juin, date à partir de laquelle la période de régression de la nature et des colonies débute.

Ressources mellifères : le tilleul cordata (à petites feuilles) fleurit à certains endroits, mais pas encore à d’autres. Tout dépend du sol, de l’exposition de l’arbre au soleil et aux vents du Nord/Est. En Campine (sols sablonneux et climat plus chaud), leurs floraisons sont quasi terminées. Pour ma part, j’espère que les floraisons des tilleuls de mon entourage ne s’épanouiront qu’après cette semaine de jours pluvieux qui nous sont annoncés, car si les floraisons apparaissent durant une semaine pluvieuse comme cela s’est produit avec les acacias, nous n’aurons vraisemblablement pas de vraie miellée sur tilleuls.

Les ligustrum commencent à fleurir là où ils n’ont pas encore été taillés. Certains buissons utilisés comme haies sont souvent taillés avant leur floraison (aubépine, lauriers-cerises, ligustrum, érables champêtres, etc..), ce qui perd de leur intérêt pour les insectes pollinisateurs. D’autre part, comment programmer la taille des haies mixtes (telles que suggérée par les pouvoirs publics) lorsque certaines plantes fleurissent en mars-avril, d’autres en avril-mai et encore d’autres en juin-juillet) ? Une seule taille en août-septembre ?

Au solstice d’été (21 juin) quelle stratégie faut-il suivre pour la préparation à l’hivernage ?  Ce qu’il faut garder à l’esprit ce n’est pas tant la quantité de miel qu’on pourra récolter que le bien-être des abeilles à préserver pour un hivernage optimal.

Concrètement que cela implique-t-il ? Avec ces changements climatiques, j’ai décidé depuis 2 ans de laisser 9 ou 10 cadres de miel (une hausse) en permanence jusqu’après la dernière récolte afin que les abeilles aient assez de réserves jusque début septembre (au moment du nourrissage complémentaire pour l’hivernage). Auparavant, je laissais une hausse avec 3 ou 4 cadres de nourriture complétés par des cadres bâtis (ou une ou deux cg après la récolte de printemps si la météo le permettait); ensuite, à partir de 2019, j’ai laissé 5 ou 6 cadres de nourriture et en 2021, 7 ou 8 cadres pour arriver à 9 ou 10 cadres aujourd’hui.

Il ne faudra garder que des colonies fortes à hiverner. Peut-être faudra-t-il rassembler une colonie faible avec une plus forte (au mois de juillet pour le traitement varroa).

Pour cette raison, il est indispensable, dans la conjoncture climatique actuelle, de bien nourrir au sirop les essaims récoltés pour que ces essaims soient assez forts (populeux) pour la fin juillet. Déjà début juillet, une première évaluation devra être faite et une décision prise pour le 15 juillet. Traiter et nourrir une colonie trop faible à hiverner n’a pas beaucoup de sens. Nous espérons que les divisions tardives au RT ne vont pas nous décevoir et nous forcer à rassembler des colonies qui ne se sont pas assez développées après les divisions. C’est une année difficile, aussi bien pour les miellées que pour les essaims naturels ou pour les essaims artificiels. A ma connaissance, il n’y a pas eu de grandes récoltes de miel ni beaucoup d’essaimages naturels.

Pierre me fait la réflexion suivante : « Je me pose la question suivante: si le mauvais temps continue, les colonies ne seront-elles pas sous-alimentées en pollen?  Auquel cas un ajout de Nutripro+10 (candi protéiné) en été pourrait s’avérer utile…. ».  Si l’environnement pollinifère du rucher est faible actuellement et en été, de plus avec une météo médiocre, sa remarque est judicieuse et pertinente. Si des invasions de FA viennent également stresser les colonies, les butineuses seront moins enclines à sortir chercher pollen et nectar. C’est ce qui avait fragilisé nombre de colonies l’an dernier.  Nous avons peu d’expérience et nous devons examiner tous les moyens pour aider nos colonies soumises à des contraintes climatiques ou à des pressions des FA.

BeSafeBeeHoney: un nouveau projet international & interdisciplinaire de recherche sur l’abeille et le miel

Une information transmise par notre collègue apiculteur Philippe Van Cleemput

De septembre 2023 à septembre 2027, le projet de recherche Beekeeping products valorization and biomonitoring for the Safety of Bees and Honey (BeSafeBeeHoney) va collecter des informations et des données cruciales pour mieux connaitre les abeilles et leurs produits, les facteurs de stress qui les impactent, les conséquences pour la pollinisation.

Il s’agit d’un projet international et interdisciplinaire lancé par COST, ‘European Cooperation in Sciences and Technology’, une fondation qui a pour objet la création de réseaux de recherche offrant un espace ouvert pour une collaboration entre des scientifiques à travers l’Europe et au-delà, et, de cette façon, de donner une impulsion à la recherche et à l’innovation.

Il se focalise sur les sujets suivants:

  1. Propriétés nutritionnelles et médicinales du miel et des autres produits de la ruche
  2. Facteurs de stress abiotiques et contaminants environnementaux d’origine humaine, en utilisant les produits de la ruche comme indicateurs
  3. Maladies principales et facteurs de stress biotiques menaçant les colonies d’abeilles
  4. Abeilles mellifères comme pollinisateurs en agriculture et conséquences des pertes de colonies sur les écosystèmes agraires
  5. Analyse des politiques et de marché en relation avec les activités apicoles

BeSafeBeeHoney a tenu sa première conférence internationale les 28 et 29 mai derniers à Larissa, en Grèce.

Les résultats ne sont pas encore disponibles. Affaire à suivre, donc …

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (08/06/2024)

Note d’Oncle Max – 8/06/2024

Depuis quelques jours, nous avons plus de soleil et moins de pluies mais toujours une température un peu trop fraîche ne dépassant pas les 20°C. Cela semble rester stable pour la quinzaine à venir, bien que des périodes de pluies sont à nouveau prévues.

https://www.rtbf.be/article/le-mauvais-temps-ruine-les-espoirs-de-nombreux-apiculteurs-la-production-de-miel-en-berne-11383456

Qu’adviendra-t-il de la miellée sur tilleuls et châtaigniers ? Si les arbres printaniers avaient pris 3 semaines d’avance sur le calendrier habituel, il semble que ces deux derniers retrouvent leur période usuelle de floraison, c’est-à-dire la seconde quinzaine de juin pour le tilleul et fin juin (ou début juillet) pour le châtaignier.

Que faut-il observer et vérifier ? Suite à une visite des colonies du RT de Doiceau mardi dernier avec Carole, nous avons observé que toutes les colonies en ruche DB10c avaient relativement beaucoup de couvain (7 à 8 cadres). Elles avaient encore assez de réserves en général, en particulier une dont nous aurions pu extraire toute la seconde hausse. En effet, nous avions dû placer une seconde hausse sur plusieurs ruches car le temps ne permettait pas de réaliser des divisions.

Mardi nous avons opéré la division de 3 ruches qui avaient 2 hausses et transféré 2 colonies en ruche DB7c en ruche DB10c. Ces hausses nous ont permis d’équilibrer les réserves sur toutes les colonies et remplir les hausses des ruchettes des divisions avec des cadres de nourritures.

Pour la quinzaine à venir les températures (moins de 20°C) et quelques périodes de pluies ne seront pas optimales pour la miellée sur tilleuls car les abeilles devront garder suffisamment d’abeilles pour maintenir la température du couvain (35°C). Donc, moins de butineuses seront mises au travail. NB: Carole m’informe que toutes ses colonies ont du couvain mais peu de réserves malgré ce qu’elle leur avait laissé lors de sa récolte mi-mai. J’en déduis qu’elles sont en (léger) déficit durant ce trou de miellée. Il devrait en être de même pour mon rucher que je devrai visiter très prochainement.

Par contre, avec ces températures et les déficits en réserves de nourriture, je ne crains pas fort les essaimages. Au cas où certaines colonies auraient suffisamment de réserves il faudra peut-être donner quelques cadres (de hausse) avec des cires gaufrées pour occuper les ouvrières si la météo se dégrade. Si vous avez plusieurs colonies, vous pouvez prendre 2 ou 3 cadres (de hausse) vides (ou presque vides – souvent en rive) d’une colonie moins forte et les remplacer avec ceux d’une colonie forte jusqu’à la floraison des tilleuls. Je dis bien « des tilleuls » car les variétés de tilleuls ne fleurissent pas en même temps : d’abord les cordata, puis les tomentosa, ensuite les platyphyllos et les euchlora. NB: comme les sols sont gorgés d’eau, il ne serait pas étonnant que tilleuls et châtaigniers produisent beaucoup de nectar si le soleil et la chaleur sont de la partie.

Comme Michel le fait remarquer, il est indispensable, dans les conditions climatiques actuelles, de nourrir les essaims récoltés ou les essaims artificiels, surtout s’ils reçoivent des cadres de cire gaufrée à bâtir (avant le solstice d’été). Rappel : pour produire 100gr de cire, les abeilles doivent consommer 1 kg de nectar/sirop.

Autre situation : j’ai une colonie sur DB10c avec hausse qui était au début du printemps en DB7c avec hausse, mais, vu la météo, je n’en ferai pas une colonie de production cette année-ci (récolte d’été). D’autre part j’avais fait un essaim artificiel à partir d’une colonie forte qui avait essaimé en récupérant 2 cadres avec des cellules royales encore operculées et 1 cadre de nourriture + 2 cadres bâtis + 1 partition. D’ici peu je compte mettre la DB10c sur 8 cadres (corps et hausse) + partitions en rive afin de récupérer 2 cadres de corps avec réserve de nourriture (pollen et miel) pour l’essaim que je mettrai dans une DB7c. Je lui mettrai une hausse avec des cadres bâtis pour profiter de la miellée de tilleuls et, pour compléter ultérieurement, avec des cadres de nourriture lors de la récolte d’été (après la floraison des tilleuls). Lorsqu’on a plusieurs colonies, il est plus commode de s’arranger pour qu’une colonie contribue au développement d’une autre afin de les avoir toutes dans une situation optimale avant l’hiver. Hiverner des colonies pas assez développées/fortes est très souvent voué à l’échec.

Cette semaine, suivons attentivement les floraisons des tilleuls et les conditions météorologiques après avoir préalablement jeté un bon coup d’œil à vos colonies ce week-end.

Viburnum Hillieri « Winton » en début de floraison ce vendredi et déjà rempli de butineuses. Viorne intéressante car floraison plus tardive et utile en trou de miellée.

Chronique FA – 8/06/2024

Comme déjà indiqué précédemment (voir notre info du 25 mai 2024), nous sommes arrivés au moment de l’année où le piégeage de printemps des fondatrices de FA est inefficace, voire contre-productif.

Les fondatrices qui ont réussi à démarrer un nid primaire restent au nid et les premières ouvrières ont pris le relais pour rechercher la nourriture et les matériaux nécessaires à l’agrandissement du nid. Ces ouvrières de petite taille (plus petites en cette saison car elles ont été élevées laborieusement par la seule fondatrice) peuvent bien sûr encore pénétrer dans les pièges, mais elles peuvent aussi ressortir facilement par les ouvertures latérales. Cela étant, l’appât encore présent dans les pièges est une nourriture facilement accessible pour les ouvrières et on peut donc se demander si, contrairement à l’objectif recherché, cela ne facilite pas le développement du nid.

Comme souvent quand on « travaille » avec la nature, on rencontre mille questions qui n’obtiennent pas toujours des réponses certaines. Pour ma part, j’ai décidé de retirer les pièges et de les nettoyer: ils serviront encore malheureusement plus tard dans l’année. En effet, lorsque les ouvrières deviendront plus grosses (bien nourries dans un nid bien alimenté), les pièges fonctionneront de nouveau comme avec les fondatrices au printemps.

Il est encore temps de se mettre à la recherche de nids primaires: ils ne sont pas faciles à trouver, mais bien plus faciles à détruire que les nids secondaires plus tard dans la saison. Le frelon asiatique ne nous laisse aucun répit, et sa gestion fait désormais partie de la gestion de nos ruchers. Il faudra réécrire de nouvelles versions de nos livres apicoles de référence pour intégrer cette lutte contre ce nouveau péril.

Il s’agit maintenant de fourbir nos armes pour la suite. Ceux qui piégeaient déjà l’an passé sont plutôt pessimistes pour la fin de l’été et l’automne, car ils ont souvent piégé plus du double de fondatrices par rapport à l’an passé!

Résultats de l’enquête ‘Perception des menaces pour les colonies d’abeilles & le futur de l’apiculture locale’

Dans nos Nouvelles du 30/10/2021,nous vous proposions de participer à une enquête menée à l’échelle européenne sur la perception par les apiculteurs des menaces qui pèsent sur les colonies d’abeilles, et sur la manière dont ils voient le futur de l’apiculture locale. Les résultats sont maintenant disponibles.

L’enquête montre des résultats très contrastés: les apiculteurs des différentes régions sont soumis à des conditions très différentes. Les apiculteurs du sud de l’Europe souffrent déjà fort de déficits économiques causés par le changement climatique et des nuisibles, dont le frelon asiatique. Les apiculteurs du nord de l’Europe sont eux assez optimistes.

Les parasites sont considérés comme le menace principale, les pesticides comme la 2ème menace. Le manque de ressources, qui est lié aux modifications du paysage, est également considéré comme une menace importante.
Tous les apiculteurs se rencontrent sur un point: ils préfèreraient des limitations ou l’interdiction de l’usage des pesticides dans l’agriculture industrielle.

La publication complète sur popups.uliege.be (en anglais)

L’analyse détaillée ne couvre malheureusement pas la Belgique, le nombre de réponses minimum n’ayant pas été atteint (100 au niveau national, 40 au niveau régional).

Publié dans Plantes mellifères | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (08/06/2024)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/06/2024)

La hausse à cadres extractibles d’Antoun Fahmeh gagne 2 prix au concours Lépine 2024 à Paris

Notre collègue apiculteur Antoun Fahmeh a gagné une médaille d’argent au Concours Lépine International Paris 2024 : prix de la Préfecture de Paris, Préfecture de la Région Ile de France, ainsi qu’une médaille  dans le prix « Innovate – Recherches contacts industriels » de l’Association des petits fabricants et inventeurs français

Antoun nous avait présenté son invention lors d’une conférence de la SRAWE le 28 janvier 2023; vous en trouverez le compte-rendu dans nos Nouvelles du 04/02/2023

Pour rappel, son système breveté, qu’il a appelé EBENBEE , permet de récolter le miel sans ouvrir la ruche ni déranger les abeilles en utilisant une feuille de cire gaufrée naturelle. Une ouverture à l’arrière de la ruche permet d’insérer un fil de coupe chauffé à basse tension qui va trancher les fond d’alvéoles au ras de la feuille de cire sans l’abîmer, et le miel va s’écouler lentement vers le pot, dans un environnement isolé des insectes et du milieu extérieur.

https://www.facebook.com/100078939273959/posts/pfbid0zb7mWcDNsqsYnZb4V7tYyW7T42P8NGvDhhEksLsvgXpSgs1sjjSBfAbGECSrcUeZl/?app=fbl

Pour en savoir + sur le système Ebenbee: https://ebenbee.com/

Encore toutes nos félicitations, Antoun !

Note d’Oncle Max – 1/06/2024

Entre deux averses ou durant quelques heures d’ensoleillement, nos valeureuses butineuses ont été aperçues sur les cotonéasters et les rosiers mellifères, en particulier sur les massifs de rosiers lianes (Kiftsgate, Weding day et consorts). Peut-être certains parmi vous en ont aperçu sur d’autres floraisons intermédiaires en attendant de voir fleurir les tilleuls.

Si les prévisions se confirment, il y a de fortes chances que les premiers tilleuls bien exposés fleuriront déjà fin de la semaine prochaine. Tout dépendra des températures diurnes et nocturnes.

Nous avons été surpris de voir la consommation rapide de candi (Apifonda) par les colonies en ruchettes. Avoir laissé une hausse de nourriture aux colonies auxquelles nous avions retiré l’équivalent d’une seconde hausse de miel était stratégiquement justifié. Sinon nous aurions dû fort complémenter ces colonies avec du sirop, ce qu’il est préférable d’éviter afin de ne pas avoir de remontée de sirop dans les hausses récoltées mi-juin ou fin juin.

Pour le RT se pose maintenant la question de savoir si nous allons procéder à des divisions cette année-ci car il est grand temps d’agir dès que le (beau) temps le permettra. Une visite s’impose donc très prochainement pour bien évaluer la situation des colonies. Après le solstice d’été, les interventions sur les colonies deviennent plus aléatoires.

J’ai lu que durant toute cette période de météo chaotique beaucoup d’apiculteurs avaient remarqué une grande consommation des réserves de nourriture, voire des disettes pour certaines colonies et souvent des arrêts de ponte. Espérons que d’ici quelques semaines le cycle de développement des colonies retrouvera son rythme normal avant le solstice d’été.

Ce que j’ai observé en dégageant les entrées des ruches des orties et autres plantes adventices qui se sont fort développées, c’est une plus grande nervosité ou même «défensivité» (pour ne pas dire agressivité) des abeilles avec ce temps couvert et pluvieux qui s’éternise. Les abeilles sont sûrement un peu stressées par ce temps chaotique qui s’ajoute aux périodes de floraisons qui changent.  Dès à présent, il faut être vigilant lors de la récolte d’été (de juin et pas plus tard !) afin de leur laisser assez de nourriture pour tenir jusqu’en septembre au moment du nourrissement d’hiver. Tout leur prendre mi-juillet (comme auparavant) et leur donner du sirop de mi-juillet à mi-octobre pour hiverner ne me paraît plus être une bonne stratégie pour leur bien-être et pour leur bon hivernage.

Mon miel de printemps est plus foncé (couleur massepain) que d’habitude, mais effectivement moins clair (blanc cassé) que celui de Carole qui a son rucher à 170m du mien.  Nous avons échangé un pot pour voir s’il y a une différence gustative.  Nous envisageons de faire analyser nos miels respectifs juste par intérêt et curiosité car nous avons récolté quasi en même temps (à 3 jours près). En tout cas, ces miels sont extrêmement fins et onctueux (celui de Carole un peu moins onctueux comme si certaines de ses colonies s’étaient plus aventurées dans un champ de colza situé à 800m de son rucher). Ce miel de printemps 2024 est plus fin que le miel de printemps de 2023 avec lequel je l’ai ensemencé. C’est vraiment intéressant d’avoir ces variations de miel d’une année à l’autre et d’un rucher à l’autre. Chaque année on se demande quel type de miel nous aurons à la prochaine récolte.

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/05/2024)

Note d’Oncle Max – 25/05/2024

Aux dernières prévisions de ce vendredi 24/5, il faudra attendre le lundi 3/6 pour avoir une stabilisation d’un temps plus favorable pour permettre à nos abeilles de butiner à leur aise. D’ici là un temps très variable, souvent couvert ou pluvieux, nous attend. Seulement une demi-journée de temps à autre ou une journée (mardi 28/5) de temps sec et ensoleillé.

Lorsque j’ai récolté les hausses, le miel avait un taux d’humidité de +/-19%. Un déshumidificateur (+ ventilateurs) a été utilisé pendant 4 jours; ce qui a permis de descendre le taux d’humidité entre 17% et 17.5%. Mais à la suite de l’extraction, j’ai contrôlé à nouveau le taux d’humidité qui est remonté à 18.5%. Vraisemblablement le miel a réabsorbé de l’humidité ambiante car le jour de l’extraction était pluvieux.

A la désoperculation des cellules, je n’ai observé que peu de cellules avec du miel de colza. Vu l’attente pour la récolte et l’extraction, les cellules qui contiennent du miel de colza sont identifiables par la couleur légèrement opaque du miel en cristallisation. A la sortie de l’extracteur on peut observer que ces cellules n’ont pas été bien vidées à cause de la cristallisation précoce. Heureusement je n’ai eu que 3 ou 4 cadres avec quelques cm² de ces cellules « colza ». NB : on le voit assez vite lorsque la centrifugeuse est en route car au bout d’un moment ces groupes de cellules mal vidées engendrent un déséquilibre du tambour qui commence à vibrer. Ces vibrations du tambour adviennent aussi avec des cadres dans lesquels les abeilles ont placé du pollen ; cela n’est toujours pas visible avant extraction car elles complètent souvent la cellule avec du miel.

J’ai ensemencé les 60 kg de miel avec 3 x 500gr de miel de printemps 2023 (donc 500gr pour 20kg). Ce n’est pas impératif pour un miel de printemps qui généralement cristallise finement s’il est travaillé (mélangé/remué) régulièrement matin et soir. Par contre, l’ensemencement est souvent indiqué pour un miel d’été, surtout si la floraison d’acacia fait partie de la récolte avec celle des tilleuls et celle des châtaigniers. Si les châtaigniers sont importants dans l’environnement, ils donneront un miel qui cristallisera beaucoup plus lentement, presque comme celui de l’acacia.

Avec la remarque de Charles qui nous a dit qu’il avait dû mettre en pot au bout de 3 jours (mais il devait avoir sûrement plus de colza dans son environnement proche), j’ai été vigilant avec la maturation de mon miel. Ayant récolté les hausses le mardi 14/5 et ayant extrait le samedi 18/5, j’ai dû mettre en pot ce jeudi 23/5 matin, soit 5 jours après extraction.

Qu’observons-nous dans notre environnement ces jours-ci ? Les dernières floraisons des sureaux mais pas grand-chose d’autres. Néanmoins, les bourdaines sont fort visitées en ce moment. Les abeilles se replient sur les fleurs sauvages et les fleurs de jardin en attendant la floraison des tilleuls. Pour ces derniers, les boutons floraux des tilia cordata sont déjà visibles mais encore peu développés. Il faudra attendre la première semaine de juin avec un peu de chance (soit presque un mois après la fin de la floraison des aubépines). En ce moment, les colonies consomment plus ou moins ce qu’elles rentrent en fonction de la météo et il faudra attendre la floraison des tilleuls et du beau temps pour espérer une miellée d’été.

Il me semble que les abeilles n’ont guère profité des maigres floraisons des acacias avec les averses et le temps venteux qui les ont accompagnées.  Nos symphorines blanches récemment plantées (11/2023) semblent déjà en floraison; c’est plus d’un mois en avance par rapport à son calendrier qui indique une floraison de fin juin à septembre. C’est un buisson mellifère intéressant à placer comme haies car il apporte des ressources alimentaires aux abeilles durant ces périodes creuses, tout comme les bourdaines. Ces deux dernières plantes ont des floraisons discrètes, pas fort ornementales, mais très utiles pour nos abeilles – plus nectarifères que pollinifères -.  Comme la floraison de la bourdaine, celle de la la symphorine est également une floraison relativement bien étalée sur plusieurs semaines.

Samedi 1er et dimanche 2 juin: Parcours d’Artistes & Jardins Ouverts à Grez-Doiceau

39 lieux seront ouverts à la visite. 2 de nos membres participent à l’évènement et ouvrent également leur rucher.

Voir notre page Autres évènements apicoles 2024

Fin de la campagne de piégeage 2024 des fondatrices du frelon à pattes jaunes

Info pour les apiculteurs qui participent à l’étude du CRA-W sur le piégeage des fondatrices FA (voir nos Nouvelles du 10/02/2024):

Nous avons observé l’émergence des premières ouvrières dans les nids de frelons asiatiques. Ces premières ouvrières sont de petites tailles et ne peuvent être capturées par nos pièges. Avec leur apparition, l’activité de la reine se limitera à la ponte à l’intérieur du nid primaire. Dans ce contexte et pour ne pas nuire à la biodiversité, nous mettons fin à la campagne de piégeage des fondatrices. Nous vous demandons donc de retirer vos pièges du terrain dès ce dimanche 26 mai.

Le mail complet du CRA-W: Mail Fin de la campagne de piégeage 2024 des fondatrices du frelon à pattes jaunes

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/05/2024)

Note d’Oncle Max – 18/05/2024

La première quinzaine de ce mois de mai 2024 devrait nous permettre de récolter le miel engrangé par nos abeilles, du moins pour les colonies assez fortes qui avaient des floraisons mellifères suffisamment abondantes proches de leur ruche.

Certains parmi nous ont profité du long week-end de l’Ascension pour visiter leurs colonies et estimer si les provisions de miel étaient suffisantes pour programmer une récolte de printemps. Il semble que les colonies ont eu un développement assez hétérogène durant le mois d’avril dont la météo fut assez chaotique (elle l’est encore en ce moment). Certaines colonies se sont bien développées tandis que d’autres ont un peu végété ou ont démarré plus lentement.

N’ayant pu visiter mes colonies la semaine dernière (6 au 12 mai) ni récolter car un séjour en famille avait été organisé de longue date, je me suis résigné à faire patienter mes colonies comme je l’ai expliqué dans ma note du 5 mai. Ce mardi 14 mai, avec une fenêtre météo favorable, j’ai entrepris de visiter les 2 ou 3 hausses de chacune de mes colonies afin de ponctionner les cadres operculés (ou à moitié operculés). J’ai pu faire 2 observations :

  • La majorité des cadres operculés de la 2ème hausse contenaient moins de miel que d’habitude avec des cadres généralement plus légers.
  • Pour 4 colonies sur 6, dans la 1ère hausse il y avait au moins 5 cadres centraux avec 60% de cellules avec du pollen. Et ce malgré la grille à reine posée sur le corps de ruche.
  • Au total j’ai prélevé 50 cadres de miel de 5 colonies avec 2 hausses et 1 avec 3 hausses, soit 35% du printemps de 2023 ou 40% du printemps 2022.

Ces deux observations me laissent penser que, durant les courtes périodes d’avril favorables au butinage, les abeilles, avec leur instinct prononcé de résilience, se sont organisées pour rentrer aussi bien du miel que du pollen. Elles pressentaient le manque de floraisons (et le mauvais temps) à partir de début mai pour pouvoir nourrir correctement le couvain important en cette période de l’année. J’ai donc décidé de laisser dans la première hausse ces 5 ou 6 cadres de nourriture (pollen +miel) avec 2 cadres de miel à chacune des colonies en prélevant seulement 1 ou 2 cadres de miel operculé situés en rive (et que j’ai remplacé par des cadres bâtis).

Les sureaux sont en fleurs et leur floraison semble plus importante que les années précédentes. L’an dernier c’était surtout l’année des aubépines et des sorbiers. Les acacias sont en fleurs (du moins ceux qui n’ont pas eu un coup de gel, comme chez moi), mais leurs floraisons semblent assez maigres et la météo ne permet pas aux butineuses d’en profiter au maximum. Vu le temps pluvieux de cette semaine, les rentrées de nectar d’acacia seront assez aléatoires.

Ceux qui ont récolté la semaine dernière m’ont rapporté que le taux d’humidité de ce miel de printemps était assez élevé, entre 19% et 20%. Ce n’est pas surprenant avec le temps que nous avons depuis le début de l’année. Une déshumidification s’impose donc pour faire descendre ce taux sous les 18% afin de pouvoir conserver le miel durant 2 ans, au moins.

Déshumidification :

  • Comme il faut opérer dans un espace (très) réduit, il faut pouvoir rendre les hausses mobiles dans l’habitation. J’utilise des plateaux roulants (avec 4 roues) sur lesquels je dispose une feuille de plastique (pour les gouttes de miel qui pourraient tomber des hausses) et 2 languettes de bois de 4 à 5 cm d’épaisseur de la largeur d’une hausse. Suivant le nombre de hausses récoltées, j’empile 4 à 5 hausses (6 les très bonnes années). J’essaie d’avoir le même nombre de hausses sur chaque plateau (* lire plus loin).
  • D’un apiculteur décédé, j’ai récupéré une hausse Dadant 12 cadres. Sur une paroi de cette dernière ont été insérés 2 petits ventilateurs d’ordinateurs.
  • Je place cette hausse soit sur une pile de hausses soit sur une double pile de hausses. J’ai aménagé 2 planches, l’une pour réduire la hausse de 12 cadres à des hausses de 10 cadres et l’autre pour placer cette hausse de 12 cadres à cheval sur les 2 piles de hausses de 10 cadres. Durant la plupart des récoltes c’est la seconde option que j’utilise.
  • Ensuite je place le déshumidificateur à côté des 2 piles de hausses pour favoriser la circulation de l’air à sécher.
  • Combien de temps faut-il pour déshumidifier le miel ? Cela dépend des récoltes (type de miel) et de la météo. Je vise un taux d’humidité de 17 ou 17,5% sachant qu’après cette opération et durant l’extraction le miel peut reprendre un peu d’humidité ambiante (surtout avec la météo actuelle). Le plus court fut 48 heures et le plus long fut 5 jours jusqu’à présent.  PS : ne pas oublier de vider matin et soir le réservoir d’eau du déshumidificateur.
  • Il est toujours conseillé de déshumidifier le miel avant extraction, même si les cadres sont operculés car l’humidité sera absorbée au travers des opercules. Le faire après extraction sera beaucoup plus long et plus fastidieux car il faudra en même temps malaxer le miel et tous les apiculteurs n’ont pas un malaxeur à moteur à disposition qui puisse tourner jour et nuit avec le déshumidificateur dans un local ad hoc. Le transport du malaxeur dans l’habitation pour le mettre dans la pièce la plus réduite ne sera pas une mince affaire.

Pour l’extraction… ce sera l’objet de la prochaine note.

Chronique ‘Frelon Asiatique’ – 18/05/2024

Mon message de cette semaine est très simple: continuons à piéger les fondatrices de frelons asiatiques.  Dans un rayon de 100 m autour de mon rucher, j’ai capturé 8 fondatrices au cours de la semaine écoulée.  C’est plus que tout ce que j’ai capturé depuis le début du printemps!

Un message du CRA-W confirme d’ailleurs l’intérêt de prolonger le piégeage de printemps.  Initialement, le projet du CRA-W devait se terminer le 12 mai.  Cependant, le CRA-W souhaite prolonger la période de piégeage de 2 semaines supplémentaires, c’est-à-dire jusqu’au 25 mai, tenant compte des conditions climatiques, avec des journées froides, pluvieuses et peu ensoleillées qui ont ralenti l’activité des fondatrices et l’émergence des premières ouvrières.

On pourrait détailler ici beaucoup d’anecdotes à ce sujet.  Comme le cas d’un frelon asiatique qui est venu me provoquer en entrant dans une chambre par une fenêtre de Velux.  L’imprudent a payé de sa vie de venir ainsi narguer un apiculteur chez lui!

Mais j’aimerais surtout raconter ici un cas d’école.  Un voisin, sensibilisé par le toutes-boîtes distribué à Incourt en février, m’a signalé mercredi qu’il observait 2 types de frelons à proximité d’un vieux frêne abattu dans son jardin.  Vérification faite, j’ai confirmé qu’il y avait des frelons européens et (au moins) un frelon asiatique qui venaient régulièrement sur l’écorce de cet arbre, sans doute pour prélever des fibres nécessaires à la construction de leurs nids.  J’ai immédiatement placé 2 pièges-cônes avec Trappit à cet endroit, et 2 jours plus tard, j’ai capturé 4 fondatrices de FA (2 dans chaque piège, l’un des cônes étant celui distribué par la SRAWE lors de notre conférence-débat de février!).  Un frelon européen essayait aussi de pénétrer dans le cône mais sans y parvenir, un signe tangible de la bonne sélectivité de ces pièges.

Le plus intéressant dans ce cas précis, c’est que les pièges que j’ai placés chez mon voisin sont à maximum 100 m de plusieurs pièges placés chez moi et dans mon rucher depuis environ 2 mois et qui se sont révélés relativement inefficaces.  J’en conclus que la localisation précise des pièges est très importante et qu’un piégeage de printemps efficace doit consister en un maillage extensif du territoire.

Il est probable que le maillage du territoire que nous avons mis en place à Incourt cette année n’est pas encore suffisant et qu’il faudra des pièges sélectifs plus nombreux encore l’année prochaine.  Nous continuons à apprendre de nos actions et nos conclusions sont certainement encore provisoires car nous ne connaissons pas encore suffisamment bien le comportement de notre redoutable ennemi.  L’exemple détaillé ci-avant montre aussi qu’il est essentiel de sensibiliser nos voisins et toute la population à la lutte contre le frelon asiatique.  Piéger dans l’environnement immédiat de nos ruchers n’est pas suffisant.

Rappel: nouveau changement de programme ce samedi 25 mai

La Balade d’observation de la flore apicole à Gottechain est reportée à une date ultérieure non encore précisée.

Nous serons présents à la Journée de l’Abeille à Wavre et nous comptons encore sur la participation de quelques volontaires (contacter Thierry, notre secrétaire) !

Tous les détails sur notre page: Calendrier SRAWE 2024

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