Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/11/2017)

Solferino au rucher

23 novembre. L’été a définitivement plié ses bagages. Le vent a tellement insisté que les arbres ont finalement cédé à contre-coeur leurs dernières feuilles qui se sont retrouvées à terre. Rien de tel pour commencer une bonne journée que de faire quelques pas vers le rucher…

Allons voir une petite ruche qui semble bien calme. C’est une ruchette de réserve contenant une nouvelle colonie qui s’est très bien développée depuis le mois de mai.

Mais quelle horreur..c’est Waterloo…pire..il y a autant de blessées et moribondes qu’à Solferino. Elles sont toutes à terre, sur la grille du plancher, une bonne partie remuant encore…

Un récit illustré de Charles Schramme

Projet SELAPIS: présentation des résultats à LLN le 18 décembre à 20h30

Gembloux Agro-Bio Tech, en particulier les laboratoires d’Entomologie Fonctionnelle et Evolutive et de Génétique, Génomique et Modélisation numériques ont le plaisir de vous inviter à la présentation d’une synthèse de résultats du projet SELAPIS « Evaluation de la diversité génétique des abeilles domestiques Apis mellifera en Wallonie et sélection de souches résistantes à l’acarien Varroa destructor »

Rendez-vous le 18 décembre 2017 à 18h30 sur le campus de Gembloux Agro-Bio Tech dans l’auditoire de Biologie végétale (BV).

L’invitation

Le plan d’accès

Une vaporisation continue d’huile d’origan pour le contrôle de Varroa destructor

Une étude menée par des chercheurs de l’université de Guelph, au Canada, montre qu’une exposition continue d’une colonie à des vapeurs d’huile d’origan réduit significativement le nombre de varroas tout étant peu nocive pour les abeilles.

Cette méthode a été testée en comparaison avec d’autres produits et avec une exposition discontinue aux vapeurs du produit actif

Vaporisateurs électriques d'huile d'origan placés au dessus du nid à couvain

Vaporisateurs électriques d’huile d’origan placés au dessus du nid à couvain

L’article original (en anglais): Continuous release of oregano oil effectively and safely controls Varroa destructor infestations in honey bee colonies in a northern climate

 

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/11/2017)

Rappel: conférence « Aménager son environnement pour l’abeille » et Assemblée Générale: ce dimanche 19 novembre

Marc Eylenbosch nous expliquera comment aménager une prairie fleurie dans son jardin et surtout comment faire pour la conserver durablement.

L’assemblée générale est l’occasion pour tous les membres d’effectuer un contrôle démocratique sur le bon fonctionnement de notre société et d’exprimer comment ils souhaitent qu’elle évolue dans le futur. C’est à cette occasion que les thèmes des activités de l’année prochaine seront choisis.

Tous les détails sur notre page: Calendrier 2017

Note d’Oncle Max (18/11/2017)

Impact des champs électromagnétiques sur les abeilles

La semaine dernière, une conférence très intéressante sur l’impact des ondes électromagnétiques sur notre santé, présentée par Wendy de Hemptinne (Physicienne formée à la nutrithérapie), a retenu mon attention.

En 2014, le CARI avait permis à une mémorante et à une équipe de l’ISSep (Institut Scientifique de Service Public pour un environnement sain) de faire des expérimentations  sur ses ruchers avec des ondes : le but était de vérifier si des ondes GSM pouvaient perturber des colonies et/ou les rendre plus agressives. A cette occasion, j’avais été déjà été sensibilisé par cette problématique.

Ayant fait récemment quelques recherches sur internet, je suis tombé sur l’un ou l’autre rapport scientifique qui révèle que les ondes électromagnétiques ont indéniablement des effets sur les abeilles, surtout lorsqu’elles y sont soumises pendant un certain temps.

Il faut savoir que les abeilles (sauvages et domestiques) ont dans leur corps des cristaux de magnétite qui les rendent sensibles aux champs magnétiques terrestres et qui contribuent à leur système d’orientation.

En 2005, une étude allemande réalisée par Hermann Stever,  Jochen Kund , Christoph Otten et Wolfgang Harst intitulée « Modification du comportement des abeilles sous l’effet d’ondes électromagnétiques » a démontré que  des abeilles irradiées (avec un téléphone mobile DECT) prenaient beaucoup plus de temps pour revenir à la ruche ou n’y revenaient plus du tout. Ceci pourrait être une  cause supplémentaire du syndrome de disparition subite des colonies (CCD : colony collapse disorder).

En 2010, à Grenoble, la Revue Etudiante d’Evaluation Environnementale a publié une étude intitulée Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences; les auteurs montrent que certaines ondes électromagnétiques anthropiques perturbent le comportement des abeilles et leur système d’orientation. Qui dit perturbation de leur système d’orientation dit problème pour revenir à la ruche et donc leur mort inévitable. L’abeille ne survit pas seule en-dehors de la colonie.

En 2011 une étude menée par Daniel Favre, de l’Institut Fédéral Suisse de Technologie de Lausanne, a analysé les effets potentiels sur le comportement des abeilles des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables: Mobile phone-induced honeybee worker piping  (télécharger le rapport complet au format PDF)

Des GSM actifs ont été placés dans la proximité immédiate des ruches. Le son émis par les abeilles a été enregistré et analysé. Les audiogrammes et spectrogrammes on révélé que les ondes émises par les GSM ont un impact important sur le comportement des abeilles: elles les induisent à produire le « sifflement des ouvrières » (worker piping) qui normalement soit annonce l’essaimage, soit est un signal d’une colonie perturbée. Pour limiter les éventuels risques d’abandon de la ruche par la colonie, D. Favre et son équipe ont donc décidé de limiter la durée d’exposition des colonies aux ondes émises par un téléphone mobile pendant maximum 20 heures.

En effet, ce rapport fait aussi référence à une étude (2009) d’un chercheur indien Sahib Pattazhy démontrant que lorsqu’une antenne téléphonique était disposée à proximité d’une ruche, les abeilles disparaissaient entre 5 et 10 jours après, abandonnant ainsi reine et couvain.

Le Ministère belge (SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement) se montre très (trop) prudent; il reconnaît qu’il peut y avoir un problème et que certaines méthodologies d’études scientifiques font débat mais pense que les abeilles ne seraient pas affectées par les ondes GSM. Evidemment, à l’inverse des pesticides, il est très difficile pour ne pas dire impossible de trouver des traces d’ondes dans les cires, le miel ou le pain d’abeilles.

D’autres études plus approfondies devraient corroborer l’impact négatif des ondes électromagnétiques sur les abeilles.

Action Roundup

Une de nos membres a envoyé ce courrier à René Collin, ministre Wallon de l’agriculture, de la nature, de la ruralité, du tourisme et du patrimoine (rene.collin@gov.wallonie.be). Peut-être cet exemple inspirera-t-il d’autres apiculteurs …

Monsieur le Ministre,

Je suis ulcéré de voir que l’Europe une fois de plus se cache la tête dans le sable et n’arrive pas à faire interdire le Roundup dont la toxicité est pourtant prouvée.

Pourquoi les agriculteurs doivent ils porter masque et gants quand ils épandent leurs saloperies ?

Je suis apiculteur et habite à la limite de champs : lorsque j’ai commencé mes activités, j’ai été voir le cultivateur voisin et lui ai demandé, très aimablement, de bien vouloir m’envoyer un mail quand il allait épandre des produits, cela me permettrait d’enfermer les abeilles pendant 24 heures. Sa réponse a été :’’ je connais mon métier, vous n’avez qu’à connaître le vôtre’’.

Voila un bel exemple de la considération que certains ont pour la terre et le milieu qu’ils exploitent : le mot exploiter est encore faible.

Je me demande dans quelle mesure, il ne serait pas possible qu’un état-nation, voire une région comme la Wallonie, ne puisse pas interdise la vente, l’achat et l’utilisation de produits connus pour leur toxicité comme le ROUNDUP.

Il devrait être assez simple de faire vérifier l’application stricte de cette ordonnance / loi / décret de façon à éviter l’approvisionnement apr les agriculteurs véreux dans des régions voisines plus laxistes.

Ne serait il pas temps que le monde politique prenne enfin des décisions fortes en ce sens.
Osez taper du point sur la table face aux intérêts des groupes : ils vont contre celui de vos concitoyens !

Comptant sur vous pour en parler au gouvernement wallon, meilleures salutations.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/11/2017)

Plus de 75% de déclin de la masse des insectes volants en 27 ans

Dans sa note du 21 octobre, Oncle Max faisait référence à une publication récente faisant état d’un déclin de plus de 75% de la masse des insectes volants; la presse y a aussi fait écho

L’importance de cette publication ainsi que la qualité de sa méthodologie méritent que nous nous y attardions: lire l’article

Note d’Oncle Max – 04/11/2017

Comme nos abeilles, les premiers frimas commencent à engourdir non seulement mes doigts mais aussi mon inspiration. De novembre à février les notes se feront donc plus rares.

Néanmoins, avec 12°C à 14°C le jour et quelques rayons de soleil, nos courageuses butineuses sortent encore à la recherche des derniers pollens. Les mésanges viennent récupérer les premiers cadavres sur les planches de vol et la grappe commence à se compacter durant ces nuits plus froides.

Personnellement, je n’ouvrirai plus mes ruches (sauf cas d’urgence) jusqu’au début du printemps. Cela vous indique que je ne ferai pas (comme d’habitude) de traitement à l’acide oxalique au mois de décembre. En effet, j’estime qu’avec une faible population de varroas dans mes ruches, il est plus néfaste d’ouvrir mes ruches en hiver et perturber les colonies avec de l’acide oxalique que de les laisser bien tranquilles avec un couvre-cadres bien hermétique et une bonne isolation. Moins on y touche, mieux elles se portent.
De toute manière, l’éradication du varroa est utopique.

Il est préférable que les colonies soient en bonne santé, bien dynamiques, avec de bonnes réserves (miel et sirop) et pas perturbées en hiver pour mieux résister à ce parasite et aux virus qu’il transmet. Jusqu’à ce jour, j’ai suivi cette conduite et je ne m’en plains pas.
Par contre, pour ceux qui ont de grosses infestations de varroas, ils doivent peut-être opter pour une autre stratégie. Je me suis d’ailleurs souvent posé la question : pourquoi certains ruchers/colonies sont fort infestés par les varroas et d’autres pas ? Est-ce lié à l’environnement ou l’implantation du rucher, aux lignées d’abeilles, à certains stress provoqués par la conduite elle-même (fréquentes visites/perturbations) ou un autre facteur ?

Observons-les le mieux possible et essayons de les comprendre pour mieux les aider à surmonter toutes ces contraintes environnementales et climatiques.

Controverse sur l’utilité des abeilles mellifères dans les cultures fruitières

Le 29 septembre dernier, le Sillon Belge a publié un article intitulé La difficile cohabitation entre arboriculture et apiculture, signé par Camille Thirion

Dans cet article, l’auteure remet en cause l’utilité des abeilles mellifères dans la fécondation des fruitiers et avance plusieurs critiques à leur encontre: trop de fruits, coût excessif, manutention,  risques liés aux traitements des cultures …

Elle propose une autre voie: maintenir des espaces fleuris à proximité des plantations pour y attirer les pollinisateurs sauvages, fécondation par le vent, variétés auto-pollinisatrices

André Mercier, conférencier apicole bien connu de nombreux d’entre nous, lui a répondu dans un autre article publié ce 27 octobre: Fruiticulteurs et apiculteurs ont intérêt à vivre en harmonie

André fait notamment remarquer que « l’auteur de cet article tente de noyer les dégâts éventuels consécutifs aux pulvérisations de pesticides sur les cultures fruitières, dégâts que l’on peut aisément quantifier à l’examen des populations d’abeilles et des résidus de pesticides dans les cires des ruches. Cela lui permet de traiter ses cultures fruitières à n’importe quel moment … »

C’est effectivement une tendance lourde que nous pouvons malheureusement constater de plus en plus souvent ces derniers temps. Si certaines de ces critiques sont parfois partiellement fondées (les méthodes de l’apiculture professionnelle sont souvent peu respectueuses de l’abeille et même nous, le apiculteurs amateurs, nous avons aussi à questionner certaines de nos pratiques pour les améliorer), nous devons nous inquiéter du « bee-bashing » qui se généralise.

Si on ne peut exclure que certains agissent en âme et conscience, je crois sincèrement, comme André, que cette convergence nouvelle est induite par des intérêts économiques et politiques, afin de détourner l’attention des véritables causes de la raréfaction de toutes les espèces de butineurs : pesticides, réduction de la biodiversité végétale, impasse du modèle agricole. Il est si facile de dire que la disparition des abeilles mellifères, que l’on peut facilement observer, est sans grande importance et que c’est surtout les abeilles sauvages qui sont vraiment importantes, alors qu’il est presqu’impossible d’observer leur disparition pour le commun des mortels !

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Plus de 75% de déclin de la masse des insectes volants en 27 ans

Dans sa note du 21 octobre, Oncle Max faisait référence à une publication récente faisant état d’un déclin de plus de 75% de la masse des insectes volants; la presse y a aussi fait écho.

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0185809

L’importance de cette publication ainsi que la qualité de sa méthodologie méritent que nous nous y attardions.

L’étude a été réalisée par la Société Entomologique Krefeld, en Allemagne de l’Ouest; elle a porté sur 27 ans, de 1989 à 2016 ! (Hallmann CA, Sorg M, Jongejans E, Siepel H, Hofland N, et al. (2017) ). Elle est parfaitement extrapolable aux autres pays Européens qui ont un environnement similaire, notamment la Belgique.

La technique utilisée est celle de la trappe Malaise: c’est une sorte de tente-piège qui permet de faire des collectes quantitatives de la biomasse des insectes volants capturés de façon précise et répétitive.

Trappe malaise

Trappe malaise

Ces trappes ont été posées dans 63 localisations, toutes situées dans des réserves naturelles ou des zones bénéficiant d’un statut de protection. Ces réserves sont cependant de taille limitée comme fréquemment dans le paysage fragmenté de l’Europe de l’Ouest, et le plus souvent entourées de zones agricoles.

Quelques localisations ont fait l’objet d’une analyse durant plusieurs années mais aucune localisation n’a fait l’objet de captures durant plus de 4 ans afin de ne pas perturber l’entomofaune locale. Cette méthode ne permet donc pas de juger de l’évolution individuelle de chaque localisation mais elle prise comme une analyse globale de l’évolution de la biomasse des insectes.

Les trappes étaient installées au printemps, en été et au début de l’automne; en tout, 1503 échantillons ont été prélevés. Entre 1989 et 2016, un total de 53,54 kg d’invertébrés a ainsi été collecté pour une période d’ouverture totale des trappes de 16.908 jours (176 jours en moyenne par trappe et par année).

Comme le changement climatique est un facteur bien connu du déclin des insectes, l’étude intègre aussi les données de 169 stations météo situées dans un rayon de 100 km des localisations:  températures, vitesse du vent, pluie et humidité relatives, durée d’ensoleillement, nombre de jours de gel durant l’hiver précédent, …

La collecte des données est complétée d’un inventaire régulier des plantes dans un rayon de 50 mètres autour des trappes, et d’une analyse de photos aériennes prises au début et à la fin de l’étude afin de caractériser l’évolution du paysage autour des trappes.

Cette collecte des données a été suivie d’un long travail statistique qui ferait la joie de tout statisticien (je recommande du reste cette étude comme travail personnel à tout étudiant en statistique ou biologie!). Pour ma part, j’avoue ne pas y comprendre grand-chose: j’essaie seulement de comprendre de quoi il s’agit.

Les imperfections de la méthode doivent d’abord être corrigées pour présenter des résultats comparables (p.ex. périodes de prélèvement variables) et l’influence des  aléas climatiques doit être lissée.

On peut alors dégager la tendance globale d’évolution: elle marque une nette baisse de la masse des insectes sur la période: perte moyenne de la biomasse de 76%, avec une pointe à 82% au milieu de l’été ! (attention, l’échelle du graphique est logarithmique: on a un pas de 10 dans le haut du graphique en début de période, et un pas de 1 ou 2 plus bas dans le graphique, en fin de période)

Tendance biomasse

Cette perte dépasse largement toutes les estimations faites jusqu’ici; de plus, elle affecte tous les insectes et non quelques espèces spécialement vulnérables !

S’en suit une analyse approfondie pour essayer d’identifier les causes de ce déclin spectaculaire.

Si une augmentation de 0,5°C de la température moyenne a été observée sur la période d’analyse, elle n’a pas eu l’effet généralement attendu, c’est à dire une augmentation de la masse des insectes. Le facteur climatique est donc éliminé.

L’évolution du paysage ne semble pas non plus en cause: l’évolution montre une augmentation de la surface forestière et une baisse de la surface agricole; or c’est dans les zones forestières que la baisse de la masse des insectes est la moins marquée.

occupation sol

L’évolution de l’habitat montre une baisse progressive du nombre d’espèces végétales dans tous les types de plantes: herbes, arbustes, arbres. L’importance de cette baisse ne semble cependant pas justifier la chute de près de 80% de la biomasse des insectes.

évolution espèces plantes

Les auteurs concluent donc que l’intensification des méthodes agricoles (usage des pesticides, labourage tout au long de l’année, usage accru des fertilisants et fréquence des mesures agronomiques) sont une cause hautement probable de ce déclin.

Les zones protégées (qui sont des sources d’insectes) seraient drainées et affectées par les zones agricoles avoisinantes (qui seraient des pièges écologiques)

Conclusion: cette étude montre des résultats jamais atteints dans la disparition des insectes; la perte majeure et jusqu’ici non reconnue de la biomasse des insectes exige de nouvelles évaluations de l’impact des pratiques agricoles; ce déclin peut avoir des conséquences en cascade sur l’environnement.

Il y a donc une nécessité urgente de découvrir les causes de ce déclin, son extension géographique, et de comprendre toutes les conséquences de ce déclin pour  nos écosystèmes et les services écosystémiques.

Ceci est d’autant plus vrai que les observations ont été faites dans des zones protégées

 

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (21/10/2017)

Glyphosate: les députés européens s’opposent à sa prolongation

Ce jeudi 19 octobre, les députés européens membres de la commission de l’environnement et de la santé publique se sont opposés à la proposition de la Commission européenne visant à renouveler l’autorisation du glyphosate pour une durée de dix ans. Les députés affirment que l’UE devrait planifier une suppression progressive de cette substance et commencer par l’interdire pour tout usage domestique, puis dans l’agriculture.

Ils ont montré leurs inquiétudes par rapport à l’objectivité des évaluations scientifiques qui ont servi de base aux conclusions de l’ECHA et de l’EFSA; ils recommandent que le processus d’autorisation de l’UE se fonde uniquement sur des études publiées, révisées par des pairs et indépendantes, et commandées par les autorités publiques compétentes (et non des études confidentielles effectuées par les producteurs !)

http://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20171019IPR86411/le-pe-pour-la-suppression-progressive-du-glyphosate-et-son-interdiction-en-2020

Renouvellement de la licence UE du glyphosate: faites aussi entendre votre voix !

C’est ce mercredi 25 octobre que devrait avoir lieu le vote de l’Union Européenne pour ou contre le renouvellement de la licence du glyphosate.

Nature et Progrès lance une campagne urgente pour interpeller le ministre fédéral Ducarme et lui demander de voter CONTRE le renouvellement de l’autorisation du glyphosate: http://www.natpro.be/glyphosate/

Ces dernières années, nombreuses ont été les controverses au sujet de la dangerosité du glyphosate.

Alors que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC, créé en 1965 par l’Organisation mondiale de la santé) l’a classé « cancérogène probable » en 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA – European Food Safety Authority) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA – European Chemicals Agency) ont conclu le contraire (voir nos Nouvelles .. du 20/05/2017)

Comment expliquer cette spectaculaire divergence ? La plupart des observateurs invoquent une raison majeure : pour rendre leurs conclusions, les agences se sont largement fondées sur des données confidentielles fournies par… Monsanto, alors que le CIRC, lui, n’a pas eu accès à ces données. En d’autres termes, la décision favorable au glyphosate est essentiellement basée sur les conclusions de l’entreprise qui le fabrique.

En avril de cette année, le  Tribunal International Monsanto a notamment conclut que Monsanto s’est engagé dans des pratiques qui ont un impact négatif sur le droit à un environnement sain; il considère aussi  que le droit international doit être amélioré pour mieux protéger l’environnement, et donc inclure le crime d’écocide. » (lire en particulier le résumé de l’avis juridique consultatif)

Selon ce jugement, non seulement les activités de Monsanto portent atteinte à l’environnement, mais elles ont aussi un impact négatif sur le droit à l’alimentation: elles  affectent la disponibilité de l’alimentation pour les individus et pour les communautés et empêchent des individus et des communautés à se nourrir par eux-mêmes directement ou à choisir des semences non génétiquement modifiées. De plus, les semences de variétés génétiquement modifiées sont parfois inabordables pour les paysans et représentent une menace pour la biodiversité. Les activités de Monsanto causent aussi des dommages aux sols, à l’eau et de manière générale à l’environnement.

La France, l’Autriche et l’Italie ont fait savoir qu’elles voteraient CONTRE le renouvellement; mais en mai 2016, le ministre Borsus avait fait savoir que la Belgique voterait POUR (http://www.lavenir.net/cnt/dmf20160519_00828641/glyphosate-la-belgique-aurait-vote-pour-le-renouvellement-de-la-licence)

Pour en savoir plus:
http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/10/12/l-ue-se-prononcera-sur-le-renouvellement-de-la-licence-du-glyphosate-le-25-octobre_5199898_3244.html

Note d’Oncle Max – 21/10/2017

Les abeilles ont bien profité de ces deux dernières semaines de temps estival, mais nombre d’apiculteurs craignent, à juste titre, de voir leurs colonies se jeter sur les couvre-sols agricoles et ramener toutes sortes d’insecticides et de fongicides rémanents du sol. Ce ne sera qu’à l’autopsie du printemps que nous pourrons voir les éventuels dégâts. S’il y a aujourd’hui de fortes rentrées de pollen, il faudra veiller, au printemps, à ce que la reine ait assez de place pour développer son couvain. Au besoin, lors du remplacement de cadres, il faudra privilégier le retrait de cadres de miel quitte à donner un peu de candi si nécessaire et mettre en rive les cadres de pollen. A moins que le pollen soit pollué…. mais c’est en observant la vitalité de nos colonies au printemps qu’on s’en rendra compte.

Je reviens sur mes observations décrites ces dernières semaines à propos du frelon européen qui vient depuis 2016 visiter nos ruchers et se nourrir de nos courageuses butineuses. En effet, depuis la sortie toute récente d’un rapport de scientifiques allemands sur la perte de 75% de la population d’insectes , depuis 27 ans, dans des zones protégées, ce dernier corrobore mon intuition que le frelon n’a plus assez de proies pour se nourrir et vient donc visiter nos ruchers.

La diversité s’est également amenuisée; exemple : en 1989, 143 espèces de syrphes (famille de mouches) étaient observées contre 104 en 2013. Selon leurs conclusions publiées mercredi dans la revue Plos One, ce fort déclin a été observé quels que soient les changements climatiques, l’utilisation des sols ou les caractéristiques de l’habitat (biodiversité). Ce sont principalement les pesticides agricoles qui sont incriminés et responsables de cette hécatombe. Hirondelles, mésanges, chauve-souris, batraciens et autre faune sauvage sont d’ailleurs de moins en moins visibles dans nos contrées. Ce déclin substantiellement important est non seulement très préoccupant pour tous nos écosystèmes, mais surtout catastrophique pour notre environnement.

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0185809

Un nid de frelons asiatiques découvert et neutralisé à Ham-sur-Heure-Nalinnes

A lire sur butine.info

Campagne ponctuelle de piégeage du frelon asiatique

BeeWallonie

Message du CRA-W aux apiculteurs de Wallonie

Le frelon asiatique a attaqué plusieurs ruchers ces dernières semaines en Wallonie. Dans le but de détecter sa présence, souvent discrète, dans d’autres ruchers nous invitons tous les apiculteurs à placer durant une semaine des pièges à guêpes avec un mélange moitié grenadine et moitié eau (50/50) et à signaler toutes les captures à l.hautier@cra.wallonie.be.

Cette campagne de piégeage est ponctuelle et exceptionnelle. Elle n’est pas un moyen de lutte durable contre le frelon asiatique étant donné la capture d’insectes non-ciblés utiles ou protégés. Ne laissez donc pas ces pièges au-delà de la semaine nécessaire à la vérification. Elle permettra au CRA-W de connaitre la situation avant l’hiver afin de prendre les mesures adéquates au printemps prochain.

En cas de doute, n’hésitez pas à nous envoyer une photo des frelons piégés à l.hautier@cra.wallonie.be ou à conserver les spécimens  et à nous contacter : 0473/849.725.

Louis HAUTIER Unité Protection des Plantes et Ecotoxicologie Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W)

Information fournie grâce au projet Bee Wallonie – http://www.beewallonie.be/

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/10/2017)

Journée de l’arbre à Wavre: samedi 25 novembre, de 10h à 16h

Comme chaque année, la ville de Wavre organise une Journée de l’arbre le samedi 25 novembre, et, comme c’est aussi devenu une tradition, la SRAWE y participera en tenant un stand d’information sur l’abeille. Nos précédentes participations, en 2015 et en 2016, avaient été un vrai succès: très nombreuses étaient les personnes intéressées par l’abeille et l’apiculture.

A cette occasion, nous recherchons encore des volontaires pour nous aider à tenir le stand durant quelques heures; contacter le président, Michel, SVP.

Voir aussi notre page: Calendrier 2017

Miel Maya Honig ASBL à le rencontre des apiculteurs wallons & bruxellois

Journée apicole Nord-Sud du 10 décembre 2017 à Louvain-la-Neuve

Journée NordSud

En Belgique, l’ASBL Miel Maya Honing fait un travail d’information sur le thème du commerce équitable et sur celui des enjeux communs à l’apiculture, au nord et au sud.

Elle organise une journée apicole Nord-Sud à Louvain-la-Neuve, le 10 décembre prochain. Tous les apiculteurs belges y seront les bienvenus.

Les objectifs de Miel Maya Honig et ses activités, au Nord et au Sud: Miel Maya Honing à la rencontre des apiculteurs wallons et bruxellois

Le programme et les détails de la journée du 10 décembre, et le formulaire d’inscription (gratuite): http://www.maya.be/fr/je-suis-apiculteur

Un piège à phéromones pour le frelon asiatique

En France, le CNRS cherche à mettre au point un piège à phéromones pour le frelon asiatique. Le but est d’obtenir un piège sélectif, qui ne piège que le frelon asiatique, à la différence des pièges alimentaires qui ne sont pas sélectifs et attirent de nombreuses espèces d’insectes.

Cette vidéo explique la méthode utilisée par les chercheurs (5′:33 »): https://lejournal.cnrs.fr/videos/comment-pieger-le-frelon-asiatique

La version longue de cette  vidéo donne une explication plus large de la biologie du frelon asiatique: http://videotheque.cnrs.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=4658&rang=2 (16′:14 »)

Profitons de l’occasion pour rappeler que les pièges alimentaires, qui contiennent de la bière, des fruits ou d’autres matières sucrées sont formellement déconseillés, a fortiori dans nos régions où le frelon asiatique n’est pas encore présent: en effet, ils piègent surtout des insectes indigènes qui ont toute leur utilité dans notre environnement.

Néonicotinoïdes: de nouvelles informations alarmantes.

Le dernier numéro de butine.info publie 2 articles alarmants sur les néonicotinoïdes

De récentes analyses de l’eau réalisées dans une douzaine de pays, notamment le Canada, ont révélé une contamination accrue des eaux de surface à travers le monde  … De nouvelles études confirment également la contamination de l’environnement causée par la présence de néonicotinoïdes dans le sol, les plantes (y compris le pollen et le nectar), les produits agricoles, les abeilles, les ruches et le miel.

L’évaluation réalisée en 2017 présente de nouvelles données sur le mode d’action et les métabolites des néonics et la toxicité qui en résulte. Chez les abeilles mellifères, ils ont pour effet, entre autres, de modifier l’expression des gènes liés au système immunitaire, et ont des effets neurologiques qui perturbent le sens de l’orientation  et la thermorégulation

De nouvelles informations sur les effets mortels et sublétaux des néonics confirment la grande toxicité de ces produits pour les abeilles. Des études récentes ont révélé de nouveaux effets sublétaux, notamment des perturbations du système reproducteur et des interactions négatives entre les parasites et leur système immunitaire.

… vaste gamme d’effets neurologiques délétères sublétaux chez les vertébrés terrestres modèles tels que les rats, ou chez les chauves-souris et les oiseaux.

Conclusion:

“Les conséquences [écosystémiques] de la perte de populations d’invertébrés en raison d’une exposition prolongée à des résidus ubiquistes de néonics sont donc de grande ampleur et on ne peut plus les ignorer.”

Revue n° 56 du Cercle Royal Apicole de Nivelles

Au sommaire:

  • Calendrier apicole
  • Le petit mot du rédacteur
  • Un peu de « philosophie économique » reprise dans « Le Sillon Belge »: lorsque le consommateur dépense 100€ pour son alimentation, 8,20€ seulement reviennent au producteur …
  • Un recours pour sauver le Roundup
  • Une fenêtre de tir inespérée pour interdire définitivement les insecticides néonicotinoïdes

Revue N56 OCTOBRE 2017

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (7/10/2017)

Quelques photos de notre conférence du 1er octobre

Encore un grand merci à Guy pour cette conférence si intéressante même si sa machine à extraire le pain d’abeilles, un prototype de sa conception, a connu quelques ratés durant la démonstration.

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Note d’Oncle Max – 7/10/2017

Encore quelque jours de beau temps, ce mois-ci, pour récupérer un peu de pollen ou de nectar par-ci par-là sur des floraisons tardives. Voilà nos abeilles qui s’apprêtent à hiverner.

Dimanche dernier, j’ai été fort interpellé par les efforts de Charles Schramme pour introduire le pseudoscrorpion « Chelifer cancroides » dans ses ruches pour contrôler le varroa.

Charles & Chelifer

En avril 2016, le CARI avait déjà publié un petit article sur le sujet ( http://www.www.cari.be/medias/abcie_articles/173_ecologie.pdf).

Comme le fait Charles, ne serait-il pas utile de se pencher très sérieusement sur la question et d’essayer de développer ce petit prédateur naturel de nos bois afin d’éviter d’introduire régulièrement des produits divers qui ne parviendront jamais à éradiquer le varroa.

Réduisant déjà le nombre de cadres pour l’hivernage, je me suis demandé si ce ne serait pas envisageable de réduire des colonies sur 9 cadres de manière permanente afin d’introduire un cadre comme lieu de résidence pour des chelifers. Il faudrait développer un modèle de cadre aménagé de manière optimale pour la résidence et la multiplication des chelifers.  Un modèle allemand a déjà été proposé pour maintenir le chelifer dans une ruche, mais ne faudrait-il pas essayer d’avoir un modèle qui serait tout à fait adéquat non seulement pour sa résidence mais également pour sa reproduction ?

Je pense qu’il y a plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une et qu’il serait intéressant qu’un grand nombre d’apiculteurs expérimentent diverses solutions pour développer le Chelifer cancroides dans les ruches.  D’après Charles , il y aurait d’autres petits prédateurs  des varroas et ce ne serait pas inutile que ceux qui font de la recherche appliquée en apiculture se penchent sur cette approche plutôt que tester indéfiniment tous les nouveaux produits mis sur le marché au profit des mêmes groupes pharmaceutiques.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/09/2017)

Rappel: conférence « Récolte et extraction du pain d’abeilles » ce dimanche 1er octobre à 14 heures,

par Guy Seressia. Ceux qui ont du pain d’abeilles congelé peuvent l’apporter: ils pourront le passer à la machine de Guy et retourner avec les composants séparés.

En première partie, Charles Schramme nous parlera des résultats de ses derniers travaux sur Chelifer Cancroïdes, un prédateur naturel de varroa.

Toutes les infos sur: Calendrier 2017

Votez pour l’arbre de l’année – Au plus tard ce 30 septembre !

Le chêne d’Amérique du Parc Nelson Mandela à Wavre, avec sa ruche-tronc est candidat !

En mai dernier, la Ville inaugurait une « ruche-tronc » dans le parc Nelson Mandela. Creusée à 4 mètres de hauteur, à l’intérieur d’un Chêne rouge d’Amérique, cette ruche inédite permet une apiculture naturelle grâce à l’intégration des insectes butineurs dans un abri naturel taillé sur mesure.
Depuis lors, l’arbre a fait parler de lui puisqu’il a été sélectionné par un jury d’experts forestiers pour représenter la Province du Brabant wallon au concours de l’arbre belge de l’année 2017

Plus d’infos sur le site de la ville de Wavre: http://www.wavre.be/index.php/flash-divers/1992-votez-pour-l-arbre-de-l-annee

Le concours – pour voter: http://www.arbredelannee.be/index.php/fr/

La ruche tronc du parc Nelson Mandela

La ruche tronc du parc Nelson Mandela

Frelon asiatique: les dernières infos

Maximilien a participé récemment à une réunion au CRA-W au sujet du frelon asiatique. Voici les infos qu’il a reçues à cette occasion: Notes réunion Frelon asiatique

Les nids de frelon asiatique deviendront plus facilement visibles tout prochainement, après la chute des feuilles. Tous les apiculteurs peuvent y être attentifs et en informer le CRA-W s’ils en aperçoivent (en ne confondant pas avec un nid de pie!)

Nous continuons à compiler les informations reçues sur notre page Le frelon asiatique

Note d’Oncle Max – 30/09/2017

Maintenant que la floraison du lierre touche bientôt à sa fin, nous voyons déjà les couvre-sols agricoles qui se mettent à fleurir : moutarde, phacélie, tournesol et autres. Même s’il est recommandé (pour ne pas dire imposé) aux agriculteurs de semer au moins 2 variétés, il apparaît que lors de mélanges sur une même parcelle, la moutarde est beaucoup plus vigoureuse et elle étouffe les autres plantes de couvre-sol. Cela ne fait pas l’affaire de nos abeilles qui ne ramènent donc que du nectar avec de la mélézitose. Il a été observé qu’une concentration élevée de mélézitose dans le miel (10 % – 12 %) conduit à une forte cristallisation du miel (appelé miel béton). Non seulement, ce miel nécessite beaucoup d’eau et d’énergies aux abeilles pour le consommer; mais, consommé en hiver par les abeilles, il provoque des diarrhées.
Isolation dans le toit, réducteurs d’entrées, retrait de grille à reine (pour ceux qui hivernent sur 2 corps Langstroth ou avec une hausse Dadant), retrait des traitements contre le varroa,…. tout cela vous l’avez déjà fait. Sinon il est urgent de terminer les derniers petits travaux aux ruches et de les fermer définitivement ce week-end-ci avant une chute des températures mardi prochain.
Espérons que nous n’aurons pas d’hiver trop doux qui, inévitablement, laissera voler nos abeilles à la recherche de fleurs inexistantes, ce qui les épuisera inutilement.
Frelons : même si nous ne voyons pas encore de frelons asiatiques rôder autour de nos colonies, nos frelons européens viennent régulièrement faire des ponctions dans les colonies. Il est nettement moins adroit que son cousin asiatique, mais néanmoins j’ai vu de nombreux abdomens sur le toit de 2 colonies au-dessus desquels un ou plusieurs frelons ont décortiqué des butineuses. C’est la deuxième année consécutive que nous observons cela. Nous nous demandons si ce n’est pas la chute du nombre d’insectes sauvages qui force les frelons à s’en prendre aux abeilles.
Ces dernières semaines, lors de chaque visite hebdomadaire, j’ai vu entre 1 et 3 frelons autour des ruches du Rucher Tampon. Plusieurs colonies faisaient une petite barbe de gardiennes agitées lors d’attaques de ces derniers.

Dénombrement des ruches 2017

Le SPW Wallonie-Agriculture organisera à nouveau un dénombrement des ruches en cette fin d’année 2017. Ce dénombrement sert notamment de base de répartition aux subsides européens.

Nous vous en reparlerons en temps utile, et au cours de notre AG du mois de décembre.

Voici déjà la communication reçue: 170922 lettre comité stratégique miel

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/09/2017)

Etude Bee Tox Check: premiers résultats

Un de nos membres y ayant participé, nous avons récemment reçu les premiers résultats de l’Etude Bee Tox Check, qui porte sur une analyse des résidus dans la cire d’abeilles.

Communication apiculteurs Bee Tox Check Brabant Wallon

L’échantillonnage a été réalisé entre mai et octobre 2016, la communication date d’avril 2017. Les résultats reçus sont la moyenne pour la province du Brabant Wallon.

293 molécules ont été recherchées : des produits à usage vétérinaire (fongicides, acaricides, etc.), des solvants, des métabolites, des régulateurs de croissance, etc. Seuls 5 échantillons ont été retrouvés indemnes de toute contamination. Pour les autres échantillons, le nombre de pesticides retrouvés varie entre 1 et 16 par échantillon . Le rapport liste les résultats pour 22 contaminants.

Le communiqué insiste sur le fait que les données sont fournies à titre d’information, qu’il serait prématuré de tirer des conclusions à partir d’elles, et que des analyses statistiques doivent encore avoir lieu afin de comprendre ce qu’il pourrait y avoir derrière elles.

Néanmoins, si nous ne pouvons pas encore tirer des conclusions valables, ces résultats intermédiaires posent de nombreuses questions auxquelles nous espérons que les autorités sanitaires et apicoles apporteront une réponse dans les prochains mois.

  • D’où viennent ces résidus: de la cire gaufrée d’une part, ou du traitement par les apiculteurs eux-mêmes et de la récolte du pollen et du nectar d’autre part ?
  • L’importance des résidus des produits de traitement anti-varroa nous interpelle: coumaphos, tau-fuvalinate et surtout amitraz; particulièrement ce dernier produit quand on voit qu’il est classé comme moyennement (« modérément ») toxique pour l’abeille et qu’il laisse des résidus en si grande quantité ! Les conseils de traitement prodigués depuis des années sont-ils vraiment pertinents quand on constate une telle accumulation des résidus ?
  • Difficile de faire un lien entre la quantité des résidus retrouvés dans la cire et la quantité que l’on pourrait retrouver dans le miel, qu’il s’agisse du ‘miel de hausse’ destiné à la récolte et qui ne devrait pas être affecté par les traitements, ou du ‘miel de corps’ destiné à la consommation par les abeilles. Il y a-t-il des analyses systématiques similaires des résidus dans ces miels ?
  • Le critère d’agréation des produits chimiques, la DL50/10 (le dixième de la dose létale pour 50% des abeilles après 48 heures) semble bien dérisoire quand on sait qu’elle est calculée pour un seul produit et non pour un cocktail de 16 contaminants, et qu’elle couvre une exposition durant 48 heures et non une exposition permanente comme c’est le cas ! De plus, il s’agit de l’impact sur l’homme et non de celui sur l’abeille  (et de surcroît, ces effets sont évalués par les producteurs de produits chimiques et non par une autorité indépendante!) Quand disposerons-nous de règles objectives et neutres pour l’évaluation des produits chimiques tant sur l’homme que sur l’abeille ?

Si des analyses statistiques complémentaires sont indispensables, elles ne suffiront pas à éclaircir la situation: des analyses causales sont également nécessaires pour déterminer l’origine de ces pollutions.

Et toutes ces analyses resteront inutiles si on ne change pas fondamentalement les principes de base sur lesquels sont fondés notre agriculture et notre élevage; principes aussi bien techniques (recours systématique aux produits chimiques et à la mécanisation) qu’économiques (concurrence accrue et souvent déloyale conduisant à une baisse du revenu des agriculteurs et éleveurs, à une concentration des exploitations et à des techniques d’exploitation toujours plus agressives)

Quand on vous disait que l’abeille est sentinelle …

Revue n°55 du CRA Nivelles

Au sommaire (entre autres):

  • Calendrier apicole
  • Le petit mot du rédacteur
  • La lumière artificielle nuit à la biodiversité
  • Le frelon asiatique progresse

A lire sur: Revue N55 SEPTEMBRE 2017

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (09/09/2017)

Note d’Oncle Max – 9/09/2017

Chacun aura sûrement profité des derniers jours assez doux du début de la semaine pour faire son nourrissement d’hiver. En effet, à partir de ce week-end les nuits seront plus fraîches (+/- 10°C), soit le prélude de l’automne. Lorsque les nuitées descendent en-dessous des 10°C les abeilles sont moins enclines à aller chercher le sirop dans le nourrisseur, le transformer en miel et le ventiler/sécher plutôt que de garder le couvain bien chaud. Pour les colonies très populeuses, le problème est moins critique.
C’est aussi le moment de placer les rétrécisseurs d’entrée de ruche car les musaraignes et souris vont commencer à chercher des cavités pour se calfeutrer cet hiver avec l’opportunité d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent.
Il est aussi temps de penser à poser les isolants sur les couvre-cadres après avoir retiré les nourrisseurs.
D’ici la fin du mois n’oubliez pas de retirer lanières ou plaquettes de traitement contre le varroa. Certaines colonies populeuses n’ont pas attendu pour grignoter complètement les plaquettes d’ApilifeVar ou de propoliser celles de Thymovar.  NB: j’ai renoncé à remettre une plaquette de Thymovar ou d’ApilifeVar aux colonies du Rucher Tampon car au vu des prédictions météorologiques pour la quinzaine à venir les températures seraient trop fraîches pour que le traitement soit réellement efficace et cela les perturberait encore plus lors du nourrissement.
Observations : cette semaine, au Rucher Tampon, j’ai encore aperçu l’un ou l’autre frelon (peut-être le même ?) venir se servir de butineuses devant l’entrée des ruches. Le frelon européen semble moins agile et moins agressif que son cousin asiatique : je l’ai observé manquer plusieurs fois sa proie ou même se faire repousser sur la planche de vol par un groupe de gardiennes.
Je pense que le prélèvement des frelons européens n’est pas préoccupant, mais il signifie que ses proies habituelles (insectes divers) sont en forte régression et qu’il est obligé de se rabattre sur les abeilles (domestiques et sauvages). Cela nous ramène à la problématique des insecticides et fongicides dans l’environnement.

Un jardin d’abeilles ce dimanche sur Jardins & Loisirs

J’ai le plaisir de vous informer qu’un reportage sur notre jardin de Grez-Doiceau passera à l’émission « Jardins et Loisirs » ce dimanche 10 septembre à 14h05.

Un jardin 100% naturel avec des fleurs, des fruits, un potager, des abeilles … Le reportage a été tourné en juin de cette année

A voir sur la Une à 14h05 ou plus tard sur https://www.rtbf.be/auvio/

Michel

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