Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (21/11/2020)

Dimanche 29 novembre: Webinaire: ‘L’apiculture durable au Nord et au Sud’

Chaque année, à la fin novembre, Miel Maya Honing et le Cari organisent une Journée Nord-Sud. Cette année, elle aura lieu le dimanche 29 novembre, sur le thème de l’apiculture durable.

Cette année-ci sera tout à fait particulière, et même extraordinaire : à cause, mais aussi grâce au Covid-19, elle se fera sous forme de visioconférence (Webinaire Zoom), ce qui permettra la participation, en direct!,  d’apiculteurs-trices de Belgique, de Bolivie, du Congo (RDC), du Cameroun et du Vietnam

Pour en savoir plus, voir notre page  Autres évènements apicoles 2020

Note d’Oncle max – 21/11/2020

Nous allons rentrer dans une période confortable pour l’hivernage des abeilles, c’est à dire des journées avec 7°C à 8°C et des nuitées avec 5°C à 6°C, assez frais pour ne pas encourager nos abeilles à sortir, et pas trop froid pour qu’elles doivent compenser le manque de chaleur au sein de la ruche.
Cette dernière quinzaine nous avons eu deux petits épisodes de temps nettement plus frais qui ont dû freiner l’ardeur des reines encore en ponte.
Je dois vous avouer que je suis quand même un peu perplexe sur les réserves réellement disponibles car les années précédentes, à la même époque, je pouvais observer (à travers le couvre-cadres en verre) le dessus des cadres encore operculés (de nourriture). Ce qui n’est pas le cas cette année-ci.
Je me demande si les colonies n’ont pas élevé très (trop) tardivement et que cet élevage tardif a réclamé une ponction dans les réserves hivernales.
Je ne compte en principe rien faire d’ici la fin décembre, mais début janvier si j’appréhende un manque de nourriture, je leur donnerai un peu de candi.
Ce n’est pas une gestion très « naturelle », je le conçois, mais je ne souhaite pas non plus affamer mes colonies. L’abeille « domestique » est un animal rustique mais toujours domestique. Je considère que si nous l’avons forcé à vivre dans un certain type d’habitat et à certains endroits, il nous revient de compenser ces contraintes par une aide ponctuelle pour sa survie.

Le frelon asiatique s’est invité sur notre commune de Grez-Doiceau et plus particulièrement à Doiceau où un nid (pas encore découvert) a quasi décimé une colonie chez l’un d’entre nous.  Comme notre rucher-tampon se trouve à 300mètres de cette attaque, il est fort probable que l’an prochain nous ayons quelques problèmes avec ces indésirables frelons.

Lutter efficacement contre le frelon asiatique

A voir: la chaine ‘Youtube’ de l’apiculteur français Fred Soulat, qui regorge notamment d’infos sur le frelon asiatique et les méthodes de lutte concrètes et pratiques contre cet envahisseur:
https://www.youtube.com/playlist?list=PLBI0NwLmNcj9AXeXjbECcyggFGZQs3l9o

Une info de notre collègue apiculteur Ivan.

L’apiculture en Wallonie 2020: Contexte, analyse et pistes d’actions

BeeWallonie vient de publier son rapport sur l’état de l’apiculture en Wallonie; à télécharger sur https://www.beewallonie.be/secteur-apicole-wallon/organisation-de-lapiculture-wallonne/

BeeWallonie, c’est un projet subsidié par la Région Wallonne qui associe deux partenaires: le CARI et le CRA-W; sa mission est d’encadrer, de promouvoir et de développer l’apiculture en Wallonie.

Le rapport donne une image très complète de la situation actuelle de l’apiculture et des apiculteurs en Wallonie.

Revue N°84 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

    • L’agenda
    • Le petit mot du rédacteur
    • La vie du cercle
    • FOCUS CLIMAT
    • Montage d’un piège à frelons avec les entrées Jabeprode: photos détaillées et explications

A lire sur: Revue N 84 novembre 2020_

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (31/10/2020)

Revue n° 83 du Cercle Royal Apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur
  • Envois non sollicités à des particuliers de semences en provenance de
    Chine et d’autres pays asiatiques : préservez notre flore en ne semant pas
    ces graines !
  • Pourquoi certains miels forment-ils de lignes ou des marbrures en haut des pots ?
  • De l’importance de s’inscrire à l’AFSCA

A lire sur: Revue N 83 octobre 2020

Opération 11.11.11 au profit de Miel Maya Honing

Beaucoup d’entre nous connaissent déjà l’ASBL ‘Miel Maya Honing’, notamment par la lecture de son ‘Mayazine‘ périodique.

Sa mission consiste principalement, dans le cadre de l’apiculture, à améliorer les conditions de vie de communautés rurales du Sud marginalisées et à établir une relation mutuelle, équitable et respectueuse, entre les producteurs du Sud et les consommateurs du Nord: MMH y réalise un travail de sensibilisation et de formation au commerce équitable.

Mais saviez-vous que, pour son financement, MMH dépend beaucoup de l’opération 11.11.11 et de la vente de ses produits. Or, en raison de l’épidémie de COVID-19, cette opération sera fortement réduite et compromise cette année, ce qui risque d’impacter significativement le budget de MMH.

C’est pourquoi, cette année, MMH fait directement appel à nous, les apiculteurs belges, pour les soutenir. Vous pouvez commander les produits de l’opération 11.11.11 par e-mail et ils vous seront envoyés directement par poste, frais de port pris en charge par MMH: calendrier, cartes postales, chocolat, livre pour enfants. Voilà une bonne idée pour aider les apiculteurs du Sud tout en se faisant plaisir ou en gâtant ses enfants ou petits-enfants !

Opération11.11.11._bon-de-commande Maya

Pour en savoir plus sur Miel Maya Honing, sa mission, ses valeurs, ses projets au Nord et au Sud: https://www.maya.be/fr

PS: n’hésitez pas à partager cette info autour de vous …

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (24/10/2020)

Note d’Oncle Max – 24/10/2020

Avant-hier, jeudi, 17°C et un grand nombre de butineuses qui rentrent du pollen ! Oui, mais….
Si les butineuses rentrent encore du pollen un 22 octobre, c’est qu’il y a encore des cellules non operculées avec des larves ou peut-être même encore des œufs fraîchement pondus par la reine. La population d’abeilles ne va pas décroître de si tôt et les réserves de miel seront entamées plus vite que prévu.
Les ruchers qui ont des cultures de moutardes dans leurs environs pourront bénéficier de substantielles rentrées de pollen et de nectar, mais ce dernier contient du mélézitose. Le mélézitose conduirait à une forte cristallisation du miel dans les cellules. Les abeilles auront, d’une part du mal à le dissoudre pour le consommer en hiver et d’autre part, à forte concentration (+ 10%) dans le miel le mélézitose provoquerait des diarrhées. Pour cette raison, les apiculteurs craignent souvent ces couvre-sols post récoltes dans les champs environnants.
NB: il en est de même avec le colza qui est de la même famille, mais au printemps la colonie utilise ce nectar pour le couvain et s’il y a surplus, l’apiculteur est averti qu’il doit extraire rapidement ce miel à la fin de la floraison avant qu’il ne cristallise dans les cellules.
Pour la prochaine semaine, on ne prévoit pas de températures nocturnes sous la barre des 8°C à 9°C , ce qui n’incitera pas encore la colonie à former la grappe hivernale et à réduire leurs activités aussi bien en journée que la nuit.

Pour Mémoire : Achat groupé de cérificateurs solaires sera clôturé le 31/10 (avec le paiement de 130€ à recevoir sur le compte de la SRAWE pour cette date)  Description : cérificateur solaire en bois, sur pied en acier galvanisé permettant de faire fondre 1 cadre de corps + 1 cadre de hausse DB ou 3 cadres de hausse DB ou 2 corps Langstroth . On peut même superposer 2 couches de cadres. Voir photo.             Dimensions extérieures: 60 x 77 x 25 (dimensions intérieures 55,5 x 49 x 5).
Accessoire : un 2ème bac avec revêtement anti-adhésif en teflon pour la récupération de la cire.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/10/2020)

Note d’Oncle Max – 17/10/2020

L’automne s’est bien installé depuis une bonne quinzaine de jours. Les températures font du yoyo au-dessous puis au-dessus des normales saisonnières. Les butineuses profitent de quelques belles éclaircies pour sortir et visiter les asters et autres dernières maigres floraisons.

Par précaution, je me suis arrêté au rucher de Doiceau pour vérifier que tout était en ordre. A ma surprise, j’ai vu un frelon asiatique presque mort sur la planche d’envol d’une de mes ruches. Que penser si ce n’est que le frelon asiatique est bien présent dans le coin ? Oui, cela confirme ce que Michel avait écrit la semaine dernière. Que s’est-il passé sur cette planche d’envol ? Le frelon a-t-il subi la tactique d’étouffement calorifique pratiquée par les abeilles domestiques asiatiques (apis cerana) ?

PS: Image de gauche : à côté du frelon asiatique, 2 gardiennes s’occupent d’une troisième abeille en train de mourir également et qui me semble être une jeune reine (image de droite) ? Cette dernière me semble trop petite pour une reine fécondée, mais elle est plus « noire » que Buckfast, ce qui expliquerait sa taille ? NB : je n’ai pas voulu ouvrir la ruche pour en savoir plus car de toute manière il n’y a plus grand chose à faire si ce n’est éventuellement rassembler 2 colonies pour ne pas perdre les jeunes abeilles d’hiver. Si le temps le permet, peut-être que j’irai inspecter la colonie. mais en principe la reine ne pond plus à cette époque, donc il sera difficile de savoir si la colonie est orpheline ou non.

Comme moi vous avez déjà sûrement reçu la dernière édition d’Apiculture en Wallonie : j’ai fort apprécié l’article très intéressant de Michel Poncelet sur la ruche « idéale ».   Cette question me trotte en tête depuis des années et je me dis que nous n’aurions pas dû être inféodés aux idées de nos voisins français, mais opter pour une ruche standard optimale adaptée à notre environnement comme les anglais l’ont fait en créant la « British National » au départ de la WBC.    http://www.cari.be/medias/abcie_articles/154_fiche2.pdf

Profitant de cette période hivernale, je me pose la question sur l’opportunité de poursuivre cette réflexion sur l’habitat optimal d’une colonie pour le bien-être des abeilles tout en tenant compte des contraintes de l’apiculteur (qui est encore souvent en activité professionnelle) qui n’a pas toujours le temps nécessaire pour s’occuper de ses ruches.  Serait-il opportun de vouloir réaliser (à un coût abordable et raisonnable) le modèle « idéal » d’une ruche standard ou les apiculteurs sont-ils trop conservateurs, indépendants et peu ouverts à une remise en question d’un choix antérieur ?  La question est ouverte.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (10/10/2020)

Les rayonnements des réseaux mobiles affectent les insectes, notamment les abeilles

Ce 17 septembre, le portail Phys.org a publié en avant-première les résultats d’une étude allemande intitulée « Les rayonnements de téléphonie mobile peuvent tuer des insectes »
(Mobile phone radiation may be killing insects: German study), actuellement au stade de revue par les pairs.

Il s’agit en fait d’une méta-étude menée par le NABU (Nature And Biodiversity Conservation Union), une des plus anciennes et plus grandes associations environnementales d’Allemagne, et par 2 organisation non gouvernementales, l’une allemande, l’autre luxembourgeoise. C’est une analyse de 190 autres études sur ce sujet; parmi elles, 83 ont été jugées comme scientifiquement relevantes et 72 ont montré que les rayonnements de téléphonie mobile et du Wi-fi ont un effet négatif sur les abeilles, les guêpes et les mouches. Les effets vont d’une réduction de la capacité à s’orienter en raison d’une perturbation des champs magnétiques, à des dommages au matériel génétique et aux larves.

Les rayonnements de téléphonie mobile et Wi-fi ouvrent excessivement les canaux calciques de certaines cellules, les forçant à absorber plus d’ions calcium. Ceci peut entraîner une réaction biochimique en chaîne, perturbant les rythmes circadiens (jour/nuit) et le système immunitaire.

NB – Wikipedia: le calcium est, sous forme d’ion, vital pour le fonctionnement intra et inter-cellulaire, mais à doses infimes dans la cellule même. Au moindre excès, s’il n’est pas utilisé ou expulsé, il devient toxique pour la cellule.

Ces perturbations se rajoutent à celles causées par le perte d’habitat et les pesticides. A l’heure où la 5G est en grande discussion, elles méritent toute notre attention car les insectes sont à la base de la pyramide de la vie.

La publication originale en allemand (PDF):
https://baden-wuerttemberg.nabu.de/imperia/md/nabu/images/regional/bw/einmaligeverwendung/thill_2020_review_insekten_komplette_studie_mit_zusammenfassung.pdf

Prochaines conférences de la SRAWE

Notre conférence du 16 octobre est hélas annulée car nous n’avons pas pu trouver de salle assez grande pour respecter les règles de distanciation. Par contre, pour notre conférence et AG du 22 novembre, nous avons pu obtenir la – grande – salle des fêtes de l’hôtel de ville de Wavre, ce qui nous permettra d’accueillir nos membres en toute sécurité. Rendez-vous donc le 22 novembre – si tout va encore bien. Un tout grand merci à l’administration communale de Wavre, et particulièrement à Marianne.

Calendrier SRAWE 2020

Le frelon asiatique est bien présent à Wavre

Antoun, un de nos collègues apiculteurs, en a capturé plusieurs récemment, près de son rucher au parc des Saules

Marre de la pluie et du confinement? Plantez des fleurs mellifères!

Après une longue période de sécheresse, les sols sont à présent bien humidifiés en profondeur; les températures sont encore bonnes et favorables à une bonne reprise. Alors, n’hésitez pas: consacrez vos moments perdus à planter des fleurs mellifères, c’est le meilleur moment de l’année !

Vous pouvez acheter des plantes vivaces mais aussi diviser celles que vous avez déjà: c’est le meilleur moment de l’année.

Pensez aussi aux bulbes de printemps, particulièrement à ceux qui fleurissent tôt dans l’année: en février, mars et jusqu’au 15 avril: perce-neige, crocus, jonquilles, eranthis, …. En effet, si les possibilités de butinage dans notre jardin sont nécessairement limitées, c’est à la fin de l’hiver et au début du printemps, quand le temps est froid et incertain, que les abeilles ont le plus besoin de trouver leur provisions, surtout du pollen frais, à proximité immédiate de leur ruche. Privilégiez les fleurs simples, les bulbes qui se ‘naturalisent’; n’achetez jamais des fleurs doubles: elles ont été transformées artificiellement (leurs étamines sont devenues des pétales) et n’offrent pas de pollen aux butineuses.

Une suggestion: plantez des bulbes printaniers au milieu de votre pelouse. Au printemps prochain, vous ne tondrez pas avant que leurs graines soient dispersées et que leurs feuilles soient fanées car ils en ont besoin pour se reconstituer. Ce pourrait être l’occasion de commencer un gazon fleuri, tellement plus accueillant pour la biodiversité ! Vous obtiendrez de bons résultats en scarifiant le gazon et en sursemant un mélange de fleurs pour prairies fleuries.

Vous cherchez des idées de bulbes ou de fleurs vivaces attrayantes: voyez notre page Des fleurs au jardin, pour les abeilles et nos listes de plantes mellifères et pollinifères

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (3/10/2020)

Note d’Oncle Max – 3/10/2020

L’automne s’est bien installé avec une bonne pluviométrie pour la nature, mais avec des températures plus basses que la moyenne qui ralentissent l’ardeur des nos butineuses.
Plusieurs d’entre nous, comme moi-même, sommes un peu perplexes face à l’évaluation des réserves après avoir nourri « correctement » nos colonies pour l’hiver. Je mets le mot « correctement  » entre guillemets car j’aurais pu écrire « adéquatement », mais toujours sans dire précisément la quantité de sirop à fournir.
La réponse à cette question est relative à chaque population de ruche.
Admettons théoriquement une ruche Dadant 12 cadres, sans hausse et bien peuplée début septembre pour assurer un nombre suffisant de jeunes abeilles d’hiver : j’estime de manière intuitive (et peut-être arbitraire) que s’il y a 3 ou 4 cadres de couvain, 1 ou 2 cadres de pollen, il faudrait 5 cadres de réserves (miel/sirop), soit environ 18 à 20kg pour permettre un bon redémarrage printanier.
Pourquoi 18 kg ? En ayant observé que les colonies relativement populeuses qui sont suivies par le réseau de balances avaient été en déficit journalier de 200gr en moyenne de juillet à septembre (à cause de la sécheresse) et tenant compte que la colonie se réduit en hiver, la colonie aurait besoin de +/- 100gr de réserve par jour….entre octobre et mars (6 mois > 180 jours), la demande serait donc de +/- 18 kg. C’est une estimation subjective , non scientifique, totalement empirique car beaucoup d’autres paramètres interviennent : la force de la colonie, l’isolation de la ruche,  la météo et les ressources florales dans l’environnement proche du rucher en fin d’hiver, etc….
Revenons donc aux proportions suivantes : 35% couvain, 15% pollen, 50% miel/sirop. Ces proportions peuvent être transposées dans tout type de ruche et à nous de décider d’adapter le volume pour répondre aux besoins des abeilles pour stocker les réserves nécessaires. NB: n’oublions pas que pour maintenir la chaleur de la grappe hivernale, la colonie doit comporter un nombre suffisant d’abeilles. Je me suis souvent demandé comment les éleveurs de reines parvenaient à faire hiverner sans pertes de minuscules colonies dans des Mini-Plus.
Revenons à nos observations avant l’hiver : Il faut estimer au mieux cet équilibre entre couvain, pollen et sirop/miel.
Ce n’est pas évident car, en cette saison, les longues visites complètes ne sont pas conseillées. Par beau temps (température minimum 12-13°C), il faut juste soulever de 6-7 cm (1/4 de la hauteur du cadre) 3 ou 4 cadres de corps (2 au centre et un de chaque côté) pour avoir une idée. S’il y a des craintes d’un manque de réserves suffisantes par rapport au couvain, en examiner 2 ou 3 en plus; Dès lors il faudra décider de donner quelques litres en plus de sirop, mais c’est un peu tard car cela va épuiser les abeilles d’été et risquer d’entamer l’énergie des jeunes abeilles d’hiver, c’est à dire leurs réserves de graisse pour se protéger du froid. Il faut se rappeler que ce sont les dernières abeilles d’été qui vont se sacrifier pour élever (nourrir et surtout couver) le couvain des jeunes abeilles d’hiver avec le reste d’énergie qu’elles ont.
Un déficit en pollen devra nous obliger à intervenir en février-mars avec un apport de candi protéiné pour que la colonie puisse élever du couvain, surtout si le temps n’est pas favorable pour des sorties de prospection de pollen de fin d’hiver (crocus, perce-neige,noisetier,…) ou de début du printemps (saule marsault, cornus mas,…).
Si novembre et décembre sont trop doux et que les jeunes butineuses se sont mises en quête (inutile) de ressources alimentaires (inexistantes), elles consommeront plus de réserves pour ces dépenses énergétiques et entameront excessivement les réserves de février-mars dont auront besoin l’éventuel jeune couvain si la reine s’est mise à pondre à nouveau.
Donc, une intervention en janvier-février s’avèrera nécessaire avec du candi simple. Personnellement, je prévois un peu de candi simple pour janvier-février et un peu de candi protéiné pour fin février-début mars pour être sûr d’avoir sous la main un appoint complémentaire si nécessaire.

J’espère que ces quelques considérations (pas très bien structurées, je l’avoue) vous aideront à bien hiverner vos colonies.  D’octobre à février les notes d’Oncle Max seront à l’image des colonies….en hivernage, mais avec quelques sorties salutaires.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (26/09/2020)

Un essaim du 19 septembre ??????

Samedi passé, le 19 septembre, Gaëtan, notre collègue apiculteur, a été appelé pour un essaim d’abeilles à Ottenburg. Doute en tout premier abord: ce n’est pas possible, cela n’arrive jamais, la saison est passée depuis 3 mois. Mais la dame insiste, elle est sûre d’elle; d’ailleurs elle peut envoyer des photos et même une vidéo de l’essaim se regroupant sur un arbuste.

Devant ces preuves, le doute n’est plus possible: oui il s’agit bien d’un petit essaim d’abeilles mellifères en cette veille d’automne!

Donc, il faut aller le chercher puisqu’on ne peut pas laisser cette brave dame avec son essaim. Mais qu’en faire par la suite ? La survie de l’essaim semble vraiment impossible. Il ne sera plus capable de construire ses rayons à cette époque de l’année; si bien même on lui donne plusieurs rayons construits et bien garnis de miel, il ne sera sans doute même plus capable d’élever suffisamment de jeunes abeilles pour passer l’hiver. Qu’en faire ?

La solution la meilleure semble de l’enrucher sur quelques cadres à côté d’une ruche à renforcer, de le nourrir un peu, de le traiter contre les varroas, de le laisser passer quelques jours-là pour que les abeilles s’orientent, puis de balayer toutes les abeilles sur le sol à quelques mètres de distance (en capturant la reine si possible) pour qu’elles se joignent à leurs voisines (que l’on peut également enfumer pour perturber la reconnaissance par les odeurs).

Mais qu’est-ce qui peut bien conduire une ruche à essaimer en automne alors que l’opération est vouée à l’échec ? On peut penser au réchauffement climatique qui perturbe tout mais quand même …

Une recherche sur « essaim de septembre » ne donne pas beaucoup de résultats probants.

L’hypothèse la plus vraisemblable me semble être la mort ou le handicap de la vieille reine il y a 3 semaines, ce qui aurait donné lieu à un élevage royal de plusieurs cellules de reines et la première reine née aurait essaimé, suivant son instinct de base, encouragée par le beau temps.

D’autres hypothèses peuvent être envisagées.

La colonie peut avoir été fortement  perturbée (arbre mort tombé ou arbre creux tronçonné, travaux de toiture, travaux de cheminée, …) ou parasitée à l’excès (varroas, souris, …) et la colonie se sauve avec la reine en jouant son va-tout en désespoir de cause.

Il pourrait s’agir d’un vielle reine qui aurait vécu un temps en compagnie de sa fille, recluse dans un petit coin de la ruche (cela a déjà été constaté); il se pourrait alors qu’avec le refroidissement de ces derniers jours, la fille ait décidé d’expulser sa vieille mère. Mais dans ce cas, la vieille reine n’est pas accompagnée d’un essaim …

Les abeilles nous réservent bien des mystères !

PS: finalement, l’essaim est reparti et nous n’avons pas pu tester cette procédure …

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (19/09/2020)

Note d’Oncle Max – 19/09/2020

Les apiculteurs ont encore jusque mardi pour terminer le nourrissement et le traitement contre le varroa car les températures diurnes vont descendre à 15°C soit 10°C en moins en quelques jours, avec des températures nocturnes qui vont descendre en-dessous des 10°C.

Pour ceux qui veulent voir les détails de la météo : https://www.meteoblue.com/fr/meteo/14-jours/beauvechain_belgique_2802483

Il est temps dès lors de prévoir les isolations au-dessus du couvre-cadres à poser mardi (pour ceux qui ne laissent pas d’isolation du toit en permanence).

Après avoir retiré les nourrisseurs, il est utile de vérifier une dernière fois l’état des réserves de chaque colonie afin de noter celles qui devraient être suivies de près en fin d’hiver. De même, jeter un œil sur l’état du dernier couvain permettra de se faire une bonne idée de la quantité de jeunes abeilles d’hiver dont disposera la colonie.

Cette dernière quinzaine, on a pu observer un grand nombre de guêpes qui essayaient d’entrer et quelques frelons européens venir faire quelques prélèvements.  Personnellement, je laisse les frelons européens rôder autour de mes ruches pour dissuader des frelons asiatiques de venir. Mais on n’a pas encore pu observer et confirmer que les frelons asiatiques évitaient le territoire des frelons européens. Ces derniers sont moins agressifs vis-à-vis des abeilles domestiques que les asiatiques.  Inutile de rappeler de placer les réducteurs d’entrée, non seulement pour les guêpes mais aussi pour les petits rongeurs qui vont commencer à chercher un bon abri hivernal dès que les températures vont baisser.

Je souhaite à chacun le meilleur pour ses colonies à l’entrée de l’automne qui s’annonce. Espérons que nous n’ayons pas le dernier trimestre 2020 trop doux qui inciterait les butineuses à sortir. Qu’elles puissent encore ramasser un peu de pollen par ci par là durant cette seconde quinzaine de septembre (notamment sur le lierre), c’est bien, mais après cela, mieux vaut qu’elles restent bien tranquilles à l’intérieur de la ruche.

Un article dans les médias concernant les populations des pollinisateurs n’est pas très rassurant :  https://www.lalibre.be/planete/environnement/les-populations-de-pollinisateurs-et-leur-diversite-diminuent-en-belgique-5f5f6aa37b50a677fb7f1115

Le rapport complet, Rapport Planète Vivante Belgique peut être téléchargé p.ex. sur le site du WWF; le chapitre concernant les pollinisateurs se trouve à la page 60

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (05/09/2020)

Rappel: conférence « Récit d’un voyage apicole en Bolivie » par Benoit Olivier & Vincent Laloux

Vendredi prochain 11 septembre à 19h30, à l’hôtel de ville de Wavre, salle des Fêtes (entrée à l’arrière par le cloître)

En août 2019, Miel Maya Honig organisait un voyage à la découverte de l’apiculture en Bolivie. Benoît, l’organisateur du voyage et Vincent, un de nos membres qui y a participé, nous feront découvrir les projets de MMH pour développer l’apiculture paysanne en Bolivie et les particularités de l’élevage des abeilles mélipones. Nous aurons également l’occasion de déguster un choix de miels boliviens ! Une participation libre sera demandée aux participants pour soutenir les projets de MMH.

La taille de la salle mise à notre disposition nous permettra de respecter les règles de distanciation; la ville de Wavre nous fournira également du gel désinfectant et des essuies-tout; il est demandé à chacun de porter un masque. La sécurité de tous devrait donc être bien assurée et nous vous attendons nombreux pour ces premières retrouvailles après 7 longs mois de confinement!

Afin de pouvoir organiser la disposition de la salle, pourriez-vous prévenir Pascal, notre secrétaire, si vous serez présent à cette conférence ?

Toutes les infos sur notre page Calendrier SRAWE 2020

Note d’Oncle Max – 05/09/2020

Un lecteur avisé a relevé un manque de clarté dans le début de la note précédente concernant les traitements contre le varroa. J’ai donc rapidement corrigé en rouge pour une meilleure compréhension, précisant que c’est l’un ou l’autre traitement mais pas les deux. Mea culpa …. il est toujours utile de bien relire ou de se faire relire.
La situation (traitement et stimulation) reste d’application cette semaine. Pour ceux qui terminent la stimulation dimanche ou lundi, de belles journées, à partir de mardi, favoriseront le nourrissement hivernal qui est la 3ème et dernière phase de l’hivernage (se terminant par une bonne isolation du toit des ruches).
Dans nos colonies traitées à l’ApilifeVar, nous avons constaté que certaines colonies (4 sur 10 au RT) ne prenaient pas bien ou pas du tout les 200cc de sirop quotidien pour la stimulation. Nous pensons que c’est le traitement en concomitance avec la stimulation qui les perturbe.

Une réflexion me vient en ayant entendu les observations des uns et des autres revenus d’un séjour en-dehors de chez eux pendant cette période de congés estivaux.  Ceux qui sont retraités peuvent plus facilement organiser leur temps pour intervenir de manière optimale en juillet-août pour préparer l’hivernage de leurs colonies. Mais la plupart qui sont professionnellement actifs et avec charge familiale ont plus de difficultés à intervenir au bon moment sur leurs colonies durant cette période car ils consacrent leur priorité aux congés familiaux. Ceci peut avoir une incidence involontairement néfaste sur la conduite des colonies selon les conditions météorologiques. Par exemple : partir début août pour 3 semaines et faire préalablement le traitement contre le varroa avec du Thymovar… voilà un risque qui, cette année-ci avec la canicule, a pu engendrer un stress dans la colonie car il est déconseillé de traiter avec des produits à base de thymol lors de températures au-dessus de 30°C. Comme il a également fait très sec, les réserves de nourriture n’ont peut-être pas été suffisantes durant cette période, en cas d’absence prolongée. Donc, avant de partir pour une certaine période, il est bon d’estimer les risques et d’évaluer les conditions dans lesquelles les colonies peuvent rester sans intervention. Faire appel à un ami apiculteur voisin pour effectuer une surveillance ponctuelle serait un moyen pour limiter les risques.

Que faire si, fin août, les abeilles se retrouvent sans réserve de miel ni de pollen et si, de plus, les sources de pollen sont rares dans l’environnement immédiat de la colonie ?  Je conseillerais d’abord de donner quelques litres de sirop pour nourrir les ouvrières et avoir un minimum de stock de sirop pour un début de couvain; ensuite 250gr – 500gr de candi protéiné pour aider les ouvrières-nourricières à élever le couvain pré-hivernal avant de donner un complément de sirop comme réserve d’hiver; terminer avec un second complément de candi protéiné pour favoriser l’élevage des dernières abeilles d’hiver.  C’est la procédure que je suis avec une de mes colonies qui a subi un effondrement inexpliqué (suivi d’un pillage de ses réserves). Il y a peut-être d’autres solutions qui sont les bienvenues pour les lecteurs.  Merci pour votre contribution à cette réflexion.

Post-scriptum :  Suite à certaines remarques d’un lecteur aynt décidé de stimuler et nourrir plus tard, j’ai fait les commentaires suivants :

Merci pour les commentaires et observations.
Carole et moi avons pris l’initiative d’interrompre ce samedi le traitement ApilifeVar sur les colonies (du RT et chez soi respectivement) qui ne prenaient pas le sirop de stimulation (1 colonie chez elle, 4 au RT et 3 chez moi).
Nous donnons la priorité à la stimulation pour être sûrs que la reine recommence sa ponte pour avoir suffisamment de jeunes abeilles d’hiver avant la chute des températures.
Question prévisions : je pense que les températures diurnes vont se maintenir au-dessus de 16-18°C jusqu’à la fin du mois, mais après …??? Reste à voir pour les t° nocturnes.
Pour ma part, je préfère assurer la fin du nourrissement pour le 20 septembre (ou jusqu’au 25 si quelques colonies traînent un peu à emmagasiner le sirop).
Il y a 3 semaines, pour mes ruches, avec les réserves dans les hausses, je n’avais pas acheté plus de 1 bidon par colonie (stimulation incluse). mais cette semaine, suite aux dernières observations des réserves (fort entamées) j’ai été acheté 2 bidons supplémentaires (équivalents à ce qu’il fallait pour la stimulation) pour être sûr que les abeilles aient assez de provisions (surtout avec un été indien si tu le dis ;-)). Pour le RT où il n’y a pas de récolte, c’est un bidon par colonie (tout compris), mais il faudra bien répartir en fonction des réserves individuelles.

Si tu fais la stimulation du 15 au 25 et ensuite le nourrissement du 25 au 30….. c’est ok si les températures se maintiennent. NB: les nuits plus froides vont précipiter les arrêts de prise de sirop et de la ponte de la reine. N’oublie pas que lorsque les t° vont descendre sous les 15°C, les abeilles auront tendance à former la grappe dans la ruche et à ne plus monter prendre le sirop; transformer le sirop pour le stocker en même temps que protéger le couvain demande de l’énergie. Elles ne vont pas prendre le risque de consommer de l’énergie pour stocker le sirop si la tendance des températures est à la baisse. La reine va aussi arrêter sa ponte et tu risques d’avoir moins de jeunes abeilles d’hiver que prévu. Si tes colonies ont encore beaucoup de réserves, tu peux prendre le risque au niveau du sirop, mais tu ne pourras renverser la tendance pour la ponte de la reine.
N’oublie pas que le couvain doit encore être élevé et chauffé pendant 21 jours (surtout durant les nuits qui vont se rafraîchir). Si la reine intensifie sa ponte seulement à partir du 20/9 avec ton timing, il faudra attendre jusqu’au 11/10 pour voir naître les premières jeunes abeilles d’hiver (et peut-être les dernières le 20/10…ce qui est relativement tard avec des températures nocturnes qui peuvent descendre rapidement). Tout dépendra de la météo…..et je n’ai pas de boules de cristal !!

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (29/08/2020)

Note d’Oncle Max – 29-08-2020

Si la première phase de l’hivernage se termine avec un bon suivi des réserves durant le trou de miellée estival avec, éventuellement le premier traitement Thymovar contre le varroa (2 x 4 semaines), la seconde phase commence et est double avec, d’une part, le premier traitement contre le varroa avec l’Apilifevar (2 ou 3 x 8 jours) – pour ceux qui n’ont pas traité avec Thymovar(c’est soit l’un soit l’autre) et, d’autre part, la stimulation pré-hivernale. La troisième phase (début septembre) serait la fin du traitement contre le varroa et le nourrissement (complémentaire) d’hiver.
Remarque : je suppose que ceux qui utilisent le Thymovar l’ont fait avec discernement, c’est à dire après la période de fortes chaleurs (canicule).  En effet, l’utilisation de ces produits à base de thymol est contre-indiquée à des températures supérieures à 30°C.
Quant au Varromed, que je n’utilise pas, je ne connais pas les contraintes climatiques, mais il est préférable de l’utiliser en fin de trou de miellée lorsque la ponte de la reine a été réduite au minimum.

2ème phase du l’hivernage :
Michel m’a fait très justement remarquer que bon nombre d’apiculteurs s’interrogent sur les quantités de guêpes près des ruchers avec des incursions indésirables dans les ruches. Je pense qu’il serait prudent de déjà placer les rétrécisseurs d’entrées. En Nicot, je préfère les verts (contre les frelons) aux blancs. Ces derniers ont des jambages qui ne permettent pas aux abeilles d’évacuer aisément les cadavres des abeilles qui meurent en hiver dans la ruche. Cela peut finalement bloquer la sortie des abeilles (vols de propreté). Ce que j’ai fait comme adaptation, c’est couper avec une bonne pince coupante 4 ou 5 jambages du milieu pour pouvoir utiliser ces rétrécisseurs blancs. Il en existe des similaires en métal auxquels il faudrait faire la même opération.

C’est le moment d’appliquer les seconds traitements ApilifeVar ou Thymovar. Le troisième traitement ApilifeVar peut se faire lors du nourrissement d’hiver (3ème -et dernière- phase).

Ce vendredi, j’ai observé que la plupart de mes colonies de Gottechain rentraient du pollen. Je me suis dit que c’est donc le bon moment de faire la petite stimulation pendant 10 jours avec 200cc de sirop/jour/colonie pour imiter une fausse miellée et inciter la reine à pondre pour avoir suffisamment des jeunes abeilles d’hiver en septembre/octobre. Après cette stimulation, le nourrissement d’hiver sera mis en pratique. Trouver la bonne période de 15 jours à partir du 25 août et avant fin septembre n’est pas toujours aisée à planifier correctement pour optimaliser ces apports de sirop. Ces jours-ci lorsque la t° va un pu remonter nous semble l’idéal (voir ci-joint).
Il faut qu’il y ait de préférence + de 17-18°C et pas moins de 15°C en journée.                       Un bidon de Trim-o-Bee  de 10 litres sert a faire la stimulation de 5 colonies (5 x 10 x 200cc). Le nourrissement vient en plus, soit un bidon de sirop par colonie qui recevra donc 1.2 bidon. Avec 10 colonies, j’ai donc besoin de 12 bidons. Un bémol : si vous avez choisi d’hiverner avec une hausse et si vous avez été prudent en laissant assez de réserve de miel après la dernière récolte, il est probable que la colonie ait encore 6 à 8 kg de miel en réserve : dans ce cas, on peut limiter le nourrissement à 8 litres (11.2kg) après la stimulation.                Tout dépend aussi de la force de la colonie.

Si vous ne faites pas de stimulation, si la reine a arrêté sa ponte (avec le trou de miellée) et si vous commencez directement le nourrissement d’hiver à raison de 2 litres par jour, les ouvrières vont stocker rapidement tout le sirop et vraisemblablement dans la zone de ponte de la reine (surtout si vous hivernez que sur un seul corps DB). Cela pourrait induire un blocage de ponte et il n’y aura pas (assez) de jeunes abeilles d’hiver pour prendre la relève lorsque les abeilles d’été termineront leur vie durant l’hiver.

Si vous faites une stimulation et que la reine a pondu un grand nombre de futures jeunes abeilles d’hiver, il est nécessaire de prévoir une quantité suffisante de sirop et donc d’espace de stockage. L’important est de pouvoir garantir un équilibre entre le nombre d’abeilles et les quantités de réserve hivernale. Pour cette raison, l’hivernage avec une hausse a été envisagé sur 8 cadres au lieu de 10 : 8 cadres de corps DB + 8 cadres de hausse sont équivalents à une ruche 12 cadres mais dont le volume est positionné verticalement et non horizontalement afin que les abeilles puissent monter dans les réserves au lieu de se déplacer latéralement en passant de cadre en cadre par les extrémités (et donc en se refroidissant).

Bien sûr, on peut hiverner une colonie moins populeuse (sans stimulation) avec moins de réserves de miel pour passer l’hiver. Mais alors le développement printanier pourrait être plus lent et se faire sur la miellée de printemps et non pour la miellée de printemps (avec une colonie plus populeuse). Si l’hiver est plus rigoureux, une colonie plus populeuse résistera mieux (à moins que la ruche soit super isolée, sous abri et orientée sud).

Rappel : je vous dis ce que je fais mais libre à vous de prendre les initiatives qui vous paraissent les plus adéquates pour vos colonies et dans l’environnement qui est le leur.

Revue N°82 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • le petit mot du rédacteur
  • la vie du Cercle
  • abeille migrante vers le nord découverte en Belgique
  • FOCUS CLIMAT : L’apiculture et les changements climatiques

A lire sur: Revue N82 août 2020

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