Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (05/08/2023)

Note d’Oncle Max – 5/08/2023

Si la météo s’est gâtée ces 3 dernières semaines, la nature est gâtée par de nombreuses averses qui lui sont indispensables après les semaines de sècheresse de mi-juin à mi-juillet.

Les colonies auxquelles on a laissé suffisamment de réserve pour pallier à ces aléas climatiques font le gros dos en attendant des jours meilleurs pour collecter assez de pollen avant l’hivernage. Elles avaient mieux prévu que nous cette période maussade en stockant bien assez de miel. C’était à nous de prévoir de leur laisser assez de réserves pour ne pas les mettre dans une situation de pénurie.

Ces 3 dernières semaines les colonies sous balance ont perdu plus de 4 kg de poids chacune, soit toujours une moyenne de 200 gr par jour. A ce rythme, il leur faudra encore un bon 6 kg de nourriture pour tenir jusqu’au nourrissement d’hiver (tout début septembre).

La sonde du couvain indique toujours une température de 35°C, ce qui indique qu’il y a toujours du couvain malgré la situation climatique. Normalement, la reine devrait ralentir sa ponte avec le manque de rentrées de pollen et de miel. Je n’ai pas encore vu les abeilles mettre les faux-bourdons à la porte : elles en ont peut-être encore besoin pour maintenir la température du couvain en cette période relativement fraîche, mais peut-être plus pour très longtemps.

A partir de lundi, on prédit un temps plus sec et plus chaud, ce qui permettra de visiter les colonies et d’évaluer leurs réserves, la quantité de couvain et la présence de mâles, etc…. Ce sera aussi l’occasion de faire les traitements contre les varroas.  Personnellement, je commencerai vers le 15 août lorsque les températures seront un peu plus élevées (nécessaires pour les traitements au thymol) après avoir retiré les grilles à reine entre le corps et la hausse.

Quant aux frelons asiatiques : Après la note de Carole et de Charles la semaine dernière, les frelons asiatiques sont bien présents à Gottechain et ils nous donnent du fil à retordre pour trouver leur nid(s); en effet, nous soupçonnons qu’il y encore un nid à neutraliser et peut-être deux. Certains FA partent dans une direction et d’autres dans une autre à partir des pots-appâts. Ce travail de recherche est fastidieux mais indispensable si nous voulons réduire la pression sur nos ruchers et tenter d’empêcher un développement exponentiel des frelons asiatiques autour des ruchers.  Quand verrons-nous un prédateur des frelons asiatiques apparaître ?

Même si les frelons s’intéressent plus aux fruits sucrés qu’aux abeilles en ce moment, leur appétit pour les ressources en protéines va bientôt s’éveiller : Il est temps d’installer les protections des ruches (muselières ou autres).

Revue n° 107 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur
  • La vie du Cercle
  • Agenda apicole
  • Un parallélisme saisissant (sélection)
  • Chapitre frelon asiatique

A lire sur: Revue N 107 JUILLET 2023

3 Foyers de loque européenne découverts à Bruxelles (1) et dans le Luxembourg (2)

Un communiqué de l’AFSCA

Madame, Monsieur,

Par la présente nous vous informons de 3 nouveaux foyers de loque européenne en province de Luxembourg (2) et à Bruxelles (1).
En annexe, vous trouverez la carte de la zone de protection dans laquelle les mouvements des abeilles et du matériel apicole sont interdits.

Cordialement,

Xavier Patigny

Dr Xavier PATIGNY
Vétérinaire Expert
AFSCA-FAVV
DG Politique de Contrôle
Direction Santé des Animaux
Tél : +32 2 2118795 gsm : +32 474 959468
xavier.patigny’acrolle’afsca.be

Rappelons les méthodes de prévention et de lutte contre la loque européenne:

Le risque de contamination peut être réduit de différentes manières :

  • désinfection régulière du matériel,
  • ne pas utiliser de rayons et de cadres d’origine inconnue,
  • contrôler régulièrement l’état du couvain,
  • limiter les contacts avec d’autres colonies d’abeilles.

Si la colonie est suspecte d’être atteinte ou d’être contaminée, l’apiculteur est tenu d’en faire immédiatement la déclaration à l’Unité Locale de Contrôle (ULC) dont dépend le rucher. L’ULC envoie alors l’assistant apicole, qui prélève des échantillons et les envoie au Sciensano. Si les résultats sont positifs (destruction ou essaimage artificiel) , une zone de protection d’un rayon de 3 km autour du foyer est délimitée par l’AFSCA en collaboration avec le bourgmestre. A l’intérieur de la zone de protection, il est interdit de transporter des abeilles, et les autres colonies sont examinées pour détecter les contaminations éventuelles. Les abeilles et le matériel apicole ne peuvent pas quitter la zone de protection. 

https://www.favv-afsca.be/apiculture/santeanimale/#loque-euro

A propos Michel Fraiteur

Apiculteur amateur depuis 1977. Président de la SRAWE
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