Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (21/03/2020)

Confinement: les déplacements des apiculteurs pour soigner leurs abeilles sont-ils autorisés O/N ?

Des informations contradictoires ont circulé à ce sujet: les déplacements d’apiculteurs pour soigner leur rucher éloigné de leur domicile sont-ils autorisés en cette période de confinement ? Il faut dire que l’enjeu est d’importance: en ce début de printemps, les ruches exigent des soins particuliers qui ne peuvent pas être remis pour leur assurer un bon démarrage.

Eliane Keppens, présidente de la FAB, a envoyé un courrier à la première Ministre et au Ministre de l’intérieur leur demandant de préciser ce qu’il en est.

La réponse est claire: il s’agit d’une activité agricole autorisée, à condition bien sûr de respecter les règles de distanciation sociale.

NB: il peut être prudent d’imprimer ces documents et de les prendre avec vous lorsque vous vous rendez à votre rucher !

Autorisation régionale aux apiculteurs pour le confinement

Autorisation fédérale aux apiculteurs pour le confinement

Observation didactique de la fin d’une petite ruchette: correctif

Un reportage de Charles Schramme.

Dans l’article publié dans les Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/03/2020) sous le titre « Observation didactique de la fin d’une petite ruchette », se serait glissée une erreur, une affirmation absolument fausse… Après avoir désserré le noeud noué autour de mon estomac par cette nouvelle, j’ai plongé dans la littérature, fait appel à mes sources les plus fidèles…

Sapristi, en effet, j’étais dans l’erreur ! J’implore l’indulgence de tous ceux que j’ai induits en erreur et remercie sincèrement Philippe Van Cleemput qui a relevé la coquille…
J’avais affirmé : « La nourriture ne manquant pas, j’ai voulu regarder du côté des varroas et ai donc désoperculé une alvéole fermée, retiré la nymphe et effectivement trouvé le zigzag fin caractéristique des excréments du fielleux ennemi nommé varroa …. »
Philippe me répond: « Les « filaments » sont plutôt les restes des mues de la nymphe, et ce sont les « points » qui sont les excréments des varroas (cristaux de guanine sauf erreur) »

 

 

 

 

 

Marla Spivak*, me confirme clairement que le lacis blanc serait un résidu normal de soie du cocon, de l’enveloppe laissée par l’abeille naissante. Les excréments de varroa , effectivement également dans les tons blancs, sont beaucoup plus en forme de petits points. Ces derniers se retrouveraient plus groupés sur le dessus (côté sortie) de l’alvéole.

* Marla Spivak , entomologiste univ. Minnesota, pionnière dans la promotion de la santé des abeilles, du comportement du hygienic behaviour etc….

Note d’Oncle Max – 21/03/2020

20 mars – Equinoxe de printemps et 21 mars – premier jour du printemps.
Mais, attention juste après, on nous annonce quelques gelées nocturnes à partir de samedi soir qui nous forceront à refermer partiellement les planchers pendant une petite semaine pour éviter un refroidissement soudain du couvain; du moins pour ceux qui n’ont pas de rucher couvert.
Les mesures de confinement ne nous empêchent pas d’avoir des contacts avec les abeilles. J’ai donc décidé de visiter mes colonies (et celles du rucher tampon avec Carole à bonnes distances). Celles de Gottechain sont en meilleure forme que celles de Doiceau, vraisemblablement grâce au champs voisin de luzerne et de trèfles laissé en fleurs au mois d’août.
Je dis « en meilleure forme » en ce sens qu’elles avaient plus du double de réserve de pollen (3 à 4 cadres avec du pollen) que celles de Doiceau et également plus de réserves de miel. Comme quoi l’environnement floral joue un rôle important en période pré-hivernage. Toutes les colonies se portent bien avec en moyenne 2 à 3 cadres de corps avec du couvain; une n’avait qu’un seul cadre et une autre en avait déjà 6 avec du couvain.
Nous avons observé que les colonies rentraient déjà du nectar frais en quelques jours de beau temps.
Comme nous hivernons les ruches du rucher tampon avec hausse (mais sur 8 cadres -corps et hausse- avec partitions en rive), nous n’avons trouvé du couvain dans la hausse que dans une ruche DB10 et dans 2 ruchettes DB7 sur les 10 colonies (6 DB10 et 4 en DB7).
Nous avons donc retiré les partitions dans les DB10 et les avons remplacées par des cadres de cire gaufrée, placés en rive du couvain dans le corps (et dans certaines hausses) et au centre dans les hausses sans couvain.   Nous avons hésité à mettre déjà des cires gaufrées malgré l’annonce de quelques gelées nocturnes, mais les colonies semblaient suffisamment populeuses pour protéger le couvain. cela nous donne plus de flexibilité dans le temps pour réagir et faire les opérations de division. Nous avons besoin de ces nouveaux cadres bâtis pour les divisions. Si c’étaient des colonies de production, nous aurions probablement mis des cadres bâtis. De toute manière nous n’avons pas de cadres de corps bâtis en stock car ils sont vendus avec la colonie.

Je conseillerais de refermer partiellement les planchers des ruches une semaine pour ne pas risquer qu’un coup de froid abîme le jeune couvain. Pour ceux qui ont leur colonies sous abri et sur un support type « dalle de terrasse en bois », ce sera moins critique que pour les colonies posées sur chevrons.

En espérant que les quelques gelées nocturnes ne vont pas griller les boutons floraux des fruitiers et des prunus déjà en fleurs, je vous souhaite d’agréables observations au trou de vol.

Revue N78 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur
  • La vie du Cercle; agenda – Et chez nos voisins
  • Le coin Lecture
  • Des milliers de scientifiques européens appellent à une réforme de la PAC
  • La science réclame des mesures pour préserver la diversité génétique face à la
    perte d’espèces et d’écosystèmes.

A lire sur: Revue N78 Mars 2020.docx

Pas de confinement cette semaine pour les abeilles !

Un reportage photographique de Charles Schramme

La fin de la mise en quarantaine hivernale…du moins pour les abeilles. Mazette…même dans la nature il y a parfois une ruée vers les magasins. A droite abeille avec des méligèthes  ?, apparemment tout comme l’abeille intéressés par le pollen du colza

 

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