Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/04/2022)

Note d’Oncle Max – 30/04/2022

Depuis une bonne dizaine de jours ce sont les contrées au NE de la Belgique qui nous envoient des vents continentaux froids et secs; et cela devrait durer encore une semaine.

Les pluies de lundi soir ont permis aux plantes mellifères à racines courtes, tel que le pissenlit, de renflouer les nectaires des fleurs et attirer à nouveau nos butineuses pour quelques jours encore.

Les diverses variétés de pommiers échelonnent leurs floraisons au bénéfice des abeilles lorsque le temps n’est pas trop frais et permet un butinage intensif. Mais les perspectives météorologiques indiquent des températures entre 15°C et 17°C pour la prochaine quinzaine. Les apiculteurs préfèreraient des journées de plus de 19°C pour observer de belles rentrées de nectar. Avec le développement du couvain sur 5, 6, 7 voire 8 cadres, la colonie est obligée de garder un plus grand nombre d’abeilles dans la ruche pour maintenir les 35°C requis pour les œufs et les larves.

Les rares hausses avec quelques cadres de cire gaufrée en complément des cadres bâtis et que j’ai placées il y a plus de 15 jours ne sont toujours pas bâties : dans une de mes colonies à Doiceau, à titre d’observation, j’ai placé 3 cadres de cire gaufrée au centre d’une hausse : un cadre n’est pas construit, un autre a un début de construction sur 10cm² et le dernier est construit à 20%. Heureusement que les premières hausses placées avaient toutes des cadres bâtis car les abeilles se sont concentrées sur les rentrées de miel. NB : je mets rarement des cadres de cire gaufrée dans les hausses avant le premier mai, sauf si les températures sont supérieures à 20°C ou si je n’ai pas assez de cadres bâtis pour toutes les ruches. Si le temps était plus chaud, j’aurais surtout mis des cires gaufrées à bâtir, mais vu les conditions actuelles, les abeilles cirières ont du mal à produire de la cire (matière grasse qu’elles conservent pour se protéger du froid).

Les aubépines se mettent en fleurs un peu partout et suivant l’adage des anciens, c’est à la fin de la floraison des aubépines que se termine la miellée de printemps.  Il est donc temps de prévoir sa première récolte de printemps et de choisir le meilleur moment. Le calendrier lunaire déconseille une récolte le we du 7 et 8 mai (constellation d’eau > miel récolté risque davantage de fermenter…. mais comme il fait très sec ???…. à chacun de voir selon la situation des operculations).

Les premiers essaims que je suis allé récolter dans les environs ne sont pas gros. Je dirais même qu’ils sont petits. Est-ce le temps frais qui rebute les abeilles à suivre la reine qui prend le large ? Je les ai mis dans des ruchettes 5c en bois avec cadres bâtis et une barquette de candi protéiné ou un nourrisseur et du sirop s’il y a un cadre de cire gaufrée à bâtir.

Pour les deux prochaines semaines, c’est toujours un vent NNE ou NE qui est prédit, c’est à dire relativement frais mais surtout sec. Cette météo ne favorisera pas les miellées. Les acacias mettront du temps à fleurir. Nous pourrions avoir un petit trou de miellée en mai jusqu’à la floraison des tilleuls… à moins d’être près de cultures de luzerne ou autres cultures mellifères. Si vous récoltez votre miel de printemps début mai, prévoyez de laisser à vos colonies suffisamment de réserves durant plusieurs semaines sinon une réduction de la population pourrait être observée, ce qui ne serait pas optimal pour les floraisons d’acacias, tilleuls et châtaigniers.

Avec ce temps sec, inutile de vous rappeler l’attention que vous réserverez à l’abreuvement de vos abeilles.

 

 

 

 

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