Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/05/2020)

Le microbiome de l’abeille est stabilisé en présence de propolis

Une publication de Perot Saelao†, Renata S. Borba†, Vincent Ricigliano, Marla Spivak &
Michael Simone-Finstrom, le 6 mai 2020; https://doi.org/10.1098/rsbl.2020.0003. Epinglée pour nous par Charles Schramme.

Le microbiome décrit la communauté écologique comprenant symbiotes, commensaux et pathogènes partageant un même espace (Wikipedia)

L’intestin des abeilles et l’environnement de la ruche sont colonisés par 2 communautés microbiennes distinctes, qui impactent la santé des abeilles aux 2 niveaux individuel et de la colonie: le microbiote intestinal et le microbiote de la ruche. L’hypothèse des chercheurs est que ces 2 microbiotes ont co-évolué pour prospérer en présence de propolis

Les abeilles collectent des résines de plantes et les mélangent avec des quantités variables de cire pour produire la propolis. Dans la ruche, la propolis a des fonctions « architecturales » bien connues: restreindre l’entrée du nid, réduire la prédation et le parasitisme, consolider les rayons, isoler le nid de l’humidité.

Les résultats de cette étude suggèrent que la propolis a également un rôle de défense immunitaire sociale , qu’elle favorise la bonne santé de la colonie en maintenant dans leurs microbiotes une communauté microbienne stable ou homéostatique, et en en limitant les changements. Les exsudats de plantes incorporés dans la propolis sont riches en composés organiques (métabolites) parmi lesquels des huiles essentielles, qui sont des mélanges complexes de composants volatils aromatiques. Il a été prouvé expérimentalement que les huiles essentielles augmentent la résistance aux infections par des modifications du microbiote qui impactent sa structure et ses fonctions.

L’étude montre que, quand les abeilles vivent dans un environnement riche en propolis, leur microbiote héberge une moindre abondance de bactéries et que la variation de sa population microbienne est limitée; également, le microbiote est plus stable et plus similaire d’une colonie à l’autre quand à sa composition taxonomique, des espèces qui le composent.

Les abeilles de colonies en bonne santé avec plus de propolis à l’intérieur du nid peuvent réduire leur investissement dans leur réponse immunitaire, ce qui accroît leur durée de vie.

La méthode utilisée consiste à comparer 12 colonies « riches en propolis » avec 12 colonies dans des ruches standard; sur les 4 parois internes des ruches « riches en propolis », on a agrafé de la grille à propolis standard afin d’inciter les abeilles à construire une enveloppe de propolis tout autour de leur nid –
une expérience dont tous ceux d’entre nous qui ont encore de bonnes vieilles ruches en bois aux cotes pas trop avares pourraient utilement s’inspirer pour tester nous-mêmes les avantages d’une propolisation plus intense de nos ruches sans que cela gène trop les manipulations; et la transformation est réversible si l’expérience est négative

Note d’Oncle Max – 16/05/2020

Autant nous n’avions pas eu beaucoup d’essaimages en 2018 et 2019, autant cette année-ci nous avons été appelés à récupérer plusieurs essaims.
Mais ce qui m’interpelle, c’est le type d’essaims : avant, nous avions de beaux essaims primaires qui se posaient royalement à quelques mètres de la ruche sur un buisson et facilement accessible. Cette année-ci, j’ai eu de tout : un essaim moyen à 2.50m de haut qui une fois enruché est reparti de plus belle une semaine après, un autre magnifique essaim primaire mais posé à plus de 12 m de haut qui 3 jours après est parti se loger dans une habitation à 150m du rucher ….irrécupérable. Ensuite plusieurs petits essaims primaires dont l’un ou l’autre très volage partant au diable vauvert. J’ai été appelé l’une ou l’autre fois pour ce genre de petits essaims que j’ai récupéré et qu’il faut bien nourrir pour qu’il puisse se redévelopper correctement (surtout par ce temps froid et sec). Rappel : n’oublions pas que les abeilles cirières, en plus d’une température chaude ont besoin de 1kg de miel pour produire 100gr de cire. S’il fait trop froid et/ou trop sec, peu de miel sera collecté.
Au rucher tampon, idem malgré les divisions : le voisin a signalé 2 essaimages fugaces partis au loin; Carole et moi avons récupéré 2 autres petits essaims. Pourtant, nous avions fait nos divisions relativement tôt; (16/4). peut-être un peu trop tôt car l’une ou l’autre division ne semble pas avoir été bien réussie.
Pourquoi majoritairement ces petits essaims primaires et de plus très volages ? C’est peut-être la situation climatique qui les conditionne. La grande majorité des abeilles de la colonie essaimeuse opte pour rester avec la colonie souche et la future nouvelle reine par sécurité alimentaire ou pour garder au chaud le couvain présent qui est abondant.
Si ces petits essaims ne sont pas bien développés d’ici la fin du mois, je compte les rassembler pour essayer d’en faire l’une ou l’autre colonie hivernable.
Quant aux récoltes de miel, il apparaît qu’il est généralement assez sec, difficile à désoperculer car les opercules collent au miel. De plus, dans le maturateur, ce miel est plus lourd à malaxer. D’un autre côté, il fige relativement vite (une bonne semaine) et la mise en pot peut être assez rapide.
Par contre question qualité, je pense que ce miel de printemps sera aussi bon que le cru printanier 2018 qui fut un des meilleurs depuis de nombreuses années.

Météo pour la quinzaine : toujours sec mais un peu plus chaud en journée. Dans ces conditions, nul ne sait si les acacias vont bien donner ainsi que les tilleuls  : tout dépendra des ressources hydriques du sol….et donc de la qualité des sols dans l’environnement du rucher.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (02/05/2020)

Note d’Oncle Max – 2/05/2020

Ce 26/4, juste avant les premières pluies, j’ai récolté partiellement le miel de printemps. Un ami apiculteur de Huy l’a fait également et nous avons observé la même chose : miel relativement sec (plus faible onctuosité à l’extraction) et un certain nombre de cadres pas entièrement operculés. Sur mes 8 colonies de production, chacune avec 2 hausses, j’ai retiré l’équivalent d’une hausse + 1 cadre en moyenne.
Première raison : les 3 ou 4 cadres centraux de la première hausse (sur le corps) avaient 30% à 40% de pollen; donc je les ai laissés.
Deuxième raison : de part et d’autre de ces cadres avec du pollen j’ai laissé des cadres de miel non operculé afin de leur laisser à chacune de quoi passer cette période pluvieuse et le trou de miellée entre la floraison d’aubépines/sureaux et celle des acacias et ensuite tilleuls.
De cette manière, avec des réserves de pollen et de miel au-dessus du couvain, elles ne devraient pas stresser.
Par mesure de précaution, j’ai utilisé mon déshumidificateur pendant 48 hr avec les hausses dans une pièce fermée avant de procéder à l’extraction.
J’ai observé très peu de cadres avec du miel de type colza (déjà en train de cristalliser) : comme il y avait des champs de raifort (moutarde blanche allemande) à 1.6km de mes ruches et qui a fleuri au début du printemps avant d’être retourné, je pense que ces traces de miel cristallisé viennent de là.
Le 30/4, j’ai replacé sur chacune des ruches récoltées une hausse de cadres bâtis à lécher que je laisserai pour la prochaine récolte (si le temps est favorable). Ainsi, j’espère limiter l’essaimage en leur laissant assez d’espace.
Autre chose : je n’ai pas encore vu de frelons, ni européens ni asiatiques. De même, après un ballet d’osmies qui est venu occuper un de mes hôtels il y a quinze jours, je n’ai vu que quelques bourdons (bombus terrestris) et quasi pas de guêpes. C’est étonnant après un printemps si chaud et ensoleillé. Encore très peu de papillons, mais c’est encore un peu tôt, je pense.
Question floraisons, nous observons la fin de la floraison des aubépines, celle des sureaux et je pense qu’il faudra encore attendre la floraison des acacias car les feuilles viennent de débourrer. Donc, au point de vue miellée, il faudra attendre 2 à 3 semaines selon la météo.

A partir de mercredi prochain, nous devrions avoir des jours secs quoique pas très chauds. S’il s’avère (cfr article d’Eliane Keppens dans la dernière revue Apiculture en Wallonie) que les nectaires ne sont pas approvisionnés en nectar en-dessous de 15°C, il ne faudra pas s’attendre à ce que les abeilles rentrent beaucoup de miel durant cette prochaine quinzaine.

https://www.meteoblue.com/fr/meteo/14-jours/beauvechain_belgique_2802483

PS: ceux qui envisagent de récolter la semaine prochaine, mercredi, jeudi et vendredi semblent les jours les plus propices.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/04/2020)

Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises !

Faisant suite au projet d’interdiction de placer des ruches d’abeilles mellifères en zones Natura 2000 en région bruxelloise, la SRABE, ‘Bruxelles m’abeilles’, a rédigé un mémorandum intitulé « Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises ».

Grâce à un argumentaire particulièrement bien établi, il réfute les discours simplistes diabolisant l’abeille mellifère par rapport aux abeilles sauvages; ceci ne fait aucunement l’objet d’un consensus auprès des scientifiques dans le monde; ce discours divise au lieu d’unir.

Dépeindre l’abeille mellifère comme une dangereuse espèce exotique invasive, introduite et responsable du déclin des abeilles sauvages est une déformation erronée et dommageable qui pourrait masquer les véritables raisons du déclin des abeilles qui ne fait que suivre la dramatique disparition généralisée de tous les insectes. Les raisons de ce déclin massif sont connues et documentées:

  •  l’urbanisation et la minéralisation des sols qui entraînent une raréfaction des zones de nidification et des ressources alimentaires,
  • le contact avec les produits phytosanitaires et autres polluants,
  • le changement climatique qui accélère l’effondrement de certaines espèces ou
    provoque leur déplacement,
  • la mondialisation avec son cortège d’espèces invasives…

Le mémorandum conclut sur un ensemble de propositions pour rendre la ville plus hospitalière pour l’ensemble des pollinisateurs, dont bénéficieront aussi d’autres espèces animales comme le oiseaux.

A télécharger sur: http://api-bxl.be/documents/Memorandum-15avril2020.pdf

On peut également lire ou relire notre Dossier: Abeilles mellifères et sauvages, concurrence déloyale ou collaboration ?

Note d’Oncle Max – 25/04/2020

Déjà 6 semaines sans réelles pluies, seulement quelques 4 à 6 mm d’eau tombés la semaine dernière. En observant l’évolution des rentrées de miel dans la deuxième hausse de nos ruches, Carole et moi avons remarqué, chacun dans son rucher, que plusieurs colonies n’avaient quasiment pas (ou peu) construit les 4 cadres de cg durant ces 10 ou 15 derniers jours. Le week-end dernier j’ai même été remplacer les cadres de cg en construction par des cadres bâtis de la deuxième hausse afin de mettre ces colonies « à niveau » pour une récolte que je planifie pour ce dimanche ou lundi.
En cette période et par ce beau temps avec ces floraisons abondantes, il n’y a pas de raison à ce que les colonies ne bâtissent pas rapidement, à moins que, plus prudentes que nous, les abeilles ont l’intuition que nous nous orientons vers une sécheresse et un trou de miellée important avant la floraison des acacias puis des tilleuls (fin mai-début juin pour les plus précoces). Ou bien ce sont les plantes souffrant déjà du manque d’eau qui ferment le robinet des nectaires de fleurs pour garder leurs réserves hydriques. Ce serait le cas des arbustes à racines plus superficielles que celles des arbres (exemple aubépines, viornes, sureaux,…). Ce serait un signal pour les abeilles.
Donc, au moment de la récolte, pour ne pas les stresser, je leur laisserai au moins 4 ou 5 cadres de miel non operculé (au centre au-dessus du couvain).
Je ne leur mettrai pas plus de 2 cadres de cire gaufrée avec des cadres bâtis dans la hausse. NB : on nous annonce quelques jours avec de petites averses : si ce temps les oblige à rester confinées, elles pourront s’occuper à bâtir ces cadres. Mais rien ne dit qu’après ces jours de pluie certaines colonies n’auront pas l’envie d’essaimer malgré tout.

Pour ceux qui estiment qu’il n’est pas encore temps de réaliser leur récolte de printemps de leurs colonies, ils devront peut-être attendre une quinzaine de jours si les températures fléchissent la semaine prochaine.

J’aurais souhaité parler du remplacement des anciens cadres du corps de ruche, mais j’en parlerai la semaine prochaine car le moment idéal pour ce faire ce sont les mois de mai et de juin (jusqu’au solstice d’été, car après cette date, les abeilles construisent beaucoup moins). En effet, dans 8 semaines, ce sera la fin de la période dite d’expansion avant d’entamer celle de la récession (préparation à l’hivernage) avec les jours qui commenceront à raccourcir.

N’oubliez pas les abreuvoirs….car les abeilles ont aussi besoin d’eau comme tous les êtres vivants. Si elles doivent en ramener de loin, c’est du temps perdu au détriment du nectar ou du pollen, sans parler du risque d’absorber les gouttelettes de rosée sur les grandes cultures avoisinantes (pulvérisées).

Recyclage des vieilles cires

Une petite observation sympa que je voudrais partager avec vous est le fait que j’ai constaté que les vers de terre adorent les vieilles cires noires avec lesquelles on ne peut pas vraiment faire grand chose. Je les mets maintenant en paillage dans le potager ce qui active les vers et autres organismes, empêche les mauvaises herbes et conserve l’humidité…

Une observation de confinement de Frédéric Dumortier

Nouvelle clé simplifiée de détermination du genre des abeilles sauvages

La projet SAPOLL (Sauvons nos pollinisateurs) vient de publier gratuitement plusieurs clés d’identification des genres de femelles d’abeilles sauvages, des bourdons  et des syrphes de Belgique et du Nord de la France, de Belgique et des Pays-Bas.

Clés de détermination SAPOLL

Clé simplifiée des genres d’apoïdes de la zone SAPOLL (PDF)

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/04/2020)

Note d’Oncle Max – 18/04/2020

Tant que le sol est encore bien humide avec les pluies de cet hiver, les arbres mellifères profitent de ce temps chaud et ensoleillé pour offrir à nos butineuses une explosion de floraisons. Depuis longtemps je n’avais vu les saules cendrés et les merisiers si florifères…. un peu comme les acacias le furent il y a deux ans.
Les colonies qui profitent de ces floraisons dans un environnement assez proche prospèrent logiquement plus que celles qui doivent parcourir plus de distances.
D’où des différences de développement assez marqué entre des ruchers selon leur implantation.
Même si le rucher tampon de Doiceau prospère moins vite que les nôtres à Gottechain, nous avons malgré tout entamé les divisions des colonies les plus développées. Au départ, nous devions diviser les 6 colonies DB 10 cadres.
Suite aux observations faites, seulement 4 colonies sur les 6 ont été divisées, mais nous avons décidé de diviser 2 colonies DB 7 cadres (sur les 4) car elles étaient aussi développées que celles en DB 10 cadres. Les 2 autres ont été transférées dans des DB10c.
Ces 2 colonies en DB7 furent divisées dans 2 DB 5 cadres complétées par 1 cadre de cire gaufrée et/ou 1 cadre bâti.
Nous étions soucieux de voir des faux-bourdons, très peu nombreux en cette saison, mais dans la plupart des colonies il y avait des cellules de mâles operculées, ce qui nous a rassuré.
La réponse à la question de savoir quand il faut mettre la première hausse et ensuite la seconde dépend vraiment d’une colonie à l’autre et d’un environnement à l’autre. Lorsque le dessus des cadres commence à blanchir (cire fraîche) et que l’espace entre les cadres et le couvre-cadres commence à être construit (et rempli de miel), il est temps de mettre une hausse.
A la question de savoir quel type de cadres on met dans la hausse, je dirais qu’en fonction de la force de la colonie et de la météo (chaud et ensoleillé), il faut mettre (au centre) entre 2 et 6 cadres de cire gaufrée (sur 9 ou 10) , les autres cadres étant des cadres bâtis à placer en rive. Cela permet de renouveler les cadres de hausse progressivement. Pour bâtir, il faut une bonne température extérieure et un apport en nectar suffisant, car les abeilles cirières consomment 1 kg de nectar pour produire 100gr de cire. Donc, au plus de cires gaufrées sont à construire au moins les abeilles peuvent stocker du miel car il en faut aussi pour nourrir le couvain. Par temps pluvieux et froid, les abeilles cirières ralentissent ou arrêtent leurs constructions. Le centre de la ruche étant plus chaud, les abeilles cirières construisent plus vite que si les cires gaufrées étaient en rive.
Comment placer la seconde hausse : entre la première et le corps de ruche ou au-dessus de la première hausse ? Question qui alimentera chaque année les débats. Personnellement, je préfère stresser le moins possible la colonie : si tout d’un coup celle-ci ne trouve plus de réserves au-dessus du couvain (corps de ruche) elle risque de stresser. Le stress diminue l’immunité des êtres vivants. Donc, je place dorénavant la seconde hausse au-dessus de la première, même si cela oblige les abeilles à passer à travers la première hausse pour remplir la seconde. Cela leur prend donc un peu plus de temps de travail interne.
Prévisions pour la quinzaine : encore une semaine assez ensoleillée avec des températures diurnes de +/- 21°c, ensuite elles devraient chuter de 5°C. Mais toujours sec….trop sec si ce n’est quelques gouttes attendues pour ce samedi.

Rappel: Campagnes ‘Essaims’ et ‘Rucher Tampon’ 2020

Pour rappel, c’est MAINTENANT qu’il faut vous inscrire auprès de Pascal, notre secrétaire, si vous souhaitez vous procurer un essaim ou une colonie. La saison avance à très grands pas cette année et il faut s’attendre à des disponibilités très prochaines.

Cette campagne s’adresse particulièrement à nos membres sinistrés ou débutants; elle a pour but de fournir des colonies élevées dans la région, et donc de réduire le risque de dissémination de parasites et maladies qui seraient occasionnés par l’achat de colonies importées de pays où l’apiculture professionnelle est plus rentable que chez nous (il n’y a pas que les hommes qui sont sujets aux pandémies !).

Si vous souhaitez plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à contacter un membre du Comité

Revue N79 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur
  • Recettes « à peu près » de saison
  • L’agenda chez « nos voisins »
  • La vie du cercle
  • L’agriculture biologique bénéfique aux colonies d’abeilles mellifères
  • Détruire la biodiversité rapproche les virus
  • Une étude qui donne le bourdon

A lire sur: Revue N79 Avril 2020

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (11/04/2020)

Joyeuses Pâques à tous!

Nous les apiculteurs, nous avons cette chance de pouvoir pratiquer notre hobby sans restriction ni modération; en plus il fait très beau actuellement. Mais bien sûr, il ne faudrait pas trop perturber nos abeilles par des visites intempestives! Alors, pourquoi ne pas installer un siège devant nos ruches et passer de longs moments à les observer ? Nous pouvons aussi lire ou relire l’excellent petit livre de Heinrich Storch « Au trou de vol » (facilement disponible sur Internet).

Pouvoir profiter de ces jours de confinement pour admirer longuement et mieux comprendre vos abeilles, voilà ce que nous vous souhaitons pour ces Pâques de confinement!

Note d’Oncle Max – 11/04/2020

Jusqu’à ce matin, je ne savais que vous dire avec ces beaux jours chauds et ensoleillés avec déjà une pléthore de floraisons diverses : toujours les merisiers qui ont été rejoints par les autres fruitiers (famille des prunus), les saules cendrés, pissenlits, lamiers jaunes et blancs, etc… bref, de quoi assouvir les besoins de nos abeilles domestiques et sauvages. Les osmies sont en pleine effervescence. N’oubliez pas de fournir à ces abeilles sauvages cavernicoles des nichoirs avec tiges de bambou ou de sureau ou des blocs de bois (20cm de profondeur) perforés de trous de 5, 6, 8 et 10 mm de diamètre.

Ce midi, en allant poser une deuxième hausse sur 3 de mes colonies DB10c à Gottechain, j’ai observé et filmé le départ d’un essaim d’une ruchette DB7c expérimentale. Je venais de lui mettre, il y a quelques jours, une seconde hausse (avec grille à reine entre la 1ère et la 2ème hausse). Je comptais conduire cette ruchette DB7C comme avec une DB10c dans l’espoir de pouvoir généraliser cette conduite lorsque mes forces physiques ne me permettront plus (dans le futur) de retirer des hausses de 10 cadres de miel. Ce que je craignais est arrivé : ce volume d’élevage (7 cadres de corps et 7 cadres de hausse = +/- 58 litres) comparé à +/- 3 corps de ruche Warré (+/- 57 litres) rend la colonie plus dynamique; un peu trop peut-être si l’environnement floral printanier est très favorable.
Il est donc impératif de mieux la surveiller et intervenir plus tôt pour lui donner à temps du volume. La conséquence de cette première expérience n’est pas négative car j’ai pu récupérer facilement l’essaim. Il faut aussi dire que cette expérience est menée avec des abeilles hybrides. Si elle était réalisée avec des abeilles noires, le résultat serait peut-être différent. J’ai repéré une de mes colonies plus noire que les autres…. elle sera utilisée pour l’hivernage prochain avec une ruchette DB7c.
Ce premier essaimage nous fait tirer la sonnette d’alarme pour les 4 ruchettes DB7c similaires qui se trouvent au rucher tampon (mais avec un environnement floral printanier moins exubérant). Donc, nous planifions pour la fin de la semaine prochaine les divisions au RT.
J’en ai profité pour mettre une seconde hausse à 7 (sur 10) colonies, la 11ème en a reçu une seconde il y a quelques jours. André (Mercier) m’a dit avoir fait de même sur 6 de ses colonies (sur +/- 20, je pense).
Si les floraisons printanières sont favorables, les colonies de Gottechain démarrent de manière exponentielle; ce qui n’est pas le cas de Doiceau où ce sont plutôt les floraisons estivales qui sont plus abondantes (acacia, tilleuls, châtaigniers, ronces…).

Ceci dit, chacun doit vraiment adapter sa conduite dans son micro écosystème floral en fonction de la météo. Il n’y a a pas de règle absolue; ce sont les floraisons et leur quantité dans un rayon de 500 mètres qui sont les indicateurs majeurs.

De saines occupations apicoles pour cette période de confinement …

C’est pas sorcier: à la découverte des abeilles

Un reportage de France Télévisions à regarder sur Youtube (26’04), qui nous est communiqué par Philippe Van Cleemput. Rien de technique, une bonne présentation amusante de la vie des abeilles, à voir en particulier avec les plus petits

https://www.youtube.com/watch?v=cIhyqCPZprA

Si vous connaissez d’autres tutoriels ou reportages apicoles intéressants, n’hésitez pas à nous les partager en cette période de confinement !

The waggle dance of the honeybee (danses de von Frisch)

Cinq reportages sur Youtube qui nous sont communiqués par Robert Courtois: comment les abeilles s’orientent par rapport au soleil et communiquent entre elles les sources de nourriture. Pour entrainer votre anglais en même temps qu’en apprendre plus sur ce que nous connaissons surtout comme les ‘danses de von Frisch’

https://www.youtube.com/watch?v=bFDGPgXtK-U&feature=youtu.be (7’28)

https://www.youtube.com/watch?v=LU_KD1enR3Q&feature=youtu.be (2’49)

https://www.youtube.com/watch?v=2S-ozxpIrdI&feature=youtu.be (3’13)

https://www.youtube.com/watch?v=4NtegAOQpSs&feature=youtu.be (3’02)

https://www.youtube.com/watch?v=pb1lRI-YePU&feature=youtu.be (2’21)

Et quand vous aurez regardé tous ces reportages abeilles, Youtube vous en proposera bien d’autres automatiquement !

Nouveau foyer de loque américaine à Chiny (LXB belge)

Madame, monsieur,
Par la présente nous vous informons d’un nouveau foyer de loque américaine à Chiny (province de Luxembourg)

Sur notre site web, vous trouverez la carte des zones de protection dans laquelle les mouvements des abeilles et du matériel apicole sont interdits. Vue que le nouveau foyer est  situé à proximité d’un foyer précédent, la zone de protection n’a pratiquement pas été modifiée. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de l’AFSCA :

http://www.favv-afsca.fgov.be/apiculture/santeanimale/default.asp#loque-euro

Cordialement,
Paul De Winter

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/04/2020)

Conférence ANNULÉE: « Récit d’un voyage apicole en Bolivie » par Benoit Olivier et Vincent Laloux

Par mesure de précaution suite à l’épidémie de Coronavirus, notre conférence du samedi 25 avril est déjà annulée et reportée au Vendredi 11 septembre

Communication AFSCA concernant le confinement

De : Patigny Xavier <XAVIER.PATIGNY@favv-afsca.be>
Envoyé : mercredi 1 avril 2020 16:31
À :
Objet : TR: FAQ apiculteurs

Mesdames, Messieurs,
Les activités apicoles sont toujours autorisées dans le contexte Covid-19 actuel. Elles font en effet partie de la chaîne alimentaire et sont de ce fait considérées aussi comme essentielles par le Gouvernement.
Les déplacements en Belgique sont également autorisés dans ce cadre, sous certaines conditions, dont celle d’être enregistré à l’AFSCA comme doit l’être tout apiculteur.
Afin de savoir comment en faire la démonstration, et suite aux questions qui nous sont parvenues dans le contexte de l’épidémie de coronavirus, nous vous informons que l’AFSCA a mis en ligne un FAQ spécifique pour les apiculteurs disponible via le lien:

http://www.favv-afsca.fgov.be/professionnels/publications/communications/coronavirus.asp  
(rubrique apiculteurs)

Si vous avez d’autres questions spécifiques à l’apiculture et d’ordre général, n’hésitez pas à nous les faire parvenir. Nous tenterons d’y répondre et adapterons le cas échéant dans notre FAQ, que nous souhaitons grâce à vous aussi pouvoir enrichir si besoin .
Pour des questions plus générales, je vous invite à consulter les informations fournies dans les autres rubriques de notre FAQ (lien ci-dessus) ou via celui du Centre de Crise Fédérale disponibles via le lien https://www.info-coronavirus.be/fr/faq/
Pour les questions individuelles d’apiculteurs qui ne trouveraient pas réponse dans le FAQ, ceux-ci doivent contacter leur ULC afsca. Les ULCs nous informeront aussi de questions fréquentes qui pourraient  être reprises dans notre FAQ.
Soyez assurés de notre soutien,

Dr Xavier PATIGNY
Vétérinaire ExpertAFSCA-FAVVDG
Politique de Contrôle
Direction Santé des Animaux
Tél : +32 2 2118795 gsm : +32 474 959468
E-mail : xavier.patigny@afsca.be

NB: Si vous avez toujours la lettre de l’AFSCA relatant votre enregistrement, vous pouvez aussi en prendre une copie avec vous. Si vous ne l’avez plus, vous pouvez télécharger l’attestation selon cette procédure.

Il faut donc vous connecter à l’adresse https://www.foodweb.be/portal/?lang=fr et pousser le bouton ‘Connexion’. Si vous n’avez pas encore de mot de passe AFSCA, alors vous devez D’ABORD pousser le bouton ‘INSCRIPTION – Demande de codes d’accès’ (personnellement, je n’y suis pas parvenu de cette façon mais j’ai envoyé un e-mail au call center de FoodWeb qui m’a répondu très rapidement center.contact@favv-afsca.be …)

Le déplacement des ruches est-il autorisé ?
Le déplacement de ruches sur le territoire belge n’est autorisé qu’aux conditions suivantes:

  • Les ruches doivent être identifiées à l’aide des coordonnées de l’apiculteur (Nom – adresse – numéro de téléphone).
  • L’apiculteur doit être enregistré à l’AFSCA.
  • Les ruches ne peuvent pas venir d’une Zone où les déplacements sont interdits suite aux mesures prises dans le cadre de la lutte contre les maladies obligatoires des abeilles (ex : Loque).
  • Respecter les règles de distanciation sociale

Note d’Oncle Max – 04/04/2020

Ensoleillés, assez chauds et secs…. seront les 15 prochains jours d’après les prévisionnistes. Pour nos abeilles c’est tout bénéfice, mais n’oubliez surtout pas les points d’eau absolument nécessaires.  Il est conseillé de retirer les plateaux sous les planchers grillagés.
Pour ceux qui hivernent sur un seul corps, il faudra se poser la question du moment opportun de mettre la grille à reine et une hausse en fonction du développement actuel de leurs colonies.
Pour ceux qui hivernent avec une hausse et qui ont déjà fait descendre les abeilles dans le corps et placé la grille à reine entre le corps et la hausse, ils pourront avoir une bonne dizaine de jours d’observation des rentrées de miel dans la hausse avant d’en placer une seconde. Ce sera non seulement en fonction de la vigueur de la colonie, mais également et surtout en fonction des floraisons dans un rayon de 500m à 600m.
Pruniers, poiriers et merisiers sont déjà en fleurs; les pommiers vont suivre avec les cerisiers, saules cendrés, érables et autres arbres mellifères.
Il sera peut-être utile de surveiller de près les éventuelles premières prédations des frelons asiatiques. Ces pays asiatiques nous apportent quand même pas mal de problèmes sanitaires, non seulement pour nos abeilles mais maintenant pour nous-mêmes.

Bon confinement, sans oublier de respecter les consignes de l’AFSCA pour vos déplacements ou celui de vos ruches (voir ci-dessus)

L’abeille noire belge

Un intéressant reportage de l’ASBL Mellifica, à regarder sur Youtube (8’25 »), qui nous est communiqué par Jean-François Charlier

https://www.youtube.com/watch?v=AOTa0kvo-Y0

Si vous connaissez d’autres tutoriels ou reportages apicoles intéressants, n’hésitez pas à nous les partager en cette période de confinement !

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (28/03/2020)

Note d’Oncle Max – 28/03/2020

Voilà déjà de belles journées ayant encouragé les butineuses à ramener pollen et nectar, mais des nuits un peu froides qui risquent de ralentir le développement du couvain.
Ces nuits froides freinent l’éclosion des fleurs de fruitiers, ce qui permettra un meilleur étalement dans les jours/semaines à venir. Espérons que le gel annoncé pour dimanche soir et lundi soir (-1°C à -2°C) ne détruise ces boutons floraux. Nous aurons en principe encore une quinzaine de jours lumineux mais relativement plus frais par rapport à ce que nous avons vécu récemment. Donc, garder les planchers provisoirement fermés serait judicieux.  NB: pour ceux qui suivent le calendrier lunaire, ils auront pu remarquer que les 27 et 28 mars sont deux belles journées (ensoleillées et avec 13°C° à 14C°) en lune montante et dans une constellation de feu… très propices au développement des colonies.

Parmi les colonies (10) du RT et les miennes (11), il y a une variété phénotypique d’abeilles hybrides : certaines ont des segments jaunes plus ou moins importants sur l’abdomen mais d’autres pas. C’est à dire que les premières seraient plus « Buckfast » et les autres plus « noires ».
J’ai observé que les colonies qui étaient majoritairement (75%) « Buckfast » semblaient se développer plus rapidement au printemps que celles majoritairement (75%) « noires ». Les colonies plus « noires » semblaient avoir moins de couvain que les autres. Ce n’est pas très important, mais c’est un constat.
L’an prochain, je devrais essayer d’estimer les consommations hivernales des unes et des autres afin de voir s’il y a une réelle différence car les abeilles noires seraient, dit-on, plus sobres avec leurs réserves (ou elles seraient moins enclines à sortir en fin d’automne et début d’hiver lorsque les températures sont suffisamment douces).
De toute manière avec les abeilles hybrides que nous avons et le fait que la reine est fécondée par une multitude de mâles, une colonie peut être, une année, typée « Buckfast » et l’année suivante typée « noire ».

En ce début de printemps, j’ai observé que beaucoup d’abeilles recherchaient des points d’eau, preuve que l’élevage du couvain est en plein développement. Donc, n’oubliez pas les abreuvoirs (et surtout avec un système où elles ne pourraient se noyer).

Pour le renouvellement des vieux cadres, je reviendrai sur le sujet, mais pour ceux qui ont l’ouvrage d’Hubert Guerriat (« Être performant en apiculture ») et qui travaillent avec des ruches à hausses (Dadant-Blatt) ils peuvent déjà consulter les pages 280 à 282. Pour ceux qui travaillent en divisibles, ils devraient plutôt aller voir les pages 200 et 201 où la permutation des corps permet de renouveler les vieux cadres.

PS: à 1.8km de mes colonies de Gottechain, j’ai découvert plusieurs champs de Raifort (Moutarde blanche des Allemands – Armoracia rusticana – brassicacée) en fleurs. Je présume que mes abeilles les ont repérés. C’est une plante aromatique très riche en vitamine C aux vertus dépuratives, rubéfiantes et stimulantes et qui est aussi un bon antioxydant.  Elle est normalement en floraison en juin, juillet et août, mais, comme c’est une plante vivace, cela semble une seconde floraison due à l’hiver doux qui n’a pas affecté la partie aérienne des plantes.

Recommandations 2020 de lutte contre le varroa

Reçu de l’AFSCA, Dr Xavier PATIGNY, Vétérinaire Expert
Résumé à télécharger: Recommandation résumée de lutte contre le varroa en 2020 FR

Les recommandations complètes sont disponibles sur http://www.favv-afsca.fgov.be/apiculture/santeanimale/#varroase

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (21/03/2020)

Confinement: les déplacements des apiculteurs pour soigner leurs abeilles sont-ils autorisés O/N ?

Des informations contradictoires ont circulé à ce sujet: les déplacements d’apiculteurs pour soigner leur rucher éloigné de leur domicile sont-ils autorisés en cette période de confinement ? Il faut dire que l’enjeu est d’importance: en ce début de printemps, les ruches exigent des soins particuliers qui ne peuvent pas être remis pour leur assurer un bon démarrage.

Eliane Keppens, présidente de la FAB, a envoyé un courrier à la première Ministre et au Ministre de l’intérieur leur demandant de préciser ce qu’il en est.

La réponse est claire: il s’agit d’une activité agricole autorisée, à condition bien sûr de respecter les règles de distanciation sociale.

NB: il peut être prudent d’imprimer ces documents et de les prendre avec vous lorsque vous vous rendez à votre rucher !

Autorisation régionale aux apiculteurs pour le confinement

Autorisation fédérale aux apiculteurs pour le confinement

Observation didactique de la fin d’une petite ruchette: correctif

Un reportage de Charles Schramme.

Dans l’article publié dans les Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/03/2020) sous le titre « Observation didactique de la fin d’une petite ruchette », se serait glissée une erreur, une affirmation absolument fausse… Après avoir désserré le noeud noué autour de mon estomac par cette nouvelle, j’ai plongé dans la littérature, fait appel à mes sources les plus fidèles…

Sapristi, en effet, j’étais dans l’erreur ! J’implore l’indulgence de tous ceux que j’ai induits en erreur et remercie sincèrement Philippe Van Cleemput qui a relevé la coquille…
J’avais affirmé : « La nourriture ne manquant pas, j’ai voulu regarder du côté des varroas et ai donc désoperculé une alvéole fermée, retiré la nymphe et effectivement trouvé le zigzag fin caractéristique des excréments du fielleux ennemi nommé varroa …. »
Philippe me répond: « Les « filaments » sont plutôt les restes des mues de la nymphe, et ce sont les « points » qui sont les excréments des varroas (cristaux de guanine sauf erreur) »

 

 

 

 

 

Marla Spivak*, me confirme clairement que le lacis blanc serait un résidu normal de soie du cocon, de l’enveloppe laissée par l’abeille naissante. Les excréments de varroa , effectivement également dans les tons blancs, sont beaucoup plus en forme de petits points. Ces derniers se retrouveraient plus groupés sur le dessus (côté sortie) de l’alvéole.

* Marla Spivak , entomologiste univ. Minnesota, pionnière dans la promotion de la santé des abeilles, du comportement du hygienic behaviour etc….

Note d’Oncle Max – 21/03/2020

20 mars – Equinoxe de printemps et 21 mars – premier jour du printemps.
Mais, attention juste après, on nous annonce quelques gelées nocturnes à partir de samedi soir qui nous forceront à refermer partiellement les planchers pendant une petite semaine pour éviter un refroidissement soudain du couvain; du moins pour ceux qui n’ont pas de rucher couvert.
Les mesures de confinement ne nous empêchent pas d’avoir des contacts avec les abeilles. J’ai donc décidé de visiter mes colonies (et celles du rucher tampon avec Carole à bonnes distances). Celles de Gottechain sont en meilleure forme que celles de Doiceau, vraisemblablement grâce au champs voisin de luzerne et de trèfles laissé en fleurs au mois d’août.
Je dis « en meilleure forme » en ce sens qu’elles avaient plus du double de réserve de pollen (3 à 4 cadres avec du pollen) que celles de Doiceau et également plus de réserves de miel. Comme quoi l’environnement floral joue un rôle important en période pré-hivernage. Toutes les colonies se portent bien avec en moyenne 2 à 3 cadres de corps avec du couvain; une n’avait qu’un seul cadre et une autre en avait déjà 6 avec du couvain.
Nous avons observé que les colonies rentraient déjà du nectar frais en quelques jours de beau temps.
Comme nous hivernons les ruches du rucher tampon avec hausse (mais sur 8 cadres -corps et hausse- avec partitions en rive), nous n’avons trouvé du couvain dans la hausse que dans une ruche DB10 et dans 2 ruchettes DB7 sur les 10 colonies (6 DB10 et 4 en DB7).
Nous avons donc retiré les partitions dans les DB10 et les avons remplacées par des cadres de cire gaufrée, placés en rive du couvain dans le corps (et dans certaines hausses) et au centre dans les hausses sans couvain.   Nous avons hésité à mettre déjà des cires gaufrées malgré l’annonce de quelques gelées nocturnes, mais les colonies semblaient suffisamment populeuses pour protéger le couvain. cela nous donne plus de flexibilité dans le temps pour réagir et faire les opérations de division. Nous avons besoin de ces nouveaux cadres bâtis pour les divisions. Si c’étaient des colonies de production, nous aurions probablement mis des cadres bâtis. De toute manière nous n’avons pas de cadres de corps bâtis en stock car ils sont vendus avec la colonie.

Je conseillerais de refermer partiellement les planchers des ruches une semaine pour ne pas risquer qu’un coup de froid abîme le jeune couvain. Pour ceux qui ont leur colonies sous abri et sur un support type « dalle de terrasse en bois », ce sera moins critique que pour les colonies posées sur chevrons.

En espérant que les quelques gelées nocturnes ne vont pas griller les boutons floraux des fruitiers et des prunus déjà en fleurs, je vous souhaite d’agréables observations au trou de vol.

Revue N78 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur
  • La vie du Cercle; agenda – Et chez nos voisins
  • Le coin Lecture
  • Des milliers de scientifiques européens appellent à une réforme de la PAC
  • La science réclame des mesures pour préserver la diversité génétique face à la
    perte d’espèces et d’écosystèmes.

A lire sur: Revue N78 Mars 2020.docx

Pas de confinement cette semaine pour les abeilles !

Un reportage photographique de Charles Schramme

La fin de la mise en quarantaine hivernale…du moins pour les abeilles. Mazette…même dans la nature il y a parfois une ruée vers les magasins. A droite abeille avec des méligèthes  ?, apparemment tout comme l’abeille intéressés par le pollen du colza

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/03/2020)

Conférence ANNULÉE: « Vers une apiculture respectueuse de la nature de l’abeille » par François Godet

En raison du décret gouvernemental faisant suite à l’épidémie de Coronavirus, le conférence de ce dimanche 14/3 est ANNULÉE. Elle est reportée au Dimanche 22 novembre

Au cours de cette conférence, nous comptions lancer nos campagnes 2020: ‘Entraide et parrainage’, ‘Rucher tampon’, ‘Essaims’, et vous donner toutes les explications à leur sujet. Les campagnes sont maintenues, bien sûr; si vous voulez des explications, n’hésitez pas à contacter un membre du comité.

Campagne ‘Entraide et parrainage’ 2020

Pour nos nouveaux membres qui souhaitent bénéficier d’un parrainage cette année, c’est maintenant le moment de s’inscrire en prenant contact avec Pascal, notre secrétaire ! Voir son mail du 3 mars dernier.

Les filleuls 2019 auront normalement été recontactés récemment par leur parrain pour voir s’ils souhaitent poursuivre le parrainage; si vous étiez un filleul en 2019 et que vous n’avez pas été recontacté par votre parrain, n’hésitez pas à la rappeler ou à vous réinscrire auprès du secrétaire.

Campagnes ‘Essaims’ et ‘Rucher Tampon’ 2020

Comme Pascal nous le disait dans ce même mail, nous essaierons cette année encore de fournir un essaim ou une colonie à tous nos membres débutants ou sinistrés qui en auront fait la demande. En fonction du temps et du développement des colonies, les livraisons commenceront sans doute fin avril, début mai, et se poursuivront durant toute la saison.

Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour une colonie, également auprès de Pascal.

Observation didactique de la fin d’une petite ruchette

Un reportage photographique de Charles Schramme.

Une petite ruchette de 5 cadres, dans laquelle avait atterri spontanément, fin de l’été, un petit essaim secondaire vient de déclarer forfait. J’aurais pu la réunir,  je ne l’ai pas fait, j’ai juste marqué la reine et fait en sorte qu’elle ne manque pas de nourriture.
Jusqu’il y a une semaine elle présentait encore des signes de vie, rentrait du pollen orange de perce-neige, et se servait du mix miel/pollen que je lui donnais au travers du couvre-cadre.
Il y a deux jours elles n’étaient plus qu’une centaine entourant la reine et à peu près le double au sol. Il y a manifestement un nombre minimal qui est nécessaire afin que les tâches minimales (chauffage, nourriture) soient effectuées. La reine avait l’air de faire son possible, il y avait des centaines d’œufs frais. Pour être précis, deux alvéoles en contenaient deux, ce qu’on attribue soit à un premier début de ponte, ce qui n’était pas le cas, ou à une fin de ponte …
La nourriture ne manquant pas, j’ai voulu regarder du côté des varroas et ai donc désoperculé une alvéole fermée, retiré la nymphe et effectivement trouvé le zigzag fin caractéristique des excréments du fielleux ennemi nommé varroa.

Résumé: les causes qui ont permis in fine, aux virus, de gagner sont, comme d’habitude, probablement multifactorielles

Terminerais je par la phrase de l’acteur Roger Pierre ? « « Mais si nous autres, les sudistes(ou les abeilles), on avait été plus nombreux,….. »

Vue générale d’un des deux cadres contenant 10 cm2 d’oeufs

Reine

Retirer une nymphe pour observer le fond de l’alvéole

VOIR LE CORRECTIF PUBLIE DANS NOS NOUVELLES DU 21/03/2020

Double œuf

Abeille naissante

Note d’Oncle Max – 14/03/2020

Voilà quelques beaux jours annoncés pour nos butineuses qui furent un peu désespérées ces derniers jours à la recherche de quelques étamines restantes sur les saules marsault, délavées par les nombreuses pluies.
Mardi, mercredi et jeudi seront 3 jours avec des températures de 13°C à 15°C (et une lune montante) …. si le soleil est de la partie voilà de quoi prévoir une première visite rapide (après, les températures redescendront à 10°c ou plus bas).
Pourquoi une visite rapide ? Simplement pour vérifier que les colonies populeuses ont assez de place pour se développer et remplacer les éventuelles partitions en rive par des cires gaufrées qui seront placées contre le couvain. Cela occupera les abeilles cirières et freinera toute velléité d’essaimage ultérieur. Pour les colonies moyennement développées, il est préférable de ne pas trop les perturber et les laisser profiter de ces 3 beaux  jours pour se refaire une santé.
Il est donc temps de vérifier son stock de cadres avec cires gaufrées et profiter de ces jours-ci pour encirer des cadres si ce n’est déjà fait.
Je laisserais les apports de candi protéiné encore une dizaine de jours ou un peu moins longtemps si les abeilles ont terminé ce qui leur a été donné et s’il y a assez de floraisons dans leur environnement.

Bonnes observations au trou de vol !….. La densité des butineuses faisant des allers-retours et le nombre d’abeilles ramenant du pollen sont de bons indicateurs de la vigueur de la colonie.  Pour ce faire, il est très utile d’avoir 2 ou 3 colonies à titre de comparaison.

Etude comparative entre propolis chinoise et propolis verte brésilienne

Propolis suite: dans nos Nouvelles du 07/03/2020, nous relations une étude qui disait notamment:

‘En dépit de grandes différences dans leur composition chimique, des propolis de différentes localisations géographiques montrent une activité antibactérienne, antifongique et antivirale similaire. Cela suggère que les propriétés anti-Nosema des propolis étudiées sont probablement dues à une action synergique de différents composants plutôt qu’à un seul composant’.

Une autre étude, menée principalement par la Guangdong Pharmaceutical University de Guangzhou en Chine, et publiée le 4 mars dernier dans le journal ‘Food & function’, aboutit à des conclusions similaires en comparant les effets de propolis d’origines végétales totalement différentes
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32129351

De la propolis chinoise et de la propolis verte brésilienne ont été comparées, et malgré des différences importantes dans leur composition, leurs activités anti-oxydante et anti-inflammatoire sont similaires.

A donner: corps de ruches Langstroth

A donner et à emporter à Gembloux: plusieurs corps de ruches Langstroth d’occasion + cadres.
Contacter André Mercier; 0478/449073; mercier.andre’acrolle’skynet.be; 31, avenue du Moine Albert à 5030 Gembloux

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (07/03/2020)

Note d’Oncle Max – 7/03/2020

Quel triste temps cette semaine passée ! Et en particulier ce jeudi dernier avec les premières floraisons de saules marsault détrempées.
J’avais espéré un temps plus frais pour contenir les gros châtons blancs, mais une belle éclaircie du mercredi a fait sortir les étamines jaunes qui sont dorénavant bien mouillées. Il en est de même avec les premières floraisons de prunus japonais et chinois.
Il est doucement temps de préparer les cadres avec des cires gaufrées pour la première visite sérieuse de printemps. Aussi bien des cadres de corps que de hausses. Il vaut mieux en avoir un peu plus que nécessaire car on ne sait jamais s’il n’est pas utile de remplacer l’un ou l’autre cadre supplémentaire. Néanmoins, je doute que nous puissions faire cette visite avant la fin de ce mois lorsque je regarde les prévisions à 14 jours.
Il nous faudra plusieurs jours à 15°C (ou plus) avec un temps sec (et si possible sans vent) pour pouvoir l’envisager.
Au rucher tampon, nous risquons de voir dans plusieurs colonies du couvain dans le bas de la hausse; celle-ci fut laissée comme réserve de provisions, car nous n’extrayons pas de miel de ce rucher. En effet, si les colonies continuent à se développer sans pouvoir effectuer une miellée, c’est à dire rentrer plus de nectar qu’elles n’en consomment, les ouvrières sont contraintes d’élever du couvain, à moins d’être en manque de pollen.  Très vite, dès les beaux jours, il faudra mettre quelques cadres de cire gaufrée pour occuper les cirières sinon elles pourraient être les premières à donner le signal pour aller construire des rayons ailleurs ou, autrement dit, à susciter un essaimage.  Donc, il ne faudra pas tarder à visiter les colonies dès la première semaine de beau temps.

Qu’est-ce qui provoque réellement l’essaimage ? L’identification précise n’a pas encore été établie clairement et la tendance est de penser que les éléments sont multifactoriels.  L’essaimage est souvent le résultat d’un processus naturel qui s’enclenche plusieurs semaines avant la décision des ouvrières d’élever de nouvelles reines (faire un élevage royal). Le mois d’avril est décisif pour les colonies. C’est peut-être l’occasion de relire dès à présent les pages 207 à 212 du livre d’Hubert Guerriat (« Être performant en apiculture ») afin d’avoir en tête ses réflexions au moment des visites de printemps.

La consommation de propolis réduit l’infection des abeilles mellifères par Nosema Ceranae

Une étude publiée ce 15 février 2020, des universités de Sassari et Cagliari en Italie, et de Halle-Wittenberg en Allemagne.
https://www.researchgate.net/publication/339285287 ….

Les chercheurs ont émis les hypothèses que la propolis peut réduire l’infection des abeilles individuelles par Nosema Ceranae, et que les abeilles peuvent consommer de la propolis comme une forme d’auto-médication. Pour tester ces hypothèses, ils ont évalué les effets d’un extrait de propolis dans l’éthanol administré oralement sur la longévité et la charge en spores d’ouvrières infectées expérimentalement par N.C.; ils ont également testé si les abeilles infectées sont plus attirées vers, et consomment une plus grande proportion d’un régime comprenant de la propolis, en comparaison avec des abeilles non infectées.

Les extraits de propolis et l’éthanol ont augmenté la durée de vie des abeilles infectées, mais seul l’extrait de propolis a réduit significativement la charge en spores.

En dépit de grandes différences dans leur composition chimique, des propolis de différentes localisations géographiques montrent une activité antibactérienne, antifongique et antivirale similaire. Cela suggère que les propriétés anti-Nosema des propolis étudiées sont probablement dues à une action synergique de différents composants plutôt qu’à un seul composant.

Par ailleurs, la toxicité de la propolis pour l’abeille a également été démontrée. Les auteurs émettent donc que les abeilles peuvent consommer de la propolis en quantité modérée, quand elles sont attaquées par un pathogène, comme une médication sociale plutôt qu’individuelle, lorsque les bénéfices pour la colonie sont plus importants que les coûts.

La recherche supporte donc l’hypothèse que la propolis représente un produit efficace et sûr pour contrôler Nosema Ceranae, mais les abeilles semblent ne pas l’utiliser [naturellement] comme auto-médication lorsqu’elles sont infectées par ce pathogène


Suite à cet article, j’ai contacté les auteurs par e-mail pour obtenir certaines clarifications. En effet, la littérature apicole rapporte que, dans des cavités ou des ruches naturelles fortement propolisées,  les abeilles consomment de la propolis dissoute dans l’eau de condensation à l’intérieur de la ruche, notamment en l’utilisant pour dissoudre le miel avant de le consommer.

L’auteur, Alberto Satta, pense aussi que les abeilles peuvent ingérer des composants actifs de propolis solubilisés dans l’eau ou dans d’autres ‘solvants naturels’ comme la sécrétion des glandes salivaires ou le miel, mais il rappelle qu’il n’y en a pas de preuve scientifique. De plus, les composants de la propolis auxquels on attribue le plus grand pouvoir antimicrobien sont les polyphénols qui sont surtout solubles dans des solvants apolaires (alcool), et pas dans l’eau.

Des expérimentations sont encore en cours et elles vont probablement contribuer prochainement à mieux comprendre ce sujet intéressant: à suivre

Conclusion toute personnelle: même si on ne connait pas encore complètement les modes d’action de la propolis, tout ce que l’on connait déjà confirme qu’elle est très importante pour la santé des abeilles. Mettons donc tout en œuvre pour que les abeilles puissent propoliser leur ruche, laissons leur cette propolis autant que possible, même si cela rend les manipulations plus difficiles – quitte à limiter nos interventions au minimum nécessaire …

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