Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (22/04/2023)

Rappel: Conférence: « Localisation et destruction des nids de frelons asiatiques » par Gaëtan Fievez

Ce dimanche 23 avril à 14 heures dans la salle des TEMPLIERS de l’hôtel de ville de Wavre

Tous les détails sur: Calendrier SRAWE 2023

Enquête COLOSS: les résultats 2021-2022

Il y a 2 semaines, nous vous demandions de participer à l’enquête COLOSS sur les pertes hivernales de l’année.  Les résultats de l’enquête 2021-2022 sont disponibles dès à présent sur le site du projet Bee Wallonie https://www.beewallonie.be/deperissements/coloss/

La mortalité moyenne est de 20,9 % avec des différences notables suivant la localisation. Les mortalités les plus
élevées ont été observées dans la province de Flandre-Orientale avec 34,4 % et la région de Bruxelles Capitale avec 32,4 % alors que dans les provinces de Namur et Luxembourg les mortalités avoisinaient respectivement 10,5 % et 10,7%.

Comme dans les précédentes enquêtes, il apparaît clairement un lien entre mortalité hivernale et type de traitement anti-varroa appliqué. Notamment, une mortalité des colonies significativement plus faible, estimée à 22 %, est observée chez les apiculteurs appliquant de l’Amitraz en lanière par rapport aux apiculteurs n’appliquant aucun traitement contre varroa dont le taux moyen de mortalité avoisine les 32,6 %. Ceci illustre
parfaitement l’impact non négligeable de varroa sur la survie des colonies d’abeilles
et l’importance de gérer cet acarien pour éviter des mortalités hivernales

Un résumé sur Butine.info: https://butine.info/la-flandre-plus-touchee-par-les-pertes-hivernales-de-colonies-que-la-wallonie/

Note d’Oncle Max – 23/04/2023

Ayant été pris de court, je n’ai pu vous faire une note appropriée sur la pose des hausses : C’est un sujet délicat mais opportun en ce moment. J’en parlerai la semaine prochaine.

Un seul conseil pour cette semaine-ci : ne vous précipitez pas trop avant jeudi, mais si vous pensez devoir mettre une hausse sur vos colonies les plus fortes, faites un mix de cadres bâtis et de cadres de cg (à placer au centre de préférence) selon la force de la colonie : au plus elle est forte au plus de cadres de cg vous pouvez introduire.

Attention : les deux nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi seront très fraîches.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/04/2023)

Note d’Oncle Max – 15/04/2023

Avec la météo capricieuse de ces derniers temps, nous sommes contraints de revoir notre programme de division de colonies au rucher de la section (rucher tampon n°1) à Doiceau. Nous le prévoyons à présent pour le 29-30/4 en optant vraisemblablement pour la méthode de Pierre Barthélémy dans le cadre d’une conférence-atelier pratique au RT1 comme indiqué dans notre programme général d’activités. Ce sera confirmé la semaine prochaine, toujours en fonction de la météo.

Mais dans un premier temps, nous allons profiter de ces deux beaux jours du week-end pour transférer les colonies qui sont en ruchettes 7 cadres dans des ruches 10 cadres. Elles auront une quinzaine de jours pour mieux se développer et concourir ainsi au programme de division des colonies que nous ferons fin du mois.  NB : si une ou plusieurs colonies démarrent fort la semaine prochaine, nous devrons peut-être intervenir vendredi prochain.

Pour le moment, avec les nuits encore fraîches, les floraisons sont encore relativement étagées, même au sein de la même espèce. Nous regrettons évidemment les quelques giboulées de grêle qui ont abîmé les récentes éclosions de fleurs. Fort heureusement, les pissenlits dont la fleur se referme la nuit et en cas de mauvais temps permettent de garder leur pollen à disposition des abeilles. Les fleurs des saules ont été en partie délavées, mais comme tous les arbres ne fleurissent pas strictement en même temps, les butineuses trouveront encore pollen et nectar à récolter. Il en est de même avec les merisiers.

Les pommiers seront bientôt en fleurs; les boutons des pommiers hâtifs sont déjà bien développés et prêts à s’ouvrir. Les amélanchiers sont en fleurs mais je n’ai pas vu beaucoup d’abeilles y butiner les fleurs.

C’est vraiment un printemps un peu particulier et je me demande quel en est l’impact sur le développement des colonies et en particulier sur les risques des premiers essaimage. Ce sera vraisemblablement après les pluies annoncées du 24/4 et 25/4. En effet, on observe souvent des essaimages après un jour ou deux de pluies qui suivent plusieurs jours de (très) beau temps comme si la contrainte de rester coincées dans la ruche après plusieurs jours de chaleur provoquait la fièvre d’essaimage.

Une visite de contrôle des colonies serait utile le 19-20/4 pour s’assurer que la colonie a de quoi s’occuper (construction sur des cadres de cg) en cas de mauvais temps.

Quant à la pose des hausses, tout dépend si vous hivernez avec une hausse ou non. Dans ce dernier cas et suivant votre environnement mellifère, il serait peut-être opportun d’envisager de placer une première hausse ce lundi ou mardi. Ne placez pas une hausse rien qu’avec des cadres à bâtir (avec cg). En fonction de la force de la colonie, placez 2, 4, 6 ou 8 cadres avec cg et le solde avec des cadres bâtis (et propres) de l’an dernier. Il est conseillé d’avoir au moins 2 cadres bâtis en rive (un de chaque côté). Avec ce printemps qui démarre doucement, je dirais d’en mettre au moins 4 (2 x 2 en rive), si pas 6 selon les dernières prévisions à 15 jours.

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (08/04/2023)

Note d’Oncle Max – 8/04/2023

Les colonies ont pu bénéficier d’une ou deux belles journées pour rentrer du pollen frais, mais les gelées nocturnes ont non seulement freiné les floraisons printanières mais en même temps le développement du couvain.

Il faudra surtout profiter du dimanche de Pâques et du lundi (matin) de Pâques pour visiter les colonies avant une nouvelle petite chute de températures et des averses. Nous sommes vraiment mis dos au mur pour visiter les colonies dès que possible car nous risquons d’avoir ensuite une explosion de floraisons et de rentrées de nectar dans une dizaine de jour.

Nous pensons qu’il serait donc préférable de les déranger ce prochain long week-end qu’au moment où les colonies seront en pleine (pré-) miellée.

Curieusement, les prunus sauvages (prunelliers et merisiers) et les prunus asiatiques (japonais et chinois) ont fleuri ou fleurissent tandis que les cerisiers continentaux domestiques ont toujours leurs bourgeons en latence. De même, certains pruniers et les poiriers.  Les pissenlits font leur apparition depuis quelques jours et c’est tout bénéfice pour les colonies qui n’en sont pas trop éloignées. Les mahonia aquifolium participent également à la fourniture de pollen pour nos colonies. Les petites pervenches (vinca minor) sont également en fleurs en ce moment. Bref, les floraisons printanières sont là, pas en très grande quantité, mais suffisante pour transmettre le message aux colonies qu’elle doivent se tenir prêtes dès que le temps le permettra pour envoyer leurs butineuses récolter tout ce qu’elles peuvent en nectars et pollens.

PS: observation particulière : si l’an dernier les aubépines étaient exceptionnellement en fleurs, cette année-ci ce sont les charmes qui ont un nombre exceptionnel de châtons. Les érables ne sont pas en reste avec une belle floraison qui profitera à quelques belles rentrées de nectar.

Pour ralentir l’ardeur des colonies très populeuses, j’envisage de retirer les plateaux sous les planchers grillagés ce dimanche, même si l’une ou l’autre nuit sera encore un peu trop fraîche au milieu de la semaine prochaine.  J’attends encore jusque dimanche pour décider en fonction des dernières prévisions.

Peut-être que les fondatrices de frelons asiatiques deviendront un peu plus actives ce week-end Pascal, mais elles devront attendre une bonne dizaine de jours (+ 15°C) pour envisager d’établir leur nid primaire. C’est à ce moment-là que nous devrons nous activer avec les pièges (très) sélectifs afin de réduire leur nombre. Nous devrons aiguiser notre vigilance à cette période pour détecter dans notre environnement l’établissement des nids primaires.

Joyeuses Pâques à tous !

BE – COLOSS : suivi de la mortalité hivernale 2022-2023

Comme les années précédentes, l’ampleur de la mortalité hivernale est surveillée en Belgique dans le cadre du projet international COLOSS par une enquête à laquelle il vous est demandé de participer.

Vos données contribuent à la connaissance de la mortalité internationale des abeilles. En Wallonie, la coordination de l’enquête est assurée par le CARI et le CRA-W dans le cadre du projet BeeWallonie

Une large participation des apiculteurs est nécessaire pour une analyse fiable et il est également important que vous complétiez ce questionnaire même si vous n’avez subi aucune perte.

https://projects.honeybeevalley.eu/limesurvey/index.php/314881?lang=fr

Newsletter de Miel Maya Honing

Au programme: une invitation à venir marcher lors d’une balade « biodiversité en ville » pendant le festival ‘Nourrir Liège’ ainsi qu’un rapide retour sur le webinaire international du 12 mars passé

newsletter MMH avril 2023

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/04/2023)

Note d’Oncle Max – 01/04/2023

Ceci n’est pas un poisson d’avril…. :  Pas d’embellie en vue avant le dimanche de Pâques pour visiter (enfin) nos colonies. Au contraire, des gelées nocturnes sont annoncées pour les 3 et 4 avril.

Depuis une huitaine d’années au moins nous n’avions pas rencontré ce genre de situation. Nous avions toujours une petite semaine d’embellie avec une quinzaine de degrés pour pouvoir intervenir, quitte à faire le gros dos la semaine ou la quinzaine suivante avec un retour du mauvais temps. Cette fois-ci, à peine une demi-journée convenable, mais ne permettant pas d’ouvrir les ruches. Avec un brin d’optimisme, nous pouvons envisager de placer les cires gaufrées sur les cadres filés pour le week-end Pascal.

Malgré ces conditions météo plutôt maussades, j’ai pu observer une de mes colonies sur balance qui a pris près de 5 kg en 15 jours; les deux autres un peu moins de 2 kg. Il est donc grand temps de pouvoir les visiter et de remplacer les partitions par des cadres de cire gaufrée.

PS : Vu les conditions nocturnes de ces 10 prochains jours, nous conservons encore les plateaux sous les planchers grillagés.

Lettre frelon asiatique aux autorités communales: suite

Notre lettre demandant aux autorités communales de la région d’intervenir dans la lutte contre le frelon asiatique a reçu un accueil favorable de la part de la commune d’Incourt: le sujet a été débattu au Collège communal et des actions sont en cours de préparation – A SUIVRE

Si vous ne l’avez pas encore fait, n’hésitez pas à contacter votre commune à ce sujet – voir notre email du 17/03/2023

Revue n°103 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • La vie du cercle
  • Le petit mot du rédacteur
  • L’agenda chez nos collègues
  • Le coin des petites annonces

A lire sur: Revue N 103 MARS 2023

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/03/2023)

Note d’Oncle Max – 25/03/2023

La fin de l’hiver s’éternise et le printemps a du mal à démarrer. Nous avons eu 2 ou 3 jours ensoleillés qui ont permis aux butineuses de rentrer du pollen frais pour le couvain.

Les prévisions météo ne sont pas une obsession, mais en cette période charnière de l’année apicole, il est très important d’en tenir compte pour ne pas commettre d’erreurs en voulant ouvrir les ruches et faire la première visite de printemps. Pour cette dernière il faut plusieurs jours consécutifs ensoleillés à plus de 15°C.

Pour les colonies qui ont perdu leurs vieilles abeilles d’hiver et n’ont que celles nées fin d’été et début d’automne pour reconstituer un nouveau noyau de développement, il est impératif que la reine se remette à pondre suffisamment d’œufs, que ceux-ci soient très bien soignés avec une température suffisante (+/- 35°C). Avec pareille météo, cela demande beaucoup d’énergie aux abeilles.

Quand pourrons-nous faire la première visite de printemps ? C’est la question que nous nous posons tous en ce moment et les opportunités pour ces 14 prochains jours ne sont pas réjouissantes. Un coup de gel nocturne est même prévu dans la nuit de lundi à mardi.

En ce moment, les colonies les plus actives et les plus populeuses consomment assez bien de candi protéiné, malgré un apport épisodique de pollen entre les périodes pluvieuses.  Les colonies proches d’arbres mellifères tels que saule marsault, prunelliers, cerisiers chinois ou japonais ou encore prunus Pissard qui fleurissent en ce moment sont avantagées car en quelques heures elles peuvent ramener plus rapidement à la ruche le pollen frais nécessaire.

Par ailleurs, ce temps n’aide pas les fondatrices de frelon asiatique à s’installer; c’est peut-être une maigre consolation. Pour cette raison, il ne faut pas être trop optimiste pour la capture de ces fondatrices avec les pièges (très) sélectifs – type jabeprode – et seuls conseillés en ce moment.

Néanmoins pour ceux qui ont des abris de jardin, carport ou tout autre endroit propice pour la construction d’un nid primaire de frelon asiatique, ils doivent rester vigilants et observateurs. C’est le message à faire passer aux voisins pour pouvoir détruire très tôt dans l’année ces premières constructions de nids. Lorsque les frelons ont déjà engagé la construction d’un nid secondaire haut perché, les moyens à mettre en œuvre sont maintes fois plus contraignants et coûteux.

Dimanche 2 avril: Journée Wallonne d’Elevage

organisée à Arlon par Arista Bee Research; au programme:

  • résultats du projet Arista 2022
  • Conférence: « Gestion d’une exploitation apicole sans traitements acaricides » par Paul Jungels
  • Conférence: « Le pouvoir des mâles dans la sélection »

Plus d’info sur notre page: https://www.srawe.be/?page_id=11389#ARISTA0402

Union Européenne: Fraude dans les miels d’importation

La Commission a publié cette semaine les résultats d’une action coordonnée visant à prendre la mesure de la falsification du miel d’importation à l’échelle de l’Union européenne (miel adultéré par l’adjonction de sucres).

Sur les 320 échantillons prélevés entre novembre 2021 et février 2022 aux frontières de l’UE, 147 ont été suspectés d’être non conformes, c’est-à-dire 46%. Pour comparaison, entre 2015 et 2017, une précédente opération de contrôle avait établi que 14% des échantillons étaient non conformes. Le nouveau plan a appliqué des méthodes différentes, avec une capacité de détection améliorée, ce qui peut expliquer ce contraste.

Cette situation non seulement porte atteinte aux intérêts des consommateurs, mais elle crée une concurrence déloyale pour les apiculteurs européens respectueux de la qualité du miel

Résumé: à lire sur Butine.info

UE COMMUNIQUÉ DE PRESSE n 3-2023 (PDF)

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/03/2023)

Piégeage de printemps

Un petit rappel de la part de Carole

Pour ceux qui ont l’intention de faire du piégeage de printemps, il est tout doucement temps de penser à sortir votre matériel…petit rappel à ce sujet.

Il est conseillé au printemps de n’utiliser que les pièges les plus sélectifs, c.-à-d. pièges de type nasse (boîte à cônes – voir notre page Protéger nos ruches contre le frelon asiatique). Ces pièges sont à installer non pas près des ruches mais près de sources de nectar. Les reines cherchent du sucre et les abeilles représentent un danger pour elles. Il est parfois nécessaire d’amorcer ces pièges pendant 2 ou 3 jours en les laissant ouverts avec accès très facile

 Journée de l’abeille à Wavre: samedi 27 mai 2023

Une date à retenir dans votre agenda: nous comptons sur votre présence pour nous aider à tenir notre stand durant 1 heure ou 2.

La journée de l’abeille est chaque année l’occasion de rencontrer un public nombreux et motivé, et de lui communiquer l’importance de protéger les insectes butineurs et les bons gestes pour y parvenir

https://www.srawe.be/?page_id=11383#WAVRE2705

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (11/03/2023)

Note d’Oncle Max – 11/03/2023

Giboulées de Mars ….ce n’est en soi pas surprenant. Avec les changements climatiques de ces dernières années, nous avons oublié (sauf  en 2021) qu’habituellement nous avions des printemps souvent frais et humides.

Entre 1993 et 2013, je n’ai pu faire que quelques récoltes hâtives de printemps (saules). Je m’en souviens car je gardais pour la famille ce bon miel de saules (+ merisiers/cerisiers) pour les années suivantes. Ces 6 ou 7 dernières années, j’ai pu faire une récolte hâtive de printemps presque chaque année. On oublie un peu vite la météo « normale » des années antérieures.

Bref, nos butineuses risquent de rester encore cloîtrées un peu plus longtemps dans leur ruches jusqu’au vendredi 17 mars et ne pourront vraisemblablement pas commencer une miellée d’ici le 23 ou 24 mars à moins que les températures dépassent les 14°C. Voyez les prévisions en yoyo pour la prochaine quinzaine. Mais ce sont des prévisions…. On peut toujours espérer du meilleur temps, mais surtout que les bourgeons floraux ne s’épanouissent pas trop vite avec la pluie qui laverait le pollen.

Réjouissons-nous de ces pluies qui vont renforcer nos nappes phréatiques avant un été qui pourrait s’annoncer trop sec et trop chaud. De plus, pour les floraisons printanières ces pluies vont permettre un bon apport en nectar dès que la météo sera propice pour les butineuses, ce qui n’est pas négligeable.

Prochains évènements apicoles

Conférence: « La multiplication des colonies à la portée de tous les apiculteurs » par Eliane Keppens

organisée par la SRAWE, samedi 18 mars à 14H; voir notre page  Calendrier SRAWE 2023

Voyage apicole en Picardie

organisé par le Cercle Royal Apicole de Nivelles, samedi 10 juin;  les inscriptions sont ouvertes dès maintenant. Voir notre page Autres évènements apicoles 2023

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/02/2023)

Paulownia tomentosa: l’arbre mellifère impérial.

Notre collègue apiculteur Albert Mahieu a planté cet hiver un Paulownia Tomentosa avec les élèves de Rhéto du collège Notre Dame de Basse Wavre, poursuivant ainsi une déjà longue tradition; chaque élève de 6ème enracine ainsi leur futur ou enterre son passé…c’est comme chacun veut en posant ce petit coup de pouce pour la nature. Voici le texte descriptif écrit à cette occasion

Le paulownia (Paulownia tomentosa, syn. Paulownia imperialis), surnommé « arbre impérial », est originaire du centre de la Chine. Il est donc un arbre exotique, et non un arbre de nos régions dit indigène.

Il est un des arbres les plus étudiés par les scientifiques  étant ses qualités agro environnementales. ….il serait un bon arbre pour la transition climatique.

Son nom ???: au 18ème siècle, dit ‘des Lumières’, Philipp Franz Von Siebold, naturaliste bavarois missionné au Japon avec une délégation néerlandaise,  nommera cet arbre en hommage à Anna Pavlowna, grande duchesse puis reine des Pays-Bas, fille du tsar Paul Ier de Russie.

C’est un arbre rustique qui résiste jusqu’à -23°C … mais aurons-nous encore des hivers rigoureux ?

Sa croissance est rapide mais il ne dépasse pas 10 à 12 mètres de hauteur selon le sol; son port étalé est très élégant.

Son feuillage caduc  (il perd ses feuilles en hiver) est remarquable : les larges feuilles soyeuses en forme de cœur peuvent dépasser 50cm de longueur, d’où ses capacités hors norme de filtration de l’air. En été, on peut profiter de l’ombrage de sa ramure : c’est un bon arbre pour la sieste ! Avis aux amateurs du pique-nique.

Autre intérêt : la spectaculaire floraison, bleu violacé et odorante. Les fleurs sont regroupées en panicules et rappellent celles des fleurs de digitale. Mais ici, pas de danger, elles ne sont pas toxiques comme la digitale. Elles apparaissent avant les feuilles fin avril, et sont ainsi particulièrement bien mises en valeur. Très foisonnantes, elles dégagent des effluves proches de la violette. Elles sont très mellifères et feront le bonheur des abeilles du rucher tout proche. Le miel de paulownia est clair, transparent, léger et parfumé, de couleur et de texture comparables au miel de robinier, faux acacia.

Enfin, nous l’avons précisé pour commencer, cet arbre est un sujet d’étude.  Il est ausculté par les scientifiques pour l’agro-foresterie, pour la lutte contre la pollution et pour le changement climatique. En effet,  le paulownia est résistant à la pollution, et, grâce à ces grandes feuilles, il peut absorber 10 fois plus de CO2 que les autres arbres et donc purifier l’air beaucoup plus vite: idéal donc pour nos villes. De plus, il laverait les sols pollués par les métaux lourds: idéal pour les anciens sites industriels pollués. Tout cela reste bien entendu à l’étude, mais la Grande Bretagne, par exemple, aurait déjà lancé un grand programme de plantation du paulownia, comme acteur de la lutte contre le changement climatique.

Alors un petit geste pour la planète,  si vous avez un grand jardin, plantez en un pour la beauté de ses fleurs, pour la sieste, pour les abeilles … et pour un air un peu plus pur.

Pour en savoir +: https://fr.wikipedia.org/wiki/Paulownia_tomentosa

Note d’Oncle Max – 25/02/2023

L’hiver n’est pas terminé et on nous annonce des gelées nocturnes à partir de ce week-end jusqu’à jeudi prochain. Cela va donner un coup de frein au développement actuel de nos colonies. Gardons donc les plateaux sous les planchers grillagés. Eventuellement, les nettoyer si vous voyez beaucoup de déchets des cellules

Le temps sera sec, mais les températures diurnes assez basses n’encourageront pas les butineuses à sortir pour visiter les premières floraisons printanières. De plus, celles-ci risqueront de brûler avec ce gel nocturne annoncé s’il est trop fort.

Les bourgeons floraux des saules Marsault et ceux des prunus hâtifs ne semblent pas avoir trop évolué depuis la semaine dernière. Espérons qu’ils restent en latence encore une bonne semaine pour passer ce coup de froid. Il reste des noisetiers (tardifs) en fleurs.

Cette petite semaine de froid et de gel nocturne est bonne pour freiner le réveil des frelons asiatiques ou peut-être permettre l’élimination de certaines fondatrices trop précoces.

Nous avons observé la semaine dernière un certain nombre de butineuses qui cherchaient de l’eau : n’oubliez pas de leur en mettre à disposition dès les premières sorties, surtout si le couvain devient conséquent. Les abeilles en ont besoin afin de préparer la bouillie pour les larves.

Veillez toujours à ce que les colonies aient assez de réserves en cette période de transition entre période hivernale et période printanière. Privilégiez le candi protéiné si vous devez intervenir.

Entre-temps, bonne lecture de la Revue Apiculture en Wallonie qui devrait vous être parvenue.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/02/2023)

Note d’Oncle Max – 18/02/2023

Avec ces quelques beaux jours ensoleillés et relativement doux, nos colonies sont au-delà des starting blocks : elles ont toutes, pour la plupart, démarré leur développement en rentrant pollen et nectar disponibles.  Heureusement qu’il y a encore des noisetiers tardifs en fleurs.

J’avoue que je ne comprends pas l’effondrement d’une de mes colonies avec encore la moitié des réserves, mais avec des abeilles mortes la tête dans les alvéoles comme si elles étaient mortes de faim. J’ai retiré la hausse (8 cadres et 2 partitions) et j’ai griffé les cellules operculées pour les mettre à disposition (à 10 m des ruches) des butineuses. J’ai remarqué que je devais passer près d’une dizaine de fois pour percer les opercules. Pourquoi ces opercules sont-ils si dures à gratter ? Oui, c’est gratter plus que griffer que j’ai dû faire. C’est peut-être là que réside le problème de cette colonie, mais je n’ai d’explications pour la dureté de ces opercules.

Pour la quinzaine, nous aurons des températures de saison et s’il ne fait pas trop pluvieux, nos butineuses les plus courageuses continueront à vaquer à leurs tâches. Nous aurons encore quelques nuits relativement froides qui bloqueront le développement du couvain. Cette météo devrait normalement permettre un bon échelonnement des floraisons car certaines de celles-ci attendent des températures plus douces pour éclore. Les bourgeons floraux des saules Marsault ont bien gonflés ces jours-ci. Apparaissent déjà les premiers petits duvets blancs annonçant l’apparition des étamines remplies de pollen.

Pour ceux qui ont un grand nombre de ruches, il est déjà prudent de prévoir les cadres de cire gaufrée pour la visite de printemps des corps et aussi pour les hausses. Mais pour tous les autres, il est temps d’avoir le matériel prêt (cire gaufrée, cadres propres, etc..). Ne pas oublier le combustible pour l’enfumoir et tout le petit matériel pour ne pas être pris de court le jour de la visite de printemps.

Deux publications récentes sur la disparition des insectes

Une information transmise par Noa Simon et Eliane Keppens

Dave Goulson: « Terre silencieuse; empêcher la disparition des insectes »

Ce livre, paru en français le 01/02/2023 aux éditions Le Rouergue et qui fait référence au manifeste de Rachel Carson ‘Le printemps silencieux’ publié en 1962, est un appel à stopper la disparition des insectes avec des propositions concrètes sur ce que nous pourrions entreprendre dès à présent, individuellement et collectivement.

Selon Dave Goulson, le facteur majeur de cette disparition est la perte des habitats au profit de l’agriculture intensive accompagnée de tous ses pesticides. Le deuxième facteur d’importance est le changement climatique et la fragmentation des habitats: dans le passé, lorsque le climat changeait, les insectes pouvaient se déplacer progressivement pour s’adapter; aujourd’hui, leurs habitats sont trop fragmentés pour que cela soit aussi simple. Préserver les insectes dans des petites îles isolées ne fonctionne pas sur le long terme, d’autant plus que des résidus de pesticides sont retrouvés même au sein des réserves naturelles.

Comment protéger la biodiversité en danger partout sur la planète ? Comment sauver notre avenir sur une planète aujourd’hui en souffrance et empêcher la sixième extinction qui pourrait nous être fatale ?

Le temps presse, mais les populations d’insectes peuvent quand même encore se reconstituer, il n’est pas trop tard et les solutions sont à notre portée. Agissons à tous les niveaux : gouvernance publique, agriculture, industrie, et dans nos propres maisons et jardins.

Apprenons à aimer et respecter ces peuples à six pattes : un monde sans insecte serait un monde invivable pour les humains que nous sommes, nous ne pouvons tout simplement pas vivre sans eux.

https://www.lerouergue.com/catalogue/terre-silencieuse

Pour en savoir +, interview de l’auteur: http://ecolovibe.eelv.fr/biodiversite-si-les-insectes-disparaissent-tout-le-reste-disparait-avec-eux-entretien-avec-le-specialiste-de-la-biodiversite-dave-goulson/

Le livre fait référence à une étude réalisée en 2017 par la Société Entomologique Krefeld dont nous vous avons déjà parlé dans 2 articles précédents:
Note d’Oncle Max du 21/10/2017
01/11/2017: Plus de 75% de déclin de la masse des insectes volants en 27 ans

L’état des papillons au Royaume Uni, rapport 2022

Ce rapport, publié en février 2023 par l’ONG britannique Butterfly Conservation, dresse un constat alarmant de la situation des papillons au Royaume Uni. Fruit d’un remarquable projet de science citoyenne, les résultats sont parfaitement extrapolables au continent Européen.

Les tendances ont été calculées pour 58 espèces de papillons de jour et nuit, résidant et se reproduisant régulièrement au Royaume Uni.

L’étude quantitative a été effectuée entre 1976 et 2019; tous les comptages n’ont pas été effectués sur exactement la même période, mais il portent tous sur le long terme, afin d’éviter les importantes variations annuelles dues à la compétition pour les ressources, aux ennemis naturels et aux évènements climatiques. Pour permettre les comparaisons, des taux moyens sur 10 ans ont également été calculés.

Sur cette période, en moyenne, les papillons ont perdu 42% de leur aire de répartition et 6% de leur abondance totale.

Il y a cependant des disparités entre les espèces: en ne considérant que les données statistiques les plus fiables, 61% des espèces ont régressé sur au moins 1 de ces mesures, alors que 32% ont progressé sur au moins 1 de ces mesures.

Les plus touchés, de loin, sont les papillons à l’habitat spécialisé: prairies fleuries, landes et clairières boisées; ces espèces ont perdu 27% en abondance et 68% en distribution. Les espèces plus généralistes, vivant dans les milieux agricoles ou urbains ont mieux résisté, même si elles ont quand même diminué de 17 % en abondance et de 8 % en distribution.

Espèces de papillons au Royaume Uni: Tendances sur 10 ans en abondance (à gauche) et en distribution (à droite)

Malgré cette image globalement sombre, de nombreux exemples montrent que les actions de conservation ciblées en faveur d’espèces menacées, visant à maintenir ou à recréer un environnement ouvert, ensoleillé, riche en fleurs et en plantes-hôtes, peuvent inverser la tendance, qu’elles soient au niveau d’un site, d’un paysage ou national.

Faisant suite à une restauration intense de l’environnement, une de ces actions a permis de réintroduire avec succès en Angleterre l’Hespérie du brome (ou Échiquier ou Hespérie échiquier ; Chequered Skipper – Carterocephalus palaemon) en provenance de Belgique car elle était plus proche génétiquement de l’espèce éteinte en Angleterre que celle survivant en Ecosse.

Cette étude est un exemple remarquable des projets de science citoyenne au Royaume Uni: 8,3 millions d’enregistrements collectés par des bénévoles ont été utilisés pour l’étude d’abondance, 14,4 millions pour l’étude de distribution !

Pour l’étude d’abondance, selon la méthode principale, les bénévoles ont parcouru un même chemin chaque semaine de beau temps du 1er avril au 30 septembre sur 1824 sites et compté chaque papillon rencontré sur une largeur de 5m.

Pour l’étude de distribution, qui suit une procédure plus flexible, les participants ont pu enregistrer les papillons rencontrés à n’importe quel stade de développement, n’importe où dans le Royaume Uni, n’importe quel jour de l’année.

https://butterfly-conservation.org/news-and-blog/the-state-of-the-uks-butterflies-2022-report-england

The State of the UK’s Butterflies 2022 (Rapport complet – PDF)

Publié dans Sauvegarde & santé de l'abeille | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/02/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (11/02/2023)

Note d’Oncle Max – 11/02/2023

Comme le fait très justement remarquer un observateur de  chez Thomas Apiculture, février est le mois le plus redouté par les abeilles, car les colonies faibles peuvent mourir de faim et/ou de froid (avec les gelées nocturnes). Les sources de nectar et de pollen sont encore très faibles pour ne pas dire quasi inexistantes et les réserves de la ruche s’épuisent plus rapidement si les reines ont recommencé sérieusement leur ponte.

Le vent froid et/ou la bruine ou la pluie empêchent les abeilles de sortir. C’est un mois de transition entre l’hiver et le début du printemps apicole qui peut s’avérer très critique pour certaines colonies.

En principe si les prévisions se maintiennent pour mercredi et jeudi prochains, vous aurez  l’opportunité d’observer au trou de vol le dynamisme de chacune de vos colonies. On nous annonce 12°C et un temps partiellement ensoleillé.  Les fleurs de cornus mas vont éclore et encourageront nos plus vaillantes butineuses pendant 2 jours. Mais la situation risque à nouveau de se dégrader une semaine après. D’un autre côté, il n’est pas souhaitable que le début du printemps s’emballe trop vite comme nous avons eu l’occasion de l’observer en 2020 et 2022, avec un chevauchement trop rapide des floraisons printanières.

Accompagnons nos abeilles et aidons-les à se préparer pour les floraisons de printemps.

Depuis le début du mois, je suis passé au candi protéiné pour les ruches de production. Et je maintiendrai le plateau sous le plancher grillagé jusqu’à la fin du mois. Après, on verra.

Plusieurs évènements apicoles à noter dans votre Agenda

Plusieurs évènements apicoles d’importance auront lieu prochainement:

Dans les tous prochains jours: notre conférence « Lutte contre le frelon asiatique: techniques de piégeage et de protection des ruches »

organisée par la SRAWE le dimanche 19 février à 14H00

Le frelon asiatique étant maintenant réellement présent dans notre région, TOUS LES APICULTEURS devraient absolument protéger leurs ruches dès ce printemps 2023; cette conférence est l’occasion de savoir ce qu’il faut faire, ce qu’il convient d’acheter MAINTENANT.
voir notre page Calendrier SRAWE 2023

Et au cours des semaines suivantes: …

Webinaire international: « Apiculture durable: alimentation et nourrisssement des abeilles »

organisé par Miel Maya Honing le dimanche 12 mars de 13H00 à 17H30
voir notre page Autres évènements apicoles 2023

Conférence: « La multiplication des colonies à la portée de tous les apiculteurs » par Eliane Keppens

organisée par la SRAWE le samedi 18 mars à 14H00
voir notre page Calendrier SRAWE 2023

Voyage Apicole ‘Au Pays du Miel’, en Roumanie

organisé par Nelly & Pierre Delneste, du mardi 21 au mercredi 29 mars 2023
voir notre page Autres évènements apicoles 2023

Marché aux abeilles

organisé par Beebox World et Promiel le samedi 15 avril de 8H00 à 13H00 à Fernelmont;
il y aura des essaims à vendre sur inscription: saisissez l’occasion si vous en avez besoin: commandez dès maintenant !
voir notre page Autres évènements apicoles 2023

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