Note d’Oncle Max – 11/08/2018
Après ce dimanche (30-31°C) les températures vont osciller entre 21°C et 24°C à partir de lundi, ce qui me paraît opportun pour effectuer le premier traitement varroa.
Traitement varroa : sujet oh combien délicat à traiter car déjà fort débattu depuis des années.
C’est aussi un sujet que je maîtrise moins bien car, d’une part, à Gottechain, il semble que le niveau d’infestation est très bas et, d’autre part, je n’aime pas perturber mes colonies avec des produits qui dérangent l’équilibre des phéromones dans la ruche et encore moins ouvrir mes ruches après le 1er octobre (traitement à l’acide oxalique en décembre).
Eradiquer le varroa est utopique, mais il faut essayer de limiter sa propagation en espérant que d’ici quelques années les lignées d’abeilles résistantes au varroa (abeilles VSH) soient suffisamment répandues. D’ici là examinons les différents traitements :
Usuellement assez « hard » avec des molécules chimiques (Apistan et Apivar) ou depuis quelques années assez « soft » avec des traitements aux huiles essentielles (pas encore très probantes). Entre les deux il y a les traitements « medium » avec du thymol (Thymovar ou ApilifeVar- qui contient du camphre en plus) ou à l’acide oxalique/formique (Varromed ou BeeVital HiveClean).
Les traitements à l’Apistan/Apivar sont efficients à 80-85%; ceux à l’acide oxalique à 75-80% et ceux au Thymol à 70%-75%. Pour les premiers c’est un seul traitement (lanières/languettes) pendant 5 à 6 semaines, voire 8 à 10 semaines ; pour ceux au Thymol ce sont 2 traitements consécutifs de 3 semaines et ceux à l’acide oxalique, ce sont 3 traitements suivant les recommandations (voir liens ci-après).
Aujourd’hui, il ne faut pas oublier les techniques complémentaires comme l’encagement des reines pour bloquer temporairement la ponte afin d’augmenter l’efficacité de certains traitements (acides oxalique et formique) lorsqu’il y a peu ou plus de couvain.
Normalement, il faut d’abord évaluer la quantité de varroas dans la colonie. Pour ce faire, il faut mettre le plateau sous le plancher grillagé et sur lequel sera placée une feuille blanche.
5 jours après plateau et feuille sont retirés et le comptage des varroas sur la feuille peut se faire.
Pour ma part, sans tenir compte d’une ré-infestation ultérieure, j’estime les niveaux suivants pour les 5 jours d’observation :
Entre 0 et 5 varroas, pas d’inquiétude > traitement Thymol ± léger, c’est à dire une plaquette ApilifeVar divisée en 2 morceaux placées aux 2 coins au-dessus des cadres pendant 3 semaines.
Entre 6 et 25 varroas > traitement Thymol normal. Idem que le précédent, mais répété 2 fois consécutivement ou bien un traitement Thymovar suivi d’un traitement ApilifeVar.
Plus de 25 varroas > un traitement ApilifeVar suivi d’un traitement Varromed (attention ce traitement Varromed est délicat car c’est très peu de produit à faire couler dans les ruelles entre les cadres : trop de ce produit peut avoir un impact négatif sur la ponte de la reine). Ou bien utiliser les bandes d’Apistan / Apivar avec le risque d’avoir des résidus de ces molécules chimiques dans la ruche.
https://www.abeilleduhain.be/recapitulatif-des-methodes-de-traitement-aux-acides-contre-le-varroa/
http://www.cari.be/medias/abcie_articles/103_technique.pdf
https://www.icko-apiculture.com/blog/2016/08/11/1556/
Les traitements aux huiles essentielles se pratiquent déjà en Roumanie mais nous n’avons pas encore tous les détails pratiques pour les effectuer et évaluer leur efficacité.
Certains ont commencé ici en Belgique (dont le CARI) mais l’évaluation semble très difficile à faire.
L’essentiel est de bien évaluer le niveau d’infestation et de choisir en conséquence le traitement le moins perturbant et le moins nocif pour les abeilles.
Personnellement, je ferai cette année-ci un traitement ApilifeVar qui sera peut-être suivi d’un traitement au Varromed selon les infestations observées en septembre.
N’oubliez surtout pas de vous informer via les divers sites d’apiculture: http://www.cari.be/medias/actuapi/actuapi65.pdf) ou via internet.