Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (22/07/2017)

Note d’Oncle Max  22/7/2017

Les quelques petites averses tombées chez nous ont permis de relancer une floraison de trèfles dans les zones ouvertes (prairies, pelouses, friches,..), ce que ne dédaignent pas nos abeilles qui sont entrées dans une période de vaches maigres au point de vue de la récolte de nectars.
Varroa : Ayant participé à une réunion du Groupe sanitaire à LLN, la question qui s’est posée et que se posent beaucoup d’apiculteurs : comment traiter le varroa cette année-ci ? Je ne m’étendrai pas sur la technique des cagettes Scalvini (voir le dernier ActuApi) qui propose l’utilisation de l’acide oxalique après l’encagement momentané de la reine.
A vrai dire, je ne suis pas un partisan des acides oxalique et formique après avoir lu les effets négatifs qu’ils pourraient avoir sur la reine et/ou sur les abeilles.
Que reste-t-il sinon le choix entre un traitement « hard » avec Apistan ou Apivar – tous deux « chimiques »- et un traitement soft avec Thymovar et ApilifeVar – tous deux aux huiles essentielles .
Les premiers auraient une efficacité de 85% à 95% et les seconds de +/-75%.  Le but est surtout de faire baisser la pression du varroa sur les colonies et non de l’éradiquer car l’éradication est illusoire.
Pour ceux qui ont des colonies fortement infestées, je pense qu’il serait préférable de faire un traitement à l’Apistan (légèrement moins résiduel que l’Apivar), même si une éventuelle résistance serait apparue.
Pour les autres, un double traitement (2 x 3 semaines) avec Thymovar et/ou ApilifeVar serait préconisé. Si vous utilisez l’un puis l’autre, mieux vaut commencer avec Thymovar car ApilifeVar est plus efficace lorsque les températures commencent à baisser (septembre).
Tout traitement devrait être débuté début août ou mi-août et terminé pour le 30 septembre.
Comment évaluer simplement l’infestation sans passer par le comptage au sucre impalpable sur un paquet d’abeilles pris au hasard (voir sur internet) ?
Il faut placer pendant 6 jours un plateau (de fermeture) sur lequel vous mettrez une feuille blanche. Après 6 jours complets, vous faites un rapide comptage.
Etant admis que la chute d’un varroa tous les 2 jours traduit la présence de 50 varroas dans la ruche, je dirais que, pour une colonie moyennement populeuse, l’infestation est faible avec moins de 5 varroas, est moyenne entre 5 et 20 varroas et est relativement forte avec plus de 20 varroas. Cette estimation est tributaire de la populosité de la colonie.
Certains me demanderont comment évaluer si une colonies est plus ou moins populeuse. Bonne question à laquelle il est difficile de répondre.
Avec mes couvre-cadres en verre, en fin de journée ou le soir lorsque les abeilles sont rentrées, si les lattes supérieures des cadres sont couvertes à 85-90%, la colonie est très populeuse; à 75%, assez populeuse; à 50%, moyennement populeuse et à 25% faiblement populeuse. C’est assez approximatif, mais je n’ai pas encore trouvé mieux pour évaluer à vue d’oeil la populosité de mes colonies.
Récolte du miel : cette année-ci, en Brabant Wallon, beaucoup de miels, même de printemps, sont assez foncés (hormis ceux qui ont profité des champs de colza). L’explication viendrait du fait que les abeilles, par manque de nectar, ont été récolter divers miellats. La cristallisation sera donc plus lente.

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