Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (17/06/2023)

Le févier d’Amérique: un arbre mellifère intéressant.

Une information partagée par notre collègue apiculteur Albert Mahieu

Il y a quelques années, les élèves de rhéto du Collège Notre Dame de Basse Wavre ont planté ensemble un févier d’Amérique qui est très apprécié par les abeilles pour le moment. Cet arbre, de son nom scientifique Gleditsia triacanthos ou Gleditsia à 3 épines, est en effet également appelé Carouge à miel.

Sa floraison arrive entre la fin de celle des robiniers pseudo-acacias et celle des tilleuls, ce qui est appréciable.

Il peut vivre jusqu’à 120 et 150 ans et mesurer jusqu’à 25m de haut !!! Sa cime est arrondie et légèrement plane au sommet. Son écorce lisse et luisante chez le jeune arbre devient grise avec de profonds sillons et des crêtes écailleuses chez l’arbre mature. Ses feuilles sont caduques, et d’une belle teinte d’or pâle en automne comme des cheveux d’or.

Le févier est une espèce dioïque, avec des fleurs mâles et femelles portées sur des pieds séparés c’est-à-dire qu’il existe des sujets mâles et des sujets femelles;  seuls les pieds femelles fructifient.

A l’état naturel, le févier est l’arbre du grand frisson, du fantastique, de l’horreur: l’ « Epine du Christ » (autre nom commun du Gleditsia en référence à la couronne d’épines) est un grand acteur de la peur au cinéma; en effet tronc et branches sont garnis d’épines tripartites – regroupées par trois – très acérées, de 6 à 9 cm.
Vous imaginez les scènes…. «Qui s’y frotte, s’y pique !!!»

Pas de panique cependant: la plupart des cultivars que l’ont trouve dans le commerce sont des variétés inermes, c.à.d. sans épines, des individus mâles qui ne produisent donc pas de gousses, et des arbres à la dimension plus restreinte d’une dizaine de mètres.

Une fois adulte, le Gleditsia triacanthos est rustique, pouvant supporter–15 °C; cependant,  les jeunes plants sont plus sensibles au froid et on peut les protéger avec un voile d’hivernage.

Il faut le planter en plein soleil, à une situation bien exposée et abritée du vent, car ses rameaux sont cassants. Il n’affectionne pas les courants d’air et les vents violents. Sa préférence va aux sols riches, humides mais bien drainés.

Le Gleditsia de NBBW n’intéresse pas seulement les abeilles mais aussi les castors: son pied a dû être protégé par un grillage !

https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9vier_d%27Am%C3%A9rique

https://www.promessedefleurs.com/conseil-plantes-jardin/fichefamille/gleditsia-triacanthos-fevier-amerique-plantation-culture

La ‘hausse à cadres extractibles’ d’Antoun Fahmeh sur TVCom

Le 28 janvier dernier, notre collègue apiculteur Antoun Fahmeh nous présentait en avant-première l’invention qu’il venait de faire breveter: la ‘hausse à cadres extractibles’.

Elle vient de faire l’objet d’un reportage sur TVCom. Bravo Antoun !

https://www.tvcom.be/video/info/economie/wavre-ebenbee-recolter-le-miel-sans-deranger-les-abeilles_32534_89.html

https://m.facebook.com/groups/wavrepour/permalink/10159866369202266/

Note d’Oncle Max – 17/06/2023

Cette semaine c’est l’éclosion des fleurs de tilleuls…. Tous ne fleurissent pas en même temps : d’abord les platyphyllos et les cordata (à petites feuilles); ensuite les tomentosa pour terminer avec les Petiolaris (aussi de la lignée des tomentosa).

Cela nous enchante mais nous risquons d’être désenchantés avec cette sécheresse qui pourrait avoir un impact sur les floraisons (production de nectar) en fonction des sols sur lesquels ils poussent et de la proximité de zones plus humides.

Soyons optimistes : les colonies sur balances affichent une augmentation de poids journalière de +600 gr à +800 gr, ce qui change la donne par rapport à la semaine dernière ( -150 à -200gr/jour);  est-ce le prélude d’une (petite) miellée sur tilleuls  avant la floraison des châtaigniers ? Certains m’ont indiqué des butinages sur la ronce et le trèfle.

N’oubliez toujours pas les points d’eau pour abreuver vos abeilles.

Nous nous acheminons déjà vers le solstice d’été, c’est-à-dire le point de bascule entre les journées qui rallongent et celles qui raccourcissent, entre la phase de progression des colonies et celle de leur régression.  Après le solstice d’été, la vigueur pour la production de cire et la construction d’alvéoles va s’amenuiser. A partir de début juillet, mettre des cires gaufrées ne garantira pas qu’elles soient (bien) bâties, surtout si les températures baissent temporairement. A partir du solstice d’été, il faudra déjà penser aux colonies à hiverner, celles qui sont faibles notamment et qu’il faut renforcer ou rassembler au mois de juillet. L’alternative est de remplacer la reine (si possible avant la fin juin) pour redynamiser temporairement la colonie pour le mois d’août. NB : il faut un petit mois pour voir naître des abeilles de cette nouvelle reine.

Frelons asiatiques : RàS de particulier en ce moment sauf chez notre ami Charles à Piétrebais qui en a déjà capturé plus d’une centaine. Rappel : Préparons nos muselières qui vraisemblablement devront être placées avant la fin du mois.

 

 

A propos Michel Fraiteur

Apiculteur amateur depuis 1977. Président de la SRAWE
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