Note d’Oncle Max – 30/12/2023

Pour vous souhaiter à tous une Excellente Année Apicole 2024, je souhaiterais la placer, non sous le signe du dragon chinois, mais sous le thème du POLLEN.

Le jeudi 21/12, j’ai assisté à un webinaire des plus instructifs sur l’importance du pollen pour les abeilles surtout dans le cadre des changements climatiques.

Ce webinaire fut organisé par Jean Riondet avec comme intervenant conférencier Yves Darricau dans la ligne de son livre : « Des arbres pour le Futur – memento du planteur pour 2050 » .

Yves Darricau a publié récemment un autre ouvrage intitulé « Planter pour les abeilles – l’apiforesterie adaptée aux espaces et aux enjeux d’aujourd’hui » :

Nos paysages changent, les plantes souffrent et dessaisonnent, les abeilles disparaissent et leur alimentation devient un enjeu majeur… Chacun de nous peut agir et planter pour que, demain, les pollinisateurs survivent et que nos jardins s’adaptent et continuent à faire rêver.
Plus de 70 portraits d’arbres, d’arbustes et de lianes indigènes et exotiques (savonniers, tilleuls, lotus, buddleias, kalopanax, tetradiums, cyprès, saules…) dévoilent une diversité végétale qui apporte des solutions écologiques face au changement climatique. Ces espèces enrichissent la palette des amoureux des abeilles et permettent l’émergence d’une api-agroforesterie tant dans nos jardins que dans les espaces agricoles et urbains.
Ces plantes assurent aux abeilles une alimentation saine, avec des apports réguliers de nectar, de pollen et de résines à propolis, et permettent ainsi le maintien des ruchers en terres marginalisées – humides, sèches ou pauvres.
Ces végétaux sont choisis, en complément de la flore usuelle, pour leurs floraisons tardives ou au contraire très précoces, pour des solutions paysagères adaptées aux canicules et aux hivers doux
.

Yves Darricau insista sur l’adéquation trinitaire Sol-Climat-Plante avec au centre la biodiversité du peuplement végétal. Pour conserver, sinon restaurer la biodiversité, il faut agir pour une nouvelle adéquation avec une palette végétale diversifiée et des pratiques de plantations adaptées.

Il expliqua l’importance de la production de pollen pour un grand nombre d’êtres vivants et en particulier les insectes.

« La diversité florale et la disponibilité de l’offre sont primordiales pour couvrir ces besoins polliniques. La production de vitellogénine , c’est-à-dire la lipoprotéine de vitalité de l’abeille est favorisée par l’offre de pollen de fin d’été et d’automne.
Les paysages combinant agriculture à forte diversité et habitats naturels ou semi-naturels sont les plus adéquats pour couvrir ces besoins.
La phénologie des végétaux les plus résistants, arbres et arbustes, devenant un élément vital à privilégier en période de réchauffement climatique ».

La diversité de pollens permet aux abeilles domestiques d’avoir

  • une plus grande vitalité des colonies d’abeilles,
  • un meilleur hivernage (+ vitellogénine)
  • une détoxification (tolérance aux insecticides) INRAE 2021 . NB : comme les pesticides ont tendances à s’accumuler dans les corps gras (dont la cire), je me demande justement si les abeilles n’expulsent pas une bonne partie des pesticides par leurs corps gras qui permettent de produire de la cire.

 Phytos : Le pollen a un effet « détox » sur les abeilles (lafranceagricole.fr)

  • une meilleure immunité (rôle anti-bactérien, antivirus,…)

Y compris pour les abeilles sauvages.

Avec les sécheresses, canicules et inondations (érosions), nos paysages s’ouvrent de plus en plus et se simplifient avec des ressources florales en baisse.

Que retenir de ces constats ? Le pollen est déjà et sera le facteur limitant dans nos paysages qui vont manquer de fleurs.

Les cycles végétaux s’accélèrent par le réchauffement climatique : avancement de 3 semaines depuis quelques années. On constate un déphasage entre floraisons et insectes. Une désynchronisation s’installe entre floraisons – insectes – oiseaux insectivores et petits mammifères insectivores.

Soit certaines floraisons (noisetiers, par exemple) sortent plus tôt que les abeilles. Il peut y avoir perte de synergie/complémentarité entre certaines fleurs et certains insectes, soit les abeilles sortent plus tôt que les floraisons et sont en porte-à-faux avec ces dernières. NB : récemment 37% des colonies d’abeilles en Californie sont mises en chambre froide afin de les synchroniser avec la floraison des abricotiers.

Si les 75% de nos floraisons se sont compactées d’un mois, alors qu’elles s’étageaient sur 5 mois, c’est 15% (20% x 0.75) de la ressource alimentaire florale qui ont disparu pour cause de réchauffement climatique. > A traduire par 15% de biomasse d’insectes en moins et à rapprocher des 30% de perte de biodiversité depuis 1930. Entre les saules et le lierre, tout s’est compacté avec une disette en été et en automne.  Il faut restaurer avec des essences locales adaptées aux changements climatiques.

Exemple : planter des corylus colurna (noisetier de Byzance ou l’acer opalus (érable à feuille d’obier) qui fleurissent précocement.

Pour les floraisons tardives :

  • Sophora japonica var « Régent », mais ne supporte pas bien les sols trop humides ou trop lourds. arbre
  • Koelreuteria (savonnier) var. « October » ou Koelreuteria Bipinatta qui a une floraison spectaculaire avant le lierre. arbre
  • Tetradium daniellii (Evodia) . arbre
  • Lagerstroemia > 100 jours de pollen . arbuste/buisson
  • Buddleia de Weyer > 100 jours de nectar ; pas de pollen. buisson/arbuste
  • Heptacodium miconioïdes : hauteur à maturité 4 m, largeur à maturité 4 m, couleur de floraison blanc, mois de floraison de août à octobre.  Exposition soleil, mi-ombre, rusticité rustique (t° mini : -15°), type de sol drainé à léger, richesse du sol normal, humidité du sol frais.
  • Viorne tin (viburnum tinus)  :  hauteur à maturité 3 m, largeur à maturité 3 m, couleur de floraison blanc, mois de floraison de janvier à décembre. Exposition soleil, mi-ombre, ombre, rusticité assez rustique (t° mini : -7°), type de sol normal, richesse du sol normal, humidité du sol frais
  • Mahonia japonica
  • Fatsia japonica = faux-aralia (idéal pour le piégeage des frelons asiatiques) avec floraison en sept-oct. mi-ombre, en sol très frais, léger et acide. Rustique jusqu’à -12C°
  • Lierre à faire monter sur des piquets pour provoquer la floraison.
  • Caryopteris

Un très bon article résumant bien les livres de Yves Darricau sur le pollen :

  lsa-312-nd22-pollen.pdf (agroforesterie.fr)

Que votre année apicole 2024 soit source de joie, de satisfaction, de méditation, d’espérance et de nouveaux projets pour un meilleur futur pour vous et vos abeilles.

PS : symphorines blanches (symphoricarpos albus) ht 40/60 RN (racines nues @1.6 € pièce htva (minimum 25): j’en ai commandé 25 pour moi mais je peux compléter la commande si certains sont intéressés. Confirmer pour le 4/1 avec livraison en principe dans la semaine du 12/1 (lieu de retrait à Gottechain); email : beemax@skynet.be

Publié dans Plantes mellifères | Marqué avec | Commentaires fermés sur Note d’Oncle Max – 30/12/2023

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (23/12/2023)

Les phéromones au service du biocontrôle contre Vespa Velutina

Une communication de notre collègue apiculteur Michel Becker

Le professeur Eric Darrouzet, chercheur sur les insectes sociaux (frelon asiatique, abeilles, termites…), directeur du département professionnel Agrosciences de l’université CRNS de Tour, mène des recherches pour trouver une solution  de lutte biologique pour contrer le frelon asiatique: https://www.univ-tours.fr/annuaire/m-eric-darrouzet

Dans ce domaine, ses études sont orientées sur deux axes :

  • étude de la biologie et de l’écologie de ce frelon invasif : systèmes de communication chimique (signature chimique – phéromone de contact, phéromone d’alarme et phéromone sexuelle), relations multi-trophiques (interactions plante carnivore/frelon, abeilles/frelon, parasitisme, virus, …), consanguinité de la population invasive
  • mise au point d’outils de lutte écologiques, efficaces et sélectifs : pièges sélectifs, destruction thermique des colonies.

Il travaille en partenariat avec l’entreprise Scyll’Agro afin de développer une solution de biocontrôle basée sur des phéromones de synthèse.  www.scyllagro.com

A ce jour, Scyll’Agro commercialise déjà une phéromone  d’alarme pour les ouvrières  et une phéromone sexuelle pour les mâles.  Il n’y a pas encore de solution 100% satisfaisante, mais ils sont en recherche d’une phéromone pour  essayer de neutraliser le frelon asiatique femelle. Cette recherche pourrait prendre 3 ans; entretemps ils vont tenter de développer un piège  alimentaire  avec un spectre plus large  ceci afin d’avoir une solution plus rapide.

En cette période de l’année, nous faisons le vœu qu’ils aboutissent au plus vite !

Joyeux Noël et Bonne Année apicole 2024 !

Cette fin d’année est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur, d’essayer d’identifier les évènements marquants de notre année apicole 2023.

L’année 2023 fut assez chaotique au point de vue météo et depuis presque 2 mois il ne cesse de pleuvoir. Juste une petite accalmie de temps plus sec pendant quelques jours qui a permis aux agriculteurs de terminer une partie de leurs travaux agricoles prioritaires.

Il y a 1 an, nous prévoyions que « l’année 2023 sera donc sans doute celle où tous les ruchers de notre région seront confrontés massivement à cet invasif ». En 2023, l’impact des frelons asiatiques sur nos ruchers a varié sensiblement d’un rucher à l’autre suivant l’environnement. Il semblerait que les zones plus urbanisées aient été plus affectées que les zones rurales ou campagnardes. Si certains ruchers furent plus attaqués que d’autres, un grand nombre reçurent néanmoins la visite du frelon asiatique. Sauf chance imprévue (s’il gèle fort cet hiver, sait-on jamais …), l’année 2024 sera donc sans doute celle où tous les ruchers de notre région seront confrontés encore plus à cet invasif. Il faudra donc continuer le piégeage de printemps (surtout !) et de fin de saison pour tenter de limiter la propagation de nids.

Dans notre société même, plusieurs membres ont suivi les formations du CRA-W et déjà accumulé une expérience fructueuse tant au niveau du piégeage, qu’au niveau de la protection des ruches ou encore de la neutralisation des nids. Ils se sont mis très largement à la disposition de tous nos membres qui font appel à eux: un tout grand merci à eux ! En 2024, nous tâcherons de fluidifier la communication et d’améliorer la complémentarité entre nos ‘spécialistes FA’ et tous nos membres afin d’intensifier la lutte contre cet invasif.

D’un point de vue apicole, l’année 2023 fut une assez bonne année pour beaucoup d’entre nous, meilleure au printemps qu’en été pour certains. Avec les floraisons qui se sont décalées plus tôt dans le calendrier nous devrons adapter nos conduites des colonies. Par exemple, les noisetiers ont fleuri déjà en décembre 2022 et janvier 2023, au moment où nos abeilles ne sortent pas encore. Aujourd’hui les boutons floraux ont déjà 2 cm par endroits et tout porte à croire que d’ici la fin du mois les premiers noisetiers seront déjà en fleurs.

Ce qui nous amène à insister encore sur l’importance des ressources alimentaires de nos abeilles et de tous les insectes butineurs, à savoir les plantes sauvages, les arbres et arbustes mellifères et pollinifères. Une grande variété et une grande abondance sont indispensables pour assurer  autant l’approvisionnement des butineuses que la fécondation des fleurs tout au long d’une saison mouvementée, où les synchronisations acquises au cours des millénaires sont maintenant bousculées.

La guerre en Ukraine nous donne toujours des inquiétudes tout comme celle au Moyen–Orient, ainsi que les élections au Congo qui risquent de déraper dangereusement ces prochains jours. Cependant, à la question posée récemment à Hubert Védrine (dans le cadre d’une interview sur la guerre en Ukraine) sur quelle serait la crise la plus importante pour lui, il répondait néanmoins que bien sûr il est préoccupé par la Russie,  mais que pour lui la crise majeure à laquelle nous devrons faire face est la crise climatique/environnementale aussi bien pour les systèmes de santé que les systèmes économiques (agricoles, industriels, transports, …).

La biodiversité ne cesse de se dégrader et les pouvoirs politiques semblent prêts à lâcher la bride à nouveau pour l’utilisation de produits chimiques agricoles écocides tels que le glyphosate.

Notre vœu pour cette année 2024: que les pouvoirs publics à tous les niveaux prennent conscience de la gravité de la situation pour les abeilles mellifères, pour l’ensemble de notre entomofaune, pour la végétation spontanée ou sauvage; qu’ils favorisent la transition des activités agricoles vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, du bétail, des agriculteurs eux-mêmes, et régénératrices de la biodiversité; qu’ils subsidient efficacement la plantation massives  d’arbres et arbustes mellifères, ainsi que la lutte contre le frelon asiatique.

Ce changement de paradigme indispensable ne se fera qu’à condition que des pouvoirs publics courageux l’encouragent au nom de l’intérêt commun primordial des hommes et de leur environnement, rompant ainsi avec les impératifs individualistes habituels du néo-libéralisme ambiant.

Joyeux Noël & Bonne Année apicole 2024 de la part de tout le comité de la SRAWE !

Publié dans Non classé | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (23/12/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/12/2023)

Note d’Oncle Max – 16/12/2023

Plusieurs parmi vous nous demandent ce qu’il faut planter en priorité pour nos abeilles. Tant qu’il ne gèle pas, nous pouvons planter (entre les averses) et en profiter avant le solstice d’hiver.

Ce sont les floraisons mellifères hâtives qui sont importantes mais également celles de juillet-août.

Pour les floraisons hâtives, je reviens avec, comme arbre, le saule Marsault mâle pour son pollen et avec, comme buisson, le cornus mas pour son nectar.

Pour les floraisons tardives, je parlerais de deux tilleuls plus résistants que les autres à la sécheresse : Tilia europea ‘Euchlora’ et le tilia tomentosa ‘Brabant’ qui fleurit plus tardivement. Mais avec les changements climatiques, ces tilleuls ont tendance à fleurir plus tôt. Une alternative est de planter un tilia ‘Henryana’ qui fleurit théoriquement en août-septembre, mais qui a l’inconvénient d’être moins résistant au gel. C’est une des variétés les plus parfumées et qui attire donc fort les abeilles. Il préfère également les terrains plus acides que les autres variétés. NB : avec nos hivers à gels légers, j’étais tenté d’en planter un chez nous, mais notre terrain est plutôt calcaire et plus lourd que ce qui est préconisé pour cette variété. Mais pour ceux qui ont un sol plus sablonneux et donc plus acide comme dans le haut de nos villages, ce serait intéressant.

Comme buissons à floraison tardive, je m’attarderais spécialement aux symphorines qui fleurissent de juillet à septembre selon les variétés. Les  trois les plus vigoureuses et rustiques sont Symphoricarpos Albus, Symphiricarpos Albus ‘Laevigatus’ et Symphoricarpos doorenbosii ‘Mother of Pearl‘. Ces symphorines fleurissent relativement longtemps et sont très mellifères ; elles conviennent pour le plein soleil ou la mi-ombre et ne dépassent pas 2m de haut et de large à maturité, mais certaines variétés comme la doorenbosii ‘Mother of Pearl’ se limitent à 1.5m en hauteur et largeur à maturité.

Ce sont des buissons assez denses qui se taillent facilement. La taille est bonne pour leur vigueur et ils supportent un rabattage vigoureux si nécessaire tous les 4 ou 5 ans.

Sur internet, le site web du Jardin du PicVert est assez bien fait :  https://www.jardindupicvert.com/. Vous pourrez y trouver les diverses variétés de symphorines et leurs caractéristiques particulières. Sur chaque fiche de plante, il y a une petite abeille qui signifie qu’elle est bien mellifère.  De plus, il y a une séries d’onglets pour sélectionner p.ex. des variétés de plantes à floraison estivale.

 

Il existe également comme buissons intéressants et mellifères : les spirées dont la Spirée ‘billardii’ et la Spirée japonica ‘Anthony Waterer’ qui fleurissent plus tardivement que les autres. Il y a une grande quantité de spirées de tailles différentes à maturité qui varient de 50cm à 3m de haut et de large. Mieux vaut bien se renseigner aussi sur l’attractivité mellifère de certains cultivars car certains perdent leur qualité de plante mellifère au profit de caractéristiques plus esthétiques.

Je vous souhaite un bon solstice d’hiver !

PS : Pour les intéressés, je peux fournir des boutures de saules marsault mâles  et de saules salix triandra sempervirens (à longue floraison). J’en ai au moins 7 ou 8 de forme et de taille adéquate (tige droite de +/-1.5 cm de diamètre et 2 à 2.5m de long). Je les couperai le jour où vous viendrez les chercher (Gottechain) afin d’assurer une bonne reprise. C’est avec plaisir que je vous les offre car je devrai de toute manière les rabattre cette année-ci. contact : beemax@skynet.be

Publié dans Plantes mellifères | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/12/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (09/12/2023)

Revue N° 111 Décembre 2023 du Cercle apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du Rédacteur ([dés]organisation de la lutte contre le frelon asiatique)
  • La vie du Cercle – l’agenda chez nos collègues apiculteurs
  • Un texte qui fera du bien à nos anciens et toujours professeurs des écoles d’apiculture.
  • Les États membres de l’UE sont en train de finaliser leur position sur l’étiquetage obligatoire de l’origine des mélanges de miels.

A lire sur: Revue N° 111 DECEMBRE 2023

Note d’Oncle Max – 9/12/2023

Nous voilà dans la dernière semaine de « régression » naturelle avant d’arriver au solstice d’hiver, après quoi nous entamerons la période de progression de la nature et en particulier de nos colonies d’abeilles.

Plus de 6 semaines de temps très humide, doux ou froid.

Je ne sais pas si c’est ce temps qui a affecté mes abeilles, mais je reviens ce soir d’avoir « contrôlé » au travers des couvre-cadres en verre la situation de mes colonies. Toutes ont encore une (bonne) moitié de leurs réserves, mais sur mes 8 ruches, je pense qu’une est déjà désertée ou effondrée, 2 ou 3 sont très faiblement populeuses (avec un risque de mortalité de 8/10), 2 moyennement populeuses et 2 normalement populeuses bien que cette « norme » soit inférieure à celle des années précédentes. Je me demande combien de ces colonies passeront l’hiver, in fine.

Que s’est-il passé ou que se passe-t-il ? Ce sont les questions que je commence à me poser. Je ne pense pas avoir jamais eu une telle faiblesse dans mes colonies.  Si, dans le passé, j’en ai perdu l’une ou l’autre, les autres étaient en général en (très) bonne forme. C’est, je crois, la première fois en 30 ans que je constate une situation si problématique. La plupart de ces colonies  étaient encore bien populeuses en septembre.    Est-ce le fait d’avoir mis (en septembre) ces muselières espagnoles contre les frelons qui les ont perturbées en fin de saison ? Ce n’est pas impossible. En tout cas ce n’est pas le faible nombre de frelons asiatiques qui rôdaient autour du rucher. Aucune des ruches ne s’est mis en position « défensive » contre les éventuels frelons asiatiques.

Les conditions agricoles des environs n’ont pas fort changé. Je ne veux pas incriminé systématiquement mes voisins agriculteurs. D’autre part avec le temps régulièrement pluvieux, les champs de pommes de terre ont été plus abondamment pulvérisés que d’habitude (avec des fongicides).  J’essaie de trouver des explications hors météo particulièrement humide de ces derniers temps. J’essaie de comprendre.

Parmi ceux qui vont profiter, ce dimanche ou lundi, de bonnes conditions météorologiques pour faire leur traitement hivernal à l’acide oxalique (BeeVital Hive Clean, Varromed, Apibioxal ou oxybee), je serais intéressé de connaître la situation de leurs colonies. > beemax@skynet.be

Si je n’ai pas l’occasion de faire une note d’ici le 24/12, je vous souhaite dès à présent d’excellentes fêtes de Noël et de Nouvel An

 

Publié dans Non classé | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (09/12/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/11/2023)

Rappel: Journée de l’Arbre à Wavre

Ce samedi 25 novembre de 9h30 à 16 heures dans le Parc Nelson Mandela à Wavre

C’est chaque année une expérience très intéressante de rencontre avec un public motivé de tous les âges; nous avons l’occasion de lui expliquer l’importance des abeilles et des autres insectes butineurs dans notre environnement, et de lui donner des conseils pour les préserver.

N’hésitez pas à venir nous rejoindre pour une paire d’heures même si vous n’êtes pas inscrit !

La journée de l’arbre est aussi l’occasion de lire ou de relire nos conseils de plantations favorables aux butineuses.

Tous les détails sur: Calendrier SRAWE 2023

Mayazine 42

Le ‘Mayazine’ 42 de l’ASBL Miel-Maya-Honig est disponible en ligne.


Au sommaire (notamment):

    • DOSSIER LE MIEL EN EUROPE, LE JEU DU CHAT ET DE LA SOURIS
    • RÉTROSPECTIVE DU WEBINAIRE SUR LES APICULTURES DURABLES : L’ALIMENTATION ET LE NOURRISSEMENT DES ABEILLES
    • WEBINAIRE: PROTÉINES, ACIDES AMINÉS ESSENTIELS, PAIN D’ABEILLE ET SUBSTITUTS DE POLLEN
    • CONFERENCE: FRELON ASIATIQUE, BIOLOGIE D’UN NUISIBLE
    • Plusieurs rencontres avec des apiculteurs Congolais, Sénégalais, Belges

A télécharger sur le site de MMH: https://www.maya.be/fr/publications/mayazines

Publié dans Non classé | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (25/11/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/11/2023)

Rappel: Conférence: « Bilan de saison » par Maximilien de Neve et Assemblée Générale

Ce dimanche 19 novembre à 14 heures au Château de l’Ermitage à Wavre

Tous les détails sur: Calendrier SRAWE 2023

Du neuf concernant la neutralisation des nids de frelons asiatiques en Région Wallonne

La Région Wallonne vient de publier ses nouvelles directives concernant la neutralisation des nids de frelons asiatiques. Le graphique suivant en offre une bonne synthèse:

La principale nouveauté concerne les apiculteurs (inscrits à l’AFSCA !!) qui ont détecté un nid de frelons à moins d’1 KM de leur rucher: ils doivent adresser leur demande d’intervention à une des 18 sections apicoles volontaires qui ont des bénévoles formés et qui ont reçu du matériel de neutralisation. Dans ce cas, la neutralisation est gratuite.

Pour notre région de Wavre et Environs, la section volontaire est le Beewing de Beauvechain; les apiculteurs de la SRAWE qui ont suivi la formation spéciale peuvent aussi emprunter le matériel de neutralisation.

Tous les détails sur notre page: https://www.srawe.be/?page_id=3207#Signaler 

Expansion du frelon asiatique en Gironde et en Lorraine;
la harpe électrique: une nouvelle technique de protection des ruchers

Une information transmise par notre collègue apiculteur Johan Lembreght

Le Syndicat Apicole de la Gironde et le Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles de Gironde ont mené une étude alarmante sur l’impact du frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) sur les colonies d’abeilles de la région à l’automne 2023

270 apiculteurs ont participé. 96% des apiculteurs déclarent une forte pression et 63% signalant des mortalités de colonies. Au total, 846 colonies ont été décimées, représentant 10,4% de la mortalité automnale.

En Lorraine, des apiculteurs ont testé avec succès la technique de la harpe électrique: des fils tendus à 22mm d’écart et alimentés par des panneaux photovoltaïques électrocutent les frelons asiatiques mais pas les abeilles qui les traversent

A voir sur:
https://allo-frelons.fr/frelon-asiatique-en-gironde-une-menace-grandissante-pour-les-abeilles-et-la-filiere-apicole

 

Publié dans Activités apicoles | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/11/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/11/2023)

Note d’Oncle Max – 4/11/2023

Je suppose que chacun a été voir vendredi matin si ses ruches n’avaient pas subi de dégâts de la tempête Ciaran et si les pièges à frelons Jabeprode ne s’étaient pas envolés.

Le 1er novembre, j’ai décidé en fonction des prévisions météo (pluvieuses, venteuses et plus fraîches) de retirer les muselières de mes ruches : depuis quelques semaines, très peu de frelons s’intéressent aux abeilles, mais seulement quelques spécimens sont régulièrement attrapés dans les pièges. Et principalement des gros frelons (vraisemblablement des fondatrices).  En effet, j’ai remplacé le fameux mélange (bière, vin, cassis/groseilles) par du candi protéiné (candipolline) qui attire plus les frelons en ce moment.

Carole m’a dit avoir lu sur internet qu’à cette époque-ci (depuis début octobre) les fondatrices seraient déjà en train de quitter leur nid et de s’approvisionner en matières sucrées diverses (pour booster leurs réserves de graisse) pour faire face à l’hiver et non plus en protéines pour nourrir le couvain. Mais restons vigilants jusqu’aux premières gelées pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Avec ces changements climatiques et ces frelons asiatiques, continuons de bien observer la vie de nos ruchers et l’environnement floral pour mieux appréhender les années futures qui nous réserveront, je le crains, encore des surprises. Tous les signaux sont à l’orange selon les climatologues; certains sont même au rouge pour la biodiversité, les sols et l’eau.

Le Bois des Vallées: une nouvelle réserve naturelle à Gastuche

Natagora lance une campagne de levée de fonds pour concrétiser la création d’une réserve naturelle de 7ha dans le Bois des Vallées à Gastuche, un site de grand intérêt biologique dans la vallée de la Dyle, jusqu’il y a peu menacé par le projet de contournement nord de Wavre.

Le Bois des Vallées à Gastuche s’étend sur un versant sableux de la vallée de la Dyle. La partie concernée par le projet de protection est principalement constituée de vieilles forêts composées de chênes, bouleaux et châtaigniers, d’anciennes mises à blanc ainsi que de lambeaux de landes et de pelouses sur sable. Elle présente donc un très beau potentiel de conservation de milieux forestiers d’intérêt patrimonial et de restauration de landes à bruyère et pelouses sur sable, deux biotopes menacés à l’échelle européenne.

Avec l’aide de la Wallonie, qui finance une partie des achats de réserves naturelles, il reste environ 45.000 € à financer pour acquérir ces terrains grâce à votre soutien.

https://www.natagora.be/appel-au-don/aidez-nous-proteger-le-tresor-naturel-du-bois-des-vallees-gastuche

1er sommet en ligne: « Coopérer avec les abeilles et se relier au Vivant »

organisé par Apiculture et Conscience; participation gratuite, mais inscription préalable obligatoire.

Voir notre page: Autres évènements apicoles 2023

Revue N° 110 Octobre 2023 du Cercle apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur (encore le frelon asiatique)
  • Le dénombrement des ruches
  • La vie du cercle
  • Réflexion sur une optimisation des pièges à frelons.
  • Poursuite des discussions sur l’étiquetage des miels à la CE
  • La préservation des insectes : l’affaire de tous !

A lire sur: Revue N 110 OCTOBRE 2023

Publié dans Non classé | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/11/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (28/10/2023)

Atelier bougies à Wauthier-Braine: samedi 4 novembre de 9h30 à 12h

Véronique Gillyns nous invite à une démonstration gratuite de fabrication de bougies en cire d’abeilles et nous dévoilera tous ses trucs et astuces.

Voir notre page: https://www.srawe.be/?page_id=11389#BOUGIES

Publié dans Activités apicoles | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (28/10/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/10/2023)

Sur le front du frelon asiatique

Par notre collègue apicultrice Carole Cocriamont

Voici un petit compte rendu sur la situation actuelle avec les frelons dans notre région.

J’ai contacté plusieurs apiculteurs (Grez-Doiceau, Chastre, Piétrebais, Incourt…): le nombre de frelons qui chassent devant les ruches est en augmentation. La pression sur les colonies est en croissance et peut devenir très importante comme j’ai pu le constater hier au rucher tampon de Doiceau. Entre 1 et 3 frelons devant chaque colonie. Malgré les muselières fixées sur toutes les ruches et ruchettes et les nombreux pièges, les colonies sont bloquées.

Cependant nous avons réussi grâce à ces dispositifs à retarder au maximum ce blocage. Nous avons veillé à ce que les colonies aient suffisamment de réserves et de toute façon il n’y a pratiquement plus rien à butiner.

Actuellement les pièges sont placés au plus près des ruches et les appâts qui me donnent le plus de satisfaction en ce moment sont le Candipolline ( c’est le candi protéiné qui les attire le plus, j’en ai essayé d’autres sans résultat) et un mélange dont voici la recette:  250gr de sucre, 500ml eau et 20gr levure de boulanger (fraîche ou sèche mais pas chimique); laissez fermenter 3 à 4 jours dans un récipient fermé et ensuite rajouter 250ml vin blanc ou bière…c’est prêt !

Les frelons chassent même lorsqu’il pleut et en 2022 j’ai piégé jusqu’au 6 décembre.

Et 2 petits rappels à tous…

  1. la localisation et la destruction des nids restent les moyens les PLUS EFFICACES de protéger nos chères abeilles.
  2. Les frelons adultes ( ouvrières et reproducteurs) sont EXCLUSIVEMENT végétariens, ils ne se nourrissent que de nectar, de sucre, de fruits etc…mais pas de protéines. Ce qui veut dire que les appâts sucrés attirent tous les individus à toutes les périodes de piégeage. Il faut cependant éviter d’attirer d’autres insectes non ciblés: c’est la raison pour laquelle on rajoute de la bière ou du vin ou un produit répulsif pour les appâts industriels. Les frelons asiatiques récoltent des protéines pour nourrir leur couvain.

Des pièges et un appât bien efficaces !!

Pour voir tous nos conseils sur ‘Quels appâts utiliser’, lire notre page https://www.srawe.be/?page_id=8068#APPAT

Note d’Oncle Max – 14/10/2023

Nous voilà vraiment entrés dans la période automnale avec une chute soudaine de 10°C  annoncée pour dimanche avec des pluies qui sont arrivées depuis jeudi.  Avant cela, il faisait chaud et sec comme en fin de mois d’août.

Comme référence de perte de poids par colonie pendant ces 3 dernières semaine, entre le 22/9 et le 13/10, la moyenne est pour les 4 colonies sous balance : – 90 gr/jour avec une variation de – 70 gr/jour à  – 100 gr/jour selon la force de la colonie. NB : si les colonies doivent tenir sur leurs réserves pendant 6 mois à ce rythme de consommation, c’est-à-dire entre le 15 septembre et le 15 mars, soit 180 jours, il leur faudrait plus de 16 à 18 kg de réserve.

La consommation des colonies n’est pas linéaire : en fin de saison (15/9 au 15/12) le nombre d’abeilles diminue progressivement par la mortalité des butineuses. Maintenant les colonies fortes consomment relativement plus de nourriture que dans quelques mois.  Il faut espérer que l’hiver ne soit pas trop doux car avec plus de 8°C les abeilles se dépensent en pure perte car il n’y aura plus de ressources mellifères utiles. NB : pour ceux qui ont leur rucher proche de terres de cultures, j’ai observé de nombreux champs de moutarde utilisée comme couvre-sols hivernaux; ceux-ci se sont fort développés avec ce temps doux et risqueront de fleurir avant les gelées apportant du nectar avec de la mélézitose. Trop de mélézitose peut entraîner des cas de diarrhées hivernales, ce qui n’est pas très bon pour la santé de la colonie.

Entre +5°C et – 5°C, la colonie est la plus sobre car elle est la plus tranquille. En-dessous de -5°C les abeilles doivent commencer à vibrer un peu plus pour maintenir un minimum de chaleur de la grappe.

Fin d’hiver ou tout début du printemps, lorsque la reine aura commencé à pondre à nouveau des œufs, la colonie devra commencer à s’en occuper et à la nourrir. A cette période, les abeilles consommeront davantage de réserves surtout si le climat extérieur les empêche de sortir et de butiner les premières fleurs.

Durant l’hivernage des colonies la consommation des réserves peut être fluctuante et il est donc très difficile d’évaluer les réserves nécessaires, surtout en fin d’hiver et tout début du printemps. En cela les balances sous les ruches sont utiles pour suivre les pertes de poids de la ruche.

Quant aux frelons asiatiques, la chute des températures va les contraindre (espérons-le) à chercher à s’abriter et chercher un lieu pour hiverner. Pour bien faire, il faudrait que les températures ne dépassent pas les 10°C pendant 15 jours.

Ces dernières semaines, nous avons souvent observé des frelons asiatiques et européens dans les feuillages de saules encore verts où, avec guêpes et mouches, ils récupéraient le miellat de pucerons ou mangeaient tout simplement ces derniers. Avec cette chute de température attendue, les pucerons vont disparaître et les frelons risquent de se rabattre plus fortement sur nos ruches. Les premiers signes d’intensification sont déjà visibles chez plusieurs d’entre nous.

Revue N° 109 Octobre 2023 du Cercle apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

      • Le petit mot du rédacteur (le frelon asiatique)
      • La vie du cercle
      • Le courrier à la commune d’une Nivelloise conscientisée (le frelon asiatique)
      • Suite du dossier AFSCA inscription et étiquetage des miels
      • Bouili Lanners dénonce l’absence de filières d’élimination des nids de FA neutralisés avec de l’insecticide dangereux pour l’environnement.
      • Du ‘Bee-tree’ au ‘Bee-trap’

A lire sur: Revue N° 109 SEPTEMBRE 2023

Publié dans Pratiques apicoles | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (14/10/2023)

Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/09/2023)

Rappel: Conférence: « Les modifications du climat et la pratique apicole » par Agnès Fayet

Ce vendredi 6 octobre à 20 heures dans la salle des TEMPLIERS de l’hôtel de ville de Wavre

Tous les détails sur: Calendrier SRAWE 2023

Loque européenne: mesures de protection & de prévention

Nous vous en avons informés dès que nous l’avons su: un foyer de loque européenne a été découvert cette semaine dans notre région, à Néthen (Grez-Doiceau); une zone de protection de 3KM de rayon a été établie autour du foyer. Tous les ruchers situés dans la zone de protection ont déjà été ou seront prochainement visités par l’AFSCA.

Voir la carte sur Google Maps

C’est l’occasion de rappeler les mesures de protection et de prévention à appliquer.

Et tout d’abord les règles AFSCA qui s’appliquent obligatoirement aux ruchers situés à l’intérieur d’une zone de protection.

Il est interdit de vendre, commercialiser, de transporter, de louer, de prêter de d’emprunter, de se débarrasser des colonies, des reines, des rayons, ou des ustensiles annexés provenant du foyer ou de la zone de protection. Il est en outre interdit aux sociétés apicoles qui mettent du matériel à disposition de leurs membres de prêter celui-ci à des apiculteurs établis dans la zone de protection

Par ailleurs, l’AFSCA émet des recommandations pour la prévention de la maladie, qui peuvent utilement s’appliquer à tous les ruchers, qu’ils soient ou non dans une zone de protection.

Le risque de contamination peut être réduit de différents manières:

  • désinfection régulière du matériel
  • ne pas utiliser de rayons et de cadres d’origine inconnue
  • contrôler régulièrement l’état du couvain
  • limiter les contacts avec d’autres colonies d’abeilles
  • le miel des colonies atteintes ne peut pas être redistribué aux abeilles (les cadres des colonies atteintes ne peuvent pas être donnés à lécher aux autres colonies !!)
  • la cire des colonies atteintes  peut être redistribuée aux abeilles si la cire a été liquéfiée préalablement à plus de 60 °C.

D’autres mesures de bon sens peuvent s’y ajouter:

  • éviter de déplacer les colonies ; ne certainement pas déplacer les colonies vers les zones de protection
  • réduire les entrées de vol pour éviter le pillage des colonies affaiblies
  • pour ceux qui ont plusieurs ruchers : ne pas utiliser des cadres en provenance d’un autre rucher; utiliser un outillage différent pour chaque rucher; se désinfecter soigneusement les mains entre 2 ruchers

Tout ceci pose des questions pratiques, par exemple:

    • comment désinfecter le matériel: le feu pour un lève-cadres métallique mais pour la brosse, les vêtements, les cadres, les ruches en plastique ?
    • comment se désinfecter les mains efficacement sans risque pour la peau?

Nous allons essayer d’y répondre au cours des prochaines semaines et sans doute dans une prochaine conférence.

Le point récent dans Butine.info: https://butine.info/attention-loque-europeenne-en-wallonie-et-a-bruxelles/

Les conseils de l’ANSES: agence française de sécurité de l’alimentation & environnement: https://www.anses.fr/fr/system/files/EFB_Leaflet_Fr_V4.pdf

C’est aussi l’occasion de discuter d’une mesure qui crée polémique: l’obligation de détruire les colonies atteintes et même celles qui sont simplement à risque

Hasard du calendrier: c’est précisément au moment où notre région est touchée qu’une mesure fait grand bruit actuellement est vivement critiquée actuellement par les milieux apicole: la destruction obligatoire de colonies non atteintes mais à risque.

Voir par exemple le reportage de la RTBF: https://www.rtbf.be/article/des-colonies-entieres-d-abeilles-saines-detruites-a-cause-de-la-loque-europeenne-les-apiculteurs-mecontents-11261945

Lorsque l’AFSCA visite un foyer de contamination déclaré, les colonies atteintes de loque européenne sont détruites. Si plus de 50% des colonies sont touchées, toutes les ruches du rucher doivent également être détruites

Ce serait une conséquence de la classification de la loque européenne comme « maladie à déclaration obligatoire », AR du 07 mars 2007, modifié par l’AR du 18 juin 2014;

Ensuite, tous les ruchers présents dans la zone de protection de 3 KM de rayon sont visités pour dépister une éventuelle dispersion de l’infection; si de nouveaux foyers sont identifiés (soit par examen clinique, soit suite à des analyses), les colonies de ces ruchers sont également détruites selon les mêmes règles.

Lors de la destruction des colonies, seuls les apiculteurs enregistrés à l’AFSCA sont indemnisés pour chaque colonie détruite (125 € par ruche, sauf les ruches en paille).

Cependant, dans un courrier récent, l’AFSCA (Dr Xavier Patigny, vétérinaire expert) fait valoir que c’est à la demande des représentants des fédérations apicoles présents à la réunion du 08 juillet 2022 que la la loque européenne a été maintenue  dans la liste des maladies reprises dans l’AR du 07 mars 2007 et que ces règles s’appliquent donc.

En lisant attentivement ces 2 AR, je n’y ai cependant trouvé aucune mention de cette obligation de détruire toutes les colonies d’un rucher si 50% des colonies sont atteintes !!

Alors: obligation légale ou simple habitude locale devenue avec le temps impérative par la force de l’administration ??

Problème à suivre …

 

Publié dans Activités apicoles, Sauvegarde & santé de l'abeille | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/09/2023)