Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (16/09/2023)

Note d’Oncle Max – 16/09/2023

Nos butineuses se jettent sur les floraisons de lierre (et de renouées du japon), ce qui est tout bénéfice pour les réserves de pollen qu’elles doivent stocker pour le démarrage de printemps. Avec ce temps (très) chaud et humide, les lierres sont plus en fleurs que d’habitude.

D’autres ressources alimentaires telles que la luzerne et le trèfle pas encore fauchés sont également un apport pour nos colonies ici dans la BW. En Ardennes, il y a encore d’autres floraisons que nous n’avons pas ou peu ici dans le centre du pays. Chaque région a son environnement mellifère particulier, ce qui nous conduit à adapter nos pratiques en conséquence.

Nous terminons les traitements contre le varroa ainsi que le nourrissement d’hiver. Les colonies seront bientôt prêtes pour leur hivernage.

Avec cette quinzaine écoulée particulièrement chaude, j’en ai profité pour faire fondre au cérificateur solaire les derniers cadres de hausse qui devront être changé. Pour qu’il soit vraiment efficace, il faut une température de plus de 25-26°C avec grand soleil.

Personnellement, à partir du 1er octobre, je n’ouvrirai plus les ruches, sauf cas de force majeur.

Frelons asiatiques : comme indiqué précédemment, les situations semblent très variables d’un endroit à un autre. Certains apiculteurs ont déjà leurs ruches attaquées par les frelons, d’autres pas (ou pas encore) ou très peu.

Nous attrapons encore de temps en temps des frelons asiatiques dans nos pièges.  Carole a observé que des papillons (de jour et de nuit) et quelques abeilles étaient aussi attiré malgré tout par l’attractif pour frelons et guêpes : nous avons donc changé d’appâts en optant pour un appât solide comme du Candipolline.

La question qui se posera fin d’automne : à quel moment retirer les muselières pour pouvoir placer les rétrécisseurs d’entrée. Auparavant c’est en septembre que nous devions placer ces rétrécisseurs d’entrée pour empêcher les souris et musaraignes de profiter des réserves des colonies ou même se servir d’abeilles dans le cas des musaraignes.  Par mesure de prudence j’attendrai fin novembre, ou plus tôt si nous avons un coup de gel nocturne qui incitera les frelons à hiverner.

 

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (02/09/2023)

Note d’Oncle Max – 2/09/2023

Nous sommes arrivés à la fin du mois d’août qui aura été assez particulier cette année-ci au point de vue du climat. Benoît Urbain en parle dans son éditorial de la Revue Apiculture en Wallonie.

Les traitements contre le varroa sont en cours au Rucher tampon, à mon rucher de Gottechain et dans les vôtres si ce n’est déjà fait.

Nous devrions terminer les traitements ce week-end et entamer ensuite une petite stimulation d’une dizaine de jours pour simuler une miellée et encourager ainsi la reine à se remettre en ponte. Celle-ci devrait dès lors assurer par sa ponte l’arrivée des jeunes abeilles d’hiver qui prendront la relève au printemps.  Pour rappel, une stimulation se fait avec 200cc à 300cc (maximum) de sirop pendant une dizaine de jours, suivi du nourrissement.

Nourrissement d’hiver : Si durant les années antérieures à 2015, c’est-à-dire avant que nous observions des changements climatiques, les colonies se satisfaisaient avec 16kg à 18kg de réserve de miel/sirop pour passer l’hiver jusqu’à la reprise printanière, il est prudent de prévoir 20 kg, voire 22kg. En effet, avec des automnes et hivers doux, les abeilles ont tendance à sortir des ruches pour chercher de quoi butiner, mais c’est peines perdues qui se traduit par une consommation d’énergie supplémentaire. De plus, si après cette période hivernale douce nous avons un printemps froid et humide qui empêche les butineuses de vaquer à leurs tâches pour nourrir le couvain naissant, les besoins en miel et aussi en pollen devient critique.

Ce sont ces derniers constats qui m’ont poussé à laisser plus de réserve de miel (une hausse complète) après la récolte d’été (première semaine de juillet) aux colonies. Suivant les données des balances, les ruches ont perdu en moyenne 8 kg après la récolte d’été.

Etant donné qu’une hausse contient plus ou moins 15kg de miel, il leur en reste 7 kg plus 2 à 4 kg dans le corps (suivant les colonies), je compte leur donner entre 10 kg et 12kg de sirop pour reconstituer leur réserve hivernale. Elles auront ainsi une vingtaine de kg répartis 50% miel et 50% sirop ce qui devrait être un bon équilibre alimentaire.

Frelons asiatiques :  les situations sont très variables d’un endroit à un autre. Certains apiculteurs ont déjà leurs ruches attaquées par les frelons. D’autres pas (ou pas encore).

A Gottechain, nous avions trouvé il y a 3 semaines un nid à 250 m de nos ruchers à +/- 30 m de hauteur, mais il était trop petit (30cm diamètre) pour être neutralisé à cette hauteur. Hier, Gaetan et Tom sont revenus, aidés par Carole et moi-même pour le neutraliser. Gaetan a dû mettre 11 perches (33 m) pour l’atteindre. Avec un peu de vent et les branches mal placées, ce fut difficile de percer le nid au bon endroit; Gaetan a fait 3 percées successives  pour injecter l’insecticide afin de s’assurer sa bonne neutralisation. Ce nid doit avoir entre 50 cm et 60 cm de diamètre. Et pourtant pendant ces 3 semaines nos ruchers ont été peu visités par les frelons. Seulement quelques frelons attrapés dans les pièges mais quasi aucun devant les ruches pour la prédation.

Comme le temps chaud et humide a permis la prolifération d’insectes divers, je me demande si les frelons ne se sont pas surtout orientés vers ces derniers au lieu de nos abeilles.  Mais nous ne sommes pas certains qu’il n’y a pas d’autres nids dans les environs.

Natagora: création d’une réserve naturelle à Gastuche

Natagora a le projet de créer une réserve naturelle dans le Bois de Vallées à Gastuche; 185 espèces botaniques y ont été recensées; de nombreuses plantes typiques des landes et pelouses sur sable y sont présentes, ainsi que des espèces emblématiques.

Les réserves naturelles, même de taille réduites, sont importantes pour la protection de la biodiversité car les espèces protégées de la sorte peuvent s’étendre dans leur environnement.

Pour voir les détails du projet & faire un don: https://www.natagora.be/appel-au-don/aidez-nous-proteger-le-tresor-naturel-du-bois-des-vallees-gastuche

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (26/08/2023)

Revue N° 108 Septembre 2023 du Cercle apicole de Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur
  • La vie du cercle
  • Chapitre frelon asiatique; les fameux « apiculteurs au service des apiculteurs »
  • Dossier étiquetage miel & AFSCA

A lire sur: Revue N° 108 AOÛT 2023

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (12/08/2023)

Note d’Oncle Max – 12/08/2023

Nos colonies suivent la même tendance (régression) que les semaines précédentes, sauf que le temps semble redevenir plus favorable au butinage des fleurs sauvages de fin d’été.

Les faux-bourdons sont toujours présents et heureusement car, comme le pense aussi Pierre, les remérages de fin de saison sont plus fréquents que nous le pensons, surtout avec les colonies conduites plus naturellement, c’est-à-dire sans remplacement systématique des reines et en laissant les colonies essaimer lorsqu’elles le sentent. Evidemment, il est souhaitable que ces remérages se passent avant le rejet des faux-bourdons par les ouvrières afin qu’une jeune reine puisse toujours se faire féconder. Autrement, la colonie risque de devenir bourdonneuse durant l’hivernage. Nous avons observé des pertes de colonies dues à cette situation.

Traitement varroa : il est temps d’en reparler car les températures sont bonnes pour tous les traitements à base de thymol (Thymovar, Apilifevar, Apiguard, …) : pas trop chaud, pas trop frais, soit une température oscillant entre 20°C et 25°C.

Vers le 15 août, j’en profiterai pour retirer les grilles à reine et vérifier l’état des réserves des colonies. Pour placer l’Apiguard, j’utilise la grille à reine (sur cadre en bois) renversée (espace abeilles le plus large vers le bas) pour pouvoir placer la fine barquette de gel au thymol au-dessus des cadres sous la grille à reine et sous le couvre-cadres.

Frelons asiatiques : Nous observons les frelons asiatiques s’en prendre surtout aux fruits mûrs ou abîmés déjà tombés ou encore dans les pièges sélectifs avec de l’attractif sucré.  Ils ne semblent pas encore changer radicalement leur alimentation en s’attaquant principalement aux insectes.  Ceci me fait penser que les colonies de frelons (tout comme celle d’abeilles) nourrissent principalement les larves d’ouvrières avec un peu de protéines (pollen) et surtout des glucides (nectar/sucres divers). Ce n’est que lors de l’élevage de fondatrices (comme pour les reines chez les abeilles) que les frelons auront besoin d’une nourriture beaucoup plus riche (protéines pour les frelons comme la gelée royale pour les abeilles). C’est une hypothèse personnelle.

Pour le moment, je ne vois pas encore (souvent) de frelons asiatiques chassant devant les ruches.  Ayant mis des muselières espagnoles (Protecteur de ruche contre la velutina. (materielapiculture.fr) , depuis quelques jours, les colonies sont un peu perturbées. Surtout les mâles qui sortent par l’orifice latéral prévue à leur intention, mais ils ne retrouvent pas cet orifice pour rentrer. Ils essaient de rentrer par l’avant de la muselière sans succès car les ouvertures sont trop étroites.  D’où je me pose la question de l’opportunité de déjà placer ces muselières en période de remérage possible de reines. Je les ai donc momentanément retirées. Je réfléchis à une petite modification (lire ci-après).

Pierre et moi nous nous sommes aussi posé la question de la sortie et la rentrée d’une jeune reine d’une colonie en remérage par cette muselière espagnole. Pierre m’a rassuré en disant qu’il avait vérifié l’espace abeille de cette grille blanche et qu’il convenait pour le passage d’une reine mais pas des mâles en se basant sur les grilles à mâles pour les colonies en stations de fécondation (espace abeille de +/-5.2 mm pour les grilles à mâles tandis que c’est +/-4.3 mm pour les grilles à reine). Je pense néanmoins, utiliser une mèche de 6 mm pour agrandir 3 entrées centrales de chacune de mes muselières espagnoles. Bonne idée ? Que se passera-t-il avec une éventuelle attaque de frelons asiatiques ? Peuvent-ils passer dans un espace de 6mm ? Et il faudrait qu’ils trouvent dans leur excitation une de ces trois entrées légèrement plus grandes.

PS: ce vendredi, en voulant agrandir quelques orifices de la première rangée de la grille des muselières espagnoles avec une mèche de 6mm, je me rends compte que cette mèche passe tout juste… donc les espaces abeilles pour une reine ou pour un mâle de cette première rangée seraient adéquats.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (05/08/2023)

Note d’Oncle Max – 5/08/2023

Si la météo s’est gâtée ces 3 dernières semaines, la nature est gâtée par de nombreuses averses qui lui sont indispensables après les semaines de sècheresse de mi-juin à mi-juillet.

Les colonies auxquelles on a laissé suffisamment de réserve pour pallier à ces aléas climatiques font le gros dos en attendant des jours meilleurs pour collecter assez de pollen avant l’hivernage. Elles avaient mieux prévu que nous cette période maussade en stockant bien assez de miel. C’était à nous de prévoir de leur laisser assez de réserves pour ne pas les mettre dans une situation de pénurie.

Ces 3 dernières semaines les colonies sous balance ont perdu plus de 4 kg de poids chacune, soit toujours une moyenne de 200 gr par jour. A ce rythme, il leur faudra encore un bon 6 kg de nourriture pour tenir jusqu’au nourrissement d’hiver (tout début septembre).

La sonde du couvain indique toujours une température de 35°C, ce qui indique qu’il y a toujours du couvain malgré la situation climatique. Normalement, la reine devrait ralentir sa ponte avec le manque de rentrées de pollen et de miel. Je n’ai pas encore vu les abeilles mettre les faux-bourdons à la porte : elles en ont peut-être encore besoin pour maintenir la température du couvain en cette période relativement fraîche, mais peut-être plus pour très longtemps.

A partir de lundi, on prédit un temps plus sec et plus chaud, ce qui permettra de visiter les colonies et d’évaluer leurs réserves, la quantité de couvain et la présence de mâles, etc…. Ce sera aussi l’occasion de faire les traitements contre les varroas.  Personnellement, je commencerai vers le 15 août lorsque les températures seront un peu plus élevées (nécessaires pour les traitements au thymol) après avoir retiré les grilles à reine entre le corps et la hausse.

Quant aux frelons asiatiques : Après la note de Carole et de Charles la semaine dernière, les frelons asiatiques sont bien présents à Gottechain et ils nous donnent du fil à retordre pour trouver leur nid(s); en effet, nous soupçonnons qu’il y encore un nid à neutraliser et peut-être deux. Certains FA partent dans une direction et d’autres dans une autre à partir des pots-appâts. Ce travail de recherche est fastidieux mais indispensable si nous voulons réduire la pression sur nos ruchers et tenter d’empêcher un développement exponentiel des frelons asiatiques autour des ruchers.  Quand verrons-nous un prédateur des frelons asiatiques apparaître ?

Même si les frelons s’intéressent plus aux fruits sucrés qu’aux abeilles en ce moment, leur appétit pour les ressources en protéines va bientôt s’éveiller : Il est temps d’installer les protections des ruches (muselières ou autres).

Revue n° 107 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • Le petit mot du rédacteur
  • La vie du Cercle
  • Agenda apicole
  • Un parallélisme saisissant (sélection)
  • Chapitre frelon asiatique

A lire sur: Revue N 107 JUILLET 2023

3 Foyers de loque européenne découverts à Bruxelles (1) et dans le Luxembourg (2)

Un communiqué de l’AFSCA

Madame, Monsieur,

Par la présente nous vous informons de 3 nouveaux foyers de loque européenne en province de Luxembourg (2) et à Bruxelles (1).
En annexe, vous trouverez la carte de la zone de protection dans laquelle les mouvements des abeilles et du matériel apicole sont interdits.

Cordialement,

Xavier Patigny

Dr Xavier PATIGNY
Vétérinaire Expert
AFSCA-FAVV
DG Politique de Contrôle
Direction Santé des Animaux
Tél : +32 2 2118795 gsm : +32 474 959468
xavier.patigny’acrolle’afsca.be

Rappelons les méthodes de prévention et de lutte contre la loque européenne:

Le risque de contamination peut être réduit de différentes manières :

  • désinfection régulière du matériel,
  • ne pas utiliser de rayons et de cadres d’origine inconnue,
  • contrôler régulièrement l’état du couvain,
  • limiter les contacts avec d’autres colonies d’abeilles.

Si la colonie est suspecte d’être atteinte ou d’être contaminée, l’apiculteur est tenu d’en faire immédiatement la déclaration à l’Unité Locale de Contrôle (ULC) dont dépend le rucher. L’ULC envoie alors l’assistant apicole, qui prélève des échantillons et les envoie au Sciensano. Si les résultats sont positifs (destruction ou essaimage artificiel) , une zone de protection d’un rayon de 3 km autour du foyer est délimitée par l’AFSCA en collaboration avec le bourgmestre. A l’intérieur de la zone de protection, il est interdit de transporter des abeilles, et les autres colonies sont examinées pour détecter les contaminations éventuelles. Les abeilles et le matériel apicole ne peuvent pas quitter la zone de protection. 

https://www.favv-afsca.be/apiculture/santeanimale/#loque-euro

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (29/07/2023)

Traque FA à Gottechain

Par notre collègue apicultrice Carole Cocriamont

Samedi 22 juillet 2023. Nous avons trouvé 3 nids à Gottechain avec l’aide de Tom qui a finalisé mes recherches. Pierre Barthélémy et Benoît Charles nous ont accompagnés pour apprendre les différentes phases de ces recherches.

Un nid primaire dans la parois d’un abri pour chevaux.

Un secondaire à 30 m de haut dans un peuplier; celui-ci n’a pas encore été détruit: il est invisible à la base de l’arbre et donc nous avons pris une décision commune de reporter sa destruction dans 15 jours quand il aura pris un peu plus de volume; trop compliqué actuellement de l’atteindre avec la perche.

Et un autre secondaire à 25 m de distance; dans un peuplier beaucoup moins haut mais très très bien caché…il n’y avait que Tom pour retrouver un nid aussi bien camouflé!

Il reste encore un nid (au minimum) à trouver. Nous reprendrons les recherches ce weekend; Gaëtan viendra également détruire les nids.

Traque FA à la Chapelle-Saint-Laurent

Par notre collègue apiculteur Charles Schramme

Dimanche 23 juillet 2023; encouragé par le succès obtenu chez Carole à Bossut (3 nids localisés hier !), je poursuis.

A partir de midi les aller-retours rouges ont repris. Les deux pots-appâts (points oranges du dessus) n’ont encore rien donné. J’ajoute les deux pots oranges de droite.

Au rucher je vois deux FA, incapables de sortir d’une bouteille ayant contenu le jus de pomme au rucher…(ah c’est heureux qu’ils aient quand même quelques points faibles…); je les marque (n° 7 & 8).

Les frelons passent par là ou il y a le plus de lumière: en cachant le pot sous le pull, on les fait entrer dans le cylindre de marquage

Je vais ensuite les déposer au-dessus d’un pot-appât (point bleu sur la  carte) au niveau du petit rond-point de Chapelle au pied d’une statuette vandalisée pour la seconde fois. J’attends quelques instants afin qu’ils dé-paniquent au contact de la mèche imbibée de jus de pommes

Avant que je n’ai eu le temps de les libérer, arrivent un, puis deux, puis trois autres frelons ! Il est vrai que j’avais généreusement mouillé les pieds de la statuette de nectar de banane (merci Carole). Illico je les marque également.

Le marquage ne semble pas du tout les déranger !

Et là: changement de direction ! Une minute vingt, puis plusieurs fois une seule minute: on approcherait du but ? Ce serait bien si cela pouvait se trouver en lisière de bois, le champ étant dégagé (moissonné récemment).

Le récit complet des aventures de traque FA de Charles: Traques FA au rucher Saint-Laurent (PDF)

Participer activement à la localisation des nids de frelons asiatiques:
voilà  la contribution la plus importante que les apiculteurs peuvent apporter
à la lutte contre cet envahisseur !

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (22/07/2023)

Note d’Oncle Max – 22/07/2023

Un graphe et un tableau sont quelquefois plus rapides à lire que de la prose.

Ci-après quelques prévisions météo pour la semaine prochaine et un état des rentrées et de la consommation des colonies. Ceci nous montre clairement qu’il eut fallu récolter tout début juillet pour ne pas stresser les abeilles et surtout pour indiquer ce qu’elles ont besoin pour tenir jusqu’au nourrissement d’hiver.

Un rapide calcul sur la base de la consommation quotidienne et moyenne sur une semaine nous amène à estimer à 180-200gr x 45 jours soit 8 à 9kg; Sachant qu’un cadre de hausse contient 1.5kg de miel et un cadre de corps 2.5kg de miel, je vous laisse à vos observations et calculatrices pour estimer ce que vos colonies ont en réserve pour tenir jusque fin août.

Evolution des poids des ruches (Ordonnée :  gradation par 5 kg)

1 Semaine -1.1 -1.3 -1.5 -1.2
1 Jour (20/7) -0.2 -0.2 -0.2 -0.2

Quant aux frelons asiatiques : ils sont bien présents à Gottechain et ils nous donnent du fil à retordre pour trouver leur nid(s); en effet, nous soupçonnons qu’il y en a 2 car certains FA partent dans une direction et d’autres dans une autre à partir des pots-appâts. Avec Gaëtan, Carole s’est lancée courageusement dans le marquage des frelons, le chronométrage de leurs allers-retours et l’identification de leur direction(s). Mais il faut avoir une vue de lynx pour non seulement les suivre à la vue mais surtout pour repérer leur nid. Je remercie Carole pour sa persévérance car ce travail de recherche est fastidieux mais indispensable si nous voulons réduire la pression sur nos ruchers.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/07/2023)

Note d’Oncle Max – 15/07/2023

Notre grand tilleul pleureur (tilia tomentosa petiolaris) termine sa super floraison cette semaine ; c’est une des rares années où il a une telle floraison. J’espère que ce n’est pas son chant du cygne car depuis le début du printemps je trouve la couleur (signe de santé) des feuilles beaucoup moins foncée (côté supérieur car côté intérieur c’est plutôt argenté) et la masse des feuilles moins importante (on peut voir quelques branches au travers, ce qui n’était pas le cas lorsqu’il était en meilleure santé). Canicules et longues périodes de sécheresse et de chaleur ont un impact sur certaines espèces d’arbres. A l’avenir, certains arbres seront plus impactés que d’autres suivant le type de sol dans lequel ils poussent.

En cette mi-juillet, on peut faire un premier bilan de ce que nos abeilles nous ont permis de récolter. NB: j’estime qu’il est quelquefois plus facile d’identifier les causes d’un problème avec les colonies que d’identifier les raisons pour lesquelles les colonies ont été performantes.

Mon analyse personnelle est un peu tronquée du fait que j’ai laissé sur chacune des colonies une hausse de miel non operculé à la récolte de printemps et ensuite une hausse de miel totalement operculé à cette récolte d’été. NB : mes hausses DB10 cadres contiennent bien 10 cadres et non 9.

Parmi mes 8 colonies (dans le BW), 3 ont essaimé et parmi ces 3 colonies qui ont essaimé, une n’a pas pu rentrer plus qu’une hausse de miel durant la saison (hausse laissée après essaimage).

Bref, j’ai récolté au printemps 145kg sur 5 ruches, ensuite le 7 juillet +/-100kg sur 7 ruches en laissant une hausse complète de miel operculé (+/-15kg x 8) à chaque colonie et en transférant une hausse de miel non operculé (équivalente à 6 kg) sur un essaim tardif. Ce qui donne un total de +/- 371 kg de miel rentré par l’ensemble de mes 8 colonies, soit une moyenne de +/- 46 kg par ruche (dont 3 qui ont essaimé). Lorsqu’on sait que la moyenne de production sur 10 ans dans le BW est de 25 kg/ruche de production (cfr données du CARI), j’estime que c’est une excellente année en tenant compte d’un printemps plutôt pluvieux et frais suivie d’une période de sécheresse de 6 semaines.

C’est principalement l’environnement mellifère proche (rayon de 300m à 400m) du rucher qui a permis aux abeilles de profiter de courtes périodes de beau temps au printemps pour rentrer beaucoup de nectar. NB : Ici, les abeilles ont rentré deux fois plus de miel en avril-mai (avant acacias) qu’en mai-juin. Mon rôle fut seulement d’essayer de bien accompagner le développement des colonies. Le rôle de l’apiculteur est très secondaire lorsque tout va bien, mais il peut être principal s’il commet des erreurs de conduite qui perturbent la colonie.

Néanmoins, je dois admettre que l’appoint de candi protéiné (500gr à 750gr par colonie) à partir de fin janvier a permis aux colonies de développer le couvain en l’absence de pollen disponible dans la nature, et ainsi d’avoir des colonies suffisamment populeuses pour la miellée sur saules et ensuite sur fruitiers malgré les aléas climatiques. Certains apiculteurs ne sont pas adeptes d’une stimulation printanière, mais en ces périodes de changements climatiques il s’avère que c’est une aide pour une abeille dite « domestique ». Autrement, les abeilles développeraient leur couvain sur la miellée printanière. Certains environnements printaniers ne permettant pas une miellée printanière justifient le fait de laisser se développer les colonies sur les seuls apports printaniers, et ceci est tout à fait approprié.

En conclusion, je dirais que chaque conduite de ruche est tributaire de l’environnement mellifère qui l’entoure et de ses types de floraisons : un environnement mellifère printanier n’est pas identique à un environnement mellifère estival. Certains ruchers ont un environnement mellifère ambivalent et plus équilibré printemps/été qui permet plus de flexibilité de gestion. Les ressources alimentaires suffisantes et diversifiées pour les abeilles sont la garantie d’une bonne santé des colonies et de leur dynamisme.

Au lieu d’inciter les gens à multiplier le nombre de ruches, il faut les inciter à améliorer l’environnement par des arbres et arbustes mellifères, principalement, saules, fruitiers/merisiers /prunus, érables, sorbiers, aubépines, acacias, tilleuls et châtaigniers.

Pour les semaines à venir : Avec une hausse complète de nourriture, je ne compte pas toucher à mes colonies pendant un bon mois (+/- 15 août). Ce sera alors le moment d’évaluer les réserves des colonies, retirer les grilles à reine et commencer le traitement contre le varroa. Certains préconisent de faire ce traitement plus tôt, juste après la récolte. Avec le traitement à base de thymol qui est un réel perturbateur olfactif, j’estime qu’après les avoir stressées en retirant une partie de leurs réserves, les abeilles ont droit à un répit de plusieurs semaines de tranquillité pour se mettre en mode hivernage et laisser la reine se reposer (moins de rentrées de miel, moins de ponte).

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (08/07/2023)

Note d’Oncle Max – 8/07/2023

Le vent persistant pendant plusieurs jours n’était pas de nature à faciliter le butinage de nos abeilles sur les dernières fleurs de tilleuls et de châtaignier. Heureusement, les fleurs des tilleuls argentés pleureurs (tilia tomentosa Petiolaris) s’ouvrent seulement depuis quelques jours.

Pas loin du rucher, j’ai aussi observé dans un bas fond humide les floraisons de Reine des prés (Spirée ulmaire – Filipendula ulmaria -) qui s’étendent. C’est toujours bien comme appoint, comme les trèfles et les ronces.

Quand vous lirez cette note, il est fort probable que j’aurai juste fini de récolter les hausses de miel d’été. Je ne m’attends pas à récolter beaucoup de miel non seulement au vu de l’évolution des poids des balances, mais surtout à cause de la période de sécheresse que nous avons eue et qui n’a pas été compensée par les quelques petites pluies à partir de mi-juin.

Je ne reparlerai pas du traitement contre le varroa qu’il faut programmer et sur lequel je me suis étendu la semaine dernière. Idem pour le nourrissement à prévoir fin d’été.

La météo pour ces 15 prochains jours s’annonce assez fraîche pour la saison. Un peu de pluies ne ferait pas de tort, de préférence la nuit pour nos butineuses.

Météo 14-jours Beauvechain – meteoblue

Frelons asiatiques : RàS de particulier en ce moment, sinon un nid primaire détruit à Gottechain par Gaëtan. Rappel : Préparons nos muselières qui vraisemblablement devront être placées début juillet.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/07/2023)

Note d’Oncle Max – 1/07/2023

Les floraisons de tilleuls et de châtaigniers sont sur leur fin, ici, dans notre coin du Brabant Wallon. Bien sûr il reste par endroit trèfles (prairies) et ronces (bois), mais la miellée d’été se tarit. Deux arbustes sont encore visités régulièrement en ce moment : le salix triandra semperflores et la bourdaine (frangula alnus) qui, tous deux, ont des floraisons qui durent depuis mi-avril, mais en quantité limitée. Dans les bas fonds plus humides et bien exposés, les salicaires (lythrum salicaria), eupatoires (eupatorium) et reines des prés (filipendula ulmaria) sont des ressources utiles pour les abeilles en cette période. La centaurée des prés (centaurea thuillieri) est aussi une bonne plante vivace mellifère qui fleurit de juillet à septembre et très visitée par les abeilles; elle supplante souvent d’autres fleurs sauvages vivaces mellifères car elle peut atteindre 70 cm à 80 cm de haut et 50 cm à 60 cm de large (NB: beaucoup de centaurées sont des bisannuelles). Ayant observé que la grande consoude était souvent visitée ces dernières semaines (aussi par des bourdons), j’ai préparé 4 ou 5 plants en pots que je transplanterai en automne. Celle-ci peut s’étaler sur un diamètre de 80 cm à 1,2 mètre.

Depuis le 21 juin (solstice d’été), les balances sous 4 de mes colonies affichent une stabilité de poids : les colonies consomment ce que les butineuses ramènent dans la ruche.

C’est donc le signe pour moi de récolter les hausses avec les cadres operculés, mais je veillerai à laisser à chaque colonie suffisamment de réserves pour tenir jusqu’au nourrissement d’hiver. Pratiquement, je compte laisser à chacune d’elles au moins 8 cadres de hausse avec du miel. D’autres apiculteurs préfèrent tout récolter dans les hausses et leur donner ensuite un bon demi bidon de sirop (7 à 8 kg). Chacun fait comme il le sent, mais pour la santé de mes colonies, je pense que du miel multifloral est plus indiqué qu’un sirop à base de fructose, glucose, saccharose et maltose tirés de céréales ou de betteraves.

Plusieurs parmi vous m’ont signifié avoir eu quelques soucis avec des remérages de colonies, de divisions non réussies et autres problèmes de développement de colonies. Au rucher de la section (RT) nous avons eu 3 problèmes sur les 8 colonies divisées. Deux n’ont pas créé de cellules royales et une dont la reine avait été marquée est devenue orpheline sans avoir créé de cellule royale de sauveté. Sur les deux premières nous avons greffé des cellules royales prélevées sur une colonie qui en avait produit 6 ou 7, et cela a fonctionné. Pour la troisième, nous venons de lui mettre un cadre avec du jeune couvain pour tenter de la relancer.

Ces 3 ou 4 dernières années nous avons observé plus de problèmes avec les divisions de colonies que durant les premières années (2015-2019) du rucher tampon de la section.

Nous devons chacun penser au traitement contre le varroa et le nourrissement d’hiver : il faut donc prévoir de s’inscrire dans l’achat groupé pour le traitement contre le varroa. Thierry nous a très gentiment invité à nous inscrire pour un (ou +) des produits de notre choix.

Très certainement, vous souhaiteriez savoir ce que je compte faire.

Initialement, j’aurais voulu essayer l’Apiguard (gel au thymol) mais il est présenté dans une barquette en aluminium de 8mm d’épaisseur et je ne vois pas très bien comment le placer si ce n’est en utilisant une grille à reine dans un cadre en bois posé à l’envers (c’est-à-dire avec la partie la plus épaisse côté couvre-cadres) : en effet, si on additionne l’espace au-dessus du couvre-cadres et l’espace entre la grille à reine et le bord de l’encadrement, on arrive à un espace de 10mm. NB : avec une grille à reine dans un encadrement en bois, il y a toujours un espace plus restreint côté corps de ruche et un espace plus large côté hausse, ceci pour respecter l’espace-abeille et la libre circulation des abeilles). De plus, la diffusion peut se faire à travers la grille à reine. Seul inconvénient, lors d’un essai précédent, les abeilles avaient bien propolisé la grille à reine pour bloquer la diffusion du thymol.

Quand prévoir le traitement : tout dépend des traitements, mais la plupart couvrent un cycle complet de développement du varroa c’est-à-dire 3 à 4 semaines. Commencer trop tôt risque de permettre plus facilement une ré-infestation de fin de saison, et le faire trop tard risque d’empêcher une bonne diffusion du produit qui doit se faire idéalement entre 18°C et 30°C (pour certains produits). Ayant choisi une formule à base de thymol (Thymovar, ApilifeVar ou Apiguard), je compte traiter à partir du 15 août lorsque je vais retirer les grilles à reines sous la hausse d’hiver laissée avec du miel pour leurs réserves estivales.

Frelons asiatiques : RàS de particulier en ce moment. Rappel : Préparons nos muselières qui vraisemblablement devront être placées début juillet.

Animations du CARI: « Protégez votre rucher contre le frelon asiatique »

Le CARI organise 8 animations pour sensibiliser les apiculteurs à l’importance de bien protéger son rucher contre les attaques de frelons asiatiques. Tous les apiculteurs intéressés peuvent s’inscrire … à condition qu’il reste des places disponibles (il n’y en a plus beaucoup !)

Info & réservations: Mail CARI animations FA

Newsletter de Miel Maya Honing

Au programme: Le Webinaire international sur les apicultures durables avec comme point focal l’alimentation et le nourrissement des abeilles

Newsletter MMH juin 2023

 

Publié dans Non classé | Marqué avec | Commentaires fermés sur Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/07/2023)