Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/08/2020)

Note d’Oncle Max – 15/08/2020

Objectif de ces notes : partager les observations et les pratiques apicoles que j’exerce depuis plus de 25 ans dans un certain cadre, mais pas de dicter une conduite à suivre car chaque environnement est différent; Ces notes sont informatives sans la prétention d’être formatives.

Rappelez-vous, dans la newsletter du 7 mars dernier , Michel nous a parlé d’une étude relative aux bienfaits de la propolis. Je voudrais revenir sur ce sujet éminemment important pour la santé et le bien-être de nos abeilles. A très juste titre Michel disait qu’il était conseillé de laisser la propolis dans la ruche même si elle devait engendrer quelques désagréments lors de manipulations des cadres. Entièrement d’accord avec cette approche.

Quelques remarques personnelles  :
Première remarque : dans cet esprit, il est, je pense, préférable d’utiliser des ruches en bois plutôt que des ruches en plastic, en polystyrène ou autres matériaux issus de la chimie industrielle. Les abeilles propolisent moins ces matériaux non naturels.
Deuxième remarque : certaines nouvelles ruches en bois ont les barrettes de support des cadres (ou les dentiers) placées trop haut. D’une part, les bas des cadres ne sont pas alignés avec le bas du corps (ou le bas de la hausse) et, d’autre part, le dessus des cadres n’est pas assez distant du couvre-cadres : les abeilles ont dès lors tendance à propoliser cet espace entre le cadre et le couvre-cadres. C’est très gênant lorsqu’on ouvre la ruche car tous les cadres montent avec le couvre-cadres. Comme tous les cadres sont propolisés au couvre-cadres, les abeilles ne peuvent pas circuler aisément et la ventilation n’est pas optimale. Il est donc conseillé de descendre légèrement les barrettes (dentiers) de telle manière que le bas des cadres soit aligné avec le bas du corps (ou de la hausse suivant le cas).
Troisième remarque (et la plus critique) : lorsqu’une colonie est déplacée dans une nouvelle ruche, « on » nous disait toujours qu’il fallait désinfecter ensuite la ruche et passer l’intérieur au chalumeau. Si, objectivement, il n’y a pas de maladies apparentes je ne vois pas pourquoi il faudrait « désinfecter » la ruche car en chauffant toutes les parois avec de la propolis, on détruit toutes les propriétés anti-bactériennes, anti-fongiques et anti-virales de la propolis. Pour la même raison, il ne faut pas chauffer le miel à plus de 42°C.
Dans cette optique, depuis plus de 15 ans, je ne « désinfecte » plus mes ruches vides ni mes hausses vides, Je gratte seulement un peu les endroits où la propolis est trop importante et gênante, mais je ne passe plus l’intérieur au chalumeau. Et je n’ai jamais eu de soucis sanitaire avec mes colonies.
Quatrième remarque : avec les planchers grillagés en bois placés sur des lambourdes, dans un rucher sans abri, nous pourrions observer que des colonies luttent contre les courants d’air en réduisant la surface du plancher grillagé. Elles propolisent donc une partie de ce dernier.
Pour éviter ce genre de désagrément, j’ai placé tous mes planchers grillagés en bois sur des dalles en bois (on trouve ces dalles en bois de 60×60 dans les Brico). Cela permet d’éviter les courants d’air dans la ruche et les abeilles ne propolisent pas le plancher grillagé.
Avec les planchers Nicot, le maillage en plastic est plus épais que le maillage métallique. Il y a donc réduction de la masse d’air qui circule. D’autre part, si on place un plancher Nicot sur des dalles en bois (ou un plancher en bois), il y aurait peut-être un manque de ventilation lors de journées de forte chaleur en été, car la distance entre la partie grillagée et la base du plancher est relativement réduite. NB: lors du transport de ces ruches Nicot , il est vivement conseillé de surélever de de 4 à 5 cm ce plancher avec des lattes de bois afin d’avoir une bonne ventilation. Le stress du transport entraîne une surchauffe de la colonie qui peut entraîner son étouffement. Le cas arrive régulièrement avec des ruchettes en polystyrène peut ventilées.

Situation des colonies : en principe les reines ont réduit leur ponte vu les faibles rentrées en nectar et pollen dues au « trou de miellée » accentué par la sècheresse.  Attention si vous décidez de nourrir assez fort en ce moment car vous risquez que les abeilles stockent ces réserves dans la zone du couvain (surtout si vous n’avez pas laissé de hausse). Ceci pourrait engendrer un blocage de ponte à l’arrière saison et réduire significativement la production de jeunes abeilles d’hiver en septembre/octobre. dans la situation d’arrêt de ponte, il est préconisé de faire une stimulation de ponte (avec 200 cc de sirop par jour et pendant 10 jours) avant d’effectuer le nourrissement d’hiver.

Notez qu’avec un arrêt de ponte, les traitements contre le varroa sont plus efficaces car il y a surtout des varroas phorétiques (sur les abeilles) qui attendent la ponte de la reine pour se reproduire dans les alvéoles; donc après cette période de canicule, il est peut-être utile d’envisager de faire les traitements avec Thymovar ou ApilifeVar. Ceux qui ont opté pour le Varromed, la question de la température est secondaire.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/08/2020)

Note d’Oncle Max – 01/08/2020

Après ce vendredi 31/7 avec 35°C à 36°C, on nous annonce, à partir du 6/8, une bonne semaine avec des journées de minimum 30°C.
D’où nécessité de s’assurer d’une bonne isolation sous toiture des ruches qui ne sont pas sous abri ou à l’ombre d’un arbre. S’assurer d’un point d’eau également.
Avec ces températures, c’est l’occasion de faire fondre ses cadres au cérificateur solaire, pour lequel un minimum de 25-26°C avec plein soleil est nécessaire.  NB: ce vendredi, entre 12.00hr et 14.30hr, j’ai fait fondre 6 cadres de hausse et ensuite ai remis 6 autres cadres qui, à 17.00hr étaient presque complètement fondus.

Depuis une quinzaine de jours, je n’ai quasiment plus observé de faux-bourdons. En référence à la note précédente, le solde négatif journalier entre ce que les butineuses récoltent et ce que la colonie consomme a sûrement induit la mise à l’écart des mâles dont le rôle de « chaufferette » du couvain est devenu accessoire. Si une colonie devait devenir orpheline, il y aurait vraisemblablement un problème pour la fécondation d’une nouvelle jeune reine. Dans ce cas, on ne peut même plus transférer un cadre de jeune couvain pour faire faire une cellule royale. Ceux qui élèvent l’une ou l’autre reine en plus de leur besoins ont l’opportunité de remettre une reine dans cette colonie orpheline. Sinon, une solution avant que la colonie devienne « bourdonneuse », est de la fusionner avec une autre jeune colonie pour ne pas perdre toutes les butineuses et obtenir une colonie forte pour l’hiver. Récemment, nous avons eu les cas avec une des colonies du RT. Comme nous avions une colonie en trop par rapport à notre objectif d’hivernage, nous avons introduit la colonie d’une ruchette 6 cadres dans cette colonie orpheline.

Traitement varroa : je ne parlerai que du Thymovar et de l’ApilefeVar  pour le timing à suivre.  Le traitement au Thymovar nécessite 2 applications de plaquettes pendant 3 à 4 semaines. Celui d’Apilifevar est de 2 ou 3 applications de plaquettes pendant 7 à 8 jours. Les 2 produits nécessitent une température moyenne de 20°C à 25°C avec un maximum de 30°C.  Comme il est préférable de traiter avant l’hivernage, mais pas trop tôt pour ne pas avoir une ré-infestation avant l’hiver, le timing devrait être un peu différent avec ces 2 produits. Pour le Thymovar (total de 6 à 8 semaines), on peut envisager de commencer début août pour finir fin septembre. MAIS, le problème réside dans le risque de journées caniculaires.  Pour l’ApilifeVar (total 2 à 3 semaines), on peut envisager de commencer un peu plus tard (après les journées de canicules du mois d’août), c’est à dire après la mi-août pour arrêter mi-septembre. NB: ce sont les journées caniculaires de ces 2 ou 3 dernières années qui m’ont fait opter pour l’ApilifeVar. Sinon, les deux produits sont satisfaisants. Au-delà de 30°C, ces produits deviennent irritant pour les abeilles (produits à base de thymol – et de camphre pour pour le second).

Nous espérons que votre récolte d’été évolue bien et en bonne voie de cristallisation. Nous pensons qu’avec ce temps sec la plupart des miels auront une humidité inférieure à 18%.

Rendez-vous dans 15 jours. N’hésitez pas à apporter votre pierre à l’édifice informatif pour les nombreux lecteurs de notre newsletter. Oncle Max n’a pas la science infuse et est ouvert à toutes les observations, expériences et sujets de pratiques apicoles du moment qui sont les bienvenus. Contact : beemax@skynet.be

https://www.meteoblue.com/fr/meteo/14-jours/beauvechain_belgique_2802483

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (18/07/2020)

Note d’Oncle Max – 18/07/2020

Ce devrait être la fin de la récolte d’été selon les statistiques passées, mais avec les changements climatiques de ces dernières années, il est temps de remettre en question le bon timing de la dernière récolte pour le bien-être de nos abeilles. Evidmment, un environnement n’est pas l’autre et ce que je décris ici n’est valable que pour l’implantation de mes ruchers dans l’est du Brabant wallon.
Allez voir le réseau de balances du CARI (http://www.cari.be/balances/ ) pour avoir une vue globale de la situation et vous observerez que toutes les balances (à l’exception de celle d’Arlon) indiquent un solde négatif journalier depuis la dernière semaine de juin. C’est à dire que les colonies consomment plus de nectar que ce qu’elles en ramènent.
J’en déduis qu’il eut fallu récolter juste après le solstice d’été tout en veillant à leur laisser assez de provision pour tenir les mois de juillet et août.
Durant cette dernière quinzaine de jours, la balance de Louvain-La-Neuve indique un solde négatif moyen journalier de +/- 200gr.
Si nous extrapolons ce résultat sur 2 mois (juillet et août), la colonie a besoin de 12kg de miel pour ses besoins, c’est à dire pour le couvain et les abeilles elles-mêmes. Soit l’équivalent de 6 ou 7 cadres de hausse bien remplis de miel.
Si nous lui retirons ses réserves, la reine va arrêter sa ponte pour survivre. C’est ce qui se produit souvent après la récolte d’été.
Néanmoins, il serait sage de veiller à ce que chaque colonie ait suffisamment de réserves pour ce trou de miellée estival pour éviter tout stress affectant le bien-être des abeilles.
Concernant les floraisons de tilleuls et châtaigniers, soit les floraisons furent très hâtives et en déclin fin juin soit certains sous-sols n’avaient pas assez de réserves hydriques : en effet, les quelques pluies que nous avons eues ont eu un effet de verdissement superficiel sans apport hydrique au sol en profondeur.  Auparavant, je faisais ma dernière récolte (d’été) pour le 6 ou le 7 juillet, mais avec cette situation, si elle persiste l’an prochain, je l’avancerai d’une semaine voire 10 jours au moins.

A la fin du mois d’août, je compte faire le bilan des réserves dans la hausse que j’ai laissée à chacune des colonies et leur apporterai un complément en sirop début septembre (après une dizaine de jours de stimulation > j’y reviendrai en temps utile).  Lors de la récolte, j’ai retiré en moyenne 22kg à 24kg de miel à chaque colonie (de production) en leur laissant entre 12 kg et 15 kg pour passer les mois de juillet et d’août en toute tranquillité. Avec une très bonne récolte de printemps, je ne voulais pas abuser du travail accompli par ces gentils hyménoptères ou apidés.  NB: Si vous remplacez ces 12 kg à 15kg de miel par du sirop, les abeilles devront transformer ce sirop pour le stocker en réserve de nourriture, c’est à dire que vous les forcez à retravailler pour assurer leur réserve de nourriture. Ce travail est épuisant et réduit considérablement la durée de vie de ces ouvrières. De plus, le résultat est un stock de qualité moindre que ce qu’elles ont emmagasiné.

Au moment où ces quelques lignes sont crites, le beau champ de luzernes et trèfles qui borde notre jardin (et le rucher) est en train d’être fauché pour la seconde fois. J’avais espéré que l’agriculteur vienne lundi ou mardi pour laisser encore mes abeilles en profiter durant ces deux jours de chaleur. Elles se rabattront sur la bande de sarrasin (mélange pour bande agro-environnementale qui a été semée cette année-ci) qui se trouve juste au-delà du champs de luzernes. Mes deux voisin(e)s apiculteurs(rice) et moi-mêmes  pouvons nous estimer heureux d’avoir ces floraisons complémentaires en ce début juillet.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (04/07/2020)

Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises (suite) !

Dans nos Nouvelles du 25/04/2020, nous vous informions que, faisant suite au projet d’interdiction de placer des ruches d’abeilles mellifères en zones Natura 2000 en région bruxelloise, la SRABE, ‘Bruxelles m’abeilles’, avait rédigé un mémorandum intitulé « Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises ». Nous vous expliquions pourquoi nous considérons que dépeindre l’abeille mellifère comme une dangereuse espèce exotique invasive est erroné et dommageable pour l’ensemble de l’environnement.

Excellente nouvelle: la SRABE vient de recevoir un courrier du Ministre Alain Maron dans lequel il déclare : « Je vous remercie pour votre courrier et pour votre mémorandum « Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises » que j’ai découvert avec le plus vif intérêt. Il présente l’occasion pour moi de vous confirmer que je ne compte pas interdire les ruchers dans ces zones. »

A lire sur: http://www.api-bxl.be

Revue N81 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • la vie du cercle
  • le petit mot du rédacteur
  • L’andrène deux-cellules, une nouvelle espèce d’abeille découverte en Wallonie
  • Plus de 50 millions d’abeilles meurent : la Croatie déclare l’état de catastrophe naturelle
  • La politique agricole de l’UE n’enraie pas le déclin de la biodiversité: les mesures de «verdissement» de la Politique agricole commune (PAC) n’ont pas permis d’enrayer le déclin de la biodiversité, estime la Cour des comptes européenne dans un rapport cinglant

A lire sur: Revue N81 Juillet 2020

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (20/06/2020)

Note d’Oncle Max – 20/06/2020

Entre les bonnes averses très utiles pour la flore, nos butineuses profitent de généreuses éclaircies pour butiner les tilleuls majoritairement en fleurs (du moins les variétés à petites feuilles; celles à grandes feuilles fleuriront dans la foulée). Les bourdaines ne sont pas en reste avec nombre de visiteuses. NB: je recommande la plantation de ces arbrisseaux sauvages dont les floraisons discrètes mais très mellifères s’étalent sur plusieurs mois au bénéfice de tous les insectes butineurs.
Les ronces sont également en fleurs depuis une bonne semaine (suivant les expositions). Les châtaigniers attendent leur tour, mais ceux qui sont bien exposés (en lisière ou en bord de route) sont déjà en fleurs, ce qui présage un long trou de miellée (juillet-août) car après le châtaignier il n’y aura plus de floraisons importantes.
Nous voilà à la veille du solstice d’été, jour le plus long du calendrier solaire et point de basculement entre progression et régression des cycles naturels et en particulier de nos colonies. Quand celles-ci réaliseront bientôt que les jours raccourcissent, elles vont progressivement se préparer à l’hivernage. Cette dernière semaine, il y a encore eu l’un ou l’autre essaimage, mais normalement, il ne devrait plus y en avoir à partir de fin juin.
Bonne récolte d’été, mais n’oubliez pas de laisser assez de miel à vos colonies pour les mois de juillet et août.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (13/06/2020)

Note d’Oncle Max – 13/06/2020

Il reste une grosse semaine avant d’arriver au solstice d’été, soit le moment charnière où nous passons de la période de progression des colonies à celle de leur régression ou période pré-hivernale. A partir du solstice d’été les abeilles ne seront plus tellement enclines à bâtir mais, au contraire, à préparer progressivement leur hivernage. On parle bien d’hivernage et non d’hibernation comme j’ai pu le lire erronément sur le site de Habeebee car les abeilles restent en mouvement et ne tombent pas en léthargie.
Donc, s’il y a encore des jeunes colonies qui n’ont pas fini de bâtir, il est vivement conseillé de leur donner quelques litres de sirop pour les stimuler à produire de la cire dans la quinzaine. Rappel : il est indispensable d’hiverner des colonies fortes pour l’hiver.

Depuis le week-end dernier les tilleuls se sont mis à fleurir – certains mais pas tous en même temps, heureusement – et les abeilles profitent des éclaircies entre les averses pour butiner avidement leurs fleurs.
Personnellement, je compte faire ma seconde (et dernière) récolte dans une quinzaine de jours, juste après le solstice d’été, quitte à leur laisser la floraison des châtaigniers. Tout dépendra de la météo de ces 15 prochains jours.
Le miel de châtaignier contient beaucoup d’anti-oxydant et c’est donc une réserve de qualité pour les abeilles; Mais qu’il faudra compléter avec du sirop en septembre, surtout si le trou de miellée estival a été long.
Que vous dire de plus si ce n’est de bien suivre vos colonies et bien estimer ce qu’elles rentrent dans les hausses car un environnement n’est pas l’autre et il faut choisir le moment le plus opportun pour retirer les hausses à récolter; ou peut-être vite rajouter une hausse si les rentrées de nectar explosent, mais alors avec des cadres bâtis pour que les abeilles puissent stocker directement le miel, sinon il risque d’y avoir encombrement et un blocage de ponte si les alvéoles du couvain commencent à se remplir de nectar.

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (06/06/2020)

L’abeille et le soleil

La collecte des essaims nous réserve parfois bien des surprises !

Je ne veux pas parler ici des prouesses techniques parfois nécessaires pour les récolter, ni des essaims qui s’en repartent après avoir profité temporairement du gîte et du couvert que nous leur avons prodigués.

Non, je veux parler des personnes chez qui les essaims se sont posés et que nous rencontrons à cette occasion, alors que rien ne nous prédisposait à cela. Les abeilles ne choisissent pas chez qui elles se posent en fonction de critères humains: cela peut être chez des personnes de tous âges, de toutes conditions ou professions, qui vivent précisément un grand bonheur ou un grand malheur que nous partageons par le hasard de l’essaimage …

L’un de nos collègue apiculteurs, Michel B., a cette semaine été récolter son premier essaim dans une propriété voisine où, pour cause de confinement, séjournait temporairement Georges Salles Froes, un artiste qui est notamment l’auteur d’une chanson intitulée « L’abeille et le soleil », publiée en 1995 dans un CD intitulé « Mururoa – Dix chansons pour un atoll – Fronville ».

Cette petite abeille lui inspira également une autre idée concrétisée par un instrument de mesure d’ UV : « Le phosomètre », qui lui fit obtenir une médaille de bronze au 19ème Salon (1991) des Inventions et Techniques nouvelles de Genève ! Il s’agissait d’un genre de compteur Geyser sous forme de montre bracelet; ce gadget devait informer son porteur de l’intensité du rayonnement solaire qui peut, on le sait, être dangereux; mais surtout si ce porteur résidait et travaillait habituellement dans des lieux privés de soleil, il ou elle pouvait, grâce au phosomètre, prendre conscience de son manque de lumière et y remédier au bénéfice de sa propre santé, en s’y exposant le plus possible.

Georges a offert le CD à Michel – une belle histoire d’essaim …

Pour écouter ‘L’abeille et le soleil’ et tout savoir sur le phosomètre, rendez-vous sur le blog de Georges Salles Froes (en date du 02/06/2020): http://mesparaboles.blogspot.be/

Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies

Ce 20 mai 2020, la Commission Européenne a publié une communication au Parlement, au Conseil, au Comité Economique et Social et au Comité des régions dont le titre est: ‘Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies’.

C’est une stratégie volontariste pour protéger et restaurer la nature d’ici 2030 avec un plan d’actions bien détaillé, commençant dès 2021. Parmi les principaux engagements du plan, plusieurs concernent plus précisément les pollinisateurs, directement ou indirectement.

Il semble que la pandémie du Covid-19 ait quelque peu accéléré et amplifié la prise de conscience qu’il est urgent de protéger et de restaurer la nature, la biodiversité et  la santé des écosystèmes dans notre propre intérêt ! Mais le battage médiatique autour de la pandémie elle-même a malheureusement relégué à l’arrière plan cette communication essentielle; revenons-y un instant: elle le mérite vraiment.

Cette pandémie nous fait prendre conscience des liens qui existent entre notre santé et celle des écosystèmes. Elle démontre la nécessité de mettre en place des chaînes d’approvisionnement et d’adopter des modes de consommation durables qui ne dépassent pas les limites de notre planète

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Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies

Ce 20 mai 2020, la Commission Européenne a publié une communication au Parlement, au Conseil, au Comité Economique et Social et au Comité des régions dont le titre est: ‘Stratégie de l’Union Européenne en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies’.

Il semble que la pandémie du Covid-19 ait quelque peu accéléré et amplifié la prise de conscience qu’il est urgent de protéger et de restaurer la nature, la biodiversité et  la santé des écosystèmes dans notre propre intérêt ! Mais le battage médiatique autour de la pandémie elle-même a malheureusement relégué à l’arrière plan cette communication essentielle; revenons-y un instant: elle le mérite vraiment.

Cette pandémie nous fait prendre conscience des liens qui existent entre notre santé et celle des écosystèmes. Elle démontre la nécessité de mettre en place des chaînes d’approvisionnement et d’adopter des modes de consommation durables qui ne dépassent pas les limites de notre planète. Et elle illustre le fait que le risque d’apparition et de propagation de maladies infectieuses augmente à mesure que la nature est détruite. La protection et la restauration de la biodiversité, de même que le bon fonctionnement des écosystèmes, sont donc essentiels pour renforcer notre résilience et prévenir, à l’avenir, l’apparition et la propagation de maladies.

Restaurer la nature n’est pas seulement bon pour la santé humaine, c’est aussi indispensable pour assurer notre sécurité alimentaire, ainsi que pour préserver et dynamiser l’économie (c’est plutôt une bonne nouvelle quand on sait le poids des objectifs économiques dans la politique européenne!).

L’investissement dans la protection et la restauration de la nature seront également essentiels pour la relance économique de l’Europe au sortir de la crise liée à la Covid-19. Il est indispensable pour le redémarrage de l’économie d’éviter de retomber et de nous enfermer dans nos anciennes habitudes néfastes. Le pacte vert pour l’Europe, qui est la nouvelle stratégie de croissance de l’Union, servira de boussole pour notre relance, en veillant à ce que l’économie soit au service des personnes et de la société et à ce qu’elle rende à la nature davantage qu’elle lui prend. La protection de la biodiversité se justifie clairement sur le plan économique. Les gènes, les espèces et les services écosystémiques sont des intrants essentiels indispensables à l’industrie et aux entreprises […] Plus de la moitié du PIB mondial dépend de la nature et des services qu’elle fournit, et trois des plus importants secteurs économiques (la construction, l’agriculture et la production alimentaire) en sont fortement tributaires. […] L’investissement dans le capital naturel, notamment à travers la restauration d’habitats riches en carbone et la pratique d’une agriculture respectueuse du climat, est reconnu comme étant l’une des cinq politiques de redressement budgétaire les plus importantes en ce qu’il offre d’importants multiplicateurs économiques et a une incidence positive sur le climat. Il sera important pour l’Union d’exploiter ce potentiel afin de faire en sorte que la relance soit synonyme de prospérité, de durabilité et de résilience.

La biodiversité est également essentielle pour la sauvegarde de la sécurité alimentaire au niveau mondial comme de l’Union. L’appauvrissement de la biodiversité menace nos systèmes alimentaires en mettant en péril notre sécurité alimentaire et notre nutrition. La biodiversité est également à la base de régimes alimentaires sains et nutritifs et améliore les moyens de subsistance dans les zones rurales, de même que la productivité agricole. Par exemple, plus de 75 % des différents types de cultures alimentaires dans le monde dépendent de la pollinisation animale.

Un constat accablant

Le diagnostic sur la situation actuelle est sans concession: En dépit de cet impératif moral, économique et environnemental urgent, la nature est en crise. Les cinq causes principales de l’appauvrissement de la biodiversité – changements dans l’utilisation des terres et de la mer, surexploitation, changements climatiques, pollution et espèces exotiques envahissantes – entraînent la disparition rapide de la nature. Ces changements sont visibles au quotidien: les espaces verts sont remplacés par des immeubles en béton, les étendues sauvages disparaissent sous nos yeux et le nombre d’espèces en danger d’extinction est plus élevé que jamais dans l’histoire de l’humanité. Au cours des 40 dernières années, les activités humaines ont entraîné une diminution de 60 % des populations mondiales d’espèces sauvages, et près des trois quarts de la surface de la planète ont été modifiés, la nature étant acculée sur un territoire toujours plus restreint.

Le rapport constate également que la crise de la biodiversité et la crise climatique sont intrinsèquement liées. Le changement climatique, à travers les sécheresses, les inondations et les incendies, accélère la destruction du monde naturel. Inversement, la détérioration de la nature et son exploitation non durable sont des facteurs clés du changement climatique. Mais, tout comme ces crises sont liées, les solutions le sont aussi. La nature est un allié vital dans la lutte contre le changement climatique.

En conclusion: l’appauvrissement de la biodiversité et l’effondrement des écosystèmes figurent parmi les principales menaces auxquelles l’humanité devra faire face au cours de la décennie à venir. Ils mettent également en péril les fondements de notre économie et on anticipe que les coûts de l’inaction, déjà élevés, vont continuer à augmenter

Un plan ambitieux de protection et de restauration de la Nature

S’en suit une stratégie volontariste pour protéger et restaurer la nature d’ici 2030 avec un plan d’actions bien détaillé, commençant dès 2021.

Parmi les principaux engagements du plan, pointons ceux qui concernent plus précisément les pollinisateurs, directement ou indirectement:

2. Le déclin des pollinisateurs est enrayé.
3. Les risques liés aux pesticides chimiques et l’utilisation de ces substances sont réduits de 50 %, et l’utilisation des pesticides à haut risque est réduite de 50 %.
4. Au moins 10 % des terres agricoles sont des éléments de paysage à haute diversité.
5. La superficie cultivée en agriculture biologique représente au moins 25 % des terres agricoles et l’adoption de pratiques agroécologiques croît de manière significative.
6. Trois milliards d’arbres sont plantés dans l’Union, dans le plein respect des principes écologiques.
11. Les villes de 20 000 habitants ou plus se sont dotées d’un plan d’écologisation de l’espace urbain ambitieux.
12. Aucun pesticide chimique n’est utilisé dans les zones sensibles telles que les espaces verts urbains de l’Union.

Le rapport détaille les diverses mesures proposées. Notons particulièrement quelques mesures en faveur des pollinisateurs.

Les oiseaux et les insectes des milieux agricoles, en particulier les pollinisateurs, sont des indicateurs clés de la santé des agroécosystèmes et sont essentiels pour la production agricole et la sécurité alimentaire. Leur déclin alarmant doit être enrayé. […] La Commission prendra des mesures pour réduire de 50 % l’utilisation des pesticides chimiques en général et les risques qui leur sont associés d’ici à 2030 et pour réduire de 50 % l’utilisation des pesticides qui présentent des risques plus élevés d’ici à 2030. Cette démarche doit être appuyée par la mise en oeuvre intégrale de l’initiative européenne sur les pollinisateurs . D’ici la fin de l’année 2020, la Commission réexaminera cette initiative et proposera des mesures supplémentaires le cas échéant. Afin d’offrir un espace pour les animaux sauvages, les plantes, les pollinisateurs et les régulateurs naturels des ennemis des cultures, il est urgent qu’au moins 10 % de la surface agricole consiste en des particularités topographiques à haute diversité biologique. […] La Commission présentera un plan d’action sur l’agriculture biologique pour aider les États membres à stimuler l’offre et la demande de produits biologiques.

Pour permettre le changement effectif: assurer les conditions légales, comptables et financières porteuses du changement.

Le rapport constate que, si le cadre législatif européen mis en place pour la protection de la nature durant les 30 dernières année est solide et bien adapté, sa mise en oeuvre sur le terrain est à la traîne; ces retards sont lourds de conséquences pour la biodiversité et ont un coût économique considérable. Le plan veillera donc à améliorer la mise en oeuvre et l’application de la législation environnementale.

Dans le monde des entreprises, le rapport indique que le but est de faire en sorte que les intérêts des actionnaires et celui des autres parties concernées par l’activité économique (les travailleurs, les voisins, les animaux, l’environnement, …) soient parfaitement alignés sur les objectifs exposés dans cette stratégie. Le monde des entreprises au service de la biodiversité: toutes les composantes de l’économie et de la société auront leur rôle à jouer. Pour garantir la pleine intégration des intérêts environnementaux et sociaux dans les stratégies commerciales, la Commission présentera en 2021 une nouvelle initiative sur la gouvernance d’entreprise durable.

D’une manière générale, la Commission veut intégrer davantage les considérations relatives à la biodiversité à tous les niveaux du processus décisionnel dans le secteur public et dans les entreprises. […] La Commission établira, en 2021, des méthodes, des normes et des critères qui seront utilisés pour décrire les caractéristiques essentielles de la biodiversité, les services qu’elle fournit, les valeurs qu’elle renferme et son utilisation durable. Il s’agira notamment de mesurer l’empreinte des produits et des organisations sur l’environnement, en recourant par exemple à des approches fondées sur le cycle de vie et à la comptabilisation du capital naturel.

Dans le domaine fiscal, la Commission continuera de promouvoir les systèmes d’imposition et de tarification qui reflètent les coûts environnementaux, y compris ceux liés à l’appauvrissement de la biodiversité. Cela devrait encourager des changements au niveau des systèmes d’imposition, dans le sens d’un déplacement de la charge fiscale pesant sur le travail vers la pollution, les ressources sous-évaluées et les autres externalités environnementales. Les principes de l’«utilisateur-payeur» et du «pollueur-payeur» doivent être appliqués afin de prévenir et de corriger la dégradation de l’environnement.

Au niveau des investissements, au moins 20 milliards EUR par an devraient être consacrés aux dépenses en faveur de la nature; il faudra pour cela mobiliser des financements privés et publics au niveau national et au niveau de l’Union.

L’Union Européenne en faveur d’un programme MONDIAL ambitieux pour la biodiversité

La Commission veut relever le niveau d’ambition et d’engagement à l’échelle mondiale; en effet, la protection de la biodiversité est un défi mondial et la prochaine décennie sera déterminante. Elle note que les efforts déployés au niveau mondial dans le cadre de la convention des Nations unies sur la diversité biologique […] se sont révélés très insuffisants. Les demi-mesures et le manque d’ambition n’ont pas leur place lorsqu’il s’agit de protéger la nature.

Dans cet esprit, l’Union européenne est prête – en coopération avec des partenaires partageant les mêmes valeurs réunis au sein d’une coalition à niveau élevé d’ambition pour la biodiversité – à jouer un rôle moteur dans la conclusion […] d’un nouveau cadre mondial ambitieux pour l’après-2020.

Désormais, la politique commerciale de l’Europe soutiendra activement la transition écologique, dont elle fera partie intégrante. […] La Commission garantira la mise en oeuvre intégrale et le respect absolu des dispositions en matière de biodiversité figurant dans tous les accords commerciaux, […]. La Commission veillera à mieux évaluer l’incidence des accords commerciaux sur la biodiversité en menant des actions de suivi pour renforcer, le cas échéant, les dispositions en matière de biodiversité dans les accords existants et à venir. La Commission présentera également, en 2021, une proposition législative et d’autres mesures visant à éviter ou à limiter dans toute la mesure du possible la mise sur le marché de l’Union de produits associés à la déforestation ou à la dégradation des forêts […] ou au commerce illicite d’espèces sauvages

Dans le cadre de tous ses travaux, l’Union renforcera les liens entre la protection de la biodiversité et les droits de l’homme, l’égalité des sexes, la santé, l’éducation, la sensibilité aux conflits, l’approche fondée sur les droits, le régime de propriété foncière et le rôle des populations autochtones et des communautés locales.

Conclusions

La Commission invite le Parlement européen et le Conseil à approuver la présente stratégie avant la 15e conférence des Parties à la convention sur la diversité biologique (qui se déroulera à Kunming, en Chine, du 19 octobre au 1er novembre 2020). Afin que l’adhésion politique à la stratégie soit pleinement garantie, la Commission proposera d’inscrire le suivi des progrès réalisés comme point permanent à l’ordre du jour des réunions au Conseil et au Parlement européen. Elle réexaminera la stratégie d’ici 2024 afin d’évaluer les progrès accomplis et de déterminer si des mesures supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.

Conclusions personnelles

Voici un rapport qui semble particulièrement lucide et volontaire pour la protection et la restauration de la biodiversité en Europe et dans le Monde: on pourrait presque le croire écrit par un consortium de partis écologistes ! Il associe parfaitement la nécessaire protection de la biodiversité avec celle des droits de l’homme, sous toutes ses formes. Il tend à subordonner le commerce et la finance internationaux à ces valeurs considérées comme premières. Il propose un plan d’actions coordonnées qui, ensemble, peuvent aboutir à un redressement significatif.

Espérons qu’il soit suivi d’effets concrets et qu’il sera adopté puis respecté par le Conseil et le Parlement Européens, et donc par les différentes instances nationales et régionales qui le composent.

Un seul petit regret: la faiblesse du paragraphe concernant la politique commerciale, alors que l’on sait que la concurrence effrénée entre des acteurs économiques de puissances très différentes est une cause majeure de la pression qui pèse sur les facteurs économiques les plus faibles, dont l’environnement fait partie.

Références:

https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/european-green-deal/actions-being-taken-eu/eu-biodiversity-strategy-2030_fr

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52020DC0380&from=FR

A découvrir également, la nouvelle plateforme ensemblepourlabiodiversite.be, fondée tout récemment par 38 organismes et dont le slogan est ‘Sauvons la biodiversité, ensemble et maintenant !’

 

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (30/05/2020)

Note d’Oncle Max – 30/05/2020

Veuillez d’abord voir sur butine.info/attention-saison-concentree/ une communication avec des bonnes remarques de vigilance. J’aurais dit à peu près la même chose, alors au lieu de faire un plagiat, je vous renvoie sur ce site.
Il y a eu beaucoup d ‘essaimages, mais en général avec de petits essaims souvent récalcitrants ou ne se redéveloppant pas bien, ou encore en laissant une colonie souche qui a du mal à redémarrer. Évidemment, les exceptions confirment la règle en la matière. Il faut donc surveiller un peu plus ces colonies.
Il serait prudent de faire sa dernière récolte à la fin de la floraison des tilleuls, pour laisser aux abeilles la floraison des châtaigniers pour qu’elles tiennent le coup lors du trou de miellée qui s’annonce long et sec en juillet-août.
Bien sûr rien ne vous empêche de retirer jusqu’à la dernière goutte de miel, mais le RT n’existe pas pour aider ceux qui n’auront pas géré durablement et respectueusement leurs colonies.   Il sera donc nécessaire de suivre l’évolution des colonies en juillet et en août (tous les 15 jours , soulever le couvre-cadres et vérifier l’état des réserves). Il n’est pas inutile d’avoir un bidon de sirop à portée de main au cas où l’une ou l’autre de vos colonies a besoin d’un complément alimentaire en attendant de faire le nourrissement d’hiver.  Avec ce temps très sec, les abreuvoirs devront être régulièrement vérifiés.

Lancement du projet « TROUVER LES ABEILLES MELLIFÈRES RETOURNÉES DANS LA NATURE »

Myriam Lefebvre, conférencière apicole bien connue qui nous a donné sa conférence « LA VIE SECRÈTE DES ABEILLES ET DES CHAMPIGNONS » en février 2019, nous a transmis cette demande du groupe de travail « Apiculture naturelle ».

Dans un premier temps, ils souhaitent que nous les renseignions sur la présence de colonies sauvages dans la nature pour, dans un deuxième temps, s’intéresser à ce que ce retour à l’état sauvage peut nous apprendre sur la résistance de ces abeilles aux différents facteurs de stress dans leur environnement tels la varroase ou les pesticides par exemple. Quel mécanisme physiologique ou quel comportement ont-elles développé pour y survivre?

https://www.youtube.com/watch?v=dVuUDLYwh9Q&feature=youtu.be
Appel: Abeilles retournées à la nature (PDF)

Des colonies d’abeilles mellifères à l’état sauvage, cela existe?

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Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (23/05/2020)

Note d’Oncle Max – 23/05/2020

Heureux les ruchers au sud du sillon Sambre et Meuse car ils ont été rafraîchis par une bonne averse ce vendredi…. Ici dans le BW il fait toujours trop sec depuis la mi-mars. Il ne semble pas y avoir de répercussions sur les acacias bien en fleurs. Il faut espérer que les nectaires des tilleuls ne se tariront pas, ni ceux des châtaigniers qui ont envie de fleurir en même temps. Il faut donc s’attendre, comme l’an dernier à un long trou de miellée estival : alors n’oubliez pas de laisser à vos abeilles assez de réserve de miel (plutôt que du sirop) en attendant la période de nourrissement (fin août- début septembre) pour préparer leur hivernage.
Oui, dans un mois, c’est le solstice d’été, la fin de la progression des colonies et le début de leur régression comme le décrit Hubert Guerriat dans son guide apicole.
Les divisions des colonies n’ont pas été évidentes dans plusieurs ruchers, ni le développement de colonies souches après essaimage. Est-ce la période de froid, début mai, qui a perturbé ces renouvellements de reines ou les vols de fécondation ?
Si vous avez besoin de renouveler certains des cadres de corps et/ou de hausse, vous avez encore un mois pour faire bâtir des cadres de cire gaufrée (cg).
Pour les cadres de hausse, au moment de la récolte du miel d’acacia, vous pouvez remplacer une partie de ces cadres par des cg (NB: 6 sur 9 ou 10), le solde étant des cadres bâtis.
Pour les cadres de corps, tout dépend de l’état des cadres dans chaque colonie et il faudra improviser en tenant compte des remarques faites par Hubert Guerriat (pg 280-282, dernière édition d' »Être performant en apiculture »). S’il faut remplacer 2 cadres où se trouve du couvain, il faut déplacer ces cadres en bordure du nid à couvain dans un premier temps.
Lorsque le couvain diminue (en principe fin juillet), on les déplace en rive afin de pouvoir les retirer quelques semaines après lorsqu’on préparera l’hivernage de la colonie sur 8 cadres (+ 2 partitions).
Alternativement, jusque fin juin, on peut retirer ces 2 « vieux cadres » avec du couvain, recentrer le couvain et placer 2 cadres de cg; Ces 2 cadres de couvain peuvent renforcer des essaims ou des colonies moins fortes jusqu’au mois d’août (attention: les placer en bordure du couvain de telle manière à pouvoir les déplacer en rive avant de les retirer).

Petit rappel : n’oubliez pas les abreuvoirs pour vos abeilles si elles n’ont pas de mares, ruisseaux ou autres points d’eau à proximité.

Revue N80 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

    • le petit mot du rédacteur
    • petit survol autour des pots en verre
    • une boite à outils bien pratique

A lire sur: Revue N°80 Mai 2020

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