Note d’Oncle Max – 04/10/2025
Malgré une belle floraison de massifs d’asters, d’heptacodium,… et encore de lierre étonnamment, nous avons observé peu d’abeilles sur ces fleurs à cause du harcèlement des frelons asiatiques et européens en chasse continuelle.
Les colonies les plus hardies face aux frelons asiatiques parvenaient à rentrer du pollen si elles ne se faisaient pas attraper au retour de leur butinage.
Ce week-end, les températures vont descendre et les colonies formeront de plus en plus leur grappe hivernale. Le danger viendra d’une moins grande protection au trou de vol; les frelons asiatiques auront plus de facilité pour pénétrer dans les ruches. Les rétrécisseurs verts Nicot sont bien, mais un morceau de grille à reine métallique s’avère plus sûr jusqu’en décembre. Attention pour les distraits de ne pas oublier de les enlever pour facilité les vols de propreté en hiver.
J’ai lu ce vendredi un article sur l’impact des changements climatiques sur les oiseaux migrateurs. Je vous recommande vivement de venir dimanche en huit assister à la conférence qu’Etienne Bruneau nous donnera sur l’impact des changements climatiques, la flore et les insectes pollinisateurs, en particulier les abeilles. Ce sera très important de garder en mémoire pour 2026 et les années suivantes ce qui risque réellement de se produire afin d’être encore plus attentif au bien-être de nos abeilles et faire de la prévention face aux aléas climatiques. Les omissions et les erreurs dans la gestion des colonies seront naturellement plus fortement sanctionnées par des pertes de colonies.
Normalement, j’essaie de clôturer l’hivernage des colonies pour le 1er octobre et les laisser se débrouiller jusqu’au printemps. Mais avec ces changements climatiques et la pression des frelons asiatiques, je prévois dès à présent un petit stock de Nutripollen pour l’hiver (début janvier) à la place du candi simple car plusieurs de mes colonies sont en déficit de pollen. Ce dernier est indispensable pour la reprise de ponte de la reine afin de nourrir les jeunes larves dès que la reine aura repris sa ponte après le solstice d’hiver. NB : je ne suis pas partisan d’ouvrir les ruches en hiver pour traiter les colonies contre le varroa, estimant que le traitement de fin d’été fut suffisant. Est-ce raisonnable au cas où il y aurait eu réinfestation ? J’estime que les abeilles seraient plus perturbées par une ouverture de ruche en plein hiver que par les désagréments de quelques varroas résistants aux traitements. C’est discutable et j’en conviens. Je n’ai jamais ouvert mes ruches en hiver pour les traiter à l’acide (oxalique), et, en grande majorité, elles se portent quasi toutes très bien au printemps, jusqu’à présent.
Soyez vigilants avec les frelons asiatiques, en tout cas jusqu’aux premières gelées. C’est une année vraiment charnière avec ce nouveau fléau de nos colonies. Nous devrons nous battre sur tous les fronts (défense des ruches, recherche des nids, neutralisation des nids, etc…), essayer de nouveaux équipements (muselières, harpes électriques, etc…) pour voir ce qui est le plus efficace. Mais je crains que nous soyons obligés d’investir dans plusieurs solutions en parallèle. Heureusement que la production de miel 2025 fut parmi les meilleures afin de dégager les moyens de lutte qui s’imposent.
Chronique FA – 04/10/2025
Nous sommes nombreux à rêver de pouvoir trouver rapidement les nids secondaires de frelons asiatiques, afin de les faire neutraliser et ainsi faire baisser la pression sur nos ruchers. Encore cette semaine, des apiculteurs ont déplacé leur rucher vers des endroits moins envahis par les frelons. Mais ces endroits sont rares cette année en Brabant wallon.
Force est de reconnaître que la méthode classique de triangulation donne des résultats mitigés. Elle permet de définir une zone approximative de recherche du nid, mais très souvent il est impossible de restreindre suffisamment la zone de recherche pour effectivement trouver le nid.
Des heures et des heures de recherche en vain!
Face à ce constat, quelques pionniers de la SRAWE se sont intéressés au système ROBOR (www.robor.nl), un système qui fonctionne sur base d’une balise électronique fixée sur un frelon. Lorsque le frelon retourne au nid, il est suivi à l’aide de détecteurs qui reçoivent le signal émis par la balise.
Après avoir assisté à une démonstration concluante au début du mois de septembre, nous avons formé un petit groupe de 8 personnes pour acheter un kit ROBOR, le prix d’achat frôlant les 3000 EUR. Grâce à ce matériel, et à condition de travailler par groupes de (minimum) 3 personnes, nous avons pu localiser précisément 3 nids secondaires de frelons asiatiques haut perchés au sommet de grands arbres. Le taux de réussite est encourageant et nous sommes persuadés qu’il s’agit d’une solution prometteuse. Malheureusement, les conditions météorologiques ont clairement basculé vers un refroidissement automnal, sans oublier la pluie qui va sans doute nous arriver plus régulièrement en ce mois d’octobre. Ceci va freiner notre enthousiasme à poursuivre nos tests avec ROBOR, mais nous serons certainement dans les starting-blocks l’an prochain pour rechercher les nids gênants dès le début de l’été.
En attendant, il nous reste cette année à continuer à lutter avec les méthodes plus habituelles: muselières, pièges divers, réducteurs d’entrée … et raquettes de badminton pour les plus patients d’entre nous.
